L'oeuvre Le sicilien, ou L'amour peintre de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Date : 1667

Citations de "Le sicilien, ou L'amour peintre"

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ACCÈSIl me fermera tout accès auprès d'elle
ACCOMMODERJe voudrais vous prier de les voir [ces esclaves] et de les entendre pour les acheter, s'ils vous plaisent, ou pour leur enseigner quelqu'un de vos amis qui voulût s'en accommoder
ACCORDOn doit demeurer d'accord que les Français ont quelque chose en eux de poli, de galant, que n'ont point les autres nations
ACHEVÉ, ÉEDans le dessein que vous avez d'avoir un portrait achevé de la personne que vous aimez
AFFECTERJe serai fort ravi qu'on ne vous trouve point si belle, et vous m'obligerez de n'affecter point tant de le paraître à d'autres yeux
AJUSTERCela s'ajuste assez mal au dessein....
ALLERLe voici qui s'en va venir
ALLERJe m'en vais la traiter du mieux qu'il me sera possible
AMBITIONToute mon ambition est de rendre service aux gens de nom et de mérite
AVANCERC'est un admirable moyen d'avancer ses affaires
AVISERHors vous et moi, monsieur, je ne crois pas que personne s'avise de courir maintenant les rues
BÉCARREAh ! monsieur, c'est du beau bécarre ! - Que diantre veux-tu dire avec ton beau bécarre ? - Monsieur, je tiens pour le bécarre ; vous savez que je m'y connais ; le bécarre me charme ; hors du bécarre, point de salut en harmonie ; écoutez un peu ce trio. - Non je veux quelque chose de tendre et de passionné, quelque chose qui m'entretienne dans une douce rêverie. - Je vois bien que vous êtes pour le bémol
BIENVous voulez du bien à ceux qui prennent ce soin
BON, BONNEÀ quoi bon de dissimuler ?
CAVALIER, IÈREQue cherchez-vous, cavalier, dans cette maison ?
CEIl faut que dans l'obscurité je tâche à découvrir quelles gens ce peuvent être
COEURJ'ai ce soufflet fort sur le coeur
COMBATTRECar enfin ce n'est rien d'avoir à combattre l'indifférence ou les rigueurs d'une beauté qu'on aime
COMMEUn gentilhomme français, qui, comme curieux d'obliger les honnêtes gens, a bien voulu prendre ce soin
CONSEILJe suis homme aussi de conseil
CONSIDÉRABLEComme je sais que vous êtes une personne considérable, je voudrais vous prier....
CONSIDÉRATIONJe vous donne ma parole, seigneur Don Piètre, qu'à votre considération, je m'en vais le traiter du mieux qu'il me sera possible
CONTERSi quelqu'un vous en contait
CONTERIls [les Français] ont cela de mauvais qu'ils s'émancipent un peu trop et s'attachent en étourdis à conter des fleurettes à toutes celles qu'ils rencontrent
CONTREPlace-toi contre ce logis
COURIRHors vous et moi, monsieur, je ne crois pas que personne s'avise de courir maintenant les rues
COUVRIRAllons, rentrons ici ; j'ai changé de pensée ; et puis le temps se couvre un peu
DANSVous êtes aujourd'hui dans une humeur désobligeante
DEEt ce jaloux maudit, ce traître de Sicilien, me fermera toujours tout accès auprès d'elle
DÉCOUVRIRCe sont des bergers amoureux qui se découvrent l'un à l'autre la cruauté de leurs maîtresses
DÉMENTIJ'y suis trop engagé pour en avoir le démenti
DENTNous l'aurons, dis-je, en dépit de vos dents
DESSEINCe qu'elle en a fait a été sans dessein
DEVERSLa faisant tourner un peu devers lui
DUPEIsidore est entre les mains du cavalier qu'elle aime ; vous êtes pris pour dupe
ÉCARTJe vous demande que nous nous tirions à l'écart
ÉCLAIRÉ, ÉEVous avez l'esprit trop éclairé pour ne pas voir de quelle source partent les choses qu'on vous dit
EFFACERNon il n'est rien qui puisse effacer de mon coeur les tendres témoignages....
ÉGRILLARD, ARDEOh ! oh ! quels égrillards
ÉMANCIPERIls [les Français] ont cela de mauvais qu'ils s'émancipent un peu trop et s'attachent en étourdis à conter des fleurettes à toutes celles qu'ils rencontrent
ENTIER, IÈREDe ne vivre jamais pour soi et d'être toujours tout entier aux passions d'un maître
ENTRETENIRD'un coeur ardent, en tous lieux, Un amant suit une belle ; Mais d'un jaloux odieux La vigilance éternelle Fait qu'il ne peut que des yeux S'entretenir avec elle
ÉPOUSERLe mien [mon maître] me fait ici épouser ses inquiétudes
ESSAYERJ'en essayerai tant de toutes les manières, que quelque chose enfin nous pourra réussir
ÊTREC'est à monsieur à me mettre de la façon qu'il veut
ÉTUDEJe mettrais toute mon étude à rendre ce quelqu'un jaloux
FLEURETTEEt s'attachent en étourdis à conter des fleurettes à toutes celles qu'ils rencontrent
FRANÇAIS, AISEL'on doit demeurer d'accord que les Français ont quelque chose en eux de poli, de galant, que n'ont point les autres nations
