L'oeuvre Le malade imaginaire de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Date : 1673

Citations de "Le malade imaginaire"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ÀVoilà un homme qui veut parler à vous
ABANDONTu laisses aller tes affaires à l'abandon
ACCOUTUMERAllez, monsieur, on voit bien que vous n'avez pas accoutumé de parler à des visages
AHEURTÉ, ÉEDe tout temps elle a été aheurtée à cela
AMOURAllez, m'amour, et passez chez votre notaire, afin qu'il expédie ce que vous savez
AUCUN, UNEIl y en a d'aucunes qui prennent des maris seulement pour se tirer de la contrainte de leurs parents
AUGURERC'est par là que j'ai toujours bien auguré de sa judiciaire, qualité requise pour l'exercice de notre art
BALANCERUn homme qui ne balance aucune chose
BECMonsieur, souffrez que je lui montre son bec jaune, et le tire d'erreur
BÉJAUNESouffrez que je lui montre son béjaune, et le tire d'erreur
BRADYPEPSIEJe veux que vous tombiez dans la bradypepsie
BRUTALITÉUn homme qui, avec une impétuosité de prévention, une raideur de confiance, une brutalité de sens commun et de raison, donne au travers des purgations et des saignées
BUTOn ne parle pas comme cela de but en blanc
ÇAMONÇamon, ma foi, j'en suis d'avis
CAPRISANT[Le pouls] est duriuscule, pour ne pas dire dur, repoussant, et même un peu capricant
CARNEJe me suis donné un grand coup à la tête contre la carne d'un volet
CAUTIONCes choses-là sont un peu sujettes à caution
CEC'est m'honorer beaucoup de vouloir que je sois témoin d'une entrevue si agréable
CHAMPVotre maître de musique est allé aux champs, et voilà une personne qu'il envoie à sa place
CHANTEROuais ! je ne croyais pas que ma fille fût si habile que de chanter ainsi à livre ouvert sans hésiter
CHOISIRChoisis d'épouser, dans quatre jours, monsieur ou un couvent
CIRCULATEURJ'ai, contre les circulateurs, soutenu une thèse....
CLYSTÈREDe quoi vous mêlez-vous de vous opposer aux ordonnances de la médecine et d'empêcher monsieur de prendre mon clystère ?
COEURElle a eu l'effronterie de me dire que je ne suis point malade ; vous savez, mon coeur, ce qui en est
COEURVous n'aurez pas ce coeur-là
COLLÉGEVous avez beau raisonner, monsieur est frais émoulu du collége, et il vous donnera toujours votre reste
CONCÉDERMadame, c'est avec justice que le ciel vous a concédé le nom de belle-mère, puisqu'on voit sur votre visage....
CONJOINT, OINTETout l'avantage qu'homme et femme conjoints par mariage se peuvent faire
CONSCIENCEMais, monsieur, mettez la main à la conscience, est-ce que vous êtes malade ?
CONTRAINTEIl y en a d'aucunes qui prennent des maris seulement pour se tirer de la contrainte de leurs parents
CONTREFAIREN'y a-t-il point quelque danger à contrefaire le mort ?
COQUIN, INEOù est-ce donc que nous sommes, et quelle audace est-ce là à une coquine de servante de parler de la sorte devant son maître ?
