L'oeuvre Britannicus de Jean RACINE

Ecrit par Jean RACINE

Date : 1689

Citations de "Britannicus"

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ÀDe vous laisser au trône où je serais placée
ABAISSERMais, croyez-moi, l'amour est une autre science, Burrhus, et je ferais quelque difficulté D'abaisser jusque-là votre sévérité
ABANDONNERPar moi seule éloigné de l'hymen d'Octavie, Le frère de Junie abandonna la vie
ABANDONNERSi vous l'abandonnez plus longtemps sans secours....
ABANDONNERQuoi ! tandis que Néron s'abandonne au sommeil....
ABJECT, ECTELe sang le plus abject vous était précieux
ABOLI, IESes honneurs abolis, son palais déserté Sont autant de liens qui retiennent Junie
ABORDAu nom de l'Empereur, je viens vous informer D'un ordre qui d'abord a pu vous alarmer
ABSENT, ENTEAbsente de la cour, je n'ai pas dû penser, Seigneur, qu'en l'art de feindre il fallût m'exercer
ABUSEREt nos seuls ennemis, altérant sa bonté, Abusaient contre nous de sa facilité
ACCABLÉ, ÉE... j'allais, accablé de cet assassinat, Pleurer Britannicus, César et tout l'État
ACCABLERC'en est fait, le cruel n'a plus rien qui l'arrête ; Le coup qu'on m'a prédit va tomber sur ma tête ; Il vous accablera vous-même à votre tour
ACCOMPAGNEREt toujours quelque crainte accompagne l'amour
ACCOMPLIREt l'empereur ne fait qu'accomplir à regret Ce que toute la cour demandait en secret
ACCUEILVous ne me dites rien ? quel accueil ! quelle glace !
ACCUSERVotre coeur s'accusait de trop de cruauté
ACHEMINERDepuis ce coup fatal le pouvoir d'Agrippine Vers sa chute à grands pas chaque jour s'achemine
ACTIONJe ne m'étais chargé dans cette occasion Que d'excuser César d'une seule action
ADIEUAdieu, j'assiégerai Néron de toutes parts
ADOPTERJamais, sans ses avis, Claude, qu'il gouvernait, n'eût adopté mon fils
ADORERIls adorent la main qui les tient enchaînés
ADORERDéjà de ma faveur on adore le bruit
ADRESSERLa voici ! mon bonheur me l'adresse
ADROIT, OITESon adroite vertu ménage son crédit
AFFAIBLI, IEQuoi ! pour Britannicus votre haine affaiblie....
AFFAIBLIRTant de précautions affaiblit votre règne
AFFECTERS'il avait pour cet homme le mépris qu'il affecte.... Vous avez affecté de ne me plus connaître
AFFECTERD'une mère facile affecter l'indulgence
AFFECTERNarcisse veut en vain affecter quelque ennui
AFFERMI, MIEMais si dans son devoir votre coeur affermi Voulait ne point s'entendre avec son ennemi....
AFFERMIREnfin des légions l'entière obéissance Ayant de votre empire affermi la puissance....
AFFRANCHI, IERome à trois affranchis fut longtemps asservie
AFFRANCHIROn affranchit Néron de la foi conjugale
AFFRANCHIRTu voudrais t'affranchir du joug de mes bienfaits
AIDER.... mêlant nos douleurs, Nous nous aidions l'un l'autre à porter nos malheurs
AIGLEVous avez vu cent fois nos soldats en courroux Porter en murmurant leurs aigles devant vous
AIGRIR.... Vient de son désespoir aigrir l'inquiétude
AINSIAinsi que par César on jure par sa mère
AINSIJe crains que, l'avenir détruisant le passé, Il ne finisse ainsi qu'Auguste a commencé
AJOUTERMais j'espère qu'enfin le ciel, las de tes crimes, Ajoutera ta perte à tant d'autres victimes
ALARMERUn ordre qui d'abord a pu vous alarmer
ALARMEROn ne voit pas mon peuple à mon nom s'alarmer
ALLÉGRESSEIl veut que d'un festin la pompe et l'allégresse Confirment à leurs yeux la foi de nos serments
ALLERIl y va, seigneur, de votre vie
ALLIANCEAh ! seigneur, songez-vous que toute autre alliance Ferait honte aux Césars auteurs de ma naissance ?
