L'oeuvre La vie de Marianne de Pierre de MARIVAUX

Ecrit par Pierre de MARIVAUX

Date : 1731

Citations de "La vie de Marianne"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
CARACTÈREElle aimait mieux qu'on manquât de sagesse que de caractère, et qu'on eût le coeur faible que l'esprit impertinent et corrompu
CARROSSEUn carrosse de voiture qui allait à Bordeaux fut dans la route attaqué par des voleurs
CHARITABLEPuis c'était la religion qui voulait qu'on prît soin de moi ; ensuite venait un faste de réflexions charitables, une enflure de sentiments dévots
CHARITÉQu'est-ce qu'une charité qui n'a point de pudeur avec le misérable, et qui, avant que de le soulager, commence par écraser son amour-propre ?
DAMESi elle est devenue si glorieuse, dame, je ne saurais que faire
DÉBARRASSÉ, ÉESi j'avais refusé le baron, ma mère, qui voudrait être débarrassée de moi, ne me l'aurait jamais pardonné
DÉBROUILLERLes hommes regardent les lumières involontaires [de ceux qui leur rendent un service] comme une injure, et le tout de bonne foi, sans connaître leur injustice ; car ils ne se débrouillent pas jusque-là
DÉCONCERTÉ, ÉEL'air déconcerté qu'elle avait en l'écoutant, acheva sans doute de lui confirmer ce mariage
DÉDIREHélas ! madame, repris-je, je n'ai suivi que vos conseils, il n'est plus temps de se dédire
DÉLABRÉ, ÉEAu reste de mes vêtements délabrés et peut-être changés, il était difficile de me reconnaître
DÉLACEROn avait mis la demoiselle sur le lit de la tourière, et nous la délacions, cette tourière et moi, pour lui faciliter la respiration
DÉLASSERJe m'y promenai même quelques instants pour me délasser d'avoir été assise toute la matinée
DÉLICATEMENTEn fait d'amour, on fait très délicatement des choses fort grossières
DÉLICATESSEÀ l'égard de l'esprit, ce sera toute la force de celui des hommes mêlée avec toute la délicatesse de celui des femmes
DÉLICATESSEDites-moi d'où cela venait ; où est-ce que j'avais pris mes délicatesses ?
DEMOISELLEJe puis vous assurer que, par son bon esprit, par les qualités de l'âme et par la noblesse des procédés, elle est demoiselle autant qu'aucune fille, de quelque rang qu'elle soit, puisse être
DÉPÊCHERAjoutez à cela les courses de ce même laquais dont je vous ai parlé, que mon fils dépêche quatre fois par jour et avec qui, quand il revient, il a toujours de fort longs entretiens
DÉRANGEREt cette jeune fille qui vous dérange, qui fait que vous manquez à votre parole, il se trouve que c'est moi
DÉSIRERC'est un vilain amant qu'un homme qui vous désire plus qu'il ne vous aime
DÉTACHERMlle Vurthon, qui s'était détachée de nos deux dames, approchait pendant qu'elles se promenaient
DEVENIRDites moi donc quelle résolution vous prenez, me répondit le ministre ; que voulez-vous devenir ?
DIFFICILEJ'ai lieu de soupçonner qu'elle est dans une situation difficile
DIREEt laisse venir demain ; tu verras comme il sera fait ; c'est moi qui te le dis
DISSIMULATIONJe ne pouvais, avec mes petites dissimulations, parer l'évidence de son amour
DISTINGUÉ, ÉEJe lui dis tout bas que je ne voulais point de linge si distingué
DISTRACTIONEt ma main qu'il portait à sa bouche, répondis-je, mon père, est-ce encore une distraction ?
DOSQui prenaient, sur le dos de leurs chaises, de ces postures aisées et galantes qui marquent qu'on est au fait des bons airs
DUPERJe dupais son inconstance, parce que tous les jours je lui renouvelais sa maîtresse, et c'était comme s'il en avait changé
DUPERIEPour voir jusqu'où va la duperie des hommes avec nous
ENFANCEEt ce que je dis là d'elle, n'annonce pas des mouvements de mauvaise humeur bien opiniâtres, ni bien sérieux ; ce sont des bêtises ou des enfances, dont il n'y a que de bonnes gens qui soient capables
ENFANTQuoi ! vous songez encore à cela ? reprit-elle ; eh ! mon Dieu ! Marianne, que vous êtes enfant !
ENFILADEC'est de tout cela ensemble que me vint cette enfilade de duretés que j'essuyai de sa part
ENFONCEMENTUne armoire pratiquée dans l'enfoncement d'un mur
ENQUÊTER (S')Au surplus, mademoiselle, vous pouvez vous enquêter de mon humeur et de mon caractère, je suis sûr qu'on vous en fera de bons rapports
ENSEIGNEÀ telles enseignes que j'ai encore un mouchoir à elle, qu'elle a oublié chez moi
ENTERRÉ, ÉECette mère qui faisait si peu de figure, qui était si enterrée, que les gens même de son fils ne savaient pas sa demeure....