CORNERIl faut que les oreilles m'aient corné
CRACHERUn homme incommode à tout le monde, malpropre, dégoûtant, sans cesse un lavement ou une médecine dans le ventre, mouchant, toussant, crachant toujours
CREVEREt que vous n'êtes point crevé de toutes les médecines qu'on vous a fait prendre
CROQUIGNOLEAu défaut de six pistoles, Choisissez donc sans façon D'avoir trente croquignoles Ou douze coups de bâton
DEVotre coquine de Toinette est devenue plus insolente que jamais
DEIl y en a d'aucunes qui prennent des maris seulement pour se tirer de la contrainte de leurs parents
DEMa femme m'a dit que vous étiez fort honnête homme et tout à fait de ses amis, et je l'ai chargée de vous parler pour un testament que je veux faire
DÉCRIERJ'avais songé en moi-même que ç'aurait été une bonne affaire de pouvoir introduire ici un médecin à notre poste, pour le dégoûter de son monsieur Purgon et lui décrier sa conduite
DEMANDEEst-ce que M. Purgon le connaît ? - La belle demande ! Il faut bien qu'il le connaisse, puisque c'est son neveu
DEMANDERQu'est-ce que vous me voulez, mon papa ? ma belle maman m'a dit que vous me demandez
DEMEURERQue faire donc quand on est malade ? - Rien, mon frère ; il ne faut que demeurer en repos ; la nature d'elle-même, quand nous la laissons faire, se tire doucement du désordre où elle est tombée
DEMEURERIl faut demeurer d'accord, mon frère, qu'on peut aider la nature par de certaines choses
DÉMONTERLes vieilles cervelles se démontent comme les jeunes
DENTC'est que vous avez une dent de lait contre lui
DÉPENDREDans les choses qui dépendront de notre métier
DÉTOURCe n'est point à des avocats qu'il faut aller ; car ils sont d'ordinaire sévères et s'imaginent que c'est un grand crime que de disposer en fraude de la loi ; ce sont gens de difficultés et qui sont ignorants des détours de la conscience
DEVANTEn passant par-devant la chambre d'Angélique
DIRENe vous ai-je pas recommandé de me venir dire d'abord tout ce que vous voyez ?
DIREArgan à Louison : Prenez-y bien garde au moins ; car voilà un petit doigt qui sait tout, qui me dira si vous mentez
DIREJe vous dirai, si vous voulez, pour vous désennuyer, le conte de Peau d'âne ou bien la fable du Corbeau et du Renard qu'on m'a apprise depuis peu
DIREAh ! mon papa, je vous demande pardon ; c'est que ma soeur m'avait dit de ne pas vous le dire
DISTINGUODistinguo, mademoiselle ; dans ce qui ne regarde point sa possession, concedo ; mais dans ce qui la regarde, nego
DIVERTIRCléante : J'ai cru vous divertir. - Argan : Les sottises ne divertissent point
DIXQuel âge croyez-vous bien que j'aie ? - Je crois que tout au plus vous pouvez avoir vingt-six ou vingt-sept ans. - Ah ! ah ! ah ! ah ! J'en ai quatre-vingt-dix
DOIGTVoilà mon petit doigt qui me dit quelque chose que vous avez vu et que vous ne m'avez pas dit
DONTout l'avantage qu'homme et femme conjoints par mariage se peuvent faire l'un à l'autre, c'est un don mutuel entre vifs
DONNERJe ne donnerais pas un sou de notre métier
DONNERVous avez beau raisonner, monsieur est frais émoulu du collége, et il vous donnera toujours votre reste
DONNERUn homme qui donne au travers des purgations et des saignées
DONTComme ami de son maître de musique, dont j'ai obtenu le pouvoir de dire qu'il m'envoie à sa place
DOUAIREIl y en a d'aucunes qui font du mariage un commerce de pur intérêt, qui ne se marient que pour gagner des douaires, que pour s'enrichir par la mort de ceux qu'elles épousent, et courent sans scrupule de mari en mari pour s'approprier leurs dépouilles
DOUCEMENTDoucement, monsieur, vous ne songez pas que vous êtes malade
DOUX, DOUCEMon Dieu ! tout doux ; vous allez d'abord aux invectives ; est-ce que nous ne pouvons pas raisonner ensemble sans nous emporter ?