ALLIERLe sang de César ne se doit allier Qu'à ceux à qui César le veut bien confier
ALLUMERAnimés du courroux qu'allume l'injustice
ALTÉREREt nos seuls ennemis altérant sa bonté Abusaient contre nous de sa facilité
AMANT, ANTEElle reçoit les voeux de son nouvel amant
ÂMEJ'étais de ce grand corps l'âme toute-puissante
AMENERL'amour où je voulais amener sa tendresse
AMITIÉJe ne murmure pas qu'une amitié commune Se range du parti que flatte la fortune
AMOURSeigneur, l'amour toujours n'attend pas la raison
AMOURAmour ignorée
APPARENCEEt qui croira qu'un coeur, si grand en apparence....
APPARTEMENTMadame, retournez dans votre appartement
APPÂTLes spectacles, les dons, invincibles appâts, Vous attiraient les coeurs du peuple et des soldats
APPELERQuoi ! vous à qui Néron doit le jour qu'il respire. Qui l'avez appelé de si loin à l'empire....
APPLAUDISSEMENTJe connais mal Junie ou de tels sentiments Ne mériteront pas ses applaudissements
APPRENDREDès que César eut appris par ses éclaireurs.... .... De votre bouche, ô ciel ! puis-je l'apprendre ?
APPRÊTERÀ combien de chagrins il faut que je m'apprête ?
APPROCHERApprochez-vous, Néron, et prenez votre place
APPROUVERJ'écoute vos conseils, j'ose les approuver
APPUIC'est son appui qu'on cherche en cherchant votre appui
APPUYÉ, ÉEAppuyé de Sénèque et du tribun Burrhus
APPUYER.... Vous appuyez vous-même son courroux
APRÈSQue m'importe, après tout, que Néron, plus fidèle, D'une longue vertu laisse un jour le modèle ?
ARBITREJe vous fais notre arbitre, et vous nous jugerez
ARBITREIl vous fait de son sort arbitre souveraine
ARDENT, ENTELe feu toujours ardent qui brûle pour nos dieux
ARDENT, ENTEVous les verrez toujours ardents à vous complaire
ARMEJe ne veux point encore, en lui manquant de foi, Donner à sa vertu des armes contre moi
ARRACHERUne beauté qu'on vient d'arracher au sommeil
ARRACHERTandis que des soldats, de moments en moments, Vont arracher pour lui des applaudissements
ARRÊTIl vaut mieux que lui-même Entende son arrêt de la bouche qu'il aime
ARRÊTERJe me suis échappée Tandis qu'à l'arrêter sa mère est occupée
ARRÊTERMa fuite arrêtera vos discordes fatales
ARRÊTERArrêtez, J'ignore quel projet, Burrhus, vous méditez
ARTJe sais l'art de punir un rival téméraire
ARTAbsente de la cour je n'ai pas dû penser, Seigneur, qu'en l'art de feindre il fallût m'exercer
ARTIFICESi par ton artifice Je pouvais revoir....
ARTIFICEBritannicus pourrait t'accuser d'artifice
ASPECTEt l'aspect de ces lieux où vous la retenez
ASPECTEt le farouche aspect de ses fiers ravisseurs
ASSIDU, UECes plaintes assidues
ASSURANCEPuis-je sur ton récit fonder quelque assurance ?
ASSURÉ, ÉETout ce que j'ai prédit n'est que trop assuré
ASSURERJe m'assure un port dans la tempête
ASSURERVous voulez que ma fuite assure vos désirs
ASSURERAinsi sur l'avenir n'osant vous assurer
ATTACHÉ, ÉEEt plaignant les malheurs attachés à l'empire
ATTACHERNon que pour Octavie un reste de tendresse M'attache à son hymen et plaigne sa jeunesse
ATTEINTEEt portant à mon coeur des atteintes plus rudes, Me fait un long récit de mes ingratitudes
ATTENDREQuels honneurs dans sa cour, quel rang pourrais-je attendre ?
