L'oeuvre Suréna de Pierre CORNEILLE

Ecrit par Pierre CORNEILLE

Date : 1674

Citations de "Suréna"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ABONDERJe le vois bien, madame ; et vous et ce cher frère Abondez en raisons pour cacher le mystère
ACCORDJ'épouse une princesse en qui les doux accords Des grâces de l'esprit avec celles du corps Forment le plus brillant et plus noble assemblage
BLÂMERJ'ai beau vous blâmer, Lui-même il vous défend, vous excuse sans cesse
CARREAU[Ciel] Pour qui gardes-tu tes carreaux embrasés, Si de pareils tyrans n'en sont point écrasés ?
CHAGRIN, INEâme chagrine
CHANGEEn me donnant le change attirer mon courroux
CHAUD, CHAUDEPrès d'un esprit si chaud et si fort emporté Suréna dans ma cour est-il en sûreté ?
CLIMATEt jamais ces climats n'ont vu pompes si belles
COMMEComme nous devinons, vous pouvez deviner
COMPTERDepuis quand le retour d'un coeur comme le mien Fait-il si peu d'honneur qu'on ne le compte à rien ?
COMPTEROn ne daigne peser ni compter mon suffrage
CONSPIRERVoilà contre un ingrat tout ce que je conspire
COÛTERMadame, ce qu'on fait sans honte et sans remords, Ne coûte rien à dire ; il n'y faut point d'efforts
CRIEREt je pense avoir même entendu quelque voix Nous crier qu'on apprît à dédaigner les rois
DÉGÉNÉRERCes neveux qui peut-être auront peine à les suivre.... Et n'en auront le sang que pour dégénérer
DEMEURERVous demeurez à vous, madame, en les perdant
DESSUSEt sur notre Arménie Orode eut le dessus
DEVINERQui devine est souvent sujet à se méprendre
DEVOIRUn pas hors du devoir nous peut mener bien loin
DOMESTIQUEPeut-être en domestique est-il auprès de moi
DOUTEOn n'en fait aucun doute
DOUTERJe doute quel rival s'en fait mieux écouter
DOUTERQue ferez-vous ? - J'en doute
DOUTEUX, EUSELa tendresse n'est point de l'amour d'un héros ; Il est douteux pour lui d'écouter les sanglots
DURETÉUn peu de dureté sied bien aux grandes âmes
ÉCLATEt pourtant votre gloire a fait de tels éclats Que les filles de roi ne vous manqueront pas
EFFAROUCHERNe t'effarouche pas d'un feu dont je fais gloire
EFFETIl me faut des effets et non pas des promesses
ÉLUDERDe lâches coups d'État dont en l'âme on se loue, Et qu'une absence élude....
ENCHAÎNEREt le seul hyménée Peut rompre le silence où je suis enchaînée
ENCOREPour le coeur, si je puis vous le dire entre nous, Je ne m'aperçois pas qu'il soit encore à vous
ENVIEUX, EUSEJamais un envieux ne pardonne au mérite
ÉVAPORERLe mal qui s'évapore en devient plus léger
EXTRÉMITÉSeigneur, pour vous tirer de ces perplexités, La saine politique a deux extrémités
FAIBLESSEC'est faiblesse d'aimer qui ne vous aime pas
FAIRESi dans les différends que le ciel vous peut faire
FAIT, AITEDes Parthes le mieux fait d'esprit et de courage
FAUX, FAUSSELa plus haute vertu peut faire de faux pas
FEINDREPour ne vous rien feindre, Je crois l'aimer assez pour ne pas la contraindre
FEUÀ quelque point qu'on aime, Quand le feu diminue, il s'éteint de lui-même
FONDPour vous montrer le fond de toute mon estime
FOULERQue tout meure avec moi ; madame, que m'importe Qui foule après ma mort la terre qui me porte ?