ENTREFAITESDans ces entrefaites, la plus ancienne des deux femmes de chambre qu'elle avait tomba malade d'une fièvre aiguë qui l'emporta
ENTRERQuoique, pour entrer dans le badinage, elle se plaignît d'être trop gênée, il est vrai qu'elle mangea très peu
ÉPRENDRE (S')Je m'épris pour elle de l'inclination la plus tendre
ESCLANDREJe ne veux point d'esclandre dans ma maison ; ni moi ni Toinon, nous n'en avons que faire
ESTIMERÀ l'égard de ceux qui s'estiment à propos de rien, qui sont glorieux de leur rang ou de leurs richesses, gens insupportables et qui fâchent tout le monde...
ÉTALAGETout cet étalage de fierté et de noblesse dans le procédé, n'était donc qu'une vaine démonstration
ÉTERNEL, ELLESonge-t-elle à vous assurer de quoi vivre ? elle ne sera pas éternelle, et il serait fâcheux qu'elle ne vous mît pas en état d'être toujours aussi proprement mise
EXEMPTERAurait-il pu s'exempter de prêter son carrosse ? aurais-je pu refuser de le prendre ?
FAÇONJ'avais des grâces et de petites façons qui n'étaient point ordinaires
FAÇONJe leur entendais dire d'excellentes choses ; mais ils les disaient avec si peu d'effort, ils y cherchaient si peu de façon....
FAIBLEMENTJe m'en plaignis, mais si faiblement que je n'insistai point
FAIREAussi, m'a-t-on dit, n'avait-elle guère fait d'amants, mais beaucoup d'amis et même d'amies
FAIT, AITECe que je vous dis là au reste n'est fait que pour vous, mademoiselle ; vous le sentez bien
FAITMon âme s'instruisait de tout ce qui pouvait l'affliger, elle se mettait au fait de ses malheurs
FIACREHé bien ! qu'est-ce que me vient conter cette chiffonnière ? répliqua l'autre en vrai fiacre : Gare ! prenez garde à elle, elle a son fichu des dimanches !
FIGUREMlle Varthon rougissait, et ne savait quelle figure faire
FILLEJ'en perdis mon étourderie, ma dissipation ordinaire et cet esprit de petite fille que j'avais encore
FINIRDeux mains pâles et décharnées dont les doigts ne finissaient point
FLÉTRI, IELinge assez blanc, mais toujours flétri, qui ne vous pare point quand vous êtes aimable, et qui vous dépare un peu quand vous ne l'êtes point
FLÉTRI, IEPendant que, flétrie et perdue dans l'esprit de tout le monde, je passai près de trois semaines à lutter contre la mort
FONDMa compagne et moi nous remplissions le fond du devant ; celui de derrière était occupé par un homme âgé, indisposé, et par sa femme
FORCÉ, ÉEVous vous moquez, me dit-il d'un air forcé, ne savez-vous pas le plaisir que j'ai d'être avec vous ?
FORGERIl n'y a point d'accident pour ou contre que l'on n'imagine, point de chimère agréable ou fâcheuse qu'on ne se forge
FORT, ORTEJ'étais comme enlevée ; il y avait quelque chose de trop fort pour moi dans la rapidité des événements qui me déplaçaient, qui me transportaient
FOURRÉ, ÉEJeannot est avec sa tante, qui doit le mener tantôt à la foire ; car il faut toujours que cet enfant soit fourré chez elle, surtout les fêtes
FRANÇAIS, AISECe discours était assez net, et il était difficile de parler plus français
FROISSÉ, ÉEAvec du linge et des habits froissés, pour avoir passé deux nuits sur mon lit sans m'être déshabillée
FUREURQui n'a pu retenir sa misérable fureur de parler
GALANT, ANTEC'était à qui d'entre elles me ferait le présent le plus joli, me donnerait l'habit le plus galant
GARÇONC'est un garçon fort doux et de bonnes moeurs
GARÇONCela humilierait les plus forts esprits, et Aristote ne paraîtrait plus qu'un petit garçon
GÉNÉREUX, EUSESouvent ces gens qui ont l'âme si noble, ne sont pas les meilleurs coeurs du monde ; ils s'entêtent trop de la gloire et du plaisir d'être généreux et négligent par là bien des petits devoirs
GÉNÉREUX, EUSEQui, si elles vous voient faire une action généreuse, la regardent comme une étourderie dont elles s'applaudissent de n'être pas capables
GENSJ'y trouvai cinq ou six dames et trois messieurs, dont deux me parurent des gens de robe, et l'autre d'épée
GLISSERJe tâchai, en me glissant tout doucement, de gagner le haut de l'église
GLOIRESi les hommes sont si glorieux, ce n'est pas à une dame aussi pieuse et aussi charitable que vous à approuver leur mauvaise gloire