DRELINMa sonnette ne fait pas assez de bruit.... drelin, drelin, drelin
DRÔLECela est plaisant, oui, ce mot de mariage ; il n'est rien de plus drôle pour les jeunes filles
DURIUSCULEIl [le pouls] est duriuscule
DYSPEPSIEJe veux.... que vous tombiez dans la bradypepsie ; de la bradypepsie dans la dyspepsie ; de la dyspepsie dans l'apepsie
ÉCORCHERIl ne faut pas écorcher les malades
EFFACERLa beauté passe, Le temps l'efface ; L'âge de glace Vient à sa place
ÉGAYERCe monsieur Fleurant-là et ce monsieur Purgon s'égayent bien sur votre corps
ÉGOSILLER (S')Tu m'as fait égosiller, carogne
EMBÉGUINÉ, ÉEEst-il possible que vous serez toujours embéguiné de vos apothicaires et de vos médecins ?
ÉMOULU, UEMonsieur est frais émoulu du collége, et il vous donnera toujours votre reste
ÉMOUVOIRIl ne faut rien pour vous émouvoir en l'état où vous êtes
EMPORTERMon Dieu ! tout doux ; vous allez d'abord aux invectives ; est-ce que nous ne pouvons pas raisonner ensemble sans nous emporter ?
ENDORMIRVotre belle-mère ne s'endort point, et c'est sans doute quelque conspiration contre vos intérêts où elle pousse votre père
ENFANTIN, INEOn le voyait toujours doux, paisible et taciturne, ne disant jamais mot, et ne jouant jamais à tous ces petits jeux que l'on nomme enfantins
ENGENDRÉ, ÉEQue vous serez bien engendré !
ENGENDRERIl est du tempérament qu'il faut pour engendrer
ENTENDREC'est, mon père, que je connais que vous avez parlé d'une personne et que j'ai entendu une autre
ÉPAULEVous avez un ridicule orgueil qui fait hausser les épaules
ÉTENDREÉtendez-vous là seulement ; il y aura plaisir à confondre votre frère ; voici madame ; tenez-vous bien
ÊTREMa foi, il n'est que de jouer d'adresse en ce monde
EXORBITANT, ANTEC'est une action exorbitante
EXPÉDIENTIl y a d'autres personnes [que les avocats] à consulter, qui sont bien plus accommodantes, qui ont des expédients pour passer doucement par-dessus la loi et rendre juste ce qui n'est pas permis
EXPÉDIERC'est de la meilleure foi du monde qu'il [un médecin] vous expédiera
FAÇONHélas ! de la façon qu'il parle, serait-il bien possible qu'il ne dît pas vrai ?
FAÇONIl y en a d'autres qui font du mariage un commerce de pur intérêt.... ces personnes-là à la vérité n'y cherchent pas tant de façons, et regardent peu la personne
FACULTÉIl aurait beau faire et beau dire, je ne lui ordonnerais pas la moindre petite saignée, le moindre petit lavement, et je lui dirais : Crève, crève, cela t'apprendra une autre fois à te jouer de la faculté
FAIRETu vois, Toinette, les desseins violents que l'on fait sur lui [sur mon coeur]
FAIREAi-je bien fait de la bile ?
