L'oeuvre Énéide de Jacques DELILLE

Ecrit par Jacques DELILLE

Citations de "Énéide"

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ACCUSER.... En vain de ton départ Les tiens impatients accusent le retard
APPLAUDIRSon armée à grands cris applaudit son courage
APPRIVOISERIl parle, il adoucit la superbe Carthage, De sa puissante reine apprivoise l'orgueil
BÉANT, ANTED'autres veulent crier ; et leur voix défaillantes Expirent de frayeur sur leurs lèvres béantes
BLANCHIRL'eau blanchit sous la rame et le vaisseau fend l'onde
BOCAGER, ÈRELe Léthé baigne en paix ces rives bocagères
BOULEVERSERElle-même, tonnant du milieu des nuages, Bouleversa les mers, déchaîna les orages
CADENCE.... De lourds marteaux Qui tombent en cadence et domptent les métaux
COLLERIl dit, baise mes pieds, les inonde de larmes, Se colle à nos genoux
COLORERQue d'un prétexte heureux la trompeuse apparence Colore ces apprêts....
COMMANDERSi ce coeur, trop puni d'avoir été sensible, Ne s'était commandé de rester inflexible
CONTEMPLEREt que ses yeux mourants contemplaient son vainqueur
CONTEMPTEUR, TRICELe contempteur des dieux, l'exemple des tyrans, Mézence le premier conduit ses fiers Toscans
CORNEL'autre [porte des enfers] est faite de corne, et du sein des lieux sombres Elle donne passage aux véritables ombres
COTONÀ peine adolescent, de son léger coton La jeunesse en sa fleur ombrage son menton
CÔTOYERNous côtoyons d'abord ces sommets escarpés Que les traits de la foudre ont si souvent frappés
COTTELeur cotte à maille d'or et la gaîne éclatante Où repose l'épée à leur côté pendante
COUCHEÀ ces mots, sur sa couche imprimant son visage
COULERL'acier, l'or et l'argent coulent en longs ruisseaux
COUPELa coupe aux larges bords est vide en un moment
COURBEREt la mer se courbant sous vos flottes puissantes
COURIRElle eût, des jeunes blés rasant les verts tapis, Sans plier leur sommet, couru sur les épis
COURONNERL'immortelle forêt qui couronne l'Ida
COURROUCERDéchaîner la tempête et courroucer les flots
COURSELe Tibre, dont le ciel favorise la course
CRÉDULEHabile à soulever le crédule vulgaire
CRÊTEEt leur tête hideuse Dépasse encor son front [de Laocoon] de sa crête orgueilleuse
CRIERD'autres veulent crier, et leurs voix défaillantes Expirent de frayeur sur leurs lèvres béantes
CROISERLe fer croise le fer, les coups suivent les coups
CROULANT, ANTEQuoi ! ni leurs murs croulants n'ont pu les écraser, Ni leurs remparts en feu n'ont pu les embraser !
CULTIVEREt ceux qui, de nos arts utiles inventeurs, Ont défriché la vie et cultivé les moeurs
CYGNEÀ leurs chants on croirait entendre dans les cieux De cygnes argentés un choeur mélodieux
CYPRÈSLe cyprès joint son deuil au deuil de ces mystères
DÉBRISDéïphobe soudain frappa ses yeux surpris, De la race des rois misérable débris
DÉBRISAu moment où sa bouche, Comme un gouffre profond, revomit sur sa couche Parmi des flots de sang la chair des malheureux, Effroyable débris de son festin affreux
DÉBRISCe potentat jadis si grand, si vénérable, N'est plus qu'un tronc sanglant, qu'un débris déplorable
DÉFRICHEREt ceux qui, de nos arts utiles inventeurs, Ont défriché la vie et cultivé les moeurs
DÉSORDONNERAtinas même fuit, et de ses vétérans Un tumulte confus désordonne les rangs
DISPARAÎTRELa mer a disparu sous leurs nombreux vaisseaux
ÉCHAPPÉ, ÉETel d'un coup incertain par un prêtre frappé, Mugit un fier taureau de l'autel échappé
ÉCLATANT, ANTENeuf guerriers éclatants de beauté, de jeunesse, Brillaient au premier rang
EFFLEURERVers elle [Vénus] doucement il [Jupiter] incline la tête, Sur sa bouche de rose effleure un doux baiser
EH !Eh ! qui aurait pu écrire cela ? Eh ! qui n'a pas pleuré quelque perte cruelle ?
ENDURCI, IETous ont armé leurs bras endurcis aux travaux
ENFANTUne laie aux poils blancs, trente enfants blancs comme elle, Vont s'offrir à tes yeux
ENFANTEMENT.... Tant du coûter de peine Ce long enfantement de la grandeur romaine !
