Définition de OCCIRE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : o-ksi-r'

DÉFINITIONS

1
Terme vieilli et qui ne s'emploie plus guère que dans le langage très familier ou par archaïsme. Tuer.
Amadis de Grèce, lorsqu'il était appelé le damoisel de l'ardente épée, occit un grand lion, et délivra le roi Magadan
Mais ils craignaient sur toutes choses, Qu'occire elle ne les voulût, Après quel mal point de salut
Un jeune cavalier de noble race, qui, voulant montrer son audace et sa vigueur à sa dame un jour de combat de taureaux, fut cruellement occis par un de ces animaux-là
S'occire, Nature : v. réfl. Se tuer soi-même ou l'un l'autre.
Lucrèce et Didon, comme on sait, S'occirent de mort volontaire
de Paul SCARRON dans dans LEGOARANT

HISTORIQUE

1
XIe s.
[Il n'y a aucun qui] Ne seit ocis ou ne devient chrestien
dans Ch. de Rol. VIII
2
XIIe s.
Je l'ocirai à mon espié tranchant
dans Ronc. p. 39
Mais or [je] sui siens, si [elle] m'ocit sans raison
dans Couci, VI
3
XIIIe s.
Et de bacons [jambons] avoient-il pou, et de fresche char n'avoient-il point, fors de chevaus que on ocioit
Nos apelons home ocis, coment que il soit tuez, ou o glaive, ou o baston, ou o autre arme, ou as mains, si come il l'a estranglé, ou feru del pié
dans Dig. f. 113
Pechié mist à la mort Jhesu le roy celestre ; Qui peche mortelment, il ocist Dieu son mestre
4
XIVe s.
Par ce que morir ou soy occire par desesperance n'est pas oevre de fortitude, et n'est pas vertu, mes est vice
5
XVe s.
Lequel temple vous detruisistes, Quant mauvaisement l'occisistes [Jésus]
dans Mart. de St Étienne
6
XVIe s.
Si fut la resolution de leur conseil, qu'ilz occiroient les deux consuls
de Jacques AMYOT dans Publ. 6
Il vaut mieux des pieds combattre, En fendant l'air et le vent, Que se faire occire ou battre Pour n'avoir pris le devant
dans Sat. Mén. les Tapisseries

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. Occidere (i accent long), de ob, et caedere, tuer.

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