L'oeuvre Essai analytique sur les facultés de l'âme de Charles BONNET

Ecrit par Charles BONNET

Date : 1760

Citations de "Essai analytique sur les facultés de l'âme"

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DÉPRAVÉ, ÉEComme il est des goûts physiques dépravés, il est aussi des goûts moraux dépravés
DÉSIRERL'âme se lassera enfin de désirer, et elle tombera dans une sorte d'inaction
DISTINCT, TENous conservons un souvenir plus ou moins distinct des divers traits, soit physiques, soit moraux, par lesquels ils [les objets] se sont montrés à nous successivement
EMPORTERAvoir du plaisir ou de la douleur n'emporte point en soi la capacité de rechercher l'un et de fuir l'autre
ESPRITJe me sers ici d'expressions qui ne doivent pas être prises à la lettre : nous ignorons la nature des esprits animaux ; ils sont encore plus hors de la portée de nos sens et de nos instruments que les vaisseaux qui les filtrent ou les préparent
ESSENCEN'oubliez point que ce que nous appelons essence des choses n'est que leur essence nominale
ÊTREEn comparant les propriétés à moi connues de cet être que je nomme le corps, avec les propriétés à moi connues de cet être que je nomme l'âme, je découvre que les deux êtres ne sont pas de même nature
EXERCICEJ'ai prouvé qu'il n'est aucune de nos facultés spirituelles dont l'exercice ne tienne à celui de nos organes
FACULTÉLa faculté de sentir est bornée comme le sont toutes les facultés de notre être
FINLa fin est un effet qui a son principe
GANGLIONDifférents nerfs se rencontrent dans un point commun, ils y forment un noeud ; les naturalistes nomment ce noeud un ganglion
GÉNIEIl voit, comme l'a dit un grand homme, les abstraits dans les concrets, les concrets dans les abstraits ; Voilà le génie
HAUT, AUTECe qu'est Newton à la haute géométrie, Montesquieu l'est à la haute politique
IDÉALISMEJe faisais ici allusion à l'ingénieux système de l'idéalisme du profond et pieux Berkley, que je n'entreprenais pas de combattre
IDÉEUne idée est un mode de l'âme, et, comme nous ne savons pas ce que l'âme est en elle-même, nous ne savons point non plus ce qu'un mode de l'âme est en lui-même
IMPUTÉ, ÉEDans tous les systèmes, une action qui n'est pas volontaire n'est pas libre, et conséquemment ne peut être imputée
INADÉQUAT, ATEUne idée concrète est obscure ou inadéquate, si toutes les idées qui la composent ne sont pas présentes à l'âme
INDIVIDUALITÉL'existence de deux ou de plusieurs cerveaux distincts sur le même tronc produit deux ou plusieurs individualités personnelles entées sur un tronc commun
INERTIESi une grande application de l'esprit compense souvent le défaut de pénétration, c'est que l'application est une force qui se déploie sur les organes et en surmonte l'inertie
INSTANTANÉITÉL'instantanéité des effets de la sensibilité et de l'activité prouve au moins la prodigieuse mobilité de l'organe immédiat des opérations de notre âme
INSTINCTJ'essayais de prouver que l'instinct n'est en général que le résultat des impressions des objets sur la machine, et que la portée de l'instinct est en raison directe du nombre, de l'espèce et de l'intensité des sensations
INTERPOSÉ, ÉEJe ne conçois pas qu'un corps puisse agir sur un autre corps autrement qu'en lui communiquant immédiatement son mouvement ou en le communiquant à des corps interposés
INTERVENTIONLes philosophes qui, par je ne sais quelle idée de perfection, veulent tout ramener à l'âme, oublient que nous n'avons des idées que par l'intervention des sens, et que nous n'avons de notions abstraites que par l'intervention des signes qui tombent encore sous le sens
INTESTIN, INESi une impulsion intestine réveille alors quelques idées étrangères, l'âme ne se livre point à cette idée
INTUITIONDès qu'il a les idées de ces choses ou les idées attachées aux signes qui les représentent, il voit comme par intuition, si une chose convient, ou ne convient pas à une autre chose
JEUIl y a plus de forces en jeu, plus d'intensité dans les mouvements, plus de quantité dans l'effet
JOUISSANCELa passion s'affaiblit par la jouissance, la jouissance est le terme du désir
LIBERTÉIl n'est point de liberté d'indifférence, puisqu'il n'est point de volonté d'indifférence ; la liberté est le pouvoir d'exécuter sa volonté : le pouvoir est donc soumis à la volonté