ENFERDevant le vestibule, aux portes des enfers, Habitent les soucis et les regrets amers, Et des remords rongeurs l'escorte vengeresse....
ENFONCÉ, ÉEEt des rangs enfoncés écrasant les débris
ENGRAISSÉ, ÉESes troupeaux engraissés dans ces beaux pâturages
ENIVRERDu sommeil et du vin les vapeurs les enivrent
ENIVRERL'imprudente Didon tendrement le caresse, Le tient sur ses genoux, entre ses bras le presse, S'enivre de sa vue
ENLACERElle enlaçait des fleurs à son front jeune et fier
ENTASSÉ, ÉEPourquoi de ces mortels sur la rive entassés Les uns sont-ils reçus, les autres repoussés ?
ENTONNERDésormais entonnant la trompette éclatante
ENVISAGERL'oeil n'ose envisager ces antres écumants
ERREURContez-moi d'Ilion les terribles assauts, Et vos longues erreurs sur la terre et sur l'onde
ESCARPÉ, ÉEDu penchant escarpé de ces antiques monts Le rocher tombe, roule, et s'élance par bonds
ESSAIMUn essaim dont les pieds en mille et mille anneaux, L'un par l'autre attachés à la branche pliante, Montrèrent tout à coup une grappe pendante
ÉTENDRESur la face des eaux s'étend la nuit profonde
ÉTERNISERQu'une haine éternelle éternise la guerre !
ÉTOUPEEt l'étoupe enflammée et la poix odorante D'une lente fumée exhalent la vapeur
ÉTREINTEEnfin, lasse du jour, dans un transport fatal, Change en lien mortel son vêtement royal, S'y suspend et finit dans cette étreinte affreuse Par un trépas cruel une vie odieuse
EXHALAISONDe ce gouffre infernal l'impure exhalaison Dans l'air atteint l'oiseau frappé de son poison
EXHALERIl exhale sa rage en hurlements horribles
EXTERMINATEUR, TRICEDes monstres, des brigands noble exterminateur
GLACERCent présages affreux la glacent d'épouvante
GREC, ECQUECraignez les Grecs, craignez leurs présents désastreux
HARPIE....Céléno, la reine des harpies, Infecta ces beaux lieux de ses troupes impies, Depuis que Calaïs à leur brutale faim Du malheureux Phinée arracha le festin.... Leurs traits sont d'une vierge : un instinct dévorant De leur rapace essaim conduit le vol errant ; Une horrible maigreur creuse leurs flancs avides, Qui, toujours s'emplissant, demeurant toujours vides, Surchargés d'aliments sans en être nourris, En un fluide infect en rendent les débris, Et de l'écoulement de cette lie impure Empoisonnent les airs et souillent la verdure
HOSPITALIER, IÈREIl n'a point oublié les services d'Évandre, Sa table hospitalière et son accueil si tendre
HURLERUn essaim frémissant.... Hurle son chant barbare aux monts hyperborées
HYMENPlus loin on voit un cirque et le peuple romain, Des Sabines en pleurs l'involontaire hymen
IMPUNÉMENTUlysse impunément ne vit pas leur trépas [de ses compagnons]
INDIGNERIls luttent en grondant, ils s'indignent du frein
INFRÉQUENTÉ, ÉESurpris de voir troubler leurs bords délicieux, Le fleuve infréquenté, le bois mystérieux
LIVRERCombien de son bonheur l'homme aisément s'enivre ! Sans prévoir l'avenir, au présent il se livre
MAILLEDes vases de Dodone, une riche cuirasse, Où l'or à triple maille avec art s'entrelace
MAÎTRESSERome, reine des rois, reine en héros féconde, La terreur, la maîtresse et l'exemple du monde
MARCHERApprend-il à marcher sur les pas de son père ?
MASSERecélant dans son sein l'appareil des batailles, La masse énorme [le cheval de Troie] avance et franchit les murailles
MATIÈRED'abord une source de feux, Comme un fleuve éternel répandue en tous lieux, De sa flamme invisible échauffant la matière, Jadis versa la vie à la nature entière
MÉNAGER, ÈRELa sage ménagère à ses humbles foyers Ranime en haletant la flamme qui sommeille
MOURANT, ANTEEt sur un lit pompeux la portent loin du jour Mourante de douleur, et de rage, et d'amour
MUET, ETTEVoyez là-haut les bois dont la muette horreur Aujourd'hui même encore inspire la terreur
NEFLa nef tourne, s'abîme et disparaît aux yeux
NEVEUQue ses derniers neveux s'arment contre les miens ! Que mes derniers neveux s'acharnent sur les siens !
