L'oeuvre Le roman de la Rose : Le trésor de Jean Chopinel, dit Jean DE MEUNG

Ecrit par Jean Chopinel, dit Jean DE MEUNG

Date : 1270-1275

Citations de "Le roman de la Rose : Le trésor"

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Utilisé pour le motCitation
ABREUVERJe euz fain, vous me saoulastes, Et si euz soif, vous m'abruvastes
ACCOMPLIRIl nous promist que char [chair] prendroit, Et que de nous lui souviendroit ; Ses promesses sont acomplies
ADMINISTRERLe quint est qu'il ressuscita Et quarante jours habita En terre avec ses esleüz, Et pluseurs fois les visita Et reput et administra
AFFECTUEUSEMENTCar si affectueusement Ne si très amoreusement Riens que je saiche ne me point
AFFOLERSur ses piez... tu acolas [tes cheveux] En baisier les, et en mouiller De tes lermes dont feis courcier [courroucer] Dyables que lors tu affolas
AGNEAUSept signaulx y a en ung livre Que Dieu qui siet ou trosne livre à l'aignel qui sept cornes a Et sept yeulx....
AIGUISERToute morsure venimeuse Garist celle croix precieuse En cuer qui la scet aiguisier
ANNEXER[Jésus] Qui tant par grace s'apressa De nous, qu'en lui nous ennexa Sanz jamais faire departie
ARBITRAGEQui termine arbitraige et mise, Qui paie la painne commise Du trespassé commandement ?
ARCHANGEChetifs pecheours que feront, Quant tous les angels trembleront, Et les archangels precieux, Et les buisines [trompettes] corneront Qui la venue annonceront Du très doulx filz Dieu glorieux
ARMUREC'est nostre divine armeüre, Qui devers Dieu nous asseüre
ATTERRERAins y est le monde et le dyable, Et char ensemble guerroiable, Que ta grace vainc et aterre
AVORTERCar foy sans bien ouvrer avorte ; Foy sans bonnes euvres est morte
BAPTISERTu as le filz Dieu baptoié, Par qui nous sommes nectoyé D'ordure, d'escume et de beue [bave]
BAVETu as le filz Dieu baptoié, Par qui nous sommes nectoyé D'ordure, d'escume et de beve
BONDETant que de son corps soit desvorce L'ame à qui donna si grant bonde [limite] Charité qui en lui habonde Que jusqu'au ciel monter l'efforce
BOSSECar toutes boces [il] peut crever Et son cuer jusqu'au vif caver, Pour garir tous mors [morsures] de serpent
BRUNIRCilz deux lieux sont faiz à pugnir Tous ceulx qui faillent à venir à ces biens souverains ensemble, Qui pevent blanchir et brunir Tout homme....
CATHOLIQUETu chez [tombes], Se tu ne tiens foy catholique
CAUT, CAUTE[Il] la fist si très ferme et si caute
CAVEREt son cuer jusqu'au vif caver
CÉROÈNE ou CÉROINEN'y ot emplastre, ne ciroine, Ne n'y ot nerfs, ne os ne voine
CHAMPIONOh com glorieux champion
CHANTEPLEURECar le juge de verité Punira nostre iniquité Par la balance d'equité, Qui ou val de la chantepleure Nous boute en grand adversité
CHRÊMEMoult a cy vertueux baptesme, Qui enta sans huile et sans cresme Salut d'invocation trine
CHRONIQUEC'est la fin des sept ars pour certes, C'est la vision des prophetes, Ce sont les divines croniques, Ce sont les sept vertus parfaictes
CIRCONCIRECar circoncis fus à la lectre, Et baptisié pour nous demectre Du pechié que tu maudeïs
COFFRETCar il mit en son vil coffret La pomme que cilz lui offret, Que Dieu avoit jà maleÿ [maudit]
CONJECTURERQui bien le scet conjecturer
CONTENDANT, ANTEQui contre ces trois veult contendre, Il lui convient, pour soi deffendre, Avoir foi et ferme esperance Et charité
CONTROUVERCes septaines que j'ai nommées, Ne sont pas fables controuvées De Blanchefleur ne d'Esglantine
COPEAUEt les coypiaulx et les chappuis Prendras en gré que j'en chappuis ; Car ce te plaist qu'on en puet faire
CORNERChetifs pecheours que feront, Quant tous les angels trembleront Et les archangels precieux, Et les buisines corneront Qui la venue annonceront Du très doulx fils Dieu glorieux ?