MOYEN, ENNEPlus un entendement a d'étendue ou de perspicacité, moins il multiplie les idées moyennes
MULTIPLELe sentiment est un, le corps est multiple
NERFLa découverte de l'origine des nerfs a conduit à placer l'âme dans le cerveau
NOTIONLa notion n'est pas une perception ; elle ne résulte pas simplement de l'action de l'objet sur les sens ; elle suppose encore une opération de l'esprit sur cette action
OBJETLa passion a toujours un objet : on ne désire point ce qu'on ne connaît point
ORDONNÉ, ÉES'il s'y trouve des retours ordonnés des mêmes sons, des mêmes terminaisons, cela facilitera encore davantage le rappel de la suite
ORGANELa délicatesse des organes donne à l'âme plus de facilité à saisir les nuances
PASSIVETÉ ou PASSIVITÉIl y a une manière de s'exprimer sur l'âme qui ne me paraît pas bonne, c'est quand on dit que l'âme est passive lorsqu'elle aperçoit ou qu'elle sent ; la passivité, si je puis me servir de ce mot, est directement opposée à l'activité
PENCHANTLe penchant est un premier degré de mouvement ; la passion est un mouvement dans toute son intensité
PERCEPTIBILITÉNous ignorons ce qui constitue dans l'âme la perceptibilité
POSSIBLEIl faut considérer que tous les êtres qui existent actuellement existaient comme possibles dans l'entendement divin avant la création
PRÉFÉRERPréférer n'est pas sentir, c'est se déterminer, c'est agir
PRESSIONSi, pendant que je suis dans l'obscurité, je presse fortement le coin de mon oeil avec le doigt, je verrai à l'instant des éclats de lumière ; la simple pression fait donc sur le nerf optique une impression semblable à celle qu'y produirait la présence d'un corps lumineux
PSYCHOLOGISTE ou PSYCHOLOGUEIl faut que le psychologue étudie l'homme, comme le physicien étudie la nature
RAYONNERLe siége de l'âme serait ainsi un centre où tous les nerfs iraient rayonner
RÉCIPROCITÉNous sommes, en quelque sorte, forcés d'admettre cette réciprocité d'action, puisque le rappel d'une sensation par une sensation d'espèce différente est un fait que l'expérience atteste
RÉFLÉCHIRDans un être qui réfléchit, la liberté est essentiellement la même que dans un être qui ne réfléchit point ; mais, dans un être qui réfléchit, la liberté est plus étendue
RELATIF, IVELe plaisir relatif est celui qui naît de la comparaison que l'âme fait entre ses idées ou entre ses situations
REPRÉSENTATEUR, TRICEEn réagissant sur les fibres représentatrices de ces biens, l'âme s'en procure un avant-goût
REPRODUIRECombien d'idées désagréables, qui se reproduisent malgré nous !
RÉSULTATNous sommes plus faits pour voir les résultats des choses que les principes des choses
RETENIREn général, nous retenons plus facilement les idées qui ont le plus de rapport aux matières qui nous ont souvent occupés
SENSATIONLa statue [imaginée par Condillac] commence à jouir de l'existence ; mais elle ne sait point encore qu'elle existe ; une sensation n'est pas une notion ; et combien l'idée d'existence est réfléchie !
SENTIMENTLe mot de sentiment, pris dans le sens métaphysique, n'exprime que les résultats de l'impression des objets sur la machine et de la machine sur l'âme, en vertu des lois de l'union
SOMMEILL'état de l'âme dans le sommeil est quelque chose de très singulier et dont nous n'avons encore que des notions très imparfaites ; il doit paraître intéressant à un psychologue d'approfondir cet état
SPÉCIFIQUELes qualités génériques et spécifiques des sensations ont des causes physiques
SPIRITUALISÉ, ÉEL'idée de Dieu, la plus spiritualisée de toutes nos idées, tient manifestement aux sens
SPONTANÉITÉLa volonté est toujours libre, c'est-à-dire que, lorsqu'elle s'exerce, c'est par sa propre force, sans contrainte, de plein gré ; les métaphysiciens ont rendu cela par le terme de spontanéité
TÉNACITÉLa mémoire a plus de ténacité....
VIRTUEL, ELLEIl y a dans les déterminations de l'essence réelle quelque chose qui correspond aux attributs que nous connaissons, qui renferme le virtuel de ces effets, pour m'exprimer avec l'école
VOLONTÉAvoir une volonté, c'est préférer un objet à un autre objet, une situation à une autre situation
VOULOIROn ne peut vouloir qu'en conséquence de ce qu'on sent ou de ce que l'on a senti

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