L'oeuvre Les chants du crépuscule de Victor HUGO

Ecrit par Victor HUGO

Date : 1835

Citations de "Les chants du crépuscule"

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ACCABLEMENTVous qui n'avez jamais de sourire moqueur Pour les accablements dont une âme est troublée
ACCOMPLISSEMENTQue ce soit pour mourir, ou que ce soit pour vivre, Notre siècle va voir un accomplissement
AIGLONRegarde et sois joyeuse et crie et bats de l'aile, Mère, tes aiglons sont éclos
AMONCELERHélas ! je vous le dis, ne vous endormez pas, Tandis que l'avenir s'amoncelle là-bas
ARCHETTout reprend son âme, L'enfant son hochet, Le foyer sa flamme, Le luth son archet
BAVERRentre dans l'ombre où sont tous les monstres flétris Qui, depuis quarante ans, bavent sur nos débris !
BÉANT, ANTEEt les peuples béants ne purent que se taire
BLASÉ, ÉEEnfin, ivre, énervé, ne sachant plus que faire, Sans haine, sans amour, et toujours, ô misère ! Avant la fin du jour blasé du lendemain
BLÊMEIl avait tout terni sous ses mains effrontées ; Les blêmes voluptés, sur sa trace ameutées, Sortaient, pour l'appeler, de leur repaire impur
BLEU, BLEUELa nature, la mer, le ciel bleu, les étoiles, Tous ces vents pour qui l'âme a toujours quelques voiles....
BORDC'est l'orgie opulente enviée au dehors, Contente, épanouie, Qui rit, et qui chancelle, et qui boit à pleins bords, De flambeaux éblouie
BUDGETLe budget, monstre énorme, admirable poisson, à qui de toutes parts on jette l'hameçon
BURINERIl nous manque ta main qui grave et qui burine Dans ce siècle où par l'or les sages sont distraits
CAUSEL'homme aujourd'hui sème la cause, Demain Dieu fait mûrir l'effet
CHENETFaisons comme un tison qu'on heurte au dur chenet Étinceler la vie
CHICANERQui l'eût dit [Napoléon] Que trois cents avocats oseraient à ta cendre Chicaner ce tombeau ?
CIREQuand vers Pâque ou Noël, l'église, aux nuits tombantes, S'emplit de pas confus et de cires flambantes
COMPLÉTERJe t'adore ange et t'aime femme ; Dieu, qui par toi m'a complété, A fait mon amour pour ton âme
COULEUVREToute herbe a pour moi sa couleuvre, Et la haine monte à mon oeuvre....
DÉGONFLERLe père alors posait ses coudes sur sa chaise ; Son coeur plein de sanglots se dégonflait à l'aise
DIANECe n'était pas Madrid, le Kremlin et le Phare, La diane au matin fredonnant sa fanfare
DIATRIBESi quand la diatribe autour d'un nom s'élance, Vous voyez une femme écouter en silence, Et douter....
DRAGONNELes feux du polygone, Et la bombe et le sabre, et l'or de la dragonne Furent ses premiers jeux [à Napoléon]
DROIT, DROITETous deux [Napoléon et son fils] sont morts ; Seigneur, votre droite est terrible !
DUVETGuerrier de quarante ans au profil sérieux, Jeune homme au blond duvet, jeune fille aux doux yeux
ÉCAILLÉ, ÉELe budget.... qui, laissant à flots l'or couler de ses plaies, Traîne un ventre splendide écaillé de monnaies
ÉCRITEAULes peuples ont leur lendemain : Pour rendre leur route douteuse, Suffit-il qu'une main honteuse Change l'écriteau du chemin ?
ÉCUMÉ, ÉEIl n'est pas un bandit écumé dans nos villes, Pas un forçat.... Qui veuille mordre en France au pain des trahisons
EFFETL'homme aujourd'hui sème la cause, Demain Dieu fait mûrir l'effet
ÉMIETTERCes chants que ton génie émiette Tombent à la vague inquiète Qui n'a jamais rien entendu
EMPOURPRERLa flamme des vaisseaux empourpre la voilure
ENTR'ACTENous avons un instant crié : la Grèce, Athènes !.... Puis l'entr'acte est venu ; c'est bien, et maintenant.... Nous avons tout rayé pour écrire autre chose
ÉPELERLe vieux prêtre se courbe, et, n'y voyant qu'à peine, À ce jour ténébreux épèle un livre obscur
ÉPIQUELes dragons chevelus, les grenadiers épiques, Et les rouges lanciers....
ÉPITHALAMEQuand, laissant ma voile Fuir au gré de l'air, Penché sur la lame, J'écoute avec l'âme Cet épithalame Que chante la mer
ÉPOPÉECe n'était pas alors, sire, cette épopée Que vous aviez naguère écrite avec l'épée, Arcole, Austerlitz, Montmirail
ÉTOILERÀ peine quelque lampe au fond des corridors Étoilait l'ombre obscure
FÊLURESi de ce sein brisé la douleur et l'extase S'épanchent comme l'eau des fêlures d'un vase
FÉTIDECe n'est pas même un juif ! c'est un païen immonde, Un renégat, l'opprobre et le rebut du monde, Un fétide apostat....
FONDRELes reflets sur ses bords [de la cloche] se fondaient mollement, Au fond tout était noir
GRANITCes tribuns opposant, lorsqu'on les réunit, Une charte de plâtre aux abus de granit
GRATTERVandales.... qui viennent.... Tout restaurer, moeurs, peuple et monuments hélas ! Civiliser la Grèce et gratter Phidias
HANCHEL'écueil aux hanches énormes