COURIRMort, vielz et jeunes, nous queurt seure ; Mort nous prent, nous ne gardons l'eure
COURSLe cours de nostre vie humaine
COUTURES'aucuns pour ses enfans endure Aucune grant male adventure, Ou les amis pour les amis, Loiauté et droit de nature Font et joingnent ceste cousture Par les poins que Dieu y a mis
CRÉANCES'il a foy et ferme creance, Qu'on doit en sept choses comprendre
CRÉATIONPouvoirs et vouloirs et bontez, Ces trois sont en ung Dieu comptez, Creerent toute creoison
CYGNEQui partout rent l'ame benigne, Qui en trait toute riens maligne, Et d'innocence si l'acesme, Qu'il la fait plus blanche que cygne
DÉIFIERÔ saincte ame deifiée, Qui, hors ta char crucefiée, Tantost en enfer descendis
DÉMETTRECar circoncis fus à la lectre, Et baptizié pour nous demectre Du pechié que tu nous maudeis
DÉPARTEMENTCar les bons sans departement Aront joieuse vision, Et les maulvais confusion Qui durra pardurablement
DESCENTEVraie foy de necessité, Non tant seulement d'equité, Nous fait de Dieu sept choses croire.... Son descens en la chartre noire, Et sa resurreccion voire, S'ascension d'auctorité....
DÉSORDONNERÔ très glorieuse naissance, Qui humilias la puissance à qui nulle ne se compere, Qui feïz du sens Dieu enfance, Qui desordonnas ordennance Quand tu feïz de fille mere
DIVORCERIl y avait l'adjectif desvorce : Tant que de son corps soit desvorce L'ame....
DRESSERCes sept articles de foy vraie, Qui drescent quanque pechié plaie [tout ce que le péché blesse], Sont figurés en maintes guises
EMBOUSEREt si ort et si embousé
ENCHAÎNERCar leur feu ne se puet estaindre, Ne leur tormenteours refraindre, Qui les tiennent enchaiennez
ENDURCIREt gloutonnie la vilaine, Luxure, peresce et envie, Et avarice l'endurcie, Et toute leur pourrie graine
ENSEVELIRCuer qui la fin de ce damaige [la mort] N'a tousjours devant son visaige Est presqu'enseveli en fiens [fumier]
ENTREPRENABLESi nous doit estre souvenable, Et à deux mains entreprenable, Pour la grant joie permanable Gaaigner, qui n'est pas en terre
ENVAHISSEMENTCeste armeure et ce pourpoint, C'est nostre garentissement Contre tout envaïssement [attaque]
ÉPARPILLER.... Dieu te volt faire veiller, Et repentir et traveiller, Et les sains crins esparpiller Sur ses piez que tu acolas
ÉPUISERElle est riche et très eüreuse, Elle est en tous biens plantureuse, Si qu'on ne la puet espuisier, Tant y puist on prendre et puisier
ÉQUITÉVraie fois de necessité, Non tant seulement d'equité, Nous fait de Dieu sept choses croire
ERRATIQUESept planetes Qu'on nomme estoilles erratiques
ESSENCEÔ glorieuse Trinité, Une essence et vraie unité En trois glorieuses personnes !
ÉTAYERSalomon son temple en estaie Sur sept pilliers....
EXPÉDIENCEPuis se souffri traïr et vendre, Batre, lier, cloer et pendre, Pour haster nostre expedience [libération], Son doulz costé ouvrir et fendre
FÈVEGlorieux flum, glorieuse eve, Qui lavas ce qu'Adam et Eve Ont par leur pechié ordoié [souillé], Tu trovas au gastel la feve
FIGURERCes sept articles de foy vraie, Qui drescent [redressent] quanque pechié plaie [blesse], Sont figurés en maintes guises
FOUDROYER.... Qui se vint guerroier Mes anemis et fouldroier, Pour leur tres grant orgueil abatre
FRACTIONCilz en peregrinacion Quant il fist du pain fraccion
GAGEMestiers fu à l'umain lignaige, Que plus fort de li mist en gaige Souffisant pour li acquiter Vers Dieu qui l'ot fait à s'ymaige
GRAPPEMais qui veult grape à droit espraindre, La bonté du vin en est graindre [plus grande], Et plus vertueuse et plus vive
GRENERLa vie [mondaine] C'est l'arbre qui tost se desfruite ; C'est ly espis qui point ne graine
HIEDu Saint Esperit c'est la hie [force, volonté] Qui froisse, desrompt et esmie [brise] Orgueil et yre où Dieu n'est mie