GLORIEUX, EUSEIl est vrai que ce n'était qu'un laquais ; mais, quand on est glorieuse, on n'aime à perdre dans l'esprit de personne
GRÂCEElle l'embellissait de toutes les grâces de son caractère, et ces grâces-là n'ont point d'âge
GRÉLe ciel pouvait me réserver une belle fille qui fût plus au gré du monde, mais non pas qui fût plus au gré de mon coeur
GRISETTEElle est jolie, à la bonne heure ; mais y a-t-il moyen de penser qu'une grisette lui ait tourné la tête ? car il n'est question que d'une grisette, ou tout au plus de la fille de quelque petit bourgeois, qui s'était mise dans ses beaux atours
HABITChez de certaines gens, un habit neuf, c'est presque un beau visage
HARPIEVous m'excuserez, s'écria la harpie ; nous n'ignorons pas vos desseins
HAUT, AUTEPuis c'était une repartie haute et convenable qu'elle avait faite la veille à cette madame une telle, qui s'oubliait de temps en temps à cause qu'elle était riche
HEMOn me parlait, je n'entendais pas : hem ! quoi, que voulez-vous ? voilà tout ce qu'on pouvait tirer de moi
HONNÊTEIl faut être honnête pour soi, quoique souvent ceux à qui l'on parle ne méritent pas qu'on le soit pour eux
HONNEURCe n'est plus avoir de l'honneur, que de laisser espérer aux gens qu'on en manquera
IDIOT, OTETaisez-vous, idiote, lui dit Mme Dutoux, qui vit que j'étais fâchée
IMAGINABLEJ'achèterais la durée de votre vie de tous les biens imaginables
IMBIBER[Un fils] que, par un excès de faiblesse et de complaisance, elle avait laissé s'imbiber de tout ce que les préjugés de l'orgueil et de la vanité ont de plus sot et de plus méprisable
IMPOSERÀ ceux qui n'ont ni rang ni richesses qui en imposent, il leur reste une âme, et c'est beaucoup
INCONTESTABLELa noblesse de vos parents est incertaine ; mais celle de votre coeur est incontestable
INDICEOn a des indices presque certains que son père et sa mère, qui furent tués en voyage lorsqu'elle n'avait que deux ou trois ans, étaient des étrangers de la première distinction
INDIFFÉRENT, ENTENon, non, monsieur, lui répondis-je, ceci n'est pas aussi indifférent que vous le croyez
INDISPOSÉ, ÉEElle vint hier pour me voir ; mais j'étais indisposée, et ne recevais personne
INFLEXIBILITÉJ'aime mieux avoir à me reprocher mon indulgence qu'une inflexibilité dont tu ne profiterais pas, et dont les suites seraient peut-être encore plus tristes
INFORTUNEIl y a de certaines infortunes qui embellissent la beauté même, qui lui prêtent de la majesté
INGRAT, ATEJ'essayai mon habit le plus modestement qu'il me fut possible, devant un petit miroir ingrat qui ne me rendait que la moitié de ma figure
INSINUANT, ANTEElle avait tous les agréments de l'insinuation, sans paraître insinuante
INTERVALLEVous y gagnerez du temps ; eh ! que sait-on ce qui peut arriver dans l'intervalle ?
JÉSUSJésus ! mademoiselle, reprit-elle avec un refroidissement imperceptible et grave, voilà qui est bien fâcheux
JETERMoi.... qui n'avais précisément songé qu'à jeter sur moi une mauvaise robe
JOIEMon père a un peu trop aimé la joie, ce qui n'enrichit pas une famille
LAID, AIDENe trouvez-vous pas qu'elle ressemble à Javotte (c'était une fille qui la servait, et qui en effet me ressemblait, mais en laid) ?
LETTRESans une femme de ce quartier-là qui passait, et qui a eu pitié d'elle ; je dis pitié à la lettre
LEURN'oubliez pas que vous avez des parents et des alliés qui ne doivent pas en souffrir ; et que du moins il n'y aille rien du leur ; c'est tout ce qu'on vous demande
LIÉ, ÉEMoi qui ne vous aime que davantage, qui ne m'en sens que plus liée à vous
LION, ONNEEnfin j'étais comme un petit lion
LOUABLEIls s'entêtent trop de la gloire et du plaisir d'être généreux.... ils aiment à être loués, et Mme de Miran ne songeait pas seulement à être louable
MADAMEMoi qui ne suis pas une chiffonnière, mais bel et bien madame Dutour, madame pour toi, madame pour les autres, et madame tant que je serai au monde
MADAMESi, dans le monde, on s'était avisé de ne donner les titres de madame ou de mademoiselle qu'au mérite de l'esprit et du coeur, ah ! qu'il y aurait de madames et de mademoiselles qui ne seraient plus que des Manons et des Cathos !
