Définition de MOQUERIE

DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : mo-ke-rie

DÉFINITIONS

1
Action de se moquer.
C'est une chose bien remarquable sur ce sujet, que, dans les premières paroles que Dieu a dites à l'homme depuis sa chute, on trouve un discours de moquerie et une ironie piquante, selon les Pères
Cette belle faiblesse naturelle et cette disposition aux larmes qui ont été l'objet de la moquerie de votre fermeté et de votre philosophie
De peur d'exposer une si grande vérité à la moquerie
Nos beaux jours sont finis, nos honneurs sont passés ; Bientôt vous allez voir vos froides rêveries Du public exciter les justes moqueries
La moquerie est souvent indigence d'esprit
La moquerie est, de toutes les injures, celle qui se pardonne le moins.... elle attaque l'homme dans son dernier retranchement
de Jean de LA BRUYÈRE dans XI
La moquerie a cela de particulier, qu'elle nuit essentiellement à ce qui est bon, mais point à ce qui est fort
La raillerie, la fine moquerie de Pascal a fait ce que n'avaient pu les arrêts, les édits, a chassé de partout les jésuites
2
Chose absurde, impertinente. C'est une moquerie que de vouloir soutenir une telle proposition.

SYNONYME

1
MOQUERIE, PLAISANTERIE. Par la moquerie on tourne en ridicule ; elle est donc toujours plus ou moins offensante. La plaisanterie n'a point nécessairement ce caractère ; sans doute elle peut être outrageante, mais elle peut aussi être innocente, obligeante, piquante.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Et mons Philippe dit que je disoie voir [vrai] ; car il ne le disoit que par moquerie
2
XIVe s.
Pluseurs se esjoissent.... plus que il n'appartient en oïr et escouter.... moqueries des autres
Quant au bord du fossé vint li ducs chiere lie, Et voit les assaillans faisant grant envaïe, Or voit bien et congnoist que c'est sans moquerie
dans Guesclin, V. 19997
Car qui est povrez homs, vous vez que Diex l'oblie ; Et li mondes en fait aussi se [sa] moquerie
dans Baud. de Seb. I, 586
Ele l'a prié que il ne la vueille pas lessier estre à moquerie et à derision de leur anemis
de Pierre BERCHEURE dans f° 20, verso.
3
XVe s.
Je rompiz la parolle et la convertiz en moquerie
de Philippe de COMMINES dans IV, 11
4
XVIe s.
Un traict de moquerie
de Jacques AMYOT dans Lyc. 19
Mocqueries, folatreries et menteries joyeuses
C'est une espece de mocquerie et d'injure de vouloir faire valoir un homme par des qualitez mesadvenantes à son rang
de Michel de MONTAIGNE dans I, 288

ÉTYMOLOGIE

1
Moquer ; bourguig. môque.

Synonymes de MOQUERIE

Termes proches de MOQUERIE

Phonétiquement proche de MOQUERIE