ATTENDREIls ne s'attendaient pas, lorsqu'ils me virent naître, Qu'un jour Domitius dût me parler en maître
ATTENDREAprès ce coup, Narcisse, à qui dois-je m'attendre ?
ATTENTATDe grâce, apprenez-moi, seigneur, mes attentats
ATTENTEREt l'on craint.... Que sa douleur bientôt n'attente sur ses jours
ATTENTERVous attentez enfin jusqu'à ma liberté
AU-DEVANTAh ! cher Narcisse, cours au-devant de ton maître
AUDIENCEEn public, à mon heure, on me donne audience
AUGUREMon coeur même en conçut un malheureux augure
AUGUSTENon, je ne trouble point ses augustes secrets
AUSPICE... Vous marchiez au camp conduit sous mes auspices
AUSSIAussi bien ces soupçons, ces plaintes assidues Ont fait croire à tous ceux qui les ont entendues....
AUSTÈREAustère fierté
AUTANTUn jour autant heureux que je l'ai cru funeste
AUTANTMais je le poursuivrai d'autant plus qu'il m'évite
AUTELDans Rome, les autels fumaient de sacrifices
AUTREUne autre de César a surpris la tendresse
AVANTAGEMais je m'en fais peut-être une trop belle image ; Elle m'est apparue avec trop d'avantage
AVENTUREQue présage à mes yeux cette tristesse obscure, Et ces sombres regards errants à l'aventure
AVERTIRSouffrez quelques froideurs sans les faire éclater, Et n'avertissez point la cour de vous quitter
AVEUC'est le sincère aveu que je voulais vous faire
AVEUGLEQuelle ardeur inquiète Parmi vos ennemis en aveugle vous jette ?
AVILIRIl avilit son rang.... Tous auraient brigué l'honneur de l'avilir ; Dans une longue enfance ils l'auraient fait vieillir
AVOUERJ'avouerai les rumeurs les plus injurieuses
BALANCEDans la balance Mon nom peut-être aurait plus de poids qu'il ne pense
BALANCEIl faut qu'entre eux et lui je tienne la balance
BANNIRLa fuite d'une cour que sa chute a bannie
BANNIRMais bannissez, madame, une inutile crainte
BANNISSEMENTDe son bannissement prenez sur vous l'offense
BARBARIETes remords te suivront comme autant de furies, Tu croiras les calmer par d'autres barbaries
BARRIÈREPour mettre une barrière entre mon fils et moi
BAS, BASSEAh ! quelle âme assez basse !....
BEAUCOUPC'était beaucoup pour moi, ce n'était rien pour vous
BEAUTÉParmi tant de beautés qui briguèrent son choix
BÉNIRPartout, en ce moment, on me bénit, on m'aime
BÉNIRChacun devait bénir le bonheur de son règne
BIENFAITEt ne suffit-il pas, seigneur, à vos souhaits Que le bonheur public soit un de vos bienfaits ?
BIENTÔTElle a feint de passer chez la triste Octavie, Mais bientôt elle a pris des chemins écartés
BONHEURLe bonheur de lui plaire est le seul où j'aspire
BONTÉC'est trop me faire entendre, Madame, mon bonheur, mon crime, vos bontés
BOUCHEDe votre bouche, ô ciel ! puis-je l'apprendre ?
BOUCHEAh ! l'on s'efforce en vain de me fermer la bouche
BOUTSuivons jusques au bout ses ordres favorables
BRASAppelez votre frère, oubliez dans ses bras....
BRIGUEJe fus sourde à la brigue et crus la renommée
BRILLERLevant au ciel ses yeux mouillés de larmes Qui brillaient au travers des flambeaux et des armes
BRILLERLe sang de nos aïeux qui brille dans Junie
BRUITMille bruits en courent à ma honte
BRUITDéjà de ma faveur on adore le bruit
CACHERPrétendez-vous longtemps me cacher l'empereur ?
