L'oeuvre Les jardins ou L'art d'embellir les paysages de Jacques DELILLE

Ecrit par Jacques DELILLE

Date : 1782

Citations de "Les jardins ou L'art d'embellir les paysages"

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Utilisé pour le motCitation
AUSSIEt moi je fus aussi pasteur dans l'Arcadie
AVANT-COUREURTel que ce frais bouton, Timide avant-coureur de la belle saison
BOCAGER, ÈREImitez le Poussin : aux fêtes bocagères Il nous peint des bergers et de jeunes bergères, Les bras entrelacés, dansant sous des ormeaux
CONTRASTELes contradictions ne sont pas des contrastes
CORBEILLEFlore sur leur tapis a versé sa corbeille
COTEAUEt, comblant les vallons et rasant les coteaux. D'un sol heureux formait d'insipides plateaux
COURBURESon lit [d'un fleuve] en longs courants, des vallons sinueux Suivra les doux contours et la molle courbure
CRÉERLa nature est à vous, et votre main féconde Dispose pour créer des éléments du monde
CYGNEÀ leur tête s'avance et nage avec fierté Le cygne au cou superbe, au plumage argenté
CYPRÈS....Et toi, triste cyprès, Fidèle ami des morts, protecteur de leur cendre, Ta tige, chère au coeur mélancolique et tendre, Laisse la joie au myrte et la gloire au laurier
DENotez encore et n'imitez pas : Ces sages Qui dans un noble exil sur des lointains rivages....
ENFONCEMENTLà dans l'enfoncement de ces profonds berceaux
ÉPANCHERTantôt un bois profond, sauvage, ténébreux Épanche une ombre immense, et tantôt, moins nombreux, Un plant d'arbres choisis forme un riant bocage
FESTONNEROu ce beau peuplier de qui l'énorme tronc, Lorsque de cent hivers il a bravé l'affront, Se festonnant de noeuds d'où sort un vert feuillage, Semble orné par le temps et rajeuni par l'âge
HOSPICEVos divers édifices, Des animaux, des fleurs agréables hospices
INFRÉQUENTÉ, ÉEN'avez-vous pas souvent aux lieux infréquentés Rencontre tout à coup ces aspects enchantés ?
LIANT, ANTELe bocage moins fier, avec plus de mollesse, Déploie à nos regards des tableaux plus riants, Veut un site agréable et des contours liants
LOINLoin tous ces conquérants en ravages fertiles !
MAGNIFICENCELes rois sont condamnés à la magnificence
MARÉCAGEUX, EUSELe Batave à son tour par un art courageux Sut changer en jardins son sol marécageux
MÊLEREt mêlant dans tes yeux les larmes et les ris, Quand tu perds une mère, elle te donne un fils
MENACEDu temps, des eaux, de l'air, n'effacez point la trace ; De ces rochers pendants respectez la menace
NÉBULEUX, EUSELà même dans l'été, l'horizon le plus sûr, D'un rideau nébuleux voile encor son azur
NOIRÂTREQuelques-uns à travers leurs noirâtres portiques Du ciel dans le lointain laissant percer l'azur
OBÉLISQUEL'orgueilleux obélisque au loin couché sur l'herbe
OMBRAGERViens, de mes propres fleurs mon front va s'ombrager
ONDEL'onde rajeunit l'arbre, et l'arbre orne son cours ; Et tous deux, s'alliant sous des formes sans nombre, Font un échange aimable et de fraîcheur et d'ombre
OPALEQue de variété, que de pompe et d'éclat ! Le pourpre, l'orangé, l'opale, l'incarnat, De leurs riches couleurs étalent l'abondance ; Hélas ! tout cet éclat marque leur décadence [des jardins]
ORDONNANCETel qu'un peintre, arrêtant ses indiscrets pinceaux, D'avance en sa pensée ébauche ses tableaux, Ainsi de vos dessins méditez l'ordonnance
PARLERC'est peu de charmer l'oeil, il faut parler au coeur
PARTERRESon parterre brodé, son maigre filet d'eau
PEIGNÉ, ÉELoin donc ces froids jardins, colifichet champêtre, Insipides réduits dont l'insipide maître Vous vante, en s'admirant, ses arbres bien peignés