FAIREJe ne feindrai pas de vous dire que le hasard nous a fait connaître il y a six jours
FAITCe n'est point là, mon frère, le fait de votre fille, et il se présente un parti plus sortable pour elle
FARDEAUMe voilà délivrée d'un pesant fardeau [dit la femme d'Argan, en apprenant sa mort supposée]
FARINELes prétendues découvertes de notre siècle touchant la circulation du sang, et autres opinions de même farine
FAUTES'il vient faute de vous, mon fils, je ne veux plus rester au monde
FÉCULENCEJ'ai à vous dire que je vous abandonne à votre mauvaise constitution, à l'intempérie de vos entrailles, à la corruption de votre sang, à l'âcreté de votre bile, et à la féculence de vos humeurs
FENDREMa mie, vous me fendez le coeur ! consolez-vous, je vous prie
FEREnfin, à force de battre le fer, il en est venu glorieusement à avoir ses licences
FIDÈLECelle-ci est adroite, soigneuse, diligente, et surtout fidèle, et vous savez qu'il faut maintenant de grandes précautions pour les gens que l'on prend
FIÉVROTTEJe dédaigne de m'amuser à ce menu fatras de maladies ordinaires.... à ces fiévrottes
FILETIl semble, à vous entendre, que M. Purgon tienne dans ses mains le filet de vos jours, et que, d'autorité suprême, il vous l'allonge ou vous le raccourcisse comme il lui plaît
FINESSEIl y en a parmi eux [les médecins] qui sont eux-mêmes dans l'erreur populaire, dont ils profitent ; et d'autres qui en profitent sans y être ; votre monsieur Purgon, par exemple, n'y sait point de finesse ; c'est un homme tout médecin, depuis la tête jusqu'aux pieds
FOUETIl faut premièrement que vous ayez le fouet pour avoir menti
FRAIS, FRAÎCHEMonsieur est frais émoulu du collége
FRUSTRERComment puis-je faire, s'il vous plaît, pour lui donner mon bien et en frustrer mes enfants ?
GENSCe sont [les avocats] gens de difficultés
GUÉRIRJe ne vois rien de plus ridicule qu'un homme qui se veut mêler d'en guérir un autre
HAPPERSi je n'avais fait le brave, ils n'auraient pas manqué de me happer
HÉLIOTROPEComme les naturalistes remarquent que la fleur nommée héliotrope tourne sans cesse vers cet astre du jour...
HUMANITÉIls [les médecins] savent pour la plupart de fort belles humanités, savent parler en beau latin
HYDROPISIE[Vous tomberez] de la dyssenterie dans l'hydropisie .... et de l'hydropisie dans la privation de la vie
IGNORANT, ANTECe sont gens de difficultés [les avocats] et qui sont ignorants des détours de la conscience
IL, au singulier, ILS, au plurielMa foi, il n'est que de jouer d'adresse en ce monde
IMAGINATIONTâtez-vous un peu, je vous prie, revenez à vous-même, et ne donnez point tant à votre imagination
IMPÉTUOSITÉUn homme qui.... ne voit rien d'obscur dans la médecine, rien de douteux ni de difficile, et qui, avec une impétuosité de prévention.... donne au travers des purgations et des saignées
INCLINATIONElle a peut-être quelque inclination en tête
INFIRMEMe voyant infirme et malade comme je le suis, je veux me faire un gendre et des alliés médecins
INSINUATIF, IVEUn petit clystère insinuatif, préparatif et rémollient
INTEMPÉRIEJ'ai à vous dire que je vous abandonne à votre mauvaise constitution, à l'intempérie de vos entrailles, à l'âcreté de votre bile
INTERMÈDELes comédiens ont fait un petit intermède de la réception d'un médecin, avec des danses et de la musique
INTIMEEt, comme son ami intime, il m'envoie à sa place
INVECTIVEMon Dieu ! tout doux : vous allez d'abord aux invectives ; est-ce que nous ne pouvons pas raisonner ensemble sans nous emporter ?
