Définition de FORCER

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : for-sé. Le c prend une cédille devant a et o : je forçai, forçons

DÉFINITIONS

1
Faire subir à une chose une violence, une effraction.
Mme Colbert ne voulait qu'il la vît [sa future] que le soir ; il força les portes et se jeta à ses pieds
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 394
Du sérail, s'il le faut, venez forcer la porte
de Jean RACINE dans Bajaz. II, 3
On força un coffre dont la reine avait emporté la clef, et l'on n'y trouva que des haires, des ceintures armées de pointes de fer
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Mlle de la Fayette, p. 116, dans POUGENS
Forcer une clef, forcer une serrure, tordre une clef, les ressorts d'une serrure, de manière que cette clef, ces ressorts ne peuvent plus jouer.
Sémantique : Terme d'escrime. Forcer le fer, engager avec force l'épée de son adversaire.
Sémantique : Terme de manége. Forcer la main, se dit en parlant d'un cheval qui refuse d'obéir, qui s'emporte. On dit aussi forcer à la main, gagner à la main.
Sémantique : Fig. Forcer la main à quelqu'un, le contraindre à faire quelque chose.
Avoir la main forcée, faire quelque chose malgré soi.
Sémantique : Fig. Forcer le sens, y faire quelque violence qui le dénature.
En prenant naturellement la gnose pour la connaissance pratique de Dieu et de l'Évangile, vous parlez naturellement, et cela est vrai ; en forçant le sens et substituant à la gnose l'état passif, cela est absurde
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Nouv. myst. 15
On dit de même : forcer l'analogie.
Ce n'est que dans une généralité scolastique et en forçant l'analogie que l'on peut, sur le rapport unique de la similitude d'une seule partie, appliquer le même nom à des espèces qui diffèrent autant entre elles que celle de l'oiseau du tropique, par exemple, et celle du véritable pélican
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Ois. t. XVI, p. 47, dans POUGENS
2
Prendre, traverser de vive force.
Forçons, forçons enfin ces superbes murailles
de DU RYER dans Scévole, I, 1
Montrez-lui comme il faut s'endurcir à la peine.... Reposer tout armé, forcer une muraille
de Pierre CORNEILLE dans Cid, I, 6
Je tiens sa prison même assez mal assurée.... Je crains qu'on ne la force
de Pierre CORNEILLE dans Poly. III, 5
Est-ce là celui qui forçait les villes et qui gagnait les batailles ?
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Louis de Bourbon.
On ne l'eut pas plus tôt vu, pied à terre, forcer le premier ces inaccessibles hauteurs, que son ardeur entraîna tout après elle
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans ib.
On dit de même : forcer le passage, l'entrée, etc.
Quand son bras força notre frontière
de Jean RACINE dans Alex. II, 1
Ses criminels amis en ont forcé l'entrée [du sérail]
de Jean RACINE dans Bajaz. V, 7
Forcer le passage du Granique avec très peu de troupes contre une multitude infinie de soldats
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Dial. des morts, Pyrrhus, Démétrius.
Sémantique : Par extension. Forcer la consigne, ne pas s'y conformer, l'enfreindre avec violence.
Sémantique : Fig. Forcer la porte de quelqu'un, entrer chez quelqu'un malgré la défense qu'il a faite de laisser entrer.
3
Triompher de la résistance d'une troupe militaire.
Comme on les pensait forcer dans leur retranchement, on eut quelque désavantage
de D'ABLANCOURT dans Arrien, I, 7, dans RICHELET
Pouvions-nous le surprendre, ou forcer les cohortes Qui de jour et de nuit tiennent toutes ses portes ?
de Pierre CORNEILLE dans Héracl. IV, 6
Chacun se plaignait de leur brigandage [des bandes de pillards], sans que personne pût les forcer dans leur retraite
de Esprit FLÉCHIER dans Hist. de Théodose, IV, 20
Força les plus mutins, et regagnant le reste....
de Jean RACINE dans Mithr. v, 4
Après qu'on fut entré dans la ville par les brèches, les assiégés se défendirent encore longtemps avec un courage incroyable, et il fallut les poursuivre et les forcer de maison en maison
de Charles ROLLIN dans Hist. anc. Oeuv. t. V, p. 197, dans POUGENS
Sémantique : Fig. Forcer quelqu'un dans ses retranchements, voy. RETRANCHEMENT.
4
Faire violence à une femme.
Mme de Valentinois accusa son beau-père non-seulement de lui en avoir conté, mais de l'avoir voulu forcer
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 44, 2
5
Forcer un cheval, l'excéder de fatigue.
Se dit aussi des hommes.
On les force de travail [les nègres], on leur épargne la nourriture, même la plus commune
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Hist. nat. hom. Oeuv. t. v, p. 147, dans POUGENS
Forcer sa main, se fatiguer la main par quelque effort.