FROID, OIDEQuand nous avons perdu le jour qui nous éclaire, Cette sorte de vie [la gloire] est bien imaginaire, Et le moindre moment d'un bonheur souhaité Vaut mieux qu'une si froide et vaine éternité
GARDEEst-ce pour moi, seigneur, qu'on fait garde à vos portes ?
GLOIREUn héros arrêté n'a que deux bras à lui, Et souvent trop de gloire est un débile appui
GONFLÉ, ÉEL'un fier et tout gonflé d'un vieux mépris des rois Semblait pour compliment nous apporter des lois
GOÛTERJe veux qu'un noir chagrin à pas lents me consume, Qu'il me fasse à longs traits goûter son amertume
HASARDÉ, ÉEUn accord imprévu confondait nos soupirs, Et d'un mot échappé la douceur hasardée Trouvait l'âme en tous deux toute persuadée
HÉROSUn héros arrêté n'a que deux bras à lui
HORREURQue d'horreurs vous me jetez dans l'âme !
HORSUn pas hors du devoir peut nous mener bien loin
IMPÉTUOSITÉJ'aime assez, madame, L'impétuosité de cette grandeur d'âme
INCONSTANT, ANTELes inconstants ne donnent point de coeurs Sans être encor tout prêts de les porter ailleurs
INDIFFÉRENCE. N'y portez, s'il se peut, que de l'indifférence
INÉGALITÉJe vous dirais, seigneur, que l'amour paternelle Doit à cette princesse un trône digne d'elle ; Que l'inégalité de mon destin au sien Ravalerait son sang sans élever le mien
INGRAT, ATEPlus on sert des ingrats, plus on s'en fait haïr
INTELLIGENCEVous êtes avec elle en trop d'intelligence, Pour n'en avoir pas eu toute la confidence
INTÉRÊTSi j'ose en ce héros prendre quelque intérêt
JOURNe me déguisez point ce que, dans cette cour, Sur de pareils soupçons vous auriez eu de jour
JOURDonnez-moi donc, seigneur, vous-même quelque jour, Quelque infaillible voie à fixer votre amour
MAINLe don de votre main.... La main n'est pas le coeur
MANIÈREFaçon d'être ou d'agir dans le commerce de la vie, dans le monde Suréna, mes pareils n'aiment point ces manières
MANQUEREt partout votre gloire a fait de tels éclats Que les filles des rois ne vous manqueront pas
MÉRITEJe sais que le mérite est sujet à l'envie
METTREC'est mon faible, il est vrai ; mais, si j'ai de l'amour, J'ai du coeur, et pourrais le mettre en son plein jour
MILIEUIl faut, il faut le perdre, ou vous en assurer, Il n'est point de milieu....
MON ou MA ou MESMais j'ai suivi mon ordre [l'ordre que j'ai reçu] et n'ai point deviné...
MORT, MORTELes morts les mieux vengés ne ressuscitent point
MOURIRQuoi ! vous causez sa perte, et n'avez point de pleurs ? - Non, je ne pleure point, madame, mais je meurs
MYSTÈREMais d'un sujet au roi, c'est crime qu'un mystère
NATUREL, ELLEIl est si naturel d'estimer ce qu'on aime, Qu'on voudrait que partout on l'estimât de même
NEVEUÀ la postérité vous devez des neveux
NOMMon crime véritable est d'avoir aujourd'hui Plus de nom que mon roi, plus de vertu que lui
NOMVous avez tant de nom que tous les rois voisins Vous veulent comme Orode unir à leurs destins
NUL, NULLENulles raisons d'État ne m'en ont fait de lois
OEILNon, non, c'est d'un bon oeil qu'Orode me regarde
ORGUEILL'orgueil n'est pas toujours la marque des grands coeurs
OUVRIREt songez qu'il est temps de m'ouvrir vos pensées
OUVRIRLe ciel m'est plus propice et m'en ouvre un moyen
PARRICIDELe parricide a fait la moitié de nos rois
PARTIRÀ peine du palais il sortait dans la rue, Qu'une flèche a parti d'une main inconnue
PASLa plus haute vertu peut faire de faux pas
PASUn pas hors du devoir nous peut mener bien loin
PASSÉ, ÉELa victoire chez vous passée en habitude Met jusque dans ses murs Rome en inquiétude
PASSERPassons ; que fait le prince ?