MAL, ALEIl est vrai que j'étais née douce, et qu'avec le caractère que j'avais, rien ne m'aurait plus inquiétée que de me sentir mal dans l'esprit de quelqu'un
MANGERComme elle est malade et que j'aurai compagnie, elle mangera dans sa chambre
MANIERL'autre regardait ma robe, en maniait l'étoffe
MANOEUVRETant de précipitation nous nuirait peut-être et sentirait la manoeuvre
MANQUERElle aimait mieux qu'on manquât de sagesse que de caractère
MARQUÉ, ÉELa petite vérole lui vint, elle en resta extrêmement marquée
MAUVAIS, AISEIl faudrait être un bien mauvais esprit pour abuser de cela contre vous
MÊLÉEC'était d'ailleurs une situation bien neuve pour moi que la mêlée où je me trouvais
METTREJ'ai vu votre soeur à la campagne ; on est fort content d'elle, où je l'ai mise
METTREVoilà pourquoi il a mis qu'il m'a offensée
METTRESa façon de se mettre, quoique simple et modeste, avait un peu trop bonne grâce
MINAUDERIEIl n'y a point de jolie femme qui n'ait un peu envie de plaire ; de là naissent ces petites minauderies plus ou moins adroites par lesquelles elle vous dit regardez-moi
MINEÀ voir ces bonnes filles, vous leur trouvez un extérieur affable, et pourtant un intérieur indifférent ; ce n'est que leur mine et non pas leur âme qui s'attendrit pour vous
MINOISJ'ai eu un petit minois qui ne m'a pas mal coûté de folies
MITIGERIl me semblait que mon homme se mitigeait, qu'il était plus flatteur que zélé, plus généreux que charitable
MOIAllez, Brunon, voilà qui est fini, vous êtes à moi, et je souhaite que vous vous en trouviez bien
MOITIÉMoitié vaincue par les raisons, et moitié attendrie de reconnaissance pour toute la peine que je lui voyais prendre, afin de me persuader
MOITIÉMon amour-propre était de moitié avec le sien, dans tous les affronts que je supposais qu'elle essuyait
MONDEPour être l'objet des événements les plus terribles, il n'est seulement question que d'être au monde
MONDELe monde me dédaigne, il me rejette, nous ne changerons pas le monde
MONDECette dame laissait croire que j'étais destinée à son fils ; mais elle me laissait aller dans le monde sur ce pied-là
MONDEDes gens puissants, qui ont du crédit ou des dignités, et qui composent ce qu'on appelle le grand monde
MONSTREIl n'y, a point de faute aussi pardonnable qu'une sensibilité comme la mienne ; ne vous en faites donc point un monstre, Marianne, ajouta-t-il, en pliant le genou devant moi
MONSTRUEUX, EUSEIl n'y aurait plus d'ordre si on permettait des unions aussi inégales que le serait la vôtre, on peut même dire aussi monstrueuse
MORCEAUEt je prie Dieu que ce soit là mon dernier morceau, si j'ai non plus pensé à père ni à mère que s'il n'y en avait jamais eu pour personne
MORIBOND, ONDEN'est-il pas cruel, me dit-il, que mon oncle, tout moribond qu'il est, épouse demain mademoiselle de Taviré pour la laisser veuve au bout de six mois ?
MORT, ORTEJe n'osais me remuer, je ne tenais presque point de place, et j'avais le coeur mort
MORTVous voyez bien ces vingt sols-là, Marianne, je ne vous les pardonnerai jamais, ni à la vie, ni à la mort
MOTLa voilà qui donne le mot à toute cette société de gens de bien, afin qu'ils concourent avec elle au succès de son entreprise
MOTEn un mot comme en mille, tournez tant qu'il vous plaira, il n'y a rien de tel que d'être sage
MOUILLERMes yeux se mouillèrent en chemin
MURMUREIl se fit un petit murmure qui m'était favorable
MYSTÈREMa diligence vient de ce que je me corrige, voilà tout le mystère
NÉGLIGÉ, ÉEQue j'étais restée dans mon négligé, je dis dans le négligé où je m'étais laissée en me levant
NET, ETTE,On a si peu d'assurance quand on n'a pas la conscience bien nette
NIPPELaissez-moi seulement quelques nippes pour mes sûretés, et ne m'ôtez point le profit que je puis retirer de ma chambre
NOMCes deux dames se connaissaient de nom, et par là savaient les égards qu'elles se devaient l'une à l'autre
NONCHALAMMENTCelle-ci s'exprime nonchalamment et d'un air distrait, afin qu'on croie qu'elle n'a presque pas besoin de prendre la peine de penser, et que tout ce qu'elle dit lui échappe
NOTREM. le baron de Sercour (c'était le nom de notre dévot)
NU, NUEJe ne songe seulement pas à en tirer une de ma cassette pour me recoiffer, et je suis nue tête
NUDITÉCe n'est point une nudité qu'un visage, quelque aimable qu'il soit ; nos yeux ne l'entendent pas ainsi ; mais une belle main commence à en devenir une
OBLIGATIONSi les hommes savaient obliger, je crois qu'ils feraient tout ce qu'ils voudraient de ceux qui leur auraient obligation
