L'oeuvre Othon de Pierre CORNEILLE

Ecrit par Pierre CORNEILLE

Date : 1664

Citations de "Othon"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ABAISSEMENTEt la mort ou l'exil ou les abaissements Seront pour vous et moi ses vrais remercîments
ABATTU, UEPison a l'âme simple et l'esprit abattu
ABÎMÉ, ÉEL'autre, par Néron dans le vice abîmé, Ramènera ce luxe où sa main l'a formé
ABUSÉ, ÉEJe plains cette abusée, et c'est moi qui la suis
ACCORDERMadame, enfin Galba s'accorde à nos souhaits
ACCORT, ORTESon éloquence accorte, enchaînant avec grâce L'excuse du silence à celle de l'audace
ACCOUTUMÉ, ÉEForme accoutumée
ACQUITTERVous prendrez donc le soin de m'acquitter vers lui
AFFAIREQu'il brûle encor pour elle, ou la quitte pour moi, Ce n'est pas votre affaire
AFFAIREVous n'avez, vous ni lui, pensé qu'à vos affaires
AGISSANT, ANTES'il est agissant, S'il suit des favoris la pente trop commune, Plautine hait en lui ces soins de la fortune
AGRÉERAgréerez-vous, madame, un fidèle service ?
AIMABLEQuoi ! l'empire et Pison n'ont pour vous rien d'aimable ?
AMASSEREt ce qu'on voit de peuple autour d'eux s'amasser, Frémit de leur audace et les laisse passer
AMBIGU, UËMartian n'en a parlé qu'en termes ambigus
AMUSERPison peut cependant amuser leur fureur
APERCEVOIRJe sais.... mais Vinius, que j'aperçois venir....
APPAREMMENTTant que Galba vivra, le respect de son âge, Du moins apparemment, soutiendra son suffrage
APPRIVOISEREt pour apprivoiser ce respect ennemi, Il faut qu'en dépit d'elle elle s'offre à demi
ARDEMMENTEt tous trois à l'envi s'empressent ardemment à qui dévorerait ce règne d'un moment
ATTACHERMais dérober son âme à de si doux appas Pour attacher son coeur à ce qu'on n'aime pas
ATTACHEREt je soupçonnerais un crime dans les voeux D'un homme qui s'attache à tout ce que je veux !
AUCUN, UNENon que pour moi, sans vous, ce trône ait aucun charme
AUTANTSa probité stupide autant comme farouche
AVENUEIls découvrent Othon maître de l'avenue
AVISUn salutaire avis agit avec lenteur
AVORTERLui qui sait qu'aussitôt ces tumultes avortent
BALCOND'un balcon chez mon frère J'ai vu.... que ne peut-on, madame, vous le taire ?
BANNI, IELa vertu des bannis n'est souvent qu'artifice
BAS, BASSEÀ leurs noms, un grand froid, un front triste, un oeil bas M'ont fait voir aussitôt qu'ils ne lui plaisaient pas
BAS, BASSECroyez-moi, mettez bas l'artifice
BIENJ'y trouverai comme elle un joug un peu bien rude
BIENVEILLANCEDe Vinius par là gagnant la bienveillance
BLESSÉ, ÉED'une vive douleur elle paraît blessée
BON.... En de certains temps il fait bon s'expliquer
BORNEREt c'est à vous, seigneur, de borner les rigueurs Où contre les vaincus s'emportent les vainqueurs
BRISERBrisons là, ce discours deviendrait ennuyeux
BROUILLERJe n'ai qu'à dire un mot pour brouiller bien des choses
CEQuelle énigme est-ce ci, madame ?
CHARGÉ, ÉEChargé d'un long âge
CHARGERRome qui m'a depuis chargé de son empire
CHOISI, IETermes choisis
CHOQUERSoit qu'il plaise à mes yeux, soit qu'il me choque en l'âme
CIVILITÉMais la civilité n'est qu'amour en Camille, Et l'amour en Othon n'est que civilité
COEURDes coeurs séparés à regret Trouvent de se rejoindre aisément le secret
COMPTEJ'accepte le présent, et crois pouvoir sans honte, L'ayant de votre main, en tenir quelque compte
CONCERTÉ, ÉEGestes concertés
CONDUITEQuand un monarque agit par sa propre conduite
CONNAÎTREMartian se connaîtrait si peu Que d'oser...
