L'oeuvre Les Géorgiques, traduction de Virgile de Jacques DELILLE

Ecrit par Jacques DELILLE

Date : 1769

Citations de "Les Géorgiques, traduction de Virgile"

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Utilisé pour le motCitation
ANAPHORETendre épouse, c'est toi qu'appelait son amour, Toi qu'il pleurait la nuit, toi qu'il pleurait le jour
AUTOMNEDirai-je à quels désastres De l'automne orageux nous exposent les astres ?
CAUSEOh ! que ne puis-je, instruit des principes des choses, Connaître les effets, approfondir les causes
CHAUMELa justice, fuyant nos coupables climats, Sous le chaume innocent porta ses derniers pas
CORBEAUEt des affreux corbeaux les noires légions Fendent l'air qui frémit sous leurs longs bataillons
CORMIERL'if en arc est ployé, le cormier fait des dards
CORNEILLESeule errante à pas lents sur l'aride rivage, La corneille enrouée appelle aussi l'orage
CORNOUILLER. Et sur le cornouiller la prune se colore
COTEAU.... Ô coteaux du Taygète, Par les vierges de Sparte en cadence foulés, Oh ! qui me portera dans vos bois reculés !
COU ou COLElle offre, en détournant sa tête éblouissante, D'un cou semé de lis la beauté ravissante
COUDRIERLes coudriers noueux, les palmiers toujours verts
CRAIEFuis de ce tuf ingrat la rudesse indocile, Et le fonds plein de craie où gît l'affreux reptile
CRÈCHEQuelquefois dans la crèche une affreuse vipère Loin du jour importun a choisi son repaire
CRINIÈREEt secouant dans l'air sa crinière flottante
CROISSANTAu dixième croissant de la lune nouvelle, On peut du fier taureau dompter le front rebelle
CROULERTes greniers crouleront sous tes grains entassés
DÉGÉNÉRERLes grains les plus heureux.... Dégénèrent enfin, si l'homme avec prudence Tous les ans ne choisit la plus belle semence
DORMANT, ANTETantôt son bras actif desséchant les marais, De leurs dormantes eaux délivre les guérets
ENFONCERSon époux s'enfonça dans un désert sauvage
ENSEVELIREt l'Anio paisible, et l'Eridan fougueux, Qui, roulant à travers des campagnes fécondes, Court dans les vastes mers ensevelir ses ondes
ÉPINESon épine [du cheval] se double et frémit sur son dos
ÉPROUVÉ, ÉEEt qu'enfin tout ce bois, éprouvé par les feux, Se durcisse à loisir sur ton foyer fumeux
ÉTALERÉtalant toutes deux l'or, la pourpre et l'hermine
ÉTALONL'étalon généreux a le port plein d'audace ; Sur ses jarrets pliants se balance avec grâce ; Aucun bruit ne l'émeut ; le premier du troupeau, Il fend l'onde écumante, affronte un pont nouveau
ÉTÉL'été même, à l'instant qu'on liait en faisceaux Les épis jaunissants qui tombent sous la faux, J'ai vu les vents grondants sur ces moissons superbes Déraciner les blés, se disputer les gerbes
FONDREPrès d'elle [la génisse] il [le taureau] fond d'amour, il erre triste et sombre
FROIDUREAinsi que la chaleur, le miel craint la froidure
GLANDTourmente donc la terre, appelle donc la pluie, Chasse l'avide oiseau, détruis l'ombre ennemie ; Ou bientôt, affamé près d'un riche voisin, Retourne au gland des bois pour assouvir ta faim
GRÊLEHélas ! le pampre vert protége en vain son fruit ; La grêle affreuse tombe et l'écrase à grand bruit
GRENIERTes greniers crouleront sous tes grains entassés
HEURTERUn jour le laboureur dans ces mêmes sillons Où dorment les débris de tant de bataillons, Heurtant avec le soc leur antique dépouille...
HEURTERDes bataillons armés dans les airs se heurtaient
INCONNU, UEL'hymen est inconnu de la pudique abeille
LAMPEPlusieurs, pendant l'hiver, près d'un foyer antique Veillent à la lueur d'une lampe rustique
MAIGREUn sol maigre est celui qui, prompt à se dissoudre, Sitôt qu'on l'a touché, tombe réduit en poudre
MAIGREMais la terre à regret reçoit cette semence, Et de maigres épis trompent leur espérance
MARCHERTel est l'arrêt du sort, tout marche à son déclin
MARIERJe dirai sous quel signe Il faut ouvrir la terre et marier la vigne
MARTEAUEt leurs bras vigoureux lèvent de lourds marteaux Qui tombent en cadence et domptent les métaux
MOIEn longs habits de pourpre attirant les regards, Moi-même au bord des eaux ferai voler les chars
MOISSONJe chante les moissons ; je dirai sous quel signe Il faut ouvrir la terre et marier la vigne
MORDANT, ANTEJ'entends crier la dent de la lime mordante
NAGERAdieu, déjà je sens dans un nuage épais Nager mes yeux éteints et fermés pour jamais
NASEAUDe ses naseaux brûlants il [le cheval] respire la guerre
NATURETelle sur un rameau durant la nuit obscure Philomèle plaintive attendrit la nature
NAVETTE... Ou d'une agile main Promener la navette errante sur le lin
NOCHERNocher, ployez la voile, et redoublez vos voeux