HOIRDieu, qui vous meut à ce vouloir ? Pour quel cause offristes vous l'oir De paradis à mort pour homme ?
HÔTE, ESSEHoste fu [je fus étranger] ; vous me recueillistes
IMPATIENCEAdam, par grant impatience Et par fole inobedience Mordit le mors [morceau] qui mort engendre
IVOIRETu feïz cy ton purgatoire, Car ton charbon devint yvoire Par Dieu qui si te feconda D'amer, d'esperer et de croire
LETTRECar circoncis fu à la letre [suivant la prescription de l'Écriture], Et baptizié pour nous demectre Du pechié que tu maudeïs
MAGNIFIERSi ne vueil encore estre las De tes euvres magnifier
MÉDIATEUR, TRICELi angelz par soy se deceüt ; Pour ce n'eut, ne ne receüt Ne saulveur, ne mediatour
MÉRITOIRERiens, quant à pardurable gloire, N'estoit, devant croix, meritoire
MORSAdam par grant impacience Et par fole inobedience Mordi le mors [morceau] qui mort engendre
MOUVOIRÀ mouvoir vertueuse guerre Pour nostre adversaire conquerre
MURMURERCharité ne murmure point, Se je doins ma pecune toute
MYSTÉRIEUX, EUSEOn a dit misterial ; C'est la misterial sepmaine [la semaine sainte]
ONDOYER.... Par quoy ti ondoyé [tes baptisés] Sont en ung moment envoié En la joie qui tout achieve
PALÉ, ÉECes dix font la crestienne loy, Ces dix font un escu palé
PARACLETC'est paraclist, c'est esperit, En qui garde riens ne perit, Qui a nom de consolateur, Que mon pere com moi cherist
POUPARD.... Sou fils [de la sainte Vierge] qui tonne et espart [lance des éclairs], Cil n'a pas grandeur de poupart
POURRITURECar quant homs pense qu'il n'est riens, Fors porreture et viez merriens....
PRÊCHEURÔ glorieuse prescheresse, Glorieuse demonstreresse De ce saint ressuscitement
QUARANTAINEEn ceste saincte quarantaine Apparut, c'est chose certaine, Li doulz filz Dieu visiblement à sa mère, à la Magdelaine
RÉPROUVERIl nous reprouvera par ordre, Si com l'evangile recorde, Et bons et mauvais jugera
SIGNALSept signaulx [sceaux, cachets] y a en un livre, Que Dieu, qui siet ou trosne, livre à l'aignel qui sept cornes a Et sept yeulx....
SOBREMENTSaint Pol, qui scet si haultement, Enseigne à savoir sobrement, Et non plus savoir que convient
SOÛLERJe euz faim, vous me saoulastes ; Et si eus soif, vous m'abruvastes
SUFFISAMMENT....Quant hom ne tenoit De quoy souffisamment payer
SUPERLATIF, IVEL'une [vie du monde] fu vie positive, Et l'autre [vie des couvents] fu superlative
SURABONDERCar s'en toi pechié habonda, Si grant grace seurhabonda, Que blanche fut qui estoit noire
SUSCITEMENTTenons donc pour vray fondement De Jhesu-Crist le naiscement, Le baptesme, la passion, Le descens, le suscitement [résurrection]
TRANSITOIREEn ceste vie transitoire
TRÉBUCHEMENTVint à lui [Pierre] pitié souveraine, Qui souffri son tresbuchement, Pour ce qu'après plus humblement Se portast vers nature humaine
TRÉPASSERNon morurent, ains trespasserent ; Car de ceste vie passerent à celle où l'en ne puet mourir
TRINMoult a cy vertueux baptesme, Qui enta sans huile et sans cresme Salut d'invocation trine
TRIOMPHERTa lumiere se fit veable à ceulx qui vie langoreuse Muerent en vie joieuse, Quant tu triumphas de deable
TRÔNESaint Jehan en fait ses devises Des sept angels, des sept eglises, Des sept chandeliers où Dieu raie, Des sept lampes ou trosne assises, Où toute charité est gaye
TUEURNulz vers ne la puet pertuisier, Ne son vernis amenuisier ; Car elle est de tous vers tueuse
VERNISNulz vers ne la puet pertuisier, Ne son vernis amenuisier
VERNISSERCroix fu du sanc Dieu vernicée, Dont une goutte, où qu'elle chée, Porroit mil mondes racheter
VIRGINITÉTu es celz dieus qui tout feïs, Qui char en la vierge meïs, Sans sa virginité mal metre
VISIBLEMENTEn ceste saincte quarantaine Apparut, c'est chose certaine, Li doulz filz Dieu visiblement, à sa mere, à la Magdelaine

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