OEILLe visage large et carré, avec de petits yeux noirs, qui d'abord paraissaient vifs, mais qui n'étaient que curieux et inquiets ; de ces yeux toujours remuants, toujours occupés à regarder
OEILElle s'y attendait, et nos yeux se rencontrèrent
OEILD'abord ses yeux se jetèrent sur moi, et me parcoururent, je dis se jetèrent, au hasard de mal parler ; mais c'est pour vous peindre l'avidité curieuse avec laquelle elle se mit à me considérer
ORDINAIREDans Mme de Miran, je vous ai peint une femme d'un esprit ordinaire, de ces esprits qu'on ne loue ni qu'on ne méprise
ORDREIl n'y a ici que M. de Valville qui pourrait l'accompagner, et il ne serait pas dans l'ordre qu'il partît avec elle
ORGUEILNotre orgueil nous met si vite au fait de celui des autres
PALPITANT, ANTELà-dessus je le saluai toute palpitante
PAREh ! mais, oui, me répondit-elle, j'ai entendu dire quelques mots par-ci par-là
PARDONNERElle nous a amenées, et elle ne nous le pardonnerait pas si nous restions
PARTIL'amour-propre tire parti de tout, il prend ce qu'il peut, suivant l'âge et l'état où nous sommes
PARTIEJugez à quelles fortes parties j'avais à faire
PARUREMa jeunesse, ma bonne façon, peut-être aussi ma parure l'attendrirent pour moi : quand je parle de parure, c'est que cela n'y nuit pas
PASSEREffectivement, il me passa dans l'esprit qu'il fallait que sa femme nous suivît aussi
PASSERJe m'imagine que je vous parle, et tout passe dans la conversation
PASSERAvec plaisir, dit la prieure toute radoucie, et qui nous passa ce qu'il fallait pour le billet
PASSERQue tout ce que je vous dis là ne vous passe pas
PASSERC'est pour vous dire que je vous conte cela ; passez, si cela vous ennuie
PASSEREn effet son indisposition se passa
PÉNÉTRERMon enlèvement l'avait pénétré de douleur et d'inquiétude
PERÇANT, ANTEIl y a des âmes perçantes, à qui il n'en faut pas beaucoup montrer pour les instruire
PERCERIl fallait bien que mon histoire eût percé
PERDREJe ne perdis rien de tout ce qu'elle me dit, et en vérité je vous le rapporte presque mot pour mot, tant j'en fus frappée
PERDREQue ne m'avez-vous consultée avant que d'écrire à ma mère, lui repartis-je en sanglotant ? vous achevez de me perdre auprès d'elle
PERDREJe lui ai dit que son indiscrétion la perdrait, que son silence ferait sa fortune
PERDU, UELa voilà devenue une des plus grandes dames du royaume ; mais aussi la voilà perdue pour moi
PERDU, UECe serait un homme perdu dans l'estime publique
PERSONNEQui n'est pour ainsi dire personne pour vous, quoiqu'il n'y ait personne qui vous soit plus nécessaire
PESANT, ANTESoit qu'en le conjurant de ne rien dire je lui eusse rendu mon secret plus pesant et plus difficile à garder
PESANTEURJe me sentis même une assez grande difficulté de respirer, enfin des pesanteurs et un accablement total
PETIT, ITEVous voilà donc, petite, me cria-t-elle, comme en soupirant sur moi ; hélas ! je songeais tout à l'heure à vous
PETIT, ITEVous n'en croyez que votre petite tête, et voilà ce qui vous arrive
PÉTRIFIERJugez de ce qu'il devint à cette vision : elle le pétrifia
PEUPLEIl [le peuple de Paris] est moins canaille et plus peuple que les autres peuples
PHYSIONOMIEJamais aucun visage de femme n'a tant mérité que le sien, qu'on se servît de ce terme de physionomie pour le définir et pour exprimer tout ce qu'on en pensait en bien
PLACÉ, ÉEJe ne lui ai jamais rien entendu dire qui ne fût bien placé et dit de bon goût
PLAIREQuand je serais d'humeur à me remarier, ce qu'à Dieu ne plaise....
PLAISANT, ANTEPlaisante charité qui apprend aux gens à aller au bal
PLUMEIl me prit entre ses bras, et me transporta comme une plume jusqu'à la boutique où je m'assis tout d'un coup
POINTIl y a de ces instants-là qui n'ont qu'un point qu'il faut saisir, et ce point nous l'avions manqué
POLITESSEDe toutes les obligations qu'on peut avoir à une belle âme, ces tendres attentions, ces secrètes politesses de sentiment sont les plus touchantes
PORTERNous vous y porterons autant de respect que si vous étiez chez vous, ainsi qu'il est juste
POSSÉDERCe sont des mouvements inconnus qui l'enveloppent, qui disposent d'elle, qu'elle ne possède point, qui la possèdent
POUSSERVoici un jeune homme qui vous convient, qui est fort honnête garçon, que je pousserai
PRENDRESon coeur n'est pas usé pour moi, il n'est seulement qu'un peu rassasié du plaisir de m'aimer, pour en avoir trop pris d'abord
PRENDREQue va-t-il penser de moi ? pour qui me prendra-t-il ? mon Dieu ! que je suis malheureuse !