Ma chère enfant, je ne veux pas forcer ma main ; c'est pourquoi voici le petit secrétaire
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 260
6
Sémantique : Terme de chasse. Forcer une bête, la courre jusqu'aux abois. Forcer un cerf.
Il [le loup] est infatigable et c'est peut-être de tous les animaux le plus difficile à forcer à la course
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Quadrup. t. II, p. 197
Tenez, tenez, le voilà qui court la plaine et force un lièvre qui n'en peut mais
de Pierre Augustin Caron de BEAUMARCHAIS dans Mar. de Figaro, II, 2
7
Surmonter, vaincre.
Elle a forcé les vents et dompté leur furie
de François de MALHERBE dans II, 8
Mais enfin ton humeur force ma patience
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Élég. II
Forcez l'aveuglement dont vous êtes séduite
de Pierre CORNEILLE dans Médée, I, 5
Si j'aimais assez mal pour essayer mes armes à forcer des périls qu'ont préparés vos charmes
de Pierre CORNEILLE dans Tois. d'or, II, 2
Forcez, rompez, brisez de si honteuses chaînes
de Pierre CORNEILLE dans Nicom. I, 2
Je cède à des raisons que je ne puis forcer
de Pierre CORNEILLE dans ib. V, 1
Notre amour à tous deux ne rencontre qu'obstacles Presque impossibles à forcer
de Pierre CORNEILLE dans Agésil. IV, 3
Forcerai-je moi seul tout l'empire romain ?
de Jean de MAIRET dans Sophon. v, 1
Nous le vîmes partout ailleurs comme un de ces hommes extraordinaires qui forcent tous les obstacles
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Louis de Bourbon.
Combien de fois tes yeux forçant ma résistance....
de Jean RACINE dans Alex. IV, 1
C'est en vain que forçant ses soupçons ordinaires
de Jean RACINE dans Bajaz. I, 1
8
Sémantique : Fig. Faire fléchir le courage.
Malgré le mauvais succès de ses armes infortunées, si on a pu le vaincre, on n'a pu le forcer [Charles I]
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Reine d'Anglet.
Ne pas laisser la liberté de faire ou ne pas faire.
Force par ta vaillance Ce monarque au pardon et Chimène au silence
de Pierre CORNEILLE dans Cid, III, 6
Mais l'empire inhumain qu'exercent vos beautés Force jusqu'aux esprits et jusqu'aux volontés
de Pierre CORNEILLE dans Cinna, III, 4
Enfin aux châtiments il se laisse forcer
de Pierre CORNEILLE dans Inscr. mises sous des estampes, VII, Punition des villes rebelles
Si ce fils.... à quelque amour encor avait pu vous forcer
de Jean RACINE dans Mithr. II, 4
Mazarin voulut essayer de faire Louis XIV empereur ; le dessein était chimérique ; il eût fallu ou forcer les électeurs ou les séduire
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Louis XIV, 6
Sémantique : Par extension. Forcer la terre à produire.
Qui force la nature a-t-il besoin qu'on l'aide ?
de Pierre CORNEILLE dans Médée, IV, 6
Notre sort n'est pas tel qu'on le puisse forcer
de Pierre CORNEILLE dans Sophon. V, 1
L'autre [Condé], et par l'avantage d'une si haute naissance, et par ces grandes pensées que le ciel envoie, et par une espèce d'instinct admirable dont les hommes ne connaissent pas le secret, semble né pour entraîner la fortune dans ses desseins et forcer les destinées
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Louis de Bourbon.
Assez d'autres viendront, à mes ordres soumis, Se couvrir des lauriers qui vous furent promis, Et, par d'heureux exploits forçant la destinée, Trouveront d'Ilion la fatale journée
de Jean RACINE dans Iphig. IV, 6
Il se dit aussi des sentiments, des passions, etc.
Apprends d'elle à forcer ton propre sentiment
de Pierre CORNEILLE dans Poly. V, 3
Forcez en ma faveur une trop juste haine
de Pierre CORNEILLE dans Pomp. IV, 2
Si ton coeur demeure insensible, je n'entreprendrai point de le forcer
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Prince d'Él. II, 4
Je ne veux point forcer ton inclination
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans l'Avare, IV, 3
Forcer le devoir de quelqu'un, contraindre moralement quelqu'un à manquer à son devoir.
.... Va, songe à ta défense, Pour forcer mon devoir, pour m'imposer silence
de Pierre CORNEILLE dans Cid, v, 1
Elle cherche un combat qui force son devoir
de Pierre CORNEILLE dans ib. V, 3
Forcer, avec à suivi d'un infinitif.
J'ai forcé ma colère à le laisser parler
de Pierre CORNEILLE dans Nicom. I, 2
Ceux-ci, après soixante et douze ans de guerre continuelle, furent forcés à subir le joug des Romains
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Hist. I, 8
Nous sommes forcés à reconnaître nos misères
de Louis BOURDALOUE dans Carême, I, Prière, 339
Que si tous mes efforts ne peuvent réprimer Cet ascendant malin qui vous force à rimer
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. IX
À prendre ce détour qui l'aurait pu forcer ?