JOUERMa foi, il n'est que de jouer d'adresse en ce monde
JOUERAvant que de chanter, il faut que je prélude un peu, et joue quelque pièce, afin de mieux prendre mon ton
JOUERJe le trouve bien plaisant d'aller jouer d'honnêtes gens comme les médecins
JULEPPlus, dudit jour, soir, un julep hépatique, soporatif et somnifère, composé pour faire dormir monsieur, trente-cinq sols
LÂCHEREt le soir, de petits pruneaux pour lâcher le ventre
LÂCHERDonnez-nous seulement six pistoles pour boire ; Nous allons vous lâcher
LAISSERVoilà une coutume bien impertinente qu'un mari ne puisse rien laisser à une femme dont il est aimé tendrement
LAITUne prise de petit-lait clarifié et édulcoré, pour adoucir
LA LALa la, mon papa, ne pleurez point tant, je ne suis pas morte tout à fait
LASSITUDEJe sens parfois des lassitudes par tous les membres
LAVEMENTQue voulez-vous faire ?Prendre ce petit lavement-là : ce sera bientôt fait
LECTEUR, TRICEJe suis bien aise de voir votre amitié, et d'avoir entendu le beau panégyrique que vous avez fait de moi ; voilà un avis au lecteur qui me rendra plus sage à l'avenir
LÉNIFIERUne prise de petit lait clarifié et édulcoré pour adoucir, lénifier, tempérer et rafraîchir le sang de monsieur
LÈSEUn crime de lèse-faculté, qui ne se peut assez punir
LICENCEEnfin, à force de battre le fer, il en est venu glorieusement à avoir ses licences
LIENTERIEJe veux.... que vous tombiez.... de l'apepsie dans la lienterie.... de la lienterie dans la dyssenterie
LIVREPlus une potion cordiale et préservative, composée avec douze grains de bézoard, sirop de limon et grenades, et autres, suivant l'ordonnance, cinq livres
MAINComme nous n'avons personne en main pour cela, j'ai résolu de jouer un tour de ma tête
MALADEMais, monsieur, mettez la main à la conscience : est-ce que vous êtes malade ?
MALADEEst-il possible qu'on laisse comme cela un pauvre malade tout seul ?
MAMANQu'est-ce que vous me voulez, mon papa ? ma belle maman m'a dit que vous me demandez
M'AMOURIl faut faire mon testament, m'amour, de la façon que monsieur dit
MANCHOT, OTELa belle opération, de me rendre borgne ou manchot
MANIÈREVous n'allez entendre chanter que de la prose cadencée, ou des manières de vers libres
MASQUEAh ! ah ! petite masque, vous ne me dites pas que vous avez vu un homme dans la chambre de votre soeur
MATIÈREJe suis médecin passager, qui vais de ville en ville.... pour chercher d'illustres matières à ma capacité
MATINAujourd'hui il est trop tard ; mais demain, de grand matin, je l'enverrai quérir
MAUVAIS, AISEJ'ai ouï dire que monsieur était mieux, et je lui trouve bon visage. - Que voulez-vous dire avec votre bon visage ? monsieur l'a fort mauvais
MÉDECINC'est un bon impertinent que votre Molière, avec ses comédies ; et je le trouve bien plaisant d'aller jouer d'honnêtes gens comme les médecins
MÉDECINVotre monsieur Purgon, par exemple, n'y sait point de finesse : c'est un homme tout médecin depuis la tête jusqu'aux pieds
MÊMEJe veux me faire un gendre et des alliés médecins ; ....afin d'être à même des consultations et des ordonnances
MÉTIERMonsieur Purgon, monsieur, m'a défendu de découvrir ma tête ; vous êtes du métier, et vous savez les conséquences
MIÈVREIl n'a jamais été ce qu'on appelle mièvre et éveillé
MOITIÉQuand il n'y aurait que votre barbe, c'est déjà beaucoup, et la barbe fait plus de la moitié d'un médecin
MOMERIEJe ne vois point de plus plaisante momerie, je ne vois rien de plus ridicule, qu'un homme qui se veut mêler d'en guérir un autre
MONDESi vous n'y prenez garde, il prendra tant de soins de vous qu'il vous enverra dans l'autre monde
MONTRERVotre maître de musique est allé aux champs, et voilà une personne qu'il envoie à sa place pour vous montrer
MOQUER (SE)Ah, monsieur Fleurant, c'est se moquer, il faut vivre avec les malades
MUSIQUEVotre maître de musique est allé aux champs
MUSIQUEOù sont donc les paroles que vous dites ? il n'y a là que de la musique écrite
NEMademoiselle, ne plus ne moins que la statue de Memnon rendait un son harmonieux lorsqu'elle venait à être éclairée des rayons du soleil, tout de même me sens-je animé d'un doux transport à l'apparition du soleil de vos beautés
NÉCESSAIREVoir naître en nous l'un pour l'autre cette inclination si nécessaire à composer une union parfaite
NEGODistinguo, mademoiselle ; dans ce qui ne regarde point sa possession, concedo ; mais dans ce qui la regarde, nego
OPÉRERMon lavement d'aujourd'hui a-t-il bien opéré ?
