Définition de COUTUMI?REMENT

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DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kou-tu-mié, miê-r'

DÉFINITIONS

1
Qui a coutume de faire quelque chose. Il est coutumier de mentir.
Je suis coutumière De payer toute la première
de Jean de LA FONTAINE dans Cord.
Être coutumier du fait, se dit de quelqu'un qui commet souvent un acte blâmable.
2
Ordinaire, habituel.
L'inconstance à nos ans coutumière
de François de MALHERBE dans I, 4
Et mes yeux, éclairés des célestes lumières, Ne trouvent plus aux siens [de Pauline] leurs grâces coutumières
3
Qui appartient à la coutume ou droit non écrit. Droit coutumier.
Régi par la coutume. Pays coutumier.
Le droit commun de la France coutumière doit servir de loi
de PATRU dans Plaidoy. 10, dans RICHELET
La distinction du pays de la France coutumière et de la France régie par le droit écrit était déjà établie
Établi par la coutume. Douaire coutumier. Réserves coutumières.
4
Sémantique : Terme d'ancienne législation. Qui n'est pas noble, qui est roturier. Homme coutumier, et, substantivement, un coutumier.
Sémantique : Terme d'eaux et forêts. Usager.

REMARQUE

1
Voltaire, de son temps, regrettait que ce mot ne fût plus d'usage. Il a repris faveur et est très bon aujourd'hui.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
N'oncques cil de Herupe n'en furent costumier [du tribut]
dans Sax. XVI
Miex me venroit celui [celle] haïr, Qui de moi nuire est costumiere, Que li amer en tel maniere
de GAUTIER D'ARRAS dans Ille et Galeron.
2
XIIIe s.
Il n'est costumiers d'outrage
dans Lai d'Ignaur
Et se li plastriers en est costumiers, li mestre li puet deffendre le mestier
dans Liv. des mét. 110
Tout li vins, quiex que il soit, qui vait contremant Marne, il doit de coustume tant come li coustumiers [péager] qui la coustume garde de par lou Roy en veut prendre, laquiele chose seroit à amender se il plait au Roy
dans ib. 301
Par son gré sui-ge coustumiere De parler proprement des choses, Quant il me plest, sans metre gloses
dans la Rose, 7116
Et quant tu iras par les rues, Gar que tu soies costumiers De saluer les gens premiers
dans ib. 2113
Et d'ouvrer est si coustumiers Que il ataint [égale] toz les premiers
de RUTEBEUF dans II, 106
Se gentis feme prent home vilain coustumier
3
XIVe s.
Six muis et dix sestier de froment que les coustumiers de la forest doivent chascun
Les hommes coustumier doublent à leur seigneur leur coustume
De pierdre et de gaaingnier ierent [ils étaient] Coustumier, pour çou peu plorerent ; Car si fais est li mestiers d'armes
de J. DE CONDET dans p. 76
4
XVe s.
[Édouard chassa de Calais tous les habitants pour le repeupler de purs Anglais] et ne retint que trois hommes : un prestre et deux autres anciens hommes, bons coustumiers des lois et ordonnances de Calais ; et fut pour enseigner les heritages
Les bourgeois, qui n'estoient mie bons coustumiers de guerroyer
Le dieu d'amours est coustumier, à ce jour, de feste tenir
de Charles D'ORLÉANS dans Ball. 47
Comme fortune est souvent coustumiere de nuire aux bons et aux vaillants
dans Bouciq. I, ch. 23
Les quelz pillarz prenoient femmes par force, tant nobles que coustumieres
5
XVIe s.
Ce precepte est salubre en l'usage des amitiez ordinaires et coustumieres
de Michel de MONTAIGNE dans I, 215
La douleur avant coureuse coustumiere de la mort
de Michel de MONTAIGNE dans I, 302
Selon l'avis de Me Eudes de Sens, reçu contre l'opinion de quelques autres coutumiers
de Antoine LOYSEL dans 137
Femme qui prend douaire convenancé se prive du coutumier
de LOYSEL. dans 147
Toute prescription annale ou moindre coutumiere court contre les absens et mineurs, sans esperance de restitution
de LOYSEL. dans 721
ès pays coutumiers
de LOYSEL. dans 883
Et s'il faut preferer celuy qui le premier Ose prier sa dame et s'en fait coustumier, Sur mes deux compagnons je doy gaigner la place
de Pierre de RONSARD dans 806
Historien coustumier d'extravaguer hors de la verité
de Jacques AMYOT dans Péricl. 53

ÉTYMOLOGIE

1
Coutume ; provenç. costumier, cosdumnier.

Termes proches de COUTUMIER, IÈRE