de Jean RACINE dans Mithr. IV, 1
Forcer, avec de et un infinitif.
L'intempérance du malade force quelquefois le médecin d'être cruel
de PATRU dans Plaidoyer 9, dans RICHELET
Et forçons-le de voir Qu'il peut en faisant grâce affermir son pouvoir
de Pierre CORNEILLE dans Cinna, IV, 4
....Jusqu'à ce jour l'univers en alarmes Me forçait d'admirer le bonheur de vos armes
de Jean RACINE dans Alex. V, 3
Et força le Jourdain de rebrousser son cours
de Jean RACINE dans Athal. V, 1
Nous ne réconcilierons jamais le monde avec elle [la vertu], il est vrai ; mais, du moins, nous le forcerons de la respecter
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Panég. St Jean-Baptiste.
Il force les Anglais de se rembarquer
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Louis XV, 35
9
Sémantique : Terme de jeux. Contraindre à jeter une carte forte ou un atout, au whist et au boston.
Obliger quelqu'un de jouer sans prendre, à l'hombre. Obliger un des joueurs à jouer un as ou le quinola, au reversis.
10
Obtenir par force, par importunité. Forcer le consentement, le vote de quelqu'un.
Votre tyrannie N'usa de son pouvoir sur la faible Amélie Que pour tromper mes voeux, que pour forcer son choix
de Casimir DELAVIGNE dans Vêp. sicil. II, 4
Obtenir par la puissance d'un sentiment.
Une vertu qui devait forcer l'estime du monde
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Anne de Gonz.
Ce n'est point par des paroles qu'on peut forcer l'hommage du monde, c'est par la vertu et l'audace
de VAUVENARGUES. dans l'Orat. chagr.
Il [Jupiter] voulait non que le ciel les reçût [ses enfants], mais qu'il les demandât, et qu'à leur égard l'admiration seule forçât les voeux de la terre
de Paul Louis COURIER dans Éloge d'Hélène.
Forcer les respects, l'admiration, les obtenir de ceux mêmes qui ne sont pas disposés à les accorder.
11
Sémantique : Terme de jardinage. Forcer une plante, l'obliger à fleurir ou à porter du fruit plus tôt qu'elle ne le ferait naturellement, au risque de la fatiguer.
Forcer à fruit, tailler long pour avoir plus de fruits.
12
Exagérer, outrer.
Ne forçons point notre talent ; Nous ne ferions rien avec grâce
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. IV, 5
Ne forcez point la nature
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 135
Dans son système il force un peu ses idées
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Var. 15
L'homme impatient force toute chose pour se contenter
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Tél. XXIV
Forcer sa voix, se dit d'un chanteur qui fait des efforts de voix.
Forcer nature, faire plus qu'on ne doit ou qu'on ne peut.
On a un peu forcé nature pour mériter les bontés de Mlle Clairon, et cela est bien juste ; elle trouvera dans son rôle plusieurs changements
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. Mlle Clairon, janv. 1750
13
Sémantique : Terme de comptabilité. Forcer la recette, passer en recette plus qu'on n'a reçu.
Forcer quelqu'un en recette, obliger un comptable à verser une recette qu'il a négligé de recevoir.
14
Hâter, précipiter. Forcer le pas, la marche.
15
Nature : V. n. Sémantique : Terme de marine.
Forcer de voiles, augmenter la voilure, de telle sorte que le vent, ayant action sur une plus grande surface de toile, fasse un plus grand effort qui pousse le navire dans la direction qu'on lui assigne
de JAL dans
Pour ne rien dérober à M. du Quesne, il faut observer qu'il fit le devoir d'un bon général en envoyant nous dire par le chevalier de Chaumont que nous devions forcer de voiles et aborder les vaisseaux de la tête ennemie, plutôt que de nous laisser gagner par le vent
de VILLETTE-MURSAY dans Combat du 10 février 1675, dans JAL
Un mât force quand il supporte un trop grand effort.
Forcer de rames, ramer aussi fort qu'il est possible.
16
Sémantique : Terme de jeux. Jeter une carte supérieure à celle qui a d'abord été jouée.
17
Se forcer, Nature : v. réfl. Faire trop d'efforts, mettre trop de véhémence à quelque chose. Ne vous forcez pas tant.
18
S'efforcer.
Seigneur, voyez César, forcez-vous à lui plaire
de Pierre CORNEILLE dans Pomp. II, 4
19
Être surmonté.
Ô malheur qui ne se peut forcer !
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans l'Ét. II, 14
20
Faire effort sur soi-même. Forcez-vous, avalez cette médecine.
Sa colère, seigneur, s'est forcée un moment
de Jean de MAIRET dans Mort d'Asdrub. v, 3
Ah ! forcez-vous, de grâce, à des termes plus doux
de Pierre CORNEILLE dans Perth. II, 5
Je me force au respect....
de Pierre CORNEILLE dans Androm. V, 2
Ainsi Néron commence à ne se plus forcer
de Jean RACINE dans Brit. III, 8
....Et je ne puis penser Qu'à feindre si longtemps vous puissiez vous forcer
de Jean RACINE dans Mithr. III, 5