CACHERIl a su me toucher, Seigneur, et je n'ai point prétendu m'en cacher
CALMERTes remords te suivront comme autant de furies ; Tu croiras les calmer par d'autres barbaries
CAPABLEMoi ! voilà les soupçons dont vous êtes capable
CAPABLESes transports dès longtemps commencent d'éclater ; à d'inutiles cris puissent-ils s'arrêter. - Quoi ! de quelque dessein la croyez-vous capable ?
CAPRICEIl ne faut qu'un caprice
CAPRICEC'est ma mère et je veux ignorer ses caprices
CAPTIVER... Quoi ! votre amour souffre qu'on le captive ?
CARESSEAh ! si vous aviez vu par combien de caresses Il m'a renouvelé la foi de ses promesses
CARESSERSelon qu'il vous menace ou bien qu'il vous caresse, La cour autour de vous ou s'écarte ou s'empresse
CARRIÈREIl excelle à conduire un char dans la carrière
CAUSERJe veux l'attendre ici ; les chagrins qu'il me cause M'occuperont assez tout le temps qu'il repose
CÉDERPrince, sans l'irriter, cédons à cet orage
CENSEURTout ce que je désire Trouve en vous un censeur prêt à me contredire
CERTESCertes plus je médite, et moins je me figure Que vous m'osiez compter pour votre créature
CÉSARErrant dans le palais, sans suite et sans escorte, La mère de César veille seule à sa porte
CHALEURIl tombe sur son lit sans chaleur et sans vie
CHAMPLe peuple au champ de Mars nomme les magistrats
CHANGERVous vous troublez, madame, et changez de visage
CHANTIl excelle à conduire un char dans la carrière.... à réciter des chants qu'il veut qu'on idolâtre
CHARIl excelle à conduire un char dans la carrière
CHASTEChaste amour
CHEMINÉloigna de son fils tous ceux de qui le zèle Pouvait du trône encor lui rouvrir le chemin
CHER, CHÈREHélas ! loin de vouloir éviter sa colère, La plus soudaine mort me la rendra plus chère
CHER, CHÈREEt ce moment si cher, madame, est consumé à louer l'ennemi dont je suis opprimé
CHER, CHÈREFais-lui payer bien cher un bonheur qu'il ignore
CHOISIRSi Néron, irrité de notre intelligence, Avait choisi la nuit pour cacher sa vengeance
CHOISIRQu'il choisisse, s'il veut, d'Auguste ou de Tibère
CLARTÉUn rang qui l'expose aux yeux de tout le monde, Dont je n'ai pu de loin soutenir la clarté
COEURIl n'est que trop instruit de mon coeur et du vôtre
COLÈRED'autant plus malheureux qu'il aura su lui plaire, Narcisse, il doit plutôt souhaiter sa colère
COLORERL'ingrat d'un faux respect colorant son injure
COMBIENCombien tout ce qu'on dit est loin de ce qu'on pense !
COMBIENAvec combien de joie on y trahit sa foi !
COMMENCERPour commencer par Néron, il faut se souvenir qu'il est ici dans les premières années de son règne, qui ont été heureuses
COMMENCERSes transports dès longtemps commencent d'éclater
COMMERCEQue vois-je autour de moi que des amis vendus, Qui, choisis par Néron pour ce commerce infâme....
COMMETTRELes mains à qui Rome a commis l'empire des humains
COMMETTREOn ne me verra point survivre à votre gloire, Si vous allez commettre une action si noire
COMMUN, UNENos crimes communs
COMMUN, UNEVous m'avez avoué mille fois Que Rome le louait d'une commune voix
COMMUN, UNELe changement, madame, est commun à la cour
COMMUN, UNEJe ne murmure point qu'une amitié commune Se range du parti que flatte la fortune
COMPLAIRENon que, si jusque-là j'avais pu vous complaire....
COMPOSERMais ceux qui de la cour ont un plus long usage Sur les yeux de César composent leur visage
COMPTEJ'en dois compte, madame, à l'empire romain
COMPTERSilanus, sur qui Claude avait jeté les yeux Et qui comptait Auguste au rang de ses aïeux
COMPTER[Rome] Du règne de Néron compte sa liberté
CONCEVOIRMon coeur même en conçut un malheureux augure
CONCEVOIRJ'ai mes raisons, Narcisse, et tu peux concevoir Que je lui vendrai cher le plaisir de la voir
CONÇU, UECet horrible dessein Ne fut jamais, seigneur, conçu dans votre sein
CONDAMNÉ, ÉEQuel crime a donc commis ce fils tant condamné ?