NEZEt des chiens attroupés l'instinct intelligent Déjà d'un nez avide interroge le vent
NIDEt portant à son bec son modeste butin, De son nid babillard revient calmer la faim
NOIRCI, IETous les arcs sont tendus, les traits fendent les airs, Les cieux en sont noircis, les champs en sont couverts
NOIRCIRSoudain un sombre orage enveloppe les airs, Et, roulant et l'horreur et la nuit sur leurs têtes, Noircit l'onde en courroux de la nuit des tempêtes
NOMMERLa mort entre nous deux nommera le vainqueur
NUAGEUn nuage éclatant d'or, de pourpre et d'azur
NUAGEUX, EUSEDe Leucate bientôt les sommets nuageux.... de loin nous apparaissent
OBLIQUEEt, déployant les voiles, D'un souffle plus oblique il fait enfler leurs toiles
OBSERVERObservez ces regards où la flamme étincelle, Cette marche, ce port et cet éclat divin
OFFRANDELa reine sans ceinture, un pied sans brodequin, Déjà tient son offrande en sa tremblante main
OLIVEUne coupe à la main, l'olive sur la tête, Le héros, pour calmer le dieu de la tempête, Des intestins sanglants qu'il jette dans les mers Et des flots d'un vin pur rougit les flots amers
OMBREDéjà tout se noircit des ombres de la mort
OMBRETrois fois l'ombre divine échappe à ses transports
OMBREUX, EUSEDans la nuit ténébreuse Dont un bois vaste entoure une vallée ombreuse, D'un rameau précieux se cache le trésor
ONCTUEUX, EUSEEt du gras olivier L'onctueuse liqueur arrose le brasier
ONGLETel ce terrible oiseau qui porte le tonnerre, Par ses ongles tranchants enlève de la terre Le cygne au blanc plumage ou le lièvre peureux
ORBESur l'orbe éblouissant de son bouclier d'or L'art présente un tableau plus magnifique encor
OSSEMENTSEt de nos bataillons Les ossements épars ont blanchi les sillons
OUBLIDéjà l'obscure nuit versait l'oubli des maux
OUVERT, ERTESur un nuage d'or Junon du haut des airs Sur ces fameux rivaux tenait les yeux ouverts
OUVRIR....Et d'agiles vaisseaux Ouvriront les combats sur la scène des eaux
PÂLEIl tient l'urne terrible en ses fatales mains, Et juge sans retour tous les pâles humains
PÂLEURCe beau front que flétrit une pâleur mortelle
PAREt toi, fils de Vénus, Vois par ce que je suis ce qu'autrefois je fus
PARVoilà mon sort ; mais vous, par le flambeau du monde, Par sa douce clarté que je ne verrai plus, Par votre cher Ascagne et ses jeunes vertus, Par les mânes d'Anchise, abrégez ma misère !
PARCOURIREt de ce beau tissu brodé par son amante, L'or flexible parcourt la trame éblouissante
PARCOURIRMille doux souvenirs parcourent ce rivage
PARMIParmi les traits, les chars et les rênes pendantes, Les vases renversés et les vins répandus, Les soldats au hasard sommeillaient étendus
PARTLeur céleste travail [des cyclopes] vient d'ébaucher un foudre, Un des foudres sous qui tombent les monts en poudre ; Une part est finie, et l'autre est brute encor
PARTICIPETel enfin, triomphant de sa digue impuissante, Un fier torrent s'échappe, et l'onde mugissante Traîne....