PRENDRENous avons eu beaucoup de peine à faire revenir mademoiselle d'un évanouissement qui lui a pris
PRENDREIl lui prit un étouffement qui le fit retomber à sa place, où nous crûmes qu'il allait expirer
PRÉVENIRDès que nous voyons des gens dont la figure nous prévient, notre accueil a toujours quelque chose de plus obligeant pour eux que pour d'autres
PRÉVENIRC'est ma mère, ajouta-t-il, qui a voulu que je vous prévinsse sur tout ceci, avant que vous vissiez M. de Climal
PRÉVENIRNous nous prévenions de mille petites honnêtetés que l'inclination suggère à deux personnes qui ont du plaisir à se voir
PROFITEntre deux personnes qui s'aiment, ce sont là de ces simplicités de sentiment que peut-être l'esprit remarquerait bien un peu, s'il voulait, mais qu'il laisse bonnement passer au profit du coeur
PROMETTREJe vous dirai au reste que ce n'a été qu'après m'être promise à M. de Sercour, que j'ai su que vous étiez son neveu
PROMETTREPromettre et ne tenir mène les gens bien loin
PROPREMENTJe suis bien aise que mademoiselle soit proprement mise
QUALITÉUne marquise ! dit à son tour l'aubergiste qui joignait les mains d'étonnement, ah ! mon Dieu, cette chère dame ! que ne m'a-t-elle appris sa qualité !
QUARTAh ! quelle persécution, s'écria cette mère tout émue, quel quart d'heure pour moi !
QUARTIERMonsieur Villot (vous savez qui c'est) y était aussi à côté de la porte, où il se tenait comme à quartier, et dans une humble contenance
QUITTERJe ne quittai point des yeux, elle ne me voyait point encore
RACHETERJe rachèterais sa vie de la mienne
RAILLERJe sais bien que je suis pauvre ; mais il n'est pas nécessaire de m'en railler, non plus que des secours qu'on a bien voulu me donner
RAMASSEROn ne ramasserait pas les hardes qu'elle a
RAMENERVotre carrosse est-il là-bas ? lui dit-il, voulez-vous que nous ramenions madame ?
RANCUNECe qui me retient, c'est la peine que cela vous fera, c'est la rancune que vous en prendrez contre moi
RANGÉ, ÉEJe ne suis ni joueur, ni débauché ; je me vante d'être rangé
RAVOIRPendant ce discours il avançait la main pour ravoir la mienne, que je lui laissai prendre
REBUTForcée de vendre jusqu'aux meubles de rebut que vous lui aviez envoyés
REBUTANT, ANTEJe vous parle en amie, le baron de Sercour n'est pas d'un âge rebutant
RÉCHAPPÉ, ÉEIl n'y a personne ici qui ne vous ait donné des témoignages de son bon coeur ; mais, grâces au ciel, vous voilà réchappée
RÉCITERJe vous récite ici des faits qui vont comme il plaît à l'instabilité des choses humaines, et non pas des aventures d'imagination qui vont comme on veut
RECOMMANDERIl est bon en pareille occasion de plaire un peu aux yeux ; ils vous recommandent au coeur
RECONDUIRENous voilà partis pour me reconduire à mon couvent
RECUEILLIRJe n'aime que vous d'affection, je ne tiens sur la terre qu'à vous qui m'avez recueillie si charitablement
RECULERComme je l'avais sur moi, et qu'apparemment je reculais à l'ôter, n'y a-t-il plus rien à mettre, disais-je, est-ce là tout ?
REDEMANDERVotre hardiesse à redemander d'être servi faisait sa récompense ; son sublime amour-propre n'en connaissait point de plus touchante
REDOUBLERJe redoublai de politesse et de modestie avec mes compagnes, ce qui fit qu'à leur tour elles redoublèrent d'amitié pour moi
REDRESSEREn général, il faut se redresser pour être grand ; il n'y a qu'à rester comme on est pour être petit
REDRESSERJe me redressais, car c'est par où commence une vanité novice
RÉGLÉ, ÉEUn héros de roman infidèle ! on n'aurait jamais rien vu de pareil ; il est réglé qu'ils doivent tous être constants
RÉGULIER, IÈRELa vie régulière qu'elle menait, des moeurs qui paraissaient austères, et ses liaisons avec tous les dévots du pays
REJETERLa raison vous choisirait ; mais la folie des usages vous rejette
RELÂCHERInsensiblement, cette désolation à laquelle je m'étais abandonnée se relâcha
REMETTREJ'avais promis dans ma troisième de vous conter quelque chose de mon couvent, je n'ai pu le faire ici, et c'est encore partie remise
REMONTREROn lui avait dit la première fois, que le marquis ne serait de retour que dans trois semaines ou un mois, et sans doute elle attendait que ce temps-là fût passé pour se remontrer
REMUÉ, ÉEIl se passa en même temps un moment de silence qui fut si touchant, que je ne saurais encore y penser sans me sentir remuée jusqu'au fond de l'âme
RENDREIl faut vous dire que je logeais dans une aile du château assez retirée, et qui, par un escalier dérobé, rendait dans le jardin, d'où l'on pouvait venir à ma chambre
RENDREJe défierais qu'on imaginât une personne plus chétive que je me suis rendue
RENDU, UEDursan le fils, qui se jeta sur-le-champ à ses genoux, et à qui cette grand' mère, déjà toute rendue, tendit languissamment une main
RENVERSÉ, ÉEMe voilà donc seule, immobile et toujours renversée dans mon fauteuil, où je restai bien encore une demi-heure
RENVERSÉ, ÉEMais la vanité, reprit-il avec une physionomie toute renversée, la vanité ?
