Définition de HAILLON

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ha-llon, ll mouillées, et non ha-yon

DÉFINITIONS

1
Vieux lambeau de toile ou d'étoffe.
Quittez à cette heure ces vieux haillons
de Claude Favre de VAUGELAS dans Q. C. IV, 1
C'est Timon qui cultive un champ pierreux ; dieux ! comme il est fait, au prix de ce qu'il était autrefois ! le voilà tout crasseux et tout couvert de haillons
de D'ABLANCOURT dans Lucien, Timon.
La paresse toujours endormie sera vêtue de haillons
de Isaac Louis Lemaistre de SACY dans Prov. de Salom. XXIII, 20
Il [le Tasse] alla à pied, couvert de haillons, depuis Ferrare jusqu'à Sorrento, dans le royaume de Naples, trouver une soeur qu'il y avait et dont il espérait quelque secours
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Ess. poés. ép. ch. 7
Il secouait sous son manteau Un haillon de pourpre en lambeau, Sur sa tête un myrte stérile
de Alfred DE MUSSET dans Poés. nouv. Nuit de décembre.
Sémantique : Par extension.
Les pompes du monde que saint Augustin appelle avec raison les haillons du diable
de NICOLE dans Essais, t. III, p. 324, dans POUGENS
Sémantique : Fig.
Des expressions ignobles dans la bouche d'un grand personnage sont des haillons qui couvrent un roi
de LA HARPE dans Cours de littér. t. VII, p. 87, dans POUGENS
2
Sémantique : Terme d'ardoisière. Petite hutte où travaillent les ouvriers.

HISTORIQUE

1
XVe s.
Les prisonniers estoient sans chapperon tous nuds testes, chascung ung poure haillon vestus, tous sans chausses ne souliers la plus grande partie
dans Journal de Paris sous Charles VI et VII, p. 191, dans LACURNE
2
XVIe s.
Il fault rebrosser ce sot haillon qui cache nos moeurs ; ils envoyent leur conscience au bordel et tiennent leur contenance en regle
de Michel de MONTAIGNE dans III, 314

ÉTYMOLOGIE

1
Anc. haut allem. hadil, lambeau. Coquillart, Droits nouveaux, a dit haillonnerie.

Synonymes de HAILLON

Termes proches de HAILLON

Phonétiquement proche de HAILLON