CONSTERNATIONLa consternation calmera la tempête
CONTESTERJ'aime à vous obéir, seigneur, sans contester
CONTINUEREt je n'empêche point qu'on ne vous continue Votre toute-puissance au point qu'elle est venue
CONTRARIÉTÉPlus on voit aux avis de contrariétés, Plus à faire un bon choix on reçoit de clartés
CONTREFAIT, AITEEt sa haute vertu par d'illustres effets Y dissipa soudain ces vices contrefaits
CONTRE-TEMPSQue l'heureux contre-temps d'un si rare service....
CORPSÀ moins que d'une tête, un si grand corps chancelle
CORPSEt le sénat en corps vient exprès d'y monter, Pour jurer sur vos lois, aux yeux de Jupiter....
COUREt c'est un faible appui des amitiés de cour, Qu'une vieille amitié contre un nouvel amour
COUREt son âme ployante attendant l'avenir Sait faire également sa cour et la tenir
COURIRIls ont de rang en rang fait courir votre nom
COURONNÉ, ÉEQuoi ! mon coeur par vous-même à ce héros donné Pourrait ne l'aimer plus s'il n'est point couronné ?
COURONNEMENT.... Pour couronnement d'une action si noire
CRÉATUREOn perdait de Néron toutes les créatures
CROYANCETournez sur Vinius toute la défiance Dont veut ternir ma gloire une injuste croyance
CURIOSITÉLa curiosité quelquefois nous trahit
DEChoisissez de vous-même et je ferme les yeux
DÉCONCERTERUn moment de séjour peut tout déconcerter
DÉFAIREEt le premier arrêt qu'ils lui feront donner Les défera d'Othon qui les peut détrôner
DÉGAGEROthon près d'un tel maître a su se ménager, Jusqu'à ce que le temps ait pu l'en dégager
DÉGOÛTERD'une vertu sauvage on craint un dur empire ; Souvent on s'en dégoûte au moment qu'on l'admire
DÉLICATESSECe long raisonnement, dans sa délicatesse, à vos tendres respects mêle beaucoup d'adresse
DÉLICEIl était sous Néron de toutes ses délices [parties de plaisir]
DÉPARTIRSa main seule départ ses libéralités
DÉPENDANCEIls voudront par ce choix se mettre en assurance, Et n'en présenteront que de leur dépendance
DÉPOSERPatrobe, Polyclète, et Narcisse et Pallas Ont déposé des rois, ont donné des États
DÉRACINERPar là de nos trois coeurs l'amitié ressaisie En déracinerait et haine et jalousie
DÉSASTRELes désastres d'Othon ainsi que moi vous frappent
DESCENDREL'horreur de voir une autre au rang qui vous est dû Et le juste chagrin d'avoir trop descendu
DÉSUNIRLe devoir désunit l'amitié la plus forte
DÉTACHÉ, ÉEVotre âme n'en est pas encor si détachée Qu'il puisse aimer ailleurs sans en être touchée
DÉTACHER[Ils] N'ont jamais conçu ce que c'est que la cour ; Un homme comme moi jamais ne s'en détache
DEVANTAinsi je me comptais de ses premiers suivants, Mais déjà Vinius avait pris les devants
DÉVOREREt tous trois à l'envi s'empresser ardemment à qui dévorerait ce règne d'un moment
DISCERNERMes pareils sans péril se rangent à sa suite ; Le mérite et le sang nous y font discerner
DISCOURIR.... Laissons-la discourir, Et ne nous perdons point de crainte de mourir
DIVERS, ERSESelon l'objet divers le goût est différent
DIVERTIRQuand de sa folle erreur vous l'aurez diverti
DIVORCERégnez ; qui fait les lois peut bien faire un divorce
DOMESTIQUEMoi, sans considérer aucun noeud domestique
DONNEREt vous ai-je ordonné D'éteindre tout le feu que je vous ai donné ?