OPTIMÈThomas Diafoirus : Cela a-t-il bien été, mon père ? - M. Diafoirus : Optimè
ORDONNANCETaisez-vous, ignorante ; ce n'est pas à vous à contrôler les ordonnances de la médecine
ORDREJe le dirai à monsieur Purgon, afin qu'il mette ordre à cela
OSÉ, ÉESera-t-il assez osé pour dire.... Il n'y a point de maladie si osée que de se jouer à la personne d'un médecin
PAPAUne petite larme ou deux, des bras jetés au cou, un mon petit papa mignon prononcé tendrement, sera assez pour vous toucher
PAREn passant par devant la chambre d'Angélique, j'ai vu un jeune homme avec elle qui s'est sauvé d'abord qu'il m'a vue
PARLERParle bas ; tu viens m'ébranler tout le cerveau, et tu ne songes pas qu'il ne faut point parler si haut à des malades
PARLERVous n'allez entendre chanter que de la prose cadencée ou des manières de vers libres, tels que la passion et la nécessité peuvent faire trouver à deux personnes qui disent les choses d'eux-mêmes et parlent sur-le-champ
PARLERJe dis que voilà un homme qui veut parler à vous
PARTICULIER, ÈREIl ne peut lui donner leçon comme il faut s'ils ne sont en particulier
PARTIECe qui me plaît de M. Fleurant, mon apothicaire, c'est que ses parties sont toujours fort civiles
PASN'avez-vous pas été là ? Ne m'avez vous pas appelée ?
PASSAGER, ÈREJe suis médecin passager, qui vais de ville en ville
PASSERPersonne ne sait encore cet accident-là, et je me suis trouvée ici toute seule : il vient de passer entre mes bras
PASSERIl y a d'autres personnes à consulter qui sont bien plus accommodantes, qui ont des expédients pour passer doucement par-dessus la loi
PASSIONNERNe vous passionnez donc point
PAUVREMais, ma pauvre Toinette, crois-tu qu'il m'aime autant qu'il me le dit ?
PERSONNEDes manières de vers libres, tels que la passion et la nécessité peuvent faire trouver à deux personnes qui disent les choses d'eux-mêmes et parlent sur-le-champ
PEUMais, mon oncle, il me semble que vous vous jouez un peu beaucoup de mon père
PLAISIRM. Purgon : Un clystère que j'avais pris plaisir à composer moi-même !
PLUSPlus, dudit jour un bon clystère détersif, trente sols
PLUSNe plus ne moins que la statue de Memnon rendait un son harmonieux lorsqu'elle venait à être éclairée des rayons du soleil, tout de même me sens-je animé....
PÔLEAussi mon coeur d'ores-en-avant tournera-t-il toujours vers les astres resplendissants de vos yeux adorables ainsi que vers son pôle unique
POSSIBLEEst-il possible que vous serez toujours embéguiné de vos apothicaires et de vos médecins ?