PEIGNÉ, ÉEAussi gardez-vous bien D'imiter le faux goût qui mêle en son ouvrage L'inculte, l'élégant, le peigné, le sauvage
PIÉTON, ONNEC'est le piéton modeste, un bâton à la main, à qui la rêverie abrége le chemin
PIQUANT, ANTEAu lieu d'être piquant, souvent on est bizarre
PLANTERHeureux donc qui jouit d'un bois formé par l'âge ! Mais plus heureux celui qui créa son bocage, Ces arbres, dont le temps prépare la beauté ! Il dit comme Cyrus : c'est moi qui les plantai
PLONGERLà, l'homme avec son coeur revient s'entretenir, Médite le présent, plonge dans l'avenir
RAYONNERLa mélancolie.... telle qu'en automne à travers des vapeurs un jour plus doux rayonne
RECONNAISSANCEQuels sons harmonieux, quels accords ravissants, De la reconnaissance égalent les accents ?
RÉFLÉCHIRPlus loin, c'est un beau lac qui réfléchit les cieux
REGRETQuel homme.... à l'espoir d'un regret ne sent pas quelques charmes, Et des yeux d'un ami n'attend pas quelques larmes ?
REJAILLISSANT, ANTE[Des eaux] De cascade en cascade au loin rejaillissantes
REMBRUNIRLes bois peuvent s'offrir sous des aspects sans nombre ; Ici des troncs pressés rembruniront leur ombre, Là....
REPOUSSERC'est par eux [des massifs, dans les jardins] que l'on peut varier ses dessins, Rapprocher et tantôt repousser les lointains
RÊVERIEDe ces lieux s'exilent pour toujours La douce rêverie et les discrets amours
RICHERiche de ses forêts, de ses prés, de ses eaux, Le Germain....
RIREQuand tout rit de bonheur, d'espérance et d'amour
ROIDEUR ou RAIDEURFroids, monotones, morts, du fer qui les mutile Ils [les arbres taillés en ifs] semblent avoir pris la roideur immobile
RONCEL'humble ronce embrassant la colonne superbe
SENTIERQue dans vos frais sentiers doucement on s'égare !
SITEIl fut un temps funeste où, tourmentant la terre, Aux sites les plus beaux l'art déclarait la guerre
SOURIREFlore a souri, ma voix va chanter les jardins
SURPRISE[Le décorateur] De surprise en surprise et l'amuse et l'entraîne, D'une scène qui fuit fait naître une autre scène
TEINDREDes couleurs du sujet je teindrai mon langage
TEINTEAinsi, par une teinte avec art assortie, Vernet de deux couleurs éteint l'antipathie
TONSimple et grand, fort et doux, Unissez tous les tons pour plaire à tous les goûts
TONDU, UESes petits salons verts bien tondus, bien soignés
TOURMENTEt, dans ce long tourment de la terre et de l'onde, Un nouveau monde éclos des débris du vieux monde !
TOURNOYANT, ANTEDès lors on ne vit plus que lignes ondoyantes, Que sentiers tortueux, que routes tournoyantes
TRIBUMais, lorsqu'un chêne antique ou lorsqu'un vieil érable, Patriarche des bois, lève un front vénérable, Que toute sa tribu, se rangeant à l'entour, S'écarte avec respect, et compose sa cour
UN, UNEVos parcs sont séparés, et vos coeurs ne sont qu'un
VARIÉTÉRiche variété, délices de la vue, Accours ; viens rompre enfin l'insipide niveau, Brise la triste équerre et l'ennuyeux cordeau
VEILLÉEVieux récits qui, charmant la foule émerveillée, Des crédules hameaux abrègent la veillée
VELOUTÉ, ÉESur l'émail velouté d'une fraîche verdure
VENTEt que jamais n'arrive à cette tendre fleur Le souffle de la haine et le vent du malheur !
VILLEÉbloui, mais lassé de l'éclat de nos villes, Souvent il s'écriait : rendez-moi mes forêts
VOUSAinsi votre forêt prend un aspect moins rude ; Vous charmez son effroi, peuplez sa solitude, Animez son silence, et goûtez à la fois Les charmes d'un bienfait et le charme des bois
WISKILes rapides wiskis, les magnifiques chars

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