Définition de GRIPPE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : gri-p'

DÉFINITIONS

1
Sémantique : Terme familier. Fantaisie, goût passager, capricieux.
[Le duc de Noailles] c'est un homme de grippe, de fantaisie, d'impétuosité successive
Il [le régent] eut bien de la peine à se contenter des trois marches qu'ils [les hauts siéges] devaient avoir ; c'est une grippe, pour user de ce mauvais mot, que je n'ai jamais pu démêler en lui
Prendre quelqu'un en grippe, se prendre de grippe contre quelqu'un, se prévenir sans motif contre lui.
Voilà quel était l'homme qui, toujours par le même motif peut-être, me prit en grippe, uniquement sur ce que je le servais fidèlement
Oui, madame, j'ai pris en grippe l'amitié comme la médecine
2
Catarrhe épidémique, ainsi dit parce qu'il grippe, saisit une foule de gens.
Vous avez peut-être ouï parler de ces mauvais rhumes épidémiques, auxquels les Français, qui nomment tout, ont donné le nom de grippe, qui est en effet très significatif
de Charles BONNET dans Lett. div. Oeuv. t. XII, p. 213, dans POUGENS
La grippe, en faisant le tour du monde, a passé par notre Sibérie, et s'est emparée un peu de ma vieille et chétive figure

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Car lors Herodes ly cuyvers, Qui tant estoit fel et divers, Son droit seurnom estoit Agrippe, Mais ne verrez plus male grippe
dans Hist. des trois Maries, ms. p. 227, dans LACURNE
2
XVIe s.
Dites moy pourquoy c'est qu'on vous represente vous autres messieurs les avocats en la qualité que dessus sous ce creon des harpies ; cela ne nous certifie autre chose sinon que vous aimez fort la grippe
de CHOLIÈRES dans Contes, f° 82, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Voy. GRIPPER.

Synonymes de GRIPPE

Termes proches de GRIPPE