POSTEJ'avais songé en moi-même que ç'aurait été une bonne affaire de pouvoir introduire ici un médecin à notre poste, pour le dégoûter de son monsieur Purgon
POUEPolichinelle, faisant semblant de tirer un coup de pistolet : Poue
PRÉLUDERAvant que de chanter, il faut que je prélude un peu
PRENDREJ'ai pris une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit médecines
PRENDREComment ! que voulez-vous faire ? - Prendre ce petit lavement-là ; ce sera bientôt fait
PRENDREToinette : La tendresse paternelle vous prendra. - Argan : Elle ne me prendra point
PRESSERDiantre soit de votre impatience ! vous pressez si fort les personnes, que je me suis donné un grand coup à la tête contre la carne d'un volet
PRÉTENDU, UEEt demain le gendre prétendu me doit être amené par son père
PRIERLe mariage se fera dans quatre jours.... mandez-le un peu à son maître de musique, afin qu'il se trouve à la noce.... je vous y prie aussi
PROCÉDERVoulez-vous que nous procédions au testament ?
PROCRÉERIl est du tempérament qu'il faut pour procréer des enfants bien conditionnés
PROLIFIQUEIl possède en un degré louable la vertu prolifique
PROPAGATIONPour ce qui est des qualités requises pour le mariage et la propagation, je vous assure que, selon les règles de nos docteurs, il est tel qu'on le peut souhaiter
PRUNEAUIl m'ordonne du potage.... et le soir de petits pruneaux pour lâcher le ventre
PURGATIF, IVEUne bonne médecine purgative et corroborative, composée de casse récente avec séné levantin
PURGATIONC'est un homme... qui... donne au travers des purgations et des saignées, et ne balance aucune chose
QUEEst-il possible que vous serez toujours embéguiné de vos apothicaires et de vos médecins ?
QUEQu'est-ce que vous me voulez, mon papa ? ma belle maman m'a dit que vous me demandez
QUITTEArgan : Tu m'as fait égosiller. - Toinette : Et vous m'avez fait, vous, casser la tête ; l'un vaut bien l'autre : quitte à quitte, si vous voulez
RAFRAÎCHIRPour humecter et rafraîchir les entrailles
RAISONNANT, ANTEJe vous trouve aujourd'hui bien raisonnante
RATECe qui marque une intempérie dans le parenchyme splénétique, c'est-à-dire la rate
RECEVOIREn recevant la robe et le bonnet de médecin, vous apprendrez tout cela
RECOINIl poursuit un raisonnement jusque dans les derniers recoins de la logique
RECONDUIRELes malades ne reconduisent pas
REDONNERIl fait tout ce qu'il peut pour se redonner cette vue dont il conserve nuit et jour une si chère idée
REDRESSERQuand un maître ne songe pas à ce qu'il fait, une servante bien sensée est en droit de le redresser
REMBARRERUne diablesse qui te rembarre et se moque de tout ce que tu peux lui dire
REMBARRERJe voudrais bien qu'il y eût ici quelqu'un de ces messieurs [les médecins] pour rembarrer vos raisonnements et rabaisser votre caquet
REMÈDEArgan : Tant pis pour lui [Molière], s'il n'a point recours aux remèdes. - Béralde : Il a ses raisons pour n'en point vouloir, et il soutient que cela n'est permis qu'aux gens vigoureux et robustes, et qui ont des forces de reste pour porter les remèdes avec la maladie
REPOSERUne potion anodine et astringente, pour faire reposer monsieur
RÉSISTERLa coutume y résiste ; si vous étiez en pays de droit écrit, cela se pourrait faire
RESTEVous avez beau raisonner ; monsieur est frais émoulu du collége, et il vous donnera toujours votre reste
ROIDEUR ou RAIDEURVotre monsieur Purgon.... est un homme.... qui, avec une impétuosité de prévention, une roideur de confiance, une brutalité de sens commun et de raison, donne au travers des purgations et des saignées et ne balance aucune chose
RUSÉ, ÉEVoyez-vous la petite rusée ? oh ! çà, çà, je vous pardonne pour cette fois-ci, pourvu que vous me disiez tout
SACJe ne voulais plus qu'une douzaine de médecines pour vider le fond du sac
SALUERAllons, saluez monsieur
SALUERMonsieur, je viens saluer, reconnaître, chérir et révérer en vous un second père
SANGN'aie point peur, je ne suis pas mort ; va, tu es mon vrai sang, ma véritable fille, et je suis ravi d'avoir vu ton bon naturel
SAUVEREn passant par devant la chambre d'Angélique, j'ai vu un jeune homme avec elle, qui s'est sauvé d'abord qu'il m'a vue
SCÉLÉRAT, ATEAh ! m'amour, vous la croyez ! c'est une scélérate ; elle m'a dit cent insolences
SÉNÉPlus, du 25e, une bonne médecine purgative et corroborative, composée de casse récente avec séné levantin et autres, suivant l'ordonnance de M. Purgon, pour expulser et évacuer la bile de monsieur
SEREINEt celui-ci [oreiller] pour vous garder du serein
SERINGUEEnsuite de quoi, toute l'assemblée, composée de huit porte-seringues, six apothicaires, vingt-deux docteurs....
