L'oeuvre Paradis perdu de Jacques DELILLE

Ecrit par Jacques DELILLE

Citations de "Paradis perdu"

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ASSOUVIRLe dragon qu'annonçait sa prophétique voix Vint sur la race humaine assouvir sa vengeance
CÉCITÉJ'irai, je charmerai la discorde inhumaine, Ma triste cécité les cris de mes rivaux
COÉTERNEL, ELLEPeut-être du Très haut rayon coéternel
CONSUMERIl pense déjà voir les flammes triomphantes Embraser leurs drapeaux et consumer leurs tentes
CONTEMPLERSouvent vous raisonnez, lorsque nous contemplons
COQAu milieu d'eux le coq, d'un air de majesté, Marche, sûr de sa force et fier de sa beauté
COQUILLE....De ses frêles coquilles En foule on voit sortir le peuple des oiseaux, Sous le sein maternel couvés dans leurs berceaux
COURBERCe Dieu, tyran cruel, monarque imaginaire, Sous le sceptre odieux du pouvoir arbitraire, Devait courber nos fronts....
COURRIÈRE.... Leur armure guerrière Semble éclipser des nuits la brillante courrière
CRÈCHEUn ange, dans la nuit, aux pasteurs qu'il éveille, D'un Dieu né dans la crèche annonce la merveille
CRÊTEUne crête de pourpre en relève l'orgueil [du casque]
CRILe cri de leur remords est monté jusqu'à moi
CROCODILEDe son double séjour équivoque habitant, Le crocodile sort de l'arène féconde, Et balance indécis entre la terre et l'onde
CROÎTREFaut-il payer si cher cette paix d'un moment Qui croîtrait à la fois ma honte et mon tourment ?
CROIXEt, d'une infâme croix souffrant l'ignominie, Doit la mort aux ingrats qui lui devront la vie
CROÛTELe terrain qui s'étend sous son front escarpé, D'une croûte brillante au loin enveloppé, Trahissait le trésor des mines souterraines
CRUDes vins d'un cru céleste épanchent leurs trésors
ENFANTERLe chaos se féconde, et la nature enfante
ENSEIGNEIl veut qu'au bruit des cors, au son de la cymbale, On déroule à l'instant son enseigne royale
ENSEVELI, IEOu, si dans leur fureur le sort ne les seconde, Tomber enseveli sous les débris du monde
ENVIELa terre ainsi devint une image des cieux, Et le séjour de l'homme eût fait envie aux dieux
ENVOLER (S')Satan, sans répliquer, s'envole à ses conquêtes
ÉPIERDu printemps près de vous épier les prémices
ÉPURERPar lui tout s'embellit, et s'épure et s'anime
ESCALIERDes célestes palais escalier magnifique
ESPACEOù s'arrête l'espace à nos yeux étendu ?
ESSUYERLe regret les répand [les larmes], et l'espoir les essuie
ESTIMERQui ne s'estime pas perd ses droits à l'estime
ÉTEINT, EINTEL'air morne, l'oeil éteint, pourtant dans leur tristesse Se laissait entrevoir un rayon d'allégresse
ÉTERNISERDe vengeance affamé, constant dans son courroux, Voudrait-il, prolongeant son effroyable joie, Ainsi que sa colère éterniser sa proie ?