PAUPIÈREEt ravis en naissant aux baisers de leurs mères, N'ont qu'entrevu le jour et fermé leurs paupières
PEINEApprends donc que ton fils, non sans peine, protége Tes remparts impuissants que le Rutule assiége
PENDANT, ANTEDes têtes au front pâle et de sang dégouttantes à sa porte [de Cacus] homicide étaient toujours pendantes
PERCERLes femmes, perçant l'air d'horribles hurlements, Dans l'enceinte royale errent désespérées
PESERTout le fort des combats pèse aujourd'hui sur moi
PÉTILLERD'autres sur des trépieds placent l'airain bouillant, Que la flamme rapide entoure en pétillant
PLONGERL'oeil plonge avec effroi sous sa profonde voûte
POINTLorsque insensiblement un point noir et douteux De loin paraît, s'élève, et s'agrandit aux yeux
PORTEDeux portes qu'on nomma les portes de la guerre, Se rouvrant, se fermant, font le sort de la terre ; Janus en est le garde, et Mars le souverain
POUDREUX, EUSEEt leurs casques brillants, et leur marche poudreuse
PRÉCOCESa précoce valeur, son berceau glorieux
PRIÈRECessez donc, en priant, d'offenser ma tendresse ; La prière est un doute, et ce doute me blesse
PRODIGIEUX, EUSEDe la terre étonnée enfant prodigieux
PROMENERBrûlez ces poupes et ces mâts Qui promènent vos maux de climats en climats
PROSCRIT, ITE[Un asile] Refuge des proscrits et berceau de sa ville
PROVOQUERTous deux, les bras levés d'un air audacieux, Se provoquent du geste et s'attaquent des yeux
PUISSANCEEt je commande en maître aux puissances de l'onde
PUR, UREDe festons d'un blanc pur leurs têtes se couronnent
RADIEUX, EUSEElle dit, et soudain de son aile brillante Trace en arc radieux sa route étincelante
RASER[Un oiseau qui] Rase tantôt la rive et tantôt les prairies
RAUQUEEt poussant vers le ciel un cri rauque et sauvage
REBUTANT, ANTESon air [de Charon] est rebutant, et de profondes rides Ont creusé son vieux front de leurs sillons arides
RECOURBERIl [le serpent blessé].... Courbe et recourbe en vain ses restes mutilés
REDRESSÉ, ÉESes serpents [de la Furie], redressés sur sa tête effroyable, Poussent tous à la fois d'horribles sifflements
REFLETTels, dans l'airain brillant où flotte une eau tremblante, Le soleil..., croise son jeu mobile.... Et des murs aux lambris rapidement promène Des reflets vagabonds la lueur incertaine
RÉGNERUn silence profond règne au loin dans Pergame : Tout dort
REGORGEREt le Tibre effrayé regorgeant de carnage
RELANCERAinsi, lorsque, du cerf poursuivant le trépas, Un chien tout haletant le relance dans l'onde
REMBRUNI, IED'un pourpre rembruni l'étrangère teinture Couvre ses vêtements....
REMIS, ISETels que vous les voyez [des oiseaux] dans les airs rassemblés, Et remis de l'effroi qui les avait troublés
REMPLIRRemplir les voeux d'un père et les ordres d'un roi
RENAÎTREIl [un coupable dans les enfers] périt pour renaître, il renaît pour souffrir ; Il joint l'horreur de vivre à l'horreur de mourir
RENDRESon armure en marchant rend un son plus horrible
RÉPANDRE[Ulysse] Répandit les soupçons, éveilla les alarmes
RÉPONDREL'Olympe en retentit, et les monts lui répondent
RÉPONDREAu discours de Vénus jusqu'ici tout répond
RÉSISTER[Les Troyens] Résistaient en désordre et fuyaient au hasard
RÉSONNERLa voix d'Énée encor résonne à son oreille
RESPIRERÉnée en ce moment, couvert d'épais rameaux, Respirant la fraîcheur et de l'ombre et des eaux
RESSEMBLERSon myrte armé de fer qui dans ses mains légères Fait ressembler la lance au sceptre des bergères
RESTEIl veut que par ses mains soient offerts à la reine Les restes somptueux de la grandeur troyenne
RESTERRien ne lui reste plus que les chagrins et l'âge
RETOMBEREt soudain Tous les pieds des chevaux qu'un même ordre rassemble Vont tombant, remontant et retombant ensemble, Et, d'un essor égal battant le champ poudreux, D'un tourbillon de sable obscurcissent les cieux
RÉVEILLER....réveiller les feux sous la cendre assoupis
REVERDI, IESa feuille renaissante et ses bras reverdis
REVIVREQu'ils [les suicides] voudraient bien revivre et revoir la lumière ! Recommencer cent fois leur pénible carrière !
ROCUn roc, séjour chéri des oiseaux de carnage
RONGÉ, ÉELes mets demi-rongés, et son odeur impure [de la harpie]
RONGEUR, EUSEEt des remords rongeurs l'escorte vengeresse
ROUVRIRFils d'Anchise, pourquoi, souillant des mains si pures, Viens-tu troubler mon ombre et rouvrir mes blessures ?
RUGIRPlus loin, la torche en main, et rugissant de joie, Alecton....
RUGIREn vain autour de lui les vents ligués rugissent
RUISSELANT, ANTE[Le pilote qui était tombé dans l'eau] Reparaît, et, montant sur la roche prochaine, S'assied tout ruisselant
SALUTSalut, s'écria-t-il, terre longtemps promise ! Salut, dieux des Troyens !