RÉPONDRELes âmes se répondent
REPOSTous ces petits repos qu'on se procure sont bien fragiles ; l'âme n'en jouit qu'en passant
RETENIROn allait vendre ou du moins retenir son linge et ses habits, quand cette femme dont je parle a payé pour elle
RETENIRCet appartement, j'irai dès ce soir le retenir pour vous
RETENIRCe qui est sûr, c'est que j'ai toujours retenu leurs visages, je les vois encore, je les peindrais
RETIRERJe l'ai laissé malade, ou du moins très indisposé dans le village prochain, chez un paysan qui nous a retirés
RETOURNERJe retournais souvent la tête pour revoir encore le jeune homme que je laissais derrière moi ; mais je ne croyais pas me retourner pour lui
RETRAITEQui n'a de retraite que pour quelques jours peut bien dire qu'il n'en a point
RETROUVERJe n'étais plus à moi, je ne me ressouvenais plus de rien ; j'allais, je venais, j'ouvrais les yeux, j'étais étonnée, et voilà tout ; je me retrouvai pourtant dans la longueur du chemin, et alors je jouis de toute ma surprise
RÉVEILLERRien ne réveille tant qu'une extrême joie, ou que l'attente certaine d'un grand bonheur
RÉVÉRENCIEUX, EUSEUne vraie femme de chambre extrêmement révérencieuse
RIENVous épousez une personne qui n'est rien, et qui n'a rien
RIENSans compter que nous ne vous sommes de rien, ni vous de rien à nous
RIENEncore une fois, le testament qu'elle a fait pour moi et rien, c'est la même chose
RUMEURTout le monde était aux fenêtres, il semblait qu'il y avait eu une rumeur, ou quelque accident considérable
SACRIFIERJe me charge de vous excuser auprès de la marquise, n'en soyez pas en peine, et ne vous sacrifiez point
SAGACITÉOn lui voyait une sagacité de sentiment prompte, subite et naïve
SAUVEREst-ce qu'on désoblige Madame quand on lui rend service, et qu'on lui sauve les reproches de toute sa famille ?
SAVOIRJe ne sache personne mieux partagé qu'il le sera
SAVOIRSi vous voulez, restez, reprit Mme de Miran ; non, dit-il, je vous suis obligé, je ne saurais, j'ai quelque affaire
SAVOIR-VIVREJ'étais alors dans notre chambre avec Mlle Toinon, qui me montrait de belles hardes, et qui sortit par savoir-vivre dès qu'il fut entré
SEC, SÈCHEUne grande femme maigre et menue, dont le visage étroit et long lui donnait une mine froide et sèche
SECOUERSon billet que je lus, en secouant la tête, à l'endroit où il me recommandait le silence
SENTIMENTVous savez bien qu'on a du sentiment avant d'avoir de l'esprit
SEREIN, EINEJe n'ai rien vu de si serein, de si posé, et en même temps de si grave que cette physionomie-là
SÉRIEUX, EUSEQui, à la vérité, n'avait encore aucun engagement bien sérieux dans l'état ecclésiastique
SERREMENTIl ne s'expliqua que par un serrement de main
SERVIABLEMme Dorsin voyait tout, songeait à tout, devenant plus serviable et se croyant obligée de le devenir à mesure qu'elle vous obligeait
SERVICELes deux premiers [enfants] étaient au service ; ses revenus suffisaient à peine pour les y soutenir
SERVIRRarement on sert bien ceux qu'on aime beaucoup
SERVIRQu'importe que notre coeur souffre, pourvu que notre vanité soit servie ?
