Définition de ACCOURIR

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-kou-rir

DÉFINITIONS

1
J'accours, j'accourus, j'accourrai, accourant, accouru ; se conjugue comme courir. Courir vers. Il accourt à Paris. On accourait de toutes parts vers le lieu de l'incendie. On accourut lui annoncer l'heureuse nouvelle.
J'accours, pour vous en faire un funeste rapport
de Pierre CORNEILLE dans Rod. V, 4
Mon père, à ma venue, accourt les bras ouverts
de Jean de ROTROU dans Herc. m. IV, 2
Quand verrai-je de toutes parts Tes peuples en chantant accourir à tes fêtes ?
de Jean RACINE dans Esth. I, 2
A vos genoux bientôt s'il accourait se rendre ?
de Jean-François DUCIS dans Abuf. I, 3
Accourez, peuples ; venez contempler dans la première place du monde la rare et majestueuse beauté d'une vertu toujours constante
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Marie-Thérèse.
Au premier bruit d'un mal si étrange on accourait à Saint-Cloud
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Duch. d'Orl.
Phalante accourait au secours de son frère
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Tél. XVI
Quand on fit les funérailles du roi, pendant quarante jours les peuples les plus reculés y accoururent en foule
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans ib. II
Vous m'êtes, en dormant, un peu triste apparu ; J'ai craint qu'il ne fût vrai ; je suis vite accouru. Ce maudit songe en est la cause
de Jean de LA FONTAINE dans Fab. VIII, 11

REMARQUE

1
Accourir se construit avec l'auxiliaire avoir et l'auxiliaire être. L'on se sert du premier quand on a particulièrement l'intention d'exprimer l'action d'accourir ; et du second, quand on a l'intention d'exprimer l'état d'une personne qui est accourue. Elles ont accouru en hâte nous porter secours ; elles sont accourues et ont contemplé ce triste spectacle.

HISTORIQUE

1
XIe s.
De son palais vers les autres [il] acurt
dans Ch. de Rol. 182
2
XIIe s.
Li Sarazins acort à grant espois [hâte]
dans Ronc. p. 26
Jo n'ai pas trait m'espée, ne jo ne li cur sure ; N'autrui ne baillerai la cruiz, qui k'i acure [quelque soit celui qui y accoure]
dans Th. le Mart. 36
3
XIIIe s.
Lor gent les en relevent qui là sont accouru
dans Berte, 101
S'ele est bele, tuit i aquerent, Tuit la porsivent, l'eneurent
dans la Rose, 8629
Por Dieu et por sa mere ne nous decevons pas, Nous veons que la mort aqueurt plus que le pas
de Jean Chopinel, dit Jean DE MEUNG dans Test. 162
4
XVe s.
Et vinrent messagers accourans jusques à Paris
de Jean FROISSART dans II, 265
5
XVIe s.
Tel defaut nous contraint d'accourir aux medecins en la necessité
de Olivier DE SERRES dans 885

ÉTYMOLOGIE

1
À et courir ; provenç. accorre ; espagn, acorrer ; ital. accorrere.

Synonymes de ACCOURIR

Termes proches de ACCOURIR