Définition de SALAIRE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : sa-lê-r'

DÉFINITIONS

1
Payement pour travail ou pour service. Les ouvriers ont demandé une augmentation de salaires.
Elle [la cigogne] retira l'os [du gosier du loup], puis pour un si bon tour Elle demanda son salaire
Enfin un médecin, fort expert en son art, Le guérit [un fou].... Mais voulant de ses soins exiger le salaire....
On les forçait [les cultivateurs du pays de Gex] à travailler sans salaire, eux qui ne vivent que de leur salaire
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Pol. et lég. Remontrances au roi.
Le salaire donc réglé, d'un côté par la concurrence des vendeurs, et par celle des acheteurs de l'autre ; le salaire de l'artisan se réglera de la même manière
de Etienne Bonnot de CONDILLAC dans Comm. gouv. I, 8
En termes d'économie politique, l'ouvrier est un travailleur qui reçoit sur les capitaux d'autrui une rémunération stipulée d'avance, qu'on nomme salaire, pour exécuter un certain travail avec les capitaux d'autrui
de LEVASSEUR dans Cours d'écon. rurale, p. 165
2
Fig Récompense.
Le fils tout dégouttant du meurtre de son père, Et, sa tête à la main, demandant son salaire
Mais, comme aux grands périls le salaire enhardit....
[Le serpent réchauffé] Puis tâche à faire un saut Contre son bienfaiteur, son sauveur et son père. Ingrat, dit le manant, voilà donc mon salaire !
Pourquoi juger si mal de son intention [d'Assuérus] ? Il croit récompenser une bonne action ; Ne faut-il pas, seigneur, s'étonner au contraire Qu'il en ait si longtemps différé le salaire ?
Sémantique : Par antiphrase, châtiment.
Ce lâche mercenaire Qui de sa perfidie a reçu le salaire
Non, il faut qu'il ait le salaire Des mots où tout à l'heure il s'est émancipé
N'imputez qu'à Pallas un exil nécessaire ; Son orgueil dès longtemps exigeait ce salaire

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Li procureur.... doivent avoir salaire soufizant, selon les besongnes qu'il procurent
de Philippe de BEAUMANOIR dans IV, 22
2
XIVe s.
À Robiert Vachot, pour sen sollaire de aidier à kierkier [charger] les beniaus....
de CAFFIAUX dans Régence d'Aubert de Bavière, p. 52
La jouvence des nobles corrompue par telx salaires
de Pierre BERCHEURE dans f° 63, recto
Je ai brassé maint mal et si les ai fait fayre, Je croi que briefment en aray mon salayre
dans Guesclin. 16399
3
XVe s.
J'ai jà un lonc tens servi Amours en espoir de plaire ; Mes d'un trop petit salaire M'a mon service meri [récompensé]
de Jean FROISSART dans Poés. mss. p. 250, dans LACURNE
4
XVIe s.
Il n'est pas raisonnable que les honneurs les plus relevez soient les salaires des crimes les plus abjects

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. salari, selari ; espagn. et ital. salario ; du lat. salarium, solde du soldat, de sal, sel, à cause que le salaire fut d'abord une indemnité pour le sel. On remarquera en Flandre le changement de l'a en o : solaire.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
SALAIRE. Ajoutez :
2
Exemple : Toute peine mérite salaire.

Synonymes de SALAIRE

Termes proches de SALAIRE

Phonétiquement proche de SALAIRE