REMARQUE

1
1. Des grammairiens ont essayé d'indiquer une nuance de sens entre forcer à et forcer de suivis d'un infinitif. Mais l'usage des auteurs ne permet aucune distinction réelle.
2
2. On trouve dans Saint-Simon :
Forcer d'argent, payer une grosse somme : Dubois pensait déjà au cardinalat, et au besoin qu'il aurait de forcer d'argent à Rome
de Louis de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON dans 480, 209

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Glorieus sire pere.... Aiés merci de m'ame, car li cors est forcés
dans Ch. d'Ant. VIII, 1382
2
XVe s.
Par moy ton cueur jà forcéne sera
de Charles D'ORLÉANS dans 1
3
XVIe s.
Il est bon quelquefois de forcer sa complexion pour le plaisir de ses amis
de Marguerite de Navarre, dite aussi de Valois, ou d'Angoulême, reine de Navarre dans Lett. 78
Alexandre, forceant la ville de Gaza
de Michel de MONTAIGNE dans I, 4
Les mouvements forcez [involontaires] de nostre visage
de Michel de MONTAIGNE dans I, 97
On me faisoit gouster la science par une volonté non forcée, et de mon propre desir
de Michel de MONTAIGNE dans I, 195
La sagesse ne force pas nos conditions naturelles [elle ne nous empêche pas d'être hommes]
de Michel de MONTAIGNE dans II, 20
Le peuple alloit souvent forceant ou destournant les propositions du senat, en y ostant ou adjoustant quelque chose
de Jacques AMYOT dans Lyc. 10
Au demeurant, de forcer ses ennemis qui tenoient les cymes des cousteaux, et les en dechasser à force, il n'y voyoit point de moyen
de Jacques AMYOT dans Fab. 16
Si l'on ne luy [à Annibal] baille point moyen de combattre, il est force forcée ou qu'il se ruine de soy mesme s'il demeure, ou....
de Jacques AMYOT dans ib. 30
Il veit forcer et violer ses filles estans encore à marier
de Jacques AMYOT dans Timol. 19
Ces plantes, forcées par chaleur artificielle, se perdent à peu d'occasion en leur premier âge
de Olivier DE SERRES dans 545

ÉTYMOLOGIE

1
Force ; provenç. forsar ; espagn. forzar ; portug. forcar ; ital. forzare.

Synonymes de FORCER

Termes proches de FORCER

Phonétiquement proche de FORCER