SANGLANT, ANTEDe tout son corps dégoutte une sueur sanglante
SAVANT, ANTELausus, savant dans l'art de dompter les coursiers ; Lausus, après Turnus, le plus beau des guerriers
SECOND, ONDELe second des Césars, le premier des humains, C'est Auguste....
SEMÉ, ÉETant d'îles renommées Qui sur les vastes mers en cercle sont semées
SÉPARÉ, ÉEMais, du sol maternel une fois séparée, Sa feuille se flétrit et meurt décolorée
SÉPULTURENe pouvais-je saisir, déchirer le parjure, Donner à ses lambeaux la mer pour sépulture ?
SIFFLEMENTLe sifflement des fouets dans l'air au loin gémit
SIFFLER[Le vent] Siffle et frappe la voile à grand bruit déchirée
SINISTRE[Un oiseau funèbre].... Et bat le bouclier de son aile sinistre
SISTRECléopâtre elle-même, au milieu des combats, Du sistre égyptien anime ses soldats
SORTIREt ces mots sont sortis de l'enceinte divine
SOUILLER[Il] Souille ses cheveux blancs d'une horrible poussière
SOUPIREt sur sa bouche encor, s'il erre un vain soupir, Que ma bouche du moins puisse le recueillir !
SOURCELe sang de Dardanus vient retrouver sa source
SOUSL'Araxe au loin mugit sous un pont qui l'outrage
SUCERIls [Romulus et Rémus] sucent sans effroi leur nourrice sauvage [une louve]
SUSPENDU, UEEt son âme éperdue Aux lèvres du héros demeure suspendue
TACHETÉ, ÉEUn long poil tacheté sur son dos étendu, Jadis d'un léopard la superbe parure...
TAIRELe père en lui se tait, et le Romain l'emporte
TANTTant dut coûter de peine Ce long enfantement de la grandeur romaine !
TARDIF, IVEL'impétueux Turnus, avide de combats, De sa troupe tardive a devancé les pas
TARDIF, IVESi ta voile tardive attend ici l'aurore, Bientôt tu la verras armer tous ses vaisseaux, Te suivre, t'arrêter, t'attaquer sur les eaux
TENDREDans les cieux, à ma voix, la nuit tendra ses voiles
TOITJe reconnais Numa, prêtre saint et roi juste, Qui, créateur du culte et fondateur des lois, Passa d'un toit obscur dans le palais des rois
TONNERDans ce moment encor le fils de Jupiter A fait sur moi des dieux tonner l'ordre suprême
TOUCHERD'autres touchent la lyre ; à leur tête est Orphée
TRAÎNERTantôt l'affreux hibou, seul au sommet des toits, Traîne en accents plaintifs son effrayante voix
TREMBLANT, ANTEEt, pour guider son cours, la lune complaisante Éclaire au loin les eaux de sa clarté tremblante
TRIOMPHAL, ALECes dépouilles des rois, ces pompes triomphales
TRIOMPHANT, ANTEEt mon ombre aux enfers descendra triomphante
TRIOMPHATEURNos vaisseaux, Heureux triomphateurs et des vents et des eaux
TRIPLED'Alcide ai-je oublié l'audace téméraire, Qui, sous l'oeil de Pluton, s'empara de Cerbère, L'arracha tout tremblant du palais des enfers, Dompta sa triple tête et le chargea de fers ?
TRONCSon corps [de Déiphobe] tout mutilé n'est plus qu'un tronc hideux
VAGUEIl veut, il se repent, et cette incertitude Égare en cent projets sa vague inquiétude
VAGUEDans le vague des airs leurs clameurs se confondent
VARIERTel, dans l'airain brillant où flotte une eau tremblante, Le soleil, variant sa lumière inconstante, Va, vient, monte, descend, et se relève encor
VENTLeur chevelure au vent, et le feu dans les yeux
VERGERDes vergers odorants l'ombre voluptueuse, Les prés délicieux et les bocages frais
VERMEIL, EILLEIl tombe, un sang vermeil rougit ce corps charmant ; Il succombe....
VERT, ERTEMais à sa verte audace, à son oeil plein de feu, On reconnaît d'abord la vieillesse d'un dieu
VÊTU, UESur des coursiers vêtus avec magnificence, Dans un ordre pompeux la jeunesse s'avance
VEUVAGEQue n'ai-je pu, grands dieux ! dans un chaste veuvage, Conserver de mon coeur la rudesse sauvage !
VIVRELeurs usages, leurs lois, leurs noms vivent encore
VOMIRLà, l'Achéron bouillonne, et, roulant à grand bruit, Dans le Cocyte affreux vomit sa fange immonde
VOULOIRL'histoire de ses maux voudrait un long discours

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