L'oeuvre Sophonisbe de Jean de MAIRET

Ecrit par Jean de MAIRET

Date : 1634

Citations de "Sophonisbe"

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Utilisé pour le motCitation
ACCESSIBLEEt, se montrant alors à la peur accessible
ACCROÎTREMes désirs toutefois sont accrus de moitié, Depuis que j'ai connu votre ardente amitié
ACCUEILLIRDepuis que cette tache eut obscurci ma vie, Il n'est point de malheur qui ne m'ait accueillie
ACHÈVEMENTEt pour l'achèvement d'une plus grande chose
ACTE.... Sur tous actes noirs je hais l'ingratitude
AGRÉABLEEh bien ! mes souverains, aurez-vous agréable Que, n'ayant pu la voir....
ALENTIR[Il] ne sent pas que par là son ardeur s'alentit
APPÉTITEt soûlent du butin son avare appétit
ARMETJe vis de votre armet la visière baissée
AVENIRVous bénirez le mal qui vous est avenu
AVOIREh bien, mes souverains, aurez-vous agréable Que, n'ayant pu la voir en sa fin lamentable, Nous la fassions au moins apporter devant nous ?
BAGAGELe soldat en désordre imprudemment s'engage Tant à brûler le camp qu'à piller le bagage
BIENJe ne puis m'empêcher, si bien que je résiste, De croire à ces derniers qui n'ont rien que de triste
BLÂMABLEC'est en quoi mon offense est plus blâmable encore, De tromper lâchement un mari qui m'adore
BLÊMEAdieu, vous voyez trop en mon visage blême Que m'arracher à vous c'est m'ôter à moi-même
BOIREQue tout seul, s'il se peut, je boive tout le fiel Que répandrait sur vous la colère du ciel
BONHEURLe bonheur a cela de la mer et du flux Qu'il doit diminuer sitôt qu'il ne croît plus
BOUCLIERÔ vous hommes vaillants.... Qui faisant boucliers et remparts de vos corps....
BREBISCe matin une brebis frappée S'est de la main du prêtre et du temple échappée
BREF, BRÈVEBref, en vos actions en tout si glorieuses....
CETa faute, ce dis-tu, vient de m'avoir cachée....
CHAMPEt s'il m'eût voulu perdre, il l'eût fait sur-le-champ
CHEMISEAccorder ce présent à l'ardeur qui vous brûle, Ce serait vous donner la chemise d'Hercule
CONSÉQUENTLe roi par conséquent est mort ou prisonnier
CONTENANCEMais le voici venir triste et sans contenance
CONTRESi votre majesté désire qu'on lui montre Ce pitoyable objet, il est ici tout contre
CONVERTI, IESon intérêt en amour converti Lui fait aimer le chef du contraire parti
CORBEAU.... Un songe, une vapeur, Un corbeau qui croasse, enfin tout vous fait peur
COURMadame, Massinisse est dans la grande cour, Qu'on prendrait pour un temple où tout le monde accourt
COURTOISIEVotre courtoisie, ô vainqueur généreux, Fait un miracle en moi qui n'est pas ordinaire
COUVERT, ERTEMais que veut ce soldat couvert à la romaine ?