SIComment, coquine, si je suis malade, si je suis malade, impudente !
SIOuais ! je ne croyais pas que ma fille fût si habile que de chanter ainsi à livre ouvert
SIEN, SIENNESi vous avez le plaisir de quereller, il faut bien que de mon côté j'aie le plaisir de pleurer ; chacun le sien, ce n'est pas trop
SONChacun, à ses périls et fortune, peut croire tout ce qu'il lui plaît
SONNERDrelin, drelin, drelin ! tout comme si je ne sonnais point ; chienne ! coquine !
SOUHAITVous êtes servi à souhait : un médecin vous quitte, un autre le remplace
SOULAGERLorsqu'un médecin vous parle d'aider, de secourir, de soulager la nature
SUCCOMBERMonsieur Purgon dit que je succomberais, s'il était seulement trois jours sans prendre soin de moi
TACITURNEOn le voyait [un enfant] toujours doux, paisible et taciturne, ne disant jamais mot, et ne jouant jamais à tous ces petits jeux que l'on nomme enfantins
TARDIF, IVEBon, disais-je en moi-même, les arbres tardifs sont ceux qui portent les meilleurs fruits
THÈSEThomas Diafoirus, tirant de sa poche une grande thèse roulée, qu'il présente à Angélique : J'ai, contre les circulateurs, soutenu une thèse qu'avec la permission de monsieur, j'ose présenter à mademoiselle
TONAvant que de chanter, il faut que je prélude un peu et joue quelque pièce, afin de mieux prendre mon ton
TOUT, TOUTEIl lui disait tout-ci, tout-ça, qu'il l'aimait bien, et qu'elle était la plus belle du monde
TOUT, TOUTEMonsieur Fleurant, ce n'est pas tout que d'être civil, il faut être aussi raisonnable et ne pas écorcher les malades
TOUT, TOUTETout comme si je ne sonnais pas
TRAINPuisque vous êtes en train, vous connaîtrez par là les sentiments que votre famille a pour vous
TREMPÉ, ÉEEt surtout de boire mon vin fort trempé
TRESSAILLIRLe seul mot de testament me fait tressaillir de douleur
TROISTrois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt
VACHECe monsieur Fleurant-là et ce monsieur Purgon s'égaient bien sur votre corps ; ils ont en vous une bonne vache à lait
VENIRS'il vient faute de vous, mon fils, je ne veux plus rester au monde
VENTREPlus, dudit jour, un bon clystère détersif, composé avec catholicon double, rhubarbe, miel rosat et autres, suivant l'ordonnance, pour balayer, laver et nettoyer le bas-ventre de monsieur
VIDEREt je ne voulais plus qu'une douzaine de médecines pour vider le fond du sac
VISAGE[à l'apothicaire M. Fleurant] Allez, monsieur, on voit bien que vous n'avez pas accoutumé de parler à des visages
VOTREQue voulez-vous dire avec votre bon visage ? Monsieur l'a fort mauvais
VOULOIRQu'est-ce que vous voulez, mon papa ? ma belle maman m'a dit que vous me demandez

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