Définition de TAIE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : tê ; plusieurs disent une tête d'oreiller, c'est une grosse faute, née de cette nuisible tendance qu

DÉFINITIONS

1
Linge en forme de sac qui sert d'enveloppe à un oreiller. Une taie d'oreiller.
2
Il s'est dit d'enveloppes en forme de taie d'oreiller.
Il mit à part la graisse, la queue, et toutes les graisses qui couvrent les intestins, la taie du foie, et les deux reins avec la graisse qui y est attachée
de Isaac Louis Lemaistre de SACY dans Bible, Lévit. VIII, 25
3
Nom qu'on donne vulgairement aux diverses taches blanches et opaques qui se forment quelquefois sur la cornée.
Votre médecin ne vous donnera jamais la vue du lynx ; mais souffrez qu'il vous ôte une taie de vos yeux
Sémantique : Fig.
Laisser tomber les grosses taies que l'enthousiasme étend sur les prunelles d'un auteur, dans la première ivresse d'une composition rapide

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Là sist li empereres sur un cuisin [coussin] vaillant ; La plume est d'oriol, la teie escarimant
dans Voy. de Charlemagne à Jérusal. p. 12
2
XIIIe s.
Trois coussins à deux toies ouvrées
de TAILLIAR dans Recueil, p. 281
3
XIVe s.
Ce sont grosses toyes rouges qui leur queuvrent les yeux
dans Modus, f° XLIV
Boulir l'escorce de houx en eaue, tant que la taie de dessus se separe
dans Ménagier, II, 5
4
XVe s.
J'y voy trouble ; car es yeulx ay la taye, Et n'y congnois le blanc d'avec le bis
de Charles D'ORLÉANS dans Rondel de Jehan Caillau.
5
XVIe s.
En une hostie qui fut immolée, il se trouva deux bourses du fiel enveloppées d'une seule taye
de Jacques AMYOT dans Arat. 53
L'operation qui se fait lorsqu'on abbat la taye ou cataracte
de Ambroise PARÉ dans IV, 6
Les tayes [membranes du foetus]
de Ambroise PARÉ dans XVIII, 12

ÉTYMOLOGIE

1
Wallon, tîk, taie d'oreiller ; bas-lat. teca, pour theca, caisse, enveloppe, du grec.

Synonymes de TAIE