L'oeuvre Mon apologie de Nicolas GILBERT

Ecrit par Nicolas GILBERT

Date : 1775

Citations de "Mon apologie"

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Utilisé pour le motCitation
ACCÈSC'est toi seul que je plains, intraitable rimeur ; Ta mère te conçut dans un accès d'humeur
ARMORIERAu sein de Paris même, encor plein de sa honte, Épouser les aïeux d'un marquis ou d'un comte, Armorier son char de glaives, de drapeaux Et se masquer d'un nom porté par des héros
ATTENDRIRSans qu'une fois au moins votre muse en extase Du mot de tolérance attendrisse une phrase
BANAL, ALEDes sophistes du temps l'adulateur banal
BERNERQuoiqu'on blâme le vice, on peut avoir des moeurs, Et l'on n'est point méchant pour berner des auteurs
BOUFFI, IEJe prétends soulever les lecteurs détrompés Contre un auteur bouffi de succès usurpés
CALOMNIÉ, ÉEDisciple jeune encor de ces maîtres fameux, Sans gloire et cependant calomnié comme eux
CATINQuand même des catins la colère unanime Sans pitié m'ôterait l'honneur de leur estime
CHARLATANOn connaît ces vieillards sur le Pinde honorés, Politiques adroits, charlatans illustrés
CHUTE[Laharpe] Tout meurtri des faux pas de sa muse tragique Tomba de chute en chute au trône académique
CLANDESTINEMENTDoté sur vos journaux d'une rente d'injures, Ou clandestinement diffamé par brochures
CRAINT, CRAINTEQui sont-ils ? Des savants renommés par leurs grâces, Des poëtes loués dans toutes les préfaces, Des hommages du Nord dans Paris assiégés, Craints peut-être à la cour et pourtant protégés
CRÉDULEJe ne m'aveugle point ; d'un sot orgueil épris, Mon crédule Apollon sur son faible génie N'a point fondé l'espoir de leur ignominie [de Voltaire et des autres écrivains ses amis et sectateurs]
CRITIQUEChacun, vous dénonçant à la haine publique, Se dit : fuyez cet homme, il mord, c'est un critique
CUIRASSÉ, ÉEHypocrite, jaloux, cuirassé d'impudence, Vous ne l'ignorez pas, votre méchanceté Donna seule à vos vers quelque célébrité
DÉCELEROui, son oeil le décèle ; C'est lui-même ; sans doute il médite un libelle
DÉPRIMERMoimême ami des grands, parfois je les déprime
DISCIPLEDisciple jeune encor de ces maîtres fameux, Sans gloire et cependant calomnié comme eux
DOCTEEt jamais, comme nous, en bonne compagnie, On ne voit chez les gens souper votre génie ; Dans nos doctes cafés par hasard entrez-vous ? L'un vous montre du doigt, l'autre sort en courroux
DOTÉ, ÉE....Au bien public s'immolant par malice, Vengerait-il le goût, proscrirait-il le vice, Pour l'étrange plaisir de perdre son repos, D'être gratifié de la haine des sots, Doté sur vos journaux d'une rente d'injures ?
EFFIGIEAux cris religieux d'un parterre idolâtre, En face de vous-même, au milieu du théâtre, Jamais en effigie, assis sur un autel, Vous a-t-on couronné d'un laurier solennel ?
ÉLOGESitôt que l'auteur signe un écrit qu'il proclame, Son nom doit partager et l'éloge et le blâme
ENDOCTRINERMais toujours critiquer en vers pieux et froids, Sans daigner seulement endoctriner les rois !
ENDURCI, IEVotre jeune Apollon, qui n'a point réussi, Dans la satire encor ne peut être endurci
EXEMPLAIREEt ce sont ces honneurs qui portent ma colère à revêtir leurs noms d'un opprobre exemplaire
FLÉTRIRObscur, on l'eût flétri d'une mort légitime ; Il est puissant, les lois ont ignoré son crime
FORFAITQuoi donc ! un écrivain veut que son nom partage Le tribut de louange offert à son ouvrage, Et m'impute à forfait, s'il blesse la raison, De la venger d'un vers égayé de son nom
FOUETTERJe veux, de vos pareils ennemi sans retour, Fouetter d'un vers sanglant ces grands hommes d'un jour
GÉNIEEt jamais comme nous en bonne compagnie On ne voit chez les grands souper votre génie
GRANDEURMais ce voluptueux [un grand], à ses vices fidèle, Cherche pour chaque jour une amante nouvelle ; La fille d'un bourgeois a frappé sa grandeur
INTRAITABLEC'est toi seul que je plains, intraitable rimeur
JOURNALSi j'évoque jamais du fond de son journal De tous nos sots du temps l'adulateur banal
LECTEUR, TRICEJe prétends soulever les lecteurs détrompés Contre un auteur bouffi de succès usurpés
LÉGIONTant qu'une légion de pédants novateurs Imprimera l'ennui pour le vendre aux lecteurs
MÉDITERSans doute il médite un libelle
MÉPRIS.... Ce loyal mépris Que tout mauvais auteur inspire aux bons esprits
MORDREChacun, vous dénonçant à la haine publique, Se dit : fuyez cet homme, il mord, c'est un critique
MORTUAIREDe l'Encyclopédie ange conservateur, Dans l'histoire chargé d'inhumer ses confrères, Grand homme, car il fait leurs extraits mortuaires
NOMMERVous nommez les auteurs, et c'est là votre crime
NUDITÉQuelle bourgeoise enfin, quelle actrice discrète, Plaignant la nudité de votre humble retraite, De ses dons clandestins meubla votre Apollon ?
OBSCURÉMENTDois-je, au lieu de Laharpe, obscurément écrire : C'est ce petit rimeur, de tant de prix enflé
PRINTANIER, IÈREL'État volé paya ses amours printanières [de jeunesse] ; l'État jusqu'à sa mort paîra ses adultères
PRIXOù des beautés du jour la nation galante.... Promenant ses appas par la vogue enchéris, Vient en corps afficher des crimes à tout prix
PRÔNEURVous n'aurez point d'amis. - Les ennemis honorent. - Point de prôneurs. - J'aurai mes écrits pour prôneurs
PROSPÉRERQuel mal ont-ils [mes écrits] produit ? d'une affreuse morale Leur plume a-t-elle fait prospérer le scandale ?
PUDEURTous mes écrits, enfants d'une chaste candeur, N'ont jamais fait rougir le front de la pudeur
RENTÉ, ÉEA-t-on vu votre muse à la cour présentée Pour décrier les rois du roi même rentée ?
SUICIDELe suicide enfin, raisonnant ses fureurs, Atteste par le sang le désordre des moeurs
TOMBERLa Harpe.... Qui, sifflé pour ses vers, pour sa prose sifflé, Tout meurtri des faux pas de sa muse tragique, Tomba de chute en chute au trône académique
VANITÉGilbert : Vous êtes philosophe ? - Psaphon : Oui, j'en fais vanité, Et mes écrits moraux prouvent ma probité
VAUXHALLPeindrai-je ces vauxhalls dans Paris protégés, Ces marchés de débauche en spectacle érigés, Où des beautés du jour la nation galante.... Vient, en corps, afficher des crimes à tout prix ?
VIAGER, ÈRECeux-ci, pour assurer leur gloire viagère, Dévouant au faux goût leur Apollon vulgaire, De la philosophie arborent les drapeaux

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