ÉBAUCHEREt l'amour, qui m'apprend le faible des amants, Unit vos plus doux voeux à mes ressentiments, Pour me faire ébaucher ma vengeance en Plautine, Et l'achever bientôt par sa propre ruine
EMBARQUERComme en de certains temps il fait bon s'expliquer, En d'autres il vaut mieux ne s'y point embarquer
EMBRASSERDu timon qu'il embrasse il se fait le seul guide
EMMENERQu'on l'emmène, soldats, il blesse ici la vue
EMPORTERVous seule d'un coup d'oeil emportâtes la gloire D'en faire évanouir....
EMPORTEREt l'offre pour Othon de lui donner ma voix Soudain en ma faveur emportera son choix
ENJ'aperçois Vinius, qu'on m'amène sa fille ; J'en punirai le crime en toute la famille
ENCHAÎNERIl [le respect] arrête les voeux, captive les désirs, Abaisse les regards, étouffe les soupirs, Dans le milieu du coeur enchaîne la tendresse
ENHARDIRVoyez-vous comme Othon saurait encor se taire, Si je ne l'avais fait enhardir par mon frère ?
ÉNIGMEQuelle énigme est ceci, madame ?
ENNUYEUX, EUSEBrisons là ; ce discours deviendrait ennuyeux
ENTRÉEPar un nouveau carnage il y fit son entrée [dans Rome]
ENTRE-SOUTENIR (S')Qu'il faut donner aux bons pour s'entre-soutenir Le temps de se remettre et de se réunir
ENVIEJe m'aime un peu moi-même et n'ai pas grande envie De vous sacrifier le repos de ma vie
ÉPUREMENTQu'un tel épurement demande un grand courage, Qu'il est, même aux plus grands, d'un difficile usage !
ESSAYERQue tu vois mal encor ce que c'est que l'empire ! Si deux jours seulement tu pouvais l'essayer, Tu ne croirais jamais le pouvoir trop payer
ÉTINCELANT, ANTEEt Lacus aussitôt étincelant de rage
ÊTREJ'apprends en ce moment que mon père n'est plus
ÉVAPORÉ, ÉEVous l'accepterez Quand vos premiers soupirs seront évaporés
EXPLIQUERAinsi tout votre amour n'est qu'une politique, Et le coeur ne sent point ce que la bouche explique ?
EXTRAVAGANCEQuelque insolent espoir qu'ait la folle arrogance, Apprends que j'en saurai punir l'extravagance
FÂCHERIl [Claude] régna toutefois, bien qu il se fît haïr, Jusqu'à ce que Néron se fâcha d'obéir
FACILEA-t-elle été facile ? Son hommage auprès d'elle a-t-il eu plein effet ?
FAIRENe vous hasardez point à faire un empereur
FAIREQui sait faire sa cour se fait aux moeurs des princes
FATIGUER[Elle].... fatigue le ciel par des voeux superflus
FEMMEQuoi que veuille exiger une femme adorée
FERAuraient-ils mis Othon aux fers de l'empereur, Et dans ce grand succès la fortune inconstante Aurait-elle trompé notre plus douce attente ?
FERMÉ, ÉEMon coeur, tout à Plautine, est fermé pour Camille
FIDÈLEÔ d'un trouble inconnu présage trop fidèle !