PENSEREt je pense avoir même entendu quelques voix Nous crier qu'on apprît à dédaigner les rois
PLACEROù placerez-vous tout ce monde-là ? ...La garde au dedans par Sillace est placée
PLEIN, EINEPleine de son pays, pleine de ses parents, Il lui passe en l'esprit cent projets différents
PLEURQuoi ! vous causez sa perte, et n'avez point de pleurs ?
PLUSAu nom des dieux, ne me le nommez pas ; Son nom seul me prépare à plus que le trépas
PORTEUR, EUSEEt de leurs vains souhaits vous font-ils le porteur ?
POSERMadame, à chaque porte on a posé des gardes
PRÉMÉDITÉ, ÉECe calme paraît assez prémédité Pour ne répondre pas de sa tranquillité
PRÊTERIl faut qu'il [l'hymen].... prête un doux prétexte à qui veut tout donner
PRIXC'est ce qu'il n'est plus temps de vous dissimuler, Seigneur, et c'est le prix de m'avoir fait parler
RAISONNÉ, ÉEVous refusez Mandane avec tant de respect, Qu'il est trop raisonné pour n'être point suspect
RAMASSERSi Crassus est défait, Rome n'est pas détruite ; D'autres ont ramassé les débris de sa fuite
RECHANTERCes murs [de Troie] si rechantés dont la noble ruine De tant de nations flatte encor l'origine
RENVOYERQue je crains que sa mort, enlevant votre appui, Nous renvoie à l'exil où vous seriez sans lui !
REPLACERD'un trône où ce héros a su le replacer [le roi des Parthes]
RETENU, UEIl m'a paru, seigneur, si froid, si retenu
RETRANCHER....dans l'épaisse nuit où vous vous retranchez
RÊVERL'un est sans doute mieux rêvé, Mieux conduit et mieux achevé ; Mais je voudrais avoir fait l'autre
RÊVEUR, EUSEInquiète, rêveuse, insensible aux douceurs Que par un plein succès l'amour verse en nos coeurs
ROMPREUn amant dédaigné souvent croit beaucoup faire, Quand il rompt le bonheur de ce qu'on lui préfère
SERVICEUn service au-dessus de toute récompense
SIPlein d'un amour si pur et si fort que le nôtre
SOUHAITÉ, ÉEEt le moindre moment d'un bonheur souhaite Vaut mieux qu'une si froide et vaine éternité [la gloire]
SÛR, ÛREL'effort où mon devoir m'engage Ne peut plus me réduire à vous donner demain Ce qui vous était sûr, je veux dire ma main
SÛRETÉMais sous le ciel tout change, et les plus valeureux N'ont jamais sûreté d'être toujours heureux
SURVENIRMais tel chagrin pourrait me survenir, Que je l'épouserais afin de le punir
TERNIRQue tout l'État périsse, Avant que jusque-là ma vertu se ternisse
TRISTEJe veux toujours le voir, cet ingrat qui me tue, Non pour le triste bien de jouir de sa vue....
TRISTEMalgré la triste paix que vous avez jurée
VASSAL, ALE.... Sur tant de vassaux je n'ai d'autorité Qu'autant que votre zèle a de fidélité
VOLERSuréna, de l'exil lui seul m'a rappelé, Il m'a rendu lui seul ce qu'on m'avait volé, Mon sceptre....
YQu'il se donne à Mandane, il n'aura plus de crime. - Eurydice : Qu'il s'y donne, madame, et ne m'en dise rien

Pages 1