HOMÉRIQUEL'Angleterre jalouse et la Grèce homérique, Toute l'Europe admire [les Journées de Juillet]
HOSANNAQuelque chose de grand s'épandra dans les cieux ! Ce sera l'hosanna de toute créature !
INEXPLIQUÉ, ÉEEt l'hymne inexpliqué qui.... Va de l'aire de l'aigle au nid des hirondelles
IRONIEToujours son ironie, inféconde et morose
IVRAIEJeune homme, tu fus lâche, imbécile et méchant, Nous ne te plaindrons pas ; lorsque le soc tranchant A passé, donne-t-on une larme à l'ivraie ?
JOURNÉEFrères ! et vous aussi vous avez vos journées ! Vos victoires, de chêne et de fleurs couronnées
LÈVREPuisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine
LION, ONNEEncor si ce banni n'eût rien aimé sur terre ! Mais les coeurs de lion sont les vrais coeurs de père
LYCÉEVous êtes les enfants des belliqueux lycées ! Là vous applaudissiez nos victoires passées
MAGNIFIQUEOh ! l'avenir est magnifique, Jeunes Français, jeunes amis
MAIPuisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame
MARCHEUR, EUSELe régiment marcheur, polype aux mille pieds
MITRAILLEEn vain boulets, obus, la balle et les mitrailles, De la vieille cité déchiraient les entrailles
MYOPELe doute.... Spectre myope et sourd, qui, fait de jour et d'ombre, Montre et cache à la fois toute chose à demi
NOUERÊtre rattaché ....Le pré vert, le sentier qui se noue aux villages, Et le ravin profond....
OISEAUSoyez comme l'oiseau posé pour un instant Sur des rameaux trop frêles, Qui sent ployer la branche et qui chante pourtant, Sachant qu'il a des ailes
OPIMESTandis que tu rêvais sur le trophée opime Un avenir si beau
ORGUEL'orgue majestueux se taisait gravement Dans la nef solitaire, L'orgue, le seul concert, le seul gémissement Qui mêle aux cieux la terre
OSSUAIREPuis [Seigneur] vous avez enfin complété l'ossuaire ; Dix ans vous ont suffi pour filer le suaire Du père et de l'enfant
PANTHÉONC'est pour ces morts, dont l'ombre est ici bien venue, Que le haut panthéon élève dans la nue, Au-dessus de Paris....
PASSERJe puis maintenant dire aux rapides années : Passez ! passez toujours ! je n'ai plus à vieillir
PIEUSEMENTCeux qui pieusement sont morts pour la patrie, Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie
PLEIN, EINEJ'avais des fleurs plein mes corbeilles
POSÉ, ÉESoyons comme l'oiseau posé pour un instant Sur des rameaux trop frêles, Qui sent ployer la branche, et qui chante pourtant, Sachant qu'il a des ailes
POUSSIÈRETu dirais aux partis qu'ils font trop de poussière Autour de la raison pour qu'on la voie entière
RACEEt ce jeune énervé... qui n'admire à Paris Que les femmes de race et les chevaux de prix
REDORERD'où vient que me voilà, seul et dans la nuit noire, Grave et triste, essayant de redorer ta gloire ?
REGERMERCar Dieu fait quelquefois, sous ces saintes rosées, Regermer des fleurons....
REMPLIROh ! pour remplir de moi ta rêveuse pensée....
REPENTIRQuand il aura béni toutes les innocences, Puis tous les repentirs
RHÉTEURRhéteurs embarrassés dans votre toge neuve
ROUEGardez-vous.... Des systèmes dorés aux plumages changeants Qui dans les carrefours s'en vont faire la roue
SENTEURAlors.... Que les champs exhalaient leurs senteurs embaumées
SÉVESa séve, nuit et jour, s'épuisait aux orgies
SIEncor si ce banni n'eût rien aimé sur terre !
SOMMETToi ! sois bénie à jamais ! Ève qu'aucun fruit ne tente, Qui de la vertu contente Habites les purs sommets
SUCCOMBEROh ! n'insultez jamais une femme qui tombe ! Qui sait sous que fardeau la pauvre âme succombe ?
SUICIDEMais lorsque, grandissant sous le ciel attristé, L'aveugle suicide étend son aile sombre
SUPERBEOh oui ! la terre est belle et le ciel est superbe
SURBAISSÉ, ÉEC'était une humble église au cintre surbaissé, L'église où nous entrâmes
TAILLELes rois fuyaient ; les rois n'étaient pas de sa taille [de Napoléon]
TAMISÉ, ÉEBien souvent fatigués du soleil, nous aimons Boire au petit ruisseau tamisé par les monts
TENIRVotre mère, c'est bien cette France féconde Qui fait, quand il lui plaît, pour l'exemple du monde, Tenir un siècle dans un jour
TISONFaisons, comme un tison qu'on heurte au dur chenet, Étinceler la vie
TOURNANTLes chars embarrassés dans les tournants des routes
TROUBLEDe quel nom te nommer, heure trouble où nous sommes ?
TROUÉ, ÉEFrères ! et vous aussi vous avez vos journées !... Vos jeunes étendards troués à faire envie à de vieux drapeaux d'Austerlitz !
TROUERLes bouches des canons trouaient au loin la foule
VRAI, AIEEncor si ce banni n'eût rien aimé sur terre ! Mais les coeurs de lion sont les vrais coeurs de père

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