Définition de HABITACLE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : a-bi-ta-kl'

DÉFINITIONS

1
Habitation, demeure ; il ne se dit guère que dans le style soutenu et dans celui de l'Écriture. L'habitacle du Très Haut.
Se retire aux tombeaux, habitacle d'horreur
de R. GARNIER dans Marc-Antoine, IV, 1
Un bourg était autour, ennemi des autels, Gens barbares, gens durs, habitacle d'impies
de Jean de LA FONTAINE dans Phil. et Baucis.
Non loin de l'armorique plage, Il est une île, affreux rivage, Habitacle marécageux, Moitié peuplé, moitié sauvage
de Jean-Baptiste Louis GRESSET dans Carême impromptu.
Quels beaux échanges d'amitié Font digne de regrets l'habitacle des hommes ?
de André CHÉNIER dans ïambe III
Le souverain des hiérarchies maudites est entré dans son habitacle impur
de François René CHATEAUBRIAND dans Mart. VIII
Sémantique : Fig. et par plaisanterie. L'habitacle de la raison, la tête, le cerveau.
Pâris a peur qu'on ne lui fêle L'habitacle de la raison
de Paul SCARRON dans Virg. V
2
Sémantique : Terme de marine. Armoire dans laquelle est placée en suspension la boussole ou compas de route. D'après Legoarant, habitacle, terme de marine, est féminin ; l'Académie le dit masculin.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Le habitacle as escuiers, à ki apendeit le cors le rei guarder
dans Rois, p. 386
2
XIIIe s.
Si lessierent tretuit les terres, Qu'il ne porent soffrir les guerres ; As ciex firent lor habitacles, N'onc puis, se ne fu par miracles, N'oserent ça jus devaler
dans la Rose, 5415
3
XVIe s.
Leur excellence perira, le sepulchre sera leur habitacle
de Jean CALVIN dans Instit. 336
.... Au Louvre, ancien temple et habitacle des roys de France
dans Sat. Mén. p. 3

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. habitacle, abitacle ; esp. habitaculo ; ital. abitacolo ; du lat. habitaculum, de habitare, habiter.

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