FLAMMEOthon n'a pas pour elle éteint toutes ses flammes
FONDREEt sans s'inquiéter où fondra la tempête
FORCEVitellius avance avec sa force unie
FORMEPour observer la forme accoutumée, Je le vais de ma main présenter à l'armée
FRAPPERLes désastres d'Othon ainsi que moi vous frappent
FROIDÀ leurs noms, un grand froid, un front triste, un oeil bas, M'ont fait voir aussitôt qu'ils ne lui plaisaient pas
GÊNEJe souffre, et c'est pour vous que j'ose m'imposer La gêne de souffrir et de le déguiser
GOÛTSelon l'objet divers le goût est différent
GRADEIl est mille douceurs en un grade si haut [le trône] Où peut-être avez-vous moins pensé qu'il ne faut
GRAND, ANDESeigneur, le bruit est grand et l'auteur incertain
HARANGUERAussi, durant le temps qu'a harangué Pison, Ils ont de rang en rang fait courir votre nom
HAUT, AUTEJe l'ai dit, et trop haut, pour m'en pouvoir dédire
HAUTEUROn vit en sa personne également paraître Les grâces d'un amant et les hauteurs d'un maître
HONNÊTECherchons, aux yeux d'Othon, un trépas à leur tête, Pour lui plus odieux, et pour nous plus honnête
HYMENL'hymen sur un époux donne quelque puissance
IDOLEEt Pison ne sera qu'un idole sacré Qu'ils tiendront sur l'autel pour répondre à leur gré
IMPÉTUOSITÉSi l'on court au grand crime avec avidité, Laissez-en ralentir l'impétuosité
IMPORTEREt qu'importe à tous deux de Rome et de l'État ?
INDÉPENDANT, ANTEEt que de votre coeur vos yeux indépendants Triomphent comme moi des troubles du dedans
INGÉNIEUX, EUSEVotre humeur curieuse à vous faire un supplice est trop ingénieuse
INTELLIGENCEJe vous le dis encor, redoutez ma vengeance, Pour peu que vous soyez de son intelligence
JETERIl pouvait, sous l'appât d'une feinte promesse, Jeter dans les soldats un moment d'allégresse
JOURAinsi tout votre amour n'est qu'une politique, Et le coeur ne sent point ce que la bouche explique. - Il ne le sentit pas, Albin, du premier jour, Mais cette politique est devenue amour
LE, LA, LESJe plains cette abusée, et c'est moi qui la suis Peut-être, et qui me livre à d'éternels ennuis
LIBÉRALITÉSa main seule départ ses libéralités
LUMIÈREIl faut de la prudence, il faut de la lumière ; Il faut de la vigueur adroite autant que fière
MADAMEQuant à Lacus et toi, je vois peu d'apparence Que vos jours à tous deux soient en même assurance, Si ce n'est que madame ait assez de bonté Pour fléchir un vainqueur justement irrité
MAINAdieu, donnez la main [mariez-vous], mais gardez-moi le coeur
MAINOn ne pardonne point en matière d'État ; Plus on chérit la main, plus on hait l'attentat
MAISONJusques à ce grand coup un honteux esclavage D'une seule maison nous faisait l'héritage
MAÎTRELe grand maître a parlé ; voudrez-vous l'en dédire, Vous qu'on voit après lui le premier de l'empire ?
MALGRÉMalgré de nos destins la rigueur importune, Le ciel met en nos mains toute notre fortune
MANQUERSi vous manquez le trône, il faut périr tous trois
MANQUERAlors qu'il réussit, tout fait jour, tout lui cède ; Mais aussi, quand il manque, il n'est plus de remède
MARCHERTous deux près de Galba marchaient d'un pas égal
MARINECeux de la marine et les Illyriens Se sont avec chaleur joints aux prétoriens
MARQUÉ, ÉEQu'un front encor marqué des fers qu'il a portés...
MASSETous ces mutins ne sont que de simples soldats ; Aucun des chefs ne trempe en leurs vains attentats ; Ainsi ne craignez rien d'une masse d'armée Où déjà la discorde est peut-être allumée
MAUVAIS, AISEIl fait mauvais pousser tant de gens en colère
MÊLERIl est d'autres héros.... qui sauraient mêler.... L'art de gagner les coeurs au grand art de régir
MÊLEROn dit que sur mon rang vous étendez sa loi [du ministère], Et que vous vous mêlez de disposer de moi
MESURESes gestes concertés, ses regards de mesure, N'y laissaient aucun mot aller à l'aventure
MOINSVotre exemple ne laisse à personne à douter, Qu'à moins de la couronne on peut le mériter
MOINSÀ moins que d'une tête un si grand corps chancelle
MOINSPoppée avait pour vous du moins autant d'appas ; Et, quand on vous l'ôta, vous n'en mourûtes pas
MOQUER (SE)Faisons nos sûretés et moquons-nous du reste
MOYENSeigneur, et le moyen que je vous obéisse ?