CONDUIREAi-je mis dans sa main le timon de l'État Pour le conduire au gré du peuple et du sénat ?
CONDUIREBurrhus conduit son coeur, Sénèque son esprit
CONDUIRECe dessein s'est conduit avec plus de mystère
CONDUITECeux à qui je voulais qu'on livrât sa conduite
CONDUITEMais ce n'est que l'effet d'une sage conduite Dont César a voulu que vous soyez instruite
CONFESSERJe confesserai tout, exils, assassinats, Poison même....
CONFESSERNon, il le faut ici confesser à sa gloire, Son coeur n'enferme point une malice noire
CONFIANCEMais son inimitié vous rend ma confiance
CONFIDENCESa confidence auguste a mis entre mes mains Des secrets d'où dépend le destin des humains
CONFIDENT, ENTEC'est à vous de choisir des confidents discrets
CONFIDENT, ENTEPrêt à faire sur vous éclater la vengeance D'un geste confident de notre intelligence
CONFIERLe sang de César ne se doit allier Qu'à ceux à qui César le veut bien confier
CONFIRMERIl veut que d'un festin la pompe et l'allégresse Confirment à leurs yeux la foi de nos serments
CONFONDREEn adoptant Néron, Claudius par son choix De son fils et du vôtre a confondu les droits
CONFONDRESa mort peut vous confondre
CONFONDREEt de quel oeil Ma mère a-t-elle vu confondre son orgueil ?
CONFORMEVos désirs sont toujours si conformes aux siens
CONFORME[Il] s'est fait une vertu conforme à son malheur
CONFUSIONÀ ma confusion, Néron veut faire voir Qu'Agrippine promet par delà son pouvoir
CONJUGAL, ALEOn affranchit Néron de la foi conjugale
CONNAISSEUR, EUSELa plupart des connaisseurs demeurent d'accord de cela
CONNAÎTRE.... Si jeune encor se connaît-il lui-même ? D'un regard enchanteur connaît-il le poison ?
CONSACRERLes droits de mes aïeux que Rome a consacrés....
CONSENTIRCésar lui-même ici consent de vous entendre
CONSOLERQuel tourment de se taire en voyant ce qu'on aime.... Lorsque par un regard on peut le consoler....
CONSOLEREst-ce ainsi que vos yeux consolent ma disgrâce ?
CONSPIRERTout ce que vous voyez conspire à vos désirs ; Vos jours toujours sereins coulent dans les plaisirs
CONSTANCESes yeux indifférents ont déjà la constance D'un tyran dans le crime endurci dès l'enfance
CONSTERNÉ, ÉEMais que vois-je, vous-même inquiet, étonné, Plus que Britannicus paraissez consterné
CONSULRome depuis trois ans par ses soins gouvernée Au temps de ses consuls croit être retournée
CONSULTERCeux que l'empereur a consultés le moins
CONSULTERVous-même, consultez vos premières années
CONSUMÉ, ÉECe moment si cher, madame, est consumé à louer l'ennemi dont je suis opprimé
CONSUMERJe lui laissai sans fruit consumer sa tendresse
CONTENT, ENTED'un esprit content Hâtez-vous d'embrasser ma soeur qui vous attend
CONTINUERQu'importe que César continue à vous croire ?
CONTRAINDREContraindrez-vous César jusque dans ses amours ?
CONTRAINDREL'impatient Néron cesse de se contraindre ; Las de se faire aimer, il veut se faire craindre
CONTRAINTEQuelle crainte Tient parmi vos transports votre joie en contrainte ?
CONTRAINTECependant voulez-vous qu'avec moins de contrainte L'un et l'autre une fois nous nous parlions sans feinte ?
CONTRAIREJ'eus soin de vous nommer, par un contraire choix, Des gouverneurs que Rome honorait de sa voix
CONTRAIREDepuis qu'à mon amour cessant d'être contraire....