MANNEPour nous [Adam et Ève] chaque matin, dans les jardins du ciel La manne tombe en perle et la rosée en miel
MASQUERTraînant entre les rangs ses tonnerres affreux Que masquent en tous sens des bataillons nombreux
MÉLODIEUX, EUSETel, au sein de la nuit et de la forêt sombre, L'oiseau mélodieux chante caché dans l'ombre
MESURERSéjour des feux vengeurs, épouvantable abîme, Où les peines sans fin se mesurent au crime
MEURTRISSURE....Tout couverts d'horribles meurtrissures
NAVIGATEURTous les flots sont peuplés d'oiseaux navigateurs
NÉ, NÉEEnfin l'ange de mort fond sur les nouveau-nés ; Tous dans la même nuit meurent exterminés
NOURRITUREDe même que le corps, l'âme a sa nourriture
OCÉANCet océan de feux [de l'enfer] Qui, brûlant tristement sous ces voûtes funèbres, Sans répandre le jour, laissent voir les ténèbres
OEILL'enfer est dans ton coeur et le ciel dans tes yeux
OEIL....Puisque ton oeil embrasse Et les cieux et l'enfer, et le temps et l'espace
OEILMets tes feux dans mon coeur, mets des yeux dans mon âme
OISELETCependant, tout le jour, un peuple d'oiselets, De rameaux en rameaux volant dans les bosquets
OMBREIl se lève, un long dard s'agite dans sa main, Une ombre de couronne est sur son front hautain
ONDOYERDes forêts de drapeaux, d'enseignes, de bannières, Marquant les rangs, les chefs, les bataillons divers, Au centre de l'armée ondoyaient dans les airs
ÔTERÔte-moi du passé le cruel souvenir, Et la douleur présente et les maux à venir
OUTRAGERPar lui, des fils d'Éli la brutale luxure Outragea le saint lieu, les lois et la nature
PÂLIRL'or et le diamant, l'art, la nature même, Ce qu'enferme la terre et l'humide séjour Pâlit près d'un rayon du grand astre du jour
PAONAprès lui vient le paon de lui-même ébloui ; Son plumage superbe, en cercle épanoui, Déploie avec orgueil la pompe de sa roue : Iris s'y réfléchit, la lumière s'y joue
PARDONNEROn pardonne les maux, mais non pas les injures
PARQUÉ, ÉELà des troupeaux parqués en de gras pâturages
PARTAGERAh ! les biens les plus doux sont les biens qu'on partage
PASSERSeul, il passe du front leurs fronts audacieux
PENSIF, IVEPensif, il méditait le grand ordre du monde
PERFIDEÔ douleur ! dans ses mains [d'ève] il [Adam] voit les pommes d'or, Et la branche où pendait ce perfide trésor
PESERSur lui pèse d'en haut une invisible main
PEUPLEEt d'un peuple d'élus la demeure éternelle
POMPEEt parer le couchant des pompes de l'aurore
POUSSIÈREEt tantôt à ses pieds courbant sa tête altière, De ses pas adorés il baise la poussière
PRÉCOCEMais une mort précoce, une couche inféconde....
PRÉLUDERLe soleil, sur son char demi-plongé dans l'onde, De ses feux en glissant effleurait notre monde, Éclairait l'orient, et sur ce beau séjour, Tout brillant de rosée, il préludait au jour
PRESSERDu ruisseau qui murmure ou du torrent qui gronde Les flots pressent les flots et l'onde pousse l'onde
PRÉVOYANCEOù l'espoir est perdu la prévoyance est vaine
PROTECTEUR, TRICESous l'abri protecteur d'un énorme rocher
PUISERTous les enfants d'Adam, tous les peuples du monde Viendront puiser la foi dans sa source féconde
PULLULERDéjà de tous côtés naît, pullule et fourmille Des insectes, des vers l'innombrable famille
RAMEAUÀ ses rameaux féconds pend un fruit que colore Un or pur où se joint la pourpre de l'aurore
RANÇONDe l'immense rançon qu'attend le roi des rois Le fils de l'Éternel peut seul porter le poids
RASSASIERLa foule des méchants rassasiera l'enfer, Alors se fermeront ses cent portes de fer
RÉCONCILIEREt [le Rédempteur] réconciliera, par son sang précieux, L'homme avec l'Éternel, la terre avec les cieux
REDOUBLÉ, ÉEEn cercles redoublés De son corps sinueux les replis sont roulés
RELÂCHEREt la mort, en grondant, a relâché sa proie
RELEVERQui tombe sans frayeur se relève intrépide
RENDRELe supplice d'un Dieu leur rendra l'innocence [aux humains]
RÉPARÉ, ÉETu verras ma victoire étendre ton empire, Le monde réparé, tes ennemis en deuil, L'enfer lâchant sa proie, et la mort au cercueil
REPARTIRLà cesse l'entretien ; ils repartent tous deux, Adam pour son berceau, Raphaël pour les cieux
REPRENDRETout renaît ; son séjour est plus doux, l'air plus pur, Et la voûte céleste a repris son azur
REPRODUIREAinsi, de mille objets en silence nourris, Mes vers coulent sans peine, et ma plume féconde Reproduit dans mes chants les merveilles du monde