NAISSANCEUn pur hasard sans nous règle notre naissance
NOEUDMoi, sans considérer aucun noeud domestique, J'ai fait ce choix comme eux, mais dans la république
NOUSDe notre grandeur seule ayons des coeurs jaloux, Ne vivons que pour nous, et ne pensons qu'à nous
NOUVELLEVous pouvez mieux qu'une autre en dire des nouvelles
OBSCUR, UREEt bien qu'en ses douceurs mon déplaisir se noie, Je ne passe de l'une à l'autre extrémité Qu'avec un reste obscur d'esprit inquiété
OBSTACLETout fait à tes projets d'invincibles obstacles
OEILRome, tant qu'il vivra, n'aura plus d'yeux pour moi
OFFREVous l'allez bientôt voir lui-même à vos genoux Vous faire offre d'un sort qu'il n'aime que pour vous
OFFRIREt pour apprivoiser ce respect ennemi, Il faut qu'en dépit d'elle elle s'offre à demi
ORDONNERAttendrons-nous, seigneur.... que, le front paré de votre diadème, Ce traître trop heureux ordonne de vous-même ?
OREILLEC'est beaucoup que d'avoir l'oreille du grand maître
PASSEREt sur ce fondement, seigneur, je passe au reste
PASSERSi mes amis ne me trompent, cette pièce égale ou passe la meilleure des miennes
PENCHERSongez que dans ma main j'ai le pouvoir suprême, Qu'entre Othon et Pison mon suffrage incertain, Suivant qu'il penchera, va faire un souverain
PÉNÉTRERQue tu pénètres mal dans le fond de mon âme !
PERÇANT, ANTEVous avez de l'esprit, mais j'ai des yeux perçants
PERDRELe temps se perd, seigneur
PLOYANT, ANTEEt son âme ployante, attendant l'avenir, Sait faire également sa cour et la tenir
PLUSAh ! seigneur, plus d'empire, à moins qu'avec Plautine
PORTERMoins pour me seoir si haut, que pour vous y porter
POSTEVoyez d'ailleurs Galba, quel pouvoir il nous laisse, En quel poste sous lui nous a mis sa faiblesse
POURAh ! pour en être digne, il l'est et plus que tous
POUSSERIl fait mauvais pousser tant de gens en colère
PRÉFÉRABLESous un nom si fameux qui vous rend préférable, L'héritier de Galba sera considérable
PRENDRESon hommage auprès d'elle a-t-il eu plein effet ? Comment l'a-t-elle pris ? et comment l'a-t-il fait ?
PRESSENTIRJ'ai voulu sur ce point pressentir sa pensée
PRÉTORIEN, IENNETous les prétoriens murmurent contre lui
PROBITÉLa probité sévère est digne qu'on l'estime ; Elle a tout ce qui fait un grand homme de bien
PROCLAMERQuinze ou vingt révoltés au milieu de la place Viennent de proclamer Othon pour empereur
PUISAu vôtre [nom] elle a rougi, puis s'est mise à sourire
PUISSANCEBien que nous devions tout aux puissances suprêmes, Madame, nous devons quelque chose à nous-mêmes
QUIÀ quel droit voulez-vous que cette haine cesse Pour qui lui disputa ce trône et sa maîtresse ?
QUIEt tous trois à l'envi s'empresser ardemment à qui dévorerait ce règne d'un moment
RAISONL'armée à son mérite enfin a fait raison
RANGÉ, ÉEAttendrons-nous, seigneur... Qu'on descende en la place en bataille rangée ?
RAVALERDois-je me ravaler jusques à cet époux, Ou dois-je par votre ordre aspirer jusqu'à vous ?