SERVITEURQuoi ! m'écriai-je encore, c'est donc vous qui êtes le mari qu'on me propose, monsieur ? C'est justement votre serviteur, me dit-il
SOEURJ'ai l'honneur d'être le fils du père nourricier de madame de.... (il me nomma la femme du ministre) ; ainsi elle est ma soeur de lait, rien que cela
SORTIECette violente sortie l'étourdit ; elle ne s'attendait pas à être si bien devinée
SORTIRComme on ne sait d'où elle sort, on n'est sûr de rien avec elle, à moins qu'on ne devine
SOULEVERFaites-moi le plaisir de me soulever, et de m'apporter de quoi écrire deux lignes
SOUPIRIci je fis un soupir, mais de ces soupirs qui nous échappent quand on nous dit quelque chose qui adoucit le chagrin où nous sommes
SOUVENIRVous vous souvenez, quoique ce soit du plus loin qu'il vous souvienne, que c'est la religieuse qui parle
SQUELETTESurtout après la visite suspecte que vous aviez reçue de ce grand squelette dont vous m'avez si bien dépeint la figure
SUBALTERNEUne femme de quarante-cinq à cinquante ans qui me parut être de la maison, et qui en m'abordant d'un air de politesse subalterne et domestique me dit : ne vous impatientez pas
SUFFOQUERC'est en revenant de chez lui que j'entrai dans l'église de ce couvent pour cacher les pleurs qui me suffoquaient
SUISSEElle n'est plus ici, nous répondit un suisse ou un portier, je ne sais plus lequel des deux
SUJETC'est une femme attentive, adroite, affectionnée, vertueuse ; c'est le meilleur sujet, le plus fidèle
SURJe regardais Valville, qui, de son côté et à son ordinaire, avait presque toujours les yeux sur moi
SURElle ne vivait que sur la légitime de mon père
TANTTant de galanterie et tant d'esprit n'étaient pas bon signe ; Il fallait apparemment que son amour ne fût plus ni si sérieux, ni si fort
TARIRÀ force de pleurer on tarit les larmes
TEL, ELLEUne dame que je ne connais point, qui s'est dit votre parente, qui est faite de telle et telle manière
TENIROn convint de tenir l'affaire secrète
TENIRMa condition présente ne tenait à rien
TENIRCet aveu ne tient plus à rien, nous le ferons peut-être demain, peut-être ce soir
TENIRJe ressemblais assez à une aimable petite fille, toute fraîche sortie d'une éducation de village, et qui se tient mal, mais dont les grâces encore captives ne demandent qu'à se montrer
TENTERPour fixer de certaines gens, il est bien aussi sûr de les tenter que de leur plaire
TERRASSERMa générosité le terrassa, l'anéantit devant moi
TERREMme Dorsin, morne et pensive, regardait à terre
TOMBERJe pleurai d'aise, je criai de joie, je tombai dans des transports de tendresse, de reconnaissance
TOURNUREJe sais la tournure qu'il faut donner à ce qui vient d'arriver
TRAINQuand une fois l'imagination est en train, malheur à l'esprit qu'elle gouverne
TRAITJ'ai vu d'elle des traits de caractère qui m'ont touché jusqu'au fond du coeur
TRAJETQuoique le trajet de chez ma mère au couvent fût assez long, à peine fut-il prononcé quatre mots pendant qu'il dura
TRANSPIRERM. de Climal était un faux dévot, qui ne pouvait avec honneur laisser transpirer ni jalousie, ni amour
TRISTESSECe sont des tristesses retirées dans le fond de l'âme qui la flétrissent et qui la laissent comme morte
UN, UNENotre orgueil et nous ce n'est qu'un, au lieu que nous et notre vertu c'est deux
UNI, IEJe ne leur avais vu que des manières simples, et non pas grossières ; leurs discours étaient unis et sensés
USERLe seul moyen dont il s'avisa pour cela, ce fut de tirer sa tabatière, et puis, me la présentant ouverte : Mademoiselle en use-t-elle ? me dit-il
VAILLANTCet homme avait été dans les affaires, et on prétendait qu'il devait plus qu'il n'avait vaillant
VALOIRMon Dieu ! que les hommes ont de talent pour ne rien valoir !
VANITÉCombien de petites vanités intérieures devaient m'amuser et me distraire du souci que j'aurais pu prendre !
VANTERQuoiqu'elle ne se vantât jamais des belles actions qu'elle faisait, vous pouviez vous vanter des vôtres avec elle en toute sûreté
VENGERÀ moins que ce ne soit offenser l'État, que de s'intéresser, quand on est riche, à la personne la plus digne qu'on la secoure et qu'on la venge de ses malheurs
VIENotre vie, pour ainsi dire, nous est moins chère que nous, que nos passions
VIECe ne sera jamais là le plus bel endroit de sa vie
VIEILLIRC'était de ces traits que le temps a moins vieillis qu'il ne les a rendus respectables
VINGTAINEJamais on n'imprimera de moi que cette vingtaine de lignes
VIVRECette expression : elle ne vit plus, ne lui ôtait que la vie, et ne lui donnait pas les laideurs de la mort
VOIRCelle-ci, j'en suis sûre, n'allait et venait par le monde que pour se montrer, que pour dire : voyez-moi ; elle ne vivait que pour cela
VOULOIRJe me trouve bien confuse de voir que vous m'ayez tant aimée, vous qui devez me vouloir tant de mal
VOUSC'était un homme âgé, mais grand, d'une belle figure et de bonne mine, d'une physionomie qui vous rassurait en la voyant, qui vous calmait, qui vous remplissait de confiance
VU, UEQue faut-il donc voir ? est-ce que tout n'est pas vu ?
VUEÀ l'exception de votre beauté que je ne dispute pas, et qui m'a donné dans la vue...

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