RÉSISTANCEOubliant cette adroite et molle résistance, Qu'oppose aux doux ébats la pudeur qui balance
RÉSISTERL'ange aspire à monter, et résiste à descendre
RÉSOUDREReçois un malheureux qui se résout à l'être
RETENTIREt le cri de la mort retentit dans mon âme
REVENIRLes ans, les mois, les jours, par une sage loi, Tout revient ; mais le jour ne revient pas pour moi [Milton aveugle]
REVÊTIRAimable d'innocence et belle de candeur, Son corps [d'ève] est revêtu de sa seule pudeur
REVÊTIRRevêts la forme humaine et deviens l'homme-Dieu
RIT ou RITEEt par des rits impurs, des fêtes criminelles Profanaient de Sion les pompes solennelles
ROBEIl commande, et soudain La terre, qui d'abord sombre, informe et hideuse, Découvrait tristement sa nudité honteuse, Prend sa robe de fête, et de riants gazons Ont tapissé la plaine, ont habillé les monts
ROMANESQUED'autres assez longtemps ont chanté les guerriers, La valeur romanesque et les vieux chevaliers
ROMPRESachons ce qui peut rompre ou servir ses projets
SAISIRSes yeux ont d'un regard saisi le monde entier
SANSPar lui [Jésus] les yeux verront les dangers sans horreur, La douleur sans faiblesse, et la mort sans terreur
SAVOIRLaisse ce qu'à tes yeux le ciel défend de voir : Ton sort est d'admirer, et non pas de savoir
SÉDITIEUX, EUSECe fruit séditieux [le fruit défendu] Qui le séduit [Adam] bien moins qu'un regard de ses yeux [d'ève]
SEMBLANTC'est lui [un démon] qui, le premier déguisant sa malice, D'un semblant de vertu sut habiller le vice
SEMERLe jour venait de naître, et semait en riant Les calices des fleurs des perles d'Orient
SENTINELLESur leurs corps et leurs ailes Brillent des yeux sans nombre, assidus sentinelles
SIFFLEMENTMais quand il se promet des applaudissements, L'air soudain retentit d'horribles sifflements
SINUEUX, EUSEDans les plis sinueux de son corps emprunté, Vers la jeune beauté [ève] doucement il [le serpent] s'avance
SOIL'homme ne doit le vice et la vertu qu'à soi
SOLITAIREQuelque chose manquait à ce coeur solitaire
SORTI, IEGlaive divin, sorti des arsenaux du ciel
SOUFFRANCELe néant seul, hélas ! ignore la souffrance
SOUSC'est un ange en effet sous les traits d'une femme
SUBSTANCELeur substance [des anges], fluide et pure comme l'air, Comme lui peut braver les atteintes du fer
SUPPLIANT, ANTESon maintien suppliant, ses remords, ses malheurs
SUPPORTERAprès un long exil, le bonheur doit venir ; Supportez le présent, espérez l'a venir
SURJ'ai vu, j'en tremble encor, tomber ces fiers esprits, Phalange sur phalange, et débris sur débris
TAIRETout se calme à l'instant, les foudres se sont tus
TEMPÉRERDe son céleste éclat tempérant la lumière, Il se montre couvert d'une armure guerrière
TENTATEUR, TRICEJe chante l'homme en proie aux piéges tentateurs
TORTUEUX, EUSEDe ses bras tortueux la vigne les embrasse [les ormeaux]
TOURMENTERLes champs te prodiguaient leurs tributs volontaires : Il faudra tourmenter un avare terrain
TREMBLEROù tremblent dispersés quelques pâles rayons, De ces lacs enflammés lumière ténébreuse [en enfer]
TRIOMPHAL, ALELe Fils de Dieu reprend sa marche triomphale
TROMPETTETrompette formidable et qu'Horeb entendit, Quand sur le mont sacré l'Éternel descendit, Et qui, des morts un jour réveillant la poussière, Doit du monde embrasé sonner l'heure dernière
UNIRComme l'air avec l'air, l'âme s'unit à l'âme
VAGUELa vague s'aplanit, et l'humide séjour, Comme un vaste miroir, renvoie au loin le jour
VAPEURTelle, à peine marquant sa trace passagère, Vole sur les marais une vapeur légère
VÉGÉTAL, ALEDans les champs parfumés le jeune arbuste étale De son luxe naissant la pompe végétale
VÉNAL, ALEL'intérêt marchandant des épouses vénales
VENGÉ, ÉESatan se croit heureux, si Satan est vengé
VÊTEMENTLeurs légers vêtements brillent de pourpre et d'or
VÊTU, UELeur corps paré de grâce et vêtu d'innocence, Tout en eux est céleste
VIOLERRien ne peut violer la porte inviolable
VOICIDes maux que j'ai prédits voici venir le temps
VOMIRLe ciel qui les vomit [les anges déchus], ne les recevra plus
VOÛTEDis quel art a des cieux courbé l'immense voûte
VOÛTERSous un toît d'arbrisseaux, Dont les rameaux fleuris se voûtent en berceaux
VRILLELe lierre étend ses bras ; la vigne qui serpente Montre ses fruits de pourpre et sa vrille grimpante
ZÉPHIRE ou ZÉPHYRZéphire nous portait ses fleurs fraîches écloses, De son aile embaumée il secouait les roses

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