NOIRCIRDans ces riches vallons la moisson jaunira, Sur ces coteaux riants la grappe noircira
OCÉANInvoquons l'Océan, le vieux père du monde
ORDONNÉ, ÉEAstres qui, poursuivant votre course ordonnée, Conduisez dans les cieux la marche de l'année
ORILLONAux deux côtés du soc de larges orillons En écartant la terre exhaussent les sillons
OSUn jour le laboureur, dans ces mêmes sillons, Où dorment les débris de tant de bataillons, Heurtant avec le soc leur antique dépouille, Trouvera sous ses pas des dards rongés de rouille, Entendra retentir les casques des héros, Et d'un oeil effrayé contemplera leurs os
PAÎTRELe dieu puissant des ondes, Dont il [Protée] paît les troupeaux dans les plaines profondes
PAÎTRELà paissent la génisse et le taureau superbe
PÂLISSANT, ANTEDes spectres pâlissants, de livides fantômes
PARDONBien digne de pardon, si l'enfer pardonnait
PESANT, ANTETous entonnent un hymne ; et, couronné de chêne, Chacun d'un pied pesant frappe gaiement la plaine
PHILOMÈLETelle sur un rameau, durant la nuit obscure, Philomèle plaintive attendrit la nature
PITIÉQui regarde en pitié les fables du Tenare, Et s'endort au vain bruit de l'Achéron avare
PLONGEONQue je plains les nochers, lorsqu'aux prochains rivages, Les plongeons effrayés, avec des cris sauvages, Volent du sein de l'onde !
PLUMEQuelquefois de l'orage avant-coureur brûlant, Des cieux se précipite un astre étincelant.... Tantôt on voit dans l'air des feuilles voltiger, Et la plume en tournant sur les ondes nager
POITRAILOn voit sur son poitrail ses muscles se gonfler, Et ses nerfs tressaillir, et ses veines s'enfler
POREUX, EUSEPour ce terrain poreux où l'air trouve un passage, Qui pompe sa vapeur et l'exhale en nuage
PRÉCIPITERLes torrents bondissants précipitent leur onde, Et des mers en courroux le noir abîme gronde
PRESSÉ, ÉELe bataillon volant S'élance, aussi pressé que ces gouttes nombreuses Qu'épanche un ciel brûlant sur les plaines poudreuses
PROLONGERAux rives du Silare, où des forêts d'yeuses Prolongent dans les champs leurs ombres ténébreuses
PROVIGNÉ, ÉEEt les ceps provignés sont plus chers à Bacchus
RÂTEAUDe leurs ongles de fer on arme les râteaux
RECÉLEREurydice fuyait, hélas ! et ne vit pas Un serpent que les fleurs recélaient sous ses pas
REPLIERL'onde respectueuse, à ces mots suspendant sa course impétueuse, S'ouvre, et, se repliant en deux monts de cristal, Le porte [Aristée] mollement au fond de son canal
REPLONGERPromener sur les eaux leur troupe vagabonde, Se plonger dans leur sein, reparaître sur l'onde, S'y replonger encore, et par cent jeux divers Annoncer les torrents suspendus dans les airs
RÔDERAlors, battant ses flancs, la lionne inhumaine Quitte ses lionceaux et rôde dans la plaine
ROUILLÉ, ÉEQu'un soc longtemps rouillé brille dans le sillon
RUISSEAUUn docile ruisseau, qui sur un lit pierreux Tombe, écume, et, roulant avec un doux murmure, Des champs désaltérés ranime la verdure
SANGLANT, ANTEQuand César expira, plaignant notre misère, D'un nuage sanglant tu [soleil] voilas ta lumière
SAPINEt le sapin qui croît pour affronter les mers
SCORPIONLe Scorpion brûlant déjà loin d'Érigone S'écarte avec respect, et fait place à ton trône [d'Auguste]
SEMENCEJ'ai vu dans le marc d'huile et dans une eau nitrée Détremper la semence avec soin préparée
SEMERL'arbre qu'on a semé, croissant pour un autre âge, à nos derniers neveux réserve son ombrage
SERPETTEDéjà d'un fer courbé la serpette tranchante Taille et forme à son gré la vigne obéissante
SILLONVois-tu ce laboureur, constant dans ses travaux, Traverser ses sillons par des sillons nouveaux ?
SILLONNERLa terre obéissante et les flots étonnés Par la rame et le soc déjà sont sillonnés
SOURDEMENTTantôt court sur la plage un long mugissement, Et les noires forêts murmurent sourdement
SOURIRELe seul printemps sourit au monde en son aurore
TERMINERCes dieux, ces demi-dieux, cette famille immense, Que termine César, que Jupiter commence
TIMONDe huit pieds en avant que le timon s'étende
TOUFFU, UEEt des pampres touffus le luxe infructueux
TOUXEt d'une horrible toux les accès violents Étouffent l'animal qui s'engraisse de glands
VENDANGEEt déjà sur les bords de la cuve fumante S'élève en bouillonnant la vendange écumante
VERDOYANT, ANTEPrès d'elle [Téthys], en ce moment, les nymphes de sa cour Filaient d'un doigt léger des laines verdoyantes
VINEUX, EUSEEt les derniers soleils sur les côtes vineuses Achèvent de mûrir les grappes paresseuses
YEUSEAinsi croissent l'yeuse, Qui redouble des bois l'horreur religieuse, Le châtaignier....

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