CROASSERUn songe, une vapeur, Un corbeau qui croasse, enfin tout vous fait peur
DANSEVraiment vous n'avez garde en l'état où vous êtes De songer de festins, de danses et de fêtes
DENon, je n'en ferai rien, la chose est résolue, Ou l'on m'y contraindra de puissance absolue
DÉBONNAIRE.... Votre courtoisie, ô vainqueur débonnaire
DÉCOCHERUn coeur de roche Impénétrable aux traits que l'amour nous décoche
DÉCRIERDécriez devant moi le joug de notre empire, J'y consens, et dirai qu'il est encore pire
DÉRAISONNABLECe qu'a fait Massinisse est si déraisonnable Qu'à peine mon esprit le trouve imaginable
DÉRÉGLÉ, ÉEAmbition déréglée
DÉROBERVous avez donc perdu ces puissantes merveilles Qui dérobaient les coeurs et charmaient les oreilles
DEUIL.... L'extrême deuil dont mon âme est atteinte
DICTAMELa douceur néanmoins est le meilleur dictame Que l'on puisse appliquer aux maux d'une belle âme
DIREVous bénirez le mal qui vous est avenu, Si l'on peut dire un mal un fortuné veuvage
DOLENT, ENTEMais si le sentiment de la misère humaine Vous fait avoir pitié d'une dolente reine
DOLENT, ENTEEt vous êtes de celles Qu'un air triste et dolent rend encore plus belles
DONCDonques votre lumière a donné de l'ombrage, Donc vous êtes couvert d'un éternel nuage
DONNEREt donnez vos pensers à des objets meilleurs
ÉCRITUREOui, si je ne savais quelle est ton écriture
EFFECTUERCe que le fer ne peut la douleur l'effectue
ÉLOQUENCEVive source autrefois d'amour et d'éloquence
EMBARRASSERDe plus en plus cet esprit s'embarrasse
EMPÊCHEMENTSans empêchement, De ces bords jusqu'à Rome on arrive aisément
EMPÊCHERJe ne puis m'empêcher, si bien que je résiste, De croire à ces derniers [songes] qui n'ont rien que de triste
EMPORTÉ, ÉENos dehors emportés, nos remparts assaillis
ENCHANTEMENTPour moi je ne crois pas que, sans enchantement, On puisse aller plus loin et plus légèrement
ENGENDRERCar enfin il arrive, ou souvent ou toujours, Que l'aise et le repos engendrent les amours
ENJOINT, OINTEIl nous est à tous deux expressément enjoint De l'envoyer à Rome et de n'y manquer point
ENSUIVRE (S')La guérison qui s'en est ensuivie
ÉPREUVELa défiance.... Ne peut venir d'ailleurs que du manque d'épreuve
ÉTOURDI, IERemets donc ton esprit de sa chute étourdi
ÊTRECe glorieux vainqueur est encore à savoir Le mauvais traitement qu'il me fait recevoir
ÉTREINTEEt nous sommes liés d'une chaîne si sainte Qu'on ne saurait sans crime en défaire l'étreinte
EXCÉDERPour moi, quoique déjà ma passion fût telle, Que sa force excédât toute force mortelle
EXÉCUTIONAi-je été, qu'il vous semble, ou rebelle ou trop lent à l'exécution de ce coup violent ?
EXEMPTEREt daigne son courroux [du ciel], me prenant seul en butte, M'exempter par ma mort de pleurer votre chute
EXPÉRIENCEEt de votre beauté faites l'expérience
EXTRAVAGANCEJamais oreille N'ouït d'extravagance à la tienne pareille
FAITDe fait, la défiance où madame se treuve Ne peut venir d'ailleurs que d'un manque d'épreuve
FERMERMeurs, misérable prince, et d'une main hardie Ferme l'acte sanglant de cette tragédie
FIELQue tout seul, s'il se peut, je boive tout le fiel Que répandrait sur vous la colère du ciel
FIN, FINECar si cette Africaine aussi fine que belle Emploie à se sauver quelque ruse nouvelle....
FINIRCorisbé, je vous prie, et vous aussi, Phénice, De me faire un plaisir avant que je finisse
FIRMAMENTOn ôtera plutôt les feux du firmament
FLOTEssayez, je vous prie, De calmer doucement les flots de sa furie
FORCERForcerai-je moi seul tout l'empire romain ?
FOSSÉCar par votre vertu les nôtres repoussés Vous laissèrent venir jusqu'aux bords des fossés
FRAPPÉ, ÉE....Même à ce matin une brebis frappée S'est de la main du prêtre et du temple échappée
FURIEMassinisse en un jour voit, aime et se marie ; A-t-on jamais parlé d'une telle furie ?
