Définition de LAIDEUR

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : lè-deur

DÉFINITIONS

1
État de ce qui est laid. La laideur du visage.
L'or même à la laideur donne un teint de beauté ; Mais tout devient affreux avec la pauvreté
Vous n'avez point dédaigné la laideur, Vous méritez que la beauté vous aime
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Ce qui plaît, etc.
Au sens moral.
Quand ils [les pasteurs réfugiés] vous exhortent à rejeter les adoucissements du papisme pour en considérer sans cesse toutes les laideurs
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Lett. pastor. sur la comm. pascale, 5
N'aimez point les spectacles du monde qui le font paraître beau et en couvrent la vanité et la laideur
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Concupisc. 31
Quand Dieu, malgré le péché et son énorme et infinie laideur, en tire le bien qu'il veut
Il est impossible qu'elle [une âme mondaine] montre dans toute leur laideur des difformités qu'elle ne connaît pas et qu'elle aime encore
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Car. Lazare.
On avoue que la comédie du Tartuffe, ce chef-d'oeuvre qu'aucune nation n'a égalé, a fait beaucoup de bien aux hommes, en montrant l'hypocrisie dans toute sa laideur
La sagesse est la beauté de l'âme, le vice en est la laideur

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Laidor ait ores mal dehé [mauvaise fortune], Quant si guerroie chasteé [la chasteté], Que deffendre et tenser [protéger] deüst
dans la Rose, 9033
2
XIVe s.
Garde surtout ta loyauté, Ne ne soit laideurs ne biauté, Amours, ne faveur, ne haïne, Ne chose en monde qui t'encline à faire riens de desloial
de MACHAUT dans p. 107
3
XVIe s.
La vieillesse a de soy-mesmes assez d'autres laideurs ; n'y adjouste point encore celle qui procede de vice
de Jacques AMYOT dans Caton, 18
Par temps, maladie ou souci, Laydeur les tire en sa nasselle ; Mais rien ne peut enlaidir celle Que servir sans fin je pretends
de Clément MAROT dans II, 277

ÉTYMOLOGIE

1
Laid. On disait aussi laidure et laidece.

Synonymes de LAIDEUR

Termes proches de LAIDEUR