RÉDUIREOn s'étonne de voir qu'un homme tel qu'Othon, Othon, dont les hauts faits soutiennent le grand nom, Daigne d'un Vinius se réduire à la fille
RÉGIRLe grand art de régir
RÉGNERMais j'adore Plautine, et je règne en son âme
REJOINDREApprenez que des coeurs séparés à regret Trouvent de se rejoindre aisément le secret
REMETTREJe me remets à vous de ce qui vous regarde
REMETTREIl faut donner aux bons, pour s'entre-soutenir, Le temps de se remettre et de se réunir
RENAÎTRE....si jusque-là Rome pouvait renaître, Qu'elle fût en état de se passer de maître
RENDREEt vous n'avez, seigneur, qu'à vous y faire voir Pour rendre d'un coup d'oeil chacun à son devoir
REPASSERDu courroux à l'amour si le retour est doux, On repasse aisément de l'amour au courroux
RÉPLIQUEJe vois.... Que le temps se va perdre en répliques frivoles
RÉSOUDREVous savez l'un et l'autre à quoi je me prépare, Résolvez-en ensemble
RESPECTTant que Galba vivra, le respect de son âge Du moins apparemment soutiendra son suffrage
RESSAISI, IEPar là de nos trois coeurs l'amitié ressaisie En déracinerait et haine et jalousie
RESTEDu moins de votre gloire ayez un soin égal, Et ne me préférez qu'un illustre rival ; J'en mourrai de douleur ; mais je mourrais de rage, Si vous me préfériez un reste d'esclavage
RÉTABLISSEMENTNon que si jusques-là Rome pouvait renaître, Qu'elle fût en état de se passer de maître, Je ne me crusse digne, en cet heureux moment, De commencer par moi son rétablissement
RETENIRVous-même êtes-vous sûr que ce noeud la retienne D'ajouter, s'il le faut, votre perte à la mienne ?
RETOURDu courroux à l'amour si le retour est doux, On repasse aisément de l'amour au courroux
RÉTRACTÉ, ÉEUne amante irritée D'une offre en moins d'un jour reçue et rétractée
SAVOIRAh ! pour en être digne, il l'est, et plus que tous ; Mais aussi, pour tout dire, il en sait trop pour nous
SÉJOURSans discourir, faites ce qu'il faut faire ; Un moment de séjour peut tout déconcerter
SENSIl est un autre amour, dont les voeux innocents S'élèvent au-dessus du commerce des sens
SERVIRRien ne vous a servi, seigneur, de me nommer
SOUTENIROthon, dont les hauts faits soutiennent le grand nom
SOUVERAINETÉRome n'en a repris [de ses droits], au lieu de liberté, Qu'un droit de mettre ailleurs la souveraineté
SUFFIREVous croiriez que Pison est plus digne de Rome ; Pour ne plus en douter, suffit que je le nomme
SUITE....il n'a pour lui qu'une suite d'ancêtres
TENIRJe crois tenir un peu de Rome où je suis née
TÊTEJe vous le dis encor, mettre Othon sur nos têtes, C'est nous livrer tous deux à d'horribles tempêtes
TONVous détruirez toujours mes conseils par les vôtres ; Le seul ton de ma voix vous en inspire d'autres
TOUT, TOUTECette amitié me charme, et je dois avouer Qu'Othon a jusqu'ici tout lieu de s'en louer
TRACEEt ces fameux héros, dont il suivra la trace
TRAHIRQui promet de trahir peut manquer de parole
TRAVAILLERQuant aux vers, on n'en a point vu de moi que j'aie travaillés avec plus de soin
TREMBLERVous voyez que je tremble à vous le déclarer
VALOIRLâche, tu ne vaux pas que, pour te démentir, Je daigne m'abaisser jusqu'à te repartir
VALOIRJe ne sais point, seigneur, faire valoir les choses
VENDREJe me privais de lui sans me vendre à personne
VENU, UEQui vient de votre part est toujours bien venu
VIEIL ou VIEUX, VIEILLEGalba, vieil et cassé, qui se voit sans enfants, Croit qu'on méprise en lui la faiblesse des ans
VOIXTous veulent qu'il soit mort, et c'est la voix publique
VOULOIRQui veut également tout ce qu'on lui propose, Dans le secret du coeur souvent veut autre chose
VOULOIRJe ne veux point d'un trône où je sois leur captive

Pages 1