GÉNIEPour la dernière fois il faut que je vous nie Ce qu'exige de moi votre mauvais génie
GLACELà certes le sommeil à la crainte fait place, Et je me suis trouvée aussi froide que glace
GRACIEUX, EUSEVotre esprit inquiet, triste, noir, soucieux, Ne vous produira pas des songes gracieux
GRÉSi vous prenez pour eux cette fortune en gré, [ils] Vous chériront encore en un plus haut degré
HAUSSÉ, ÉEJe vis de votre amant la visière haussée
HAUTAIN, AINEC'est le plus prompt de tous comme le plus certain, Et le plus digne aussi d'un courage hautain
HÉMISPHÈRE[Rome] Une fière harpie, un aigle ravissant, De qui le vol s'étend par tout notre hémisphère
HIVERVoyez si de son teint les roses et les lis Dans l'hiver de la mort sont bien ensevelis
HIVERPuisqu'on a vu Siphax en l'hiver de son âge Concevoir tant de feux pour un si beau visage
HOMICIDEPenser homicide
IMAGINABLECe qu'a fait Massinisse est si déraisonnable Qu'à peine mon esprit le trouve imaginable !
IMPUDIQUEEn cherchant l'amitié de ce prince numide Qui te rend tout ensemble impudique et perfide
INDIGNITÉEt qu'en faveur du sexe ou de la qualité On ne fasse à pas une aucune indignité
INFERTILESus donc, ne perdons plus en discours infertiles Le temps qu'il faut donner aux effets plus utiles
INGRATITUDE....L'ingratitude est le plus noir des vices
JEUNEUn jeune esprit facilement s'engage Par la douceur des yeux, du geste et du langage
JUGEMENTElle montre en cela qu'elle a du jugement
LARMEPour me voir maintenant demander avec larmes Ce que j'ai mérité par le sang et les armes
LAVEREt ne te souille pas au lieu de te laver
LÉGÈREMENTPour moi, je ne crois pas que sans enchantement On puisse aller plus loin et plus légèrement
LOGÉ, ÉEEt l'armée ennemie à nos portes logée
LOGEREh bien, aurait-on cru que sous tant de beauté Logeât tant de malice et de déloyauté ?
LUISANT, ANTE...l'acier poli de leurs armes luisantes
MALICEIl te restait encor, pour comble de malice, à te lier d'amour avecque Massinisse
MALTRAITÉ, ÉEVous n'êtes pas encor si maltraité du sort Que vous soyez réduit à désirer la mort
MANIÈREDe manière que Cirte en toute son enceinte N'est rien qu'un grand tableau de désordre et de crainte
MANQUERIl nous est à tous deux expressément enjoint De l'envoyer à Rome et de n'y manquer point
MARIERMassinisse en un jour voit, aime et se marie
MATINEt sans aucun midi la mort et le destin Confondent votre soir avec votre matin
MÉLANCOLIELaissons-le un peu nager dans la mélancolie
MÊLÉENon, j'ai trop de frayeur et suis trop désolée Pour voir cette mortelle et douteuse mêlée
MOQUEUR, EUSEJamais un généreux vainqueur N'affligea les vaincus d'un langage moqueur
MOURIRSi l'étrange accident que vous allez entendre N'eût ranimé mon feu qui mourait sous la cendre
NÉCESSITÉD'une nécessité faites une vertu
NUAGEOn ne me verrait pas détruit comme je suis, Ni l'esprit aveuglé d'un nuage d'ennuis
NUL, NULLEDéjà ce malheureux sans nuls empêchements Était prêt à sortir de nos retranchements
NUL, NULLECe mariage est nul au jugement de tous
OCTROYERJe ferais une faute indigne de pardon, Si je vous octroyais un si funeste don
ORDONNANCEVous savez du sénat l'ordonnance dernière
OUVERT, ERTEDe tant de coups mon estomac ouvert, Et tout mon triste corps de blessures couvert
PAPIERVois ce papier honteux, et par son écriture Apprends en même temps et plains mon aventure
PARUne fière harpie, un aigle ravissant De qui le vol s'étend par tout notre hémisphère
PAYERLe roi tout le premier, payant de sa personne, Nous conduit à leur camp que l'on nous abandonne
PERDREAh ! madame, perdez cette injuste créance
PHALANGECes vieilles phalanges Qui virent tant de mers et de terres étranges
PIREÔ dieux ! le coeur me bat, Et m'annonce déjà que nous avons du pire
PISEt quoique jusqu'ici la fortune contraire Nous ait fait tout du pis qu'elle nous pouvait faire
POMMEEt je ne doute point.... qu'à son jugement vous n'emportiez la pomme Des plus grandes beautés de Capoue ou de Rome
PORTVenez-vous m'annoncer le naufrage ou le port ?