FROTTÉ, ÉECes gens sont-ils sortis ? - Non, personne ne bouge. - S'ils viennent, ils seront frottés
GALANTERIETout cela sent la nation ; et toujours messieurs les Français ont un fond de galanterie qui se répand partout
GÊNERLes femmes n'aiment pas qu'on les gêne ; et c'est beaucoup risquer que de leur montrer des soupçons, et de les tenir renfermées
GENSToute mon ambition est de rendre service aux gens de nom et de mérite
HUMEURVous êtes dans une humeur désobligeante
INTIMEIl est depuis longtemps de mes plus intimes amis
JEUCe qu'ils en font n'est que par jeu
JOUEVous savez ce qu'est un soufflet, lorsqu'il se donne à main ouverte, sur le beau milieu de la joue
JOURJe veux vous faire un peu de jour à la pouvoir entretenir
JURERVous avez beau faire la garde, j'en ai juré, elle sera à nous
MARTYREMais si d'un oeil un peu doux La belle voit son martyre
MÉTHODEN'est-ce pas pour s'applaudir, que ce que nous aimons soit trouvé fort aimable ? - Chacun aime à sa guise, et cela n'est pas ma méthode
MOIPour moi, je vous demande un portrait qui soit moi, et qui n'oblige point à demander qui c'est
MOUSTACHEL'on n'est point bien aise de voir sur sa moustache cajoler hardiment sa femme ou sa maîtresse
NEZToutes [les femmes qui se font peindre] demandent les mêmes choses : un teint tout de lis et de roses, un nez bien fait, une petite bouche et de grands yeux vifs et bien fendus
NOIR, OIREIl fait noir comme dans un four ; le ciel s'est habillé ce soir en scaramouche
NOMToute mon ambition est de rendre service aux gens de nom et de mérite
OEILIl est vrai qu'elle et moi souvent nous nous sommes parlé des yeux
PAIXVous n'avez qu'à me suivre, et j'ai fait votre paix
PAREIL, EILLEJe suis homme aussi de conseil, et je pourrai vous rendre la pareille
PARLERIl est vrai qu'elle et moi nous nous sommes parlé des yeux
PEINDREJ'ai lu je ne sais où, qu'Apelle peignit autrefois une maîtresse d'Alexandre d'une merveilleuse beauté, et qu'il en devint, la peignant, si éperdument amoureux, qu'il fut près d'en perdre la vie
POING[Il faut, dans un portrait, faire aux femmes] surtout le visage pas plus gros que le poing, l'eussent-elles d'un pied de large
POURNe pouvoir savoir d'une belle si l'amour qu'inspirent ses yeux est pour lui plaire ou lui déplaire, c'est la plus fâcheuse, à mon gré, de toutes les inquiétudes
PROPOSJe ne doute pas que mon jaloux fâcheux ne soit toujours présent, et n'empêche tous les propos que nous pourrions avoir ensemble
QUELQU'UN, UNESi j'aimais quelqu'un, je n'aurais point de plus grand plaisir que de le voir aimé de tout le monde
RECEVOIRSeigneur, j'ai reçu un soufflet
RECONDUIREJe vous laisse aller sans vous reconduire ; mais, entre cavaliers, cette liberté est permise
REMETTREJe vous prie enfin de vous remettre bien ensemble
RETENIRLa possession d'un coeur est fort mal assurée, lorsqu'on prétend le retenir par force
RIEN....Contre la coutume de France, qui ne veut pas qu'un gentilhomme sache rien faire
RIENIl ne sera pas dit que je ne serve de rien dans cette affaire-là
SCARAMOUCHEIl fait noir comme dans un four ; le ciel s'est habillé ce soir en scaramouche, et je ne vois pas une étoile qui montre le bout de son nez
SENTIRSavez-vous, mes drôles, Que cette chanson Sent sur vos épaules Les coups de bâton ?
SÉRÉNADEVous savez qui était celui qui donnait cette sérénade
SIJe suis dans l'incertitude si, pour me venger de l'affront, je dois me battre avec mon homme, ou bien le faire assassiner
SOUFFLETSeigneur, j'ai reçu un soufflet ; vous savez ce que c'est qu'un soufflet, lorsqu'il se donne à main ouverte sur le beau milieu de la joue ; j'ai ce soufflet fort sur le coeur
TARDERIl me tarde que je ne goûte le plaisir de la voir
TENDREQue chanteront-ils ?.... je veux quelque chose de tendre et de passionné
TENIRAh ! si nous le tenions ici, que je prendrais de joie à venger, sur son dos, tous les pas inutiles que sa jalousie nous fait faire !
TENIRIl n'y a personne sans doute qui ne tînt à beaucoup de gloire de toucher à un tel ouvrage
TENIRVoilà qui va le mieux du monde, et vous vous tenez à merveille [un peintre, à la personne dont il fait le portrait]
TOMBERVous ne pouviez jamais mieux tomber que chez moi
TRÊVETrêve aux cérémonies, que voulez-vous ?
VOIRUne certaine scène d'une petite comédie que je leur ai vu essayer
VUEVoici le lieu le plus avantageux, et qui reçoit le mieux les vues favorables de la lumière que nous cherchons [pour faire un portrait]

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