L'oeuvre Les Bourgeoises de qualité de Noël LEBRETON, sieur de HAUTEROCHE

Ecrit par Noël LEBRETON, sieur de HAUTEROCHE

Date : 1690

Citations de "Les Bourgeoises de qualité"

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Utilisé pour le motCitation
DAMEDame ! quand on est belle, on ne l'est pas pour rien
DÉCOUPLÉ, ÉEToinon, a-t-il bien des laquais ? - Il en a, je crois, douze, enfin un si grand nombre, Bien faits, bien découplés
DÉDITMais songez au dédit, il faut surtout le mettre
DÉGINGANDERSa taille promettait d'abord quelque beauté ; Mais voyez, elle l'a toute dégingandée
DÉHANCHÉ, ÉEOù diantre as-tu pêché Les figures d'un corps à demi déhanché ?
DIEUJe confonds, Dieu me damne, et la mère et la fille
ENTRE-GRATTER (S')Voyez comme elles s'entre-grattent
FAÇONSa mine, ses façons, tout me le rend suspect
FAIREIl est vrai, jusqu'ici je n'ai point fait d'amants ; Mais je n'ai point encor passé le temps d'en faire
FARCI, IEIci dans un quartier farci de bourgeoisie
FEMMEJe vous nomme monsieur, appelez-moi madame, Ma femme est si bourgeois
FERMettons les fers au feu, tout nous est favorable
FONTANGEÀ hausser sa fontange en coquette éventée
FREINLa plupart aux grands airs élèvent leurs aînées, Tandis qu'en un couvent, lieu pour elles malsain, Les cadettes nonnains sont à ronger leur frein
FRIAND, ANDEÀ son âge, un époux est un morceau friand
GAGEIl a, le croirait-on ? des comtes à ses gages, à qui, pour le servir selon ses intérêts, Il fournit équipage et carrosse et laquais
GENSEt puis, à dire vrai, les discours obligeants Touchent peu s'ils sont faits par de petites gens
GENTILLÂTRESi j'étais demeuré dans l'un de mes châteaux à compter mes moutons, mes vaches et mes veaux, Visitant mes moulins, mettant somme sur somme, Je serais gentillâtre et non pas gentilhomme
GLOSERSur notre honneur enfin aucun mortel ne glose
GOURD, OURDE...outre l'air méchant, elle a l'air aussi gourde ; Connaissez-vous ce mot ? on l'a depuis un jour, Car il est très nouveau, mis en vogue à la cour, Il veut dire pesant
GROS, OSSEÀ placer sans raison, le mot de gros partout, Et cent autres encor qu'on soutient de bon goût
GROSSIÈRETÉDe ses grossièretés on a tant à souffrir, Que l'entendre ou la voir, c'est assez pour mourir
GUEUX, EUSEMais il aime sa fille et voudra s'informer ; S'il apprend qu'il est gueux ?
GUIMPERQue ne la guimpez-vous ?
HANTISEIl ne sera point dit qu'une longue hantise Chez moi vous fera prendre aucun droit de maîtrise
HAUTEURÀ ses airs de hauteur il peut s'accoutumer
HEMSa façon de tousser, son hem, j'attrape tout
HONTEPour laisser le marquis avec sa courte honte
HUPPÉ, ÉEIl trouve à se fourrer parmi les plus huppés
JUBÉLaissez-moi jouer mon personnage, je la ferai venir à jubé
JUSTEMENTL'Auvergne est justement ce qu'il faut à ma soeur
LÂCHEREt que souvent parmi des choses très bien prises, Qui sont du meilleur goût, on lâche des sottises
MARDIEh mardi, mettez-moi cela dans un couvent
ORMa foi, vous dites d'or ; tout ira bien, courage !
PARCOURIRD'abord je la parcours des pieds jusqu'à la tête
PASIl ne me siérait pas D'insulter mon aînée à qui je dois le pas
PASSERNous pourrons nous passer aisément de nous voir
PAUVRETÉVous dites contre nous certaines pauvretés Qui me faisant rougir.... Je dis des vérités
POCHEEt quand par mon moyen quelque intrigue s'accroche, Qu'il faut jouer un fat, j'en ai le rôle en poche
PORTEROn dirait d'un seigneur, tant il le porte haut
POSTICHENotre comte postiche Vous a fait aussi gueux que vous le faites riche
QUARTIERDes chiffres à l'entour et de grands écussons, Qui par divers quartiers nous marquent les maisons Des illustres aïeux dont est sorti Lisandre
RAFFINERJe passe pour un homme à pouvoir raffiner Sur les airs les plus fins qu'on se puisse donner
RAMAGELe carrosse est doublé d'un velours à ramage
REMETTRECe m'est, monsieur, un fort grand avantage, Que vous vous remettiez les traits de mon visage
ROTUREÀ se croire d'un rang d'éclat environné, Quoiqu'en pleine roture on soit quelquefois né
RUDED'esprit, j'en ai fort peu ; mais on l'aurait bien rude Si l'on ne profitait d'une longue habitude
SANGLa mère sort d'un sang fécond en procureurs
SORTEOn en doit pourtant croire un homme de ma sorte
SOUILLEC'est comme un sanglier qui se tient dans la souille
SOURISUne bouche, des yeux, un souris fin et tendre
SOURNOIS, OISELa sournoise ! elle voit plus bas que son menton
TAILLÉ, ÉESix laquais bien taillés, la livrée admirable
TENIRQuelle soeur ! cette soeur ne tient guère de vous
TUTOIEMENT ou TUTOÎMENTOn lui dira comment Leur prudente équité punit le tutoiement

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