POSERMais posons qu'en ceci le sénat vous outrage
PRESSÉ, ÉEN'ayant pu soutenir nos bataillons pressés
PRIVÉ, ÉEC'est par cette raison, ou publique ou privée....
PRODIGIEUX, EUSEAccident prodigieux
RAFRAÎCHIRJe vis de votre armet la visière haussée, Que pour vous rafraîchir vous levâtes exprès
REBELLÉ, ÉEQue le Tage et le Pô, contre toi rebellés, Te reprennent les biens que tu leur as volés !
RECONNAÎTREQuand votre jugement se sera reconnu, Vous bénirez le mal qui vous est avenu
RÉGIONVous possédez l'amour de quatre légions Qui vous peuvent donner autant de régions
REPLI....L'un d'eux aperçut le papier attaché Aux replis de sa robe où lui l'avait caché
REQUÊTEJe ne vous ferai point de requête incivile
RESTAURATEUR, TRICEFais donc, et je te voue un temple magnifique Comme au restaurateur des affaires d'Afrique
ROSEVoyez si de son teint les roses et les lis Dans l'hiver de la mort sont bien ensevelis
RUMINERJe crains quelque révolte en son âme agitée ; Le voilà qui rumine
SENTIRComme nous eûmes part à vos prospérités, Il nous faut bien sentir de vos adversités
SÉPARERSéparez le soldat d'avec le citoyen
SEREIN, EINEVoulez-vous que je montre un visage serein ?
SERVAGEDonnez-moi ce breuvage, Par où j'éviterai la honte du servage
SOIGNEUSEMENTEt si soigneusement à l'envi le fouillèrent....
SOIREt sans aucun midi la mort et le destin Confondent votre soir avec votre matin
SONGERVraiment vous n'avez garde, en l'état où vous êtes, De songer des festins, des danses et des fêtes
SOÛLEREt soûlant du butin son avare appétit
SOUVENTEFOISL'un perd souventefois ce que l'autre conserve
SUCCÈSUn succès malheureux suit une injuste guerre
SUPERBEMENTDeux fortes légions superbement armées
TEMPSEt la perte du temps ne se répare plus
TIRERC'est pourtant maintenant qu'il se faut assurer, Et lui tirer des traits qu'il ne puisse parer
TRIOMPHENe souffrez pas qu'un jour votre femme enchaînée Soit dans le Capitole en triomphe menée
UN, UNEEt qu'en faveur du sexe ou de la qualité On ne fasse à pas une aucune indignité
VAGUEComme par une vague une vague s'irrite
VAINCU, UEJamais un généreux vainqueur N'affligea son vaincu d'un langage moqueur
VALOIRAussi n'appartient-il qu'aux Romains seulement De m'accorder un don qui vaille infiniment
VIF, VIVEMais que vif aux enfers je sois précipité, Si jamais je consens à cette lâcheté
VISIÈREJe vis de votre armet la visière baissée
VOLONTIERS.... Volontiers vos seules passions Sans suite et sans dessein font ces impressions
VOUERFais donc, et je te voue un temple magnifique Comme au restaurateur des affaires d'Afrique

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