CONTRAIREMa bouche mille fois lui jura le contraire
CONTREVous parlez contre votre pensée
CONTREDIRELes dieux ont prononcé ; loin de leur contredire, C'est à vous à passer du côté de l'Empire
CONVAINCU, UEMais des crimes pour vous commis à votre vue Et dont je ne serais que trop tôt convaincue....
CONVIÉ, ÉELa joie et le plaisir de tous les conviés Attend pour éclater que vous vous embrassiez
CORRUPTEUR, TRICEFallait-il dans l'exil chercher des corrupteurs ?
COUCHELes dieux ne montrent point que sa vertu les touche ; D'aucun gage, Narcisse, ils n'honorent sa couche ; l'Empire vainement demande un héritier
COULERVos jours toujours sereins coulent dans les plaisirs
COULEURNéron l'a vu mourir sans changer de couleur
COUPS'il préparait ses coups tandis que je vous vois
COUPCet ouvrage, madame, est un coup d'Agrippine
COUPNon, non ; Britannicus est mort empoisonné ; Narcisse a fait le coup ; vous l'avez ordonné
COUPABLEIl n'est point de malheur dont je ne sois coupable
COUPABLEEt je ne prétends pas que sa coupable audace Une seconde fois lui promette ma place
COUPABLEUn jour, il m'en souvient, le sénat équitable Vous pressait de souscrire à la mort d'un coupable
COUPECésar prend le premier une coupe à la main
COURLa cour de Claudius, en esclaves fertile, Pour deux que l'on cherchait, en eût présenté mille
COURSelon qu'il vous menace ou bien qu'il vous caresse, La cour autour de vous ou s'écarte ou s'empresse
COURIRIl vous faudra, seigneur, courir de crime en crime
COURIRMille bruits en courent à ma honte
COURSDe combien de soupirs interrompant le cours, Ai-je évité vos yeux que je cherchais toujours !
COURSEOu si quelque chagrin en [de vos plaisirs] interrompt la course
COÛTERPourvu que par ma mort tout le peuple irrité Ne vous ravisse pas ce qui m'a tant coûté !
COÛTERSongiez-vous aux douleurs que vous m'alliez coûter ?
COÛTERAprès tous les ennuis que ce jour m'a coûtés
COUVERT, ERTETes yeux sur ma conduite incessamment ouverts M'ont sauvé jusqu'ici de mille écueils couverts
COUVERT, ERTEQuoi ! vous le soupçonnez d'une haine couverte ?
CRAINDREJe le craindrais bientôt s'il ne me craignait plus
CRAINDRETout m'est suspect : je crains que tout ne soit séduit ; Je crains Néron, je crains le malheur qui me suit
CRAINT, CRAINTECraint de tout l'univers, il vous faudra tout craindre
CRAINTIF, IVEEt depuis quand, madame, êtes-vous si craintive ?
CRÉANCESeigneur, à vos soupçons donnez moins de créance
CRÉATURECertes, plus je médite, et moins je me figure Que vous m'osiez compter pour votre créature
CRÉDITJe vois mes honneurs croître et tomber mon crédit
CRÉDITSon adroite vertu ménage son crédit
CRILa moitié s'épouvante et sort avec des cris
CRIMESi de vos flatteurs vous suivez la maxime, Il vous faudra, seigneur, courir de crime en crime
CRIMINEL, ELLEDe quoi l'accuse-t-il ? et par quel attentat Devient-elle en un jour criminelle d'État
CROIRENon, ou vous me croirez, ou bien de ce malheur Ma mort m'épargnera la vue et la douleur
CROIREJe m'en fie à Burrhus ; j'en crois même son maître
CROIREJe fus sourde à la brigue et crus la renommée
CROÎTREJe vois mes honneurs croître et tomber mon crédit
CRUEL, ELLEEt ton nom paraîtra dans la race future Aux plus cruels tyrans une cruelle injure
DAIGNERHeureux que sa bonté daignât tout oublier
DANSSa reconnaissance Ne peut-elle éclater que dans sa dépendance ?
DAVANTAGEGardes, obéissez sans tarder davantage
DEExcité d'un désir curieux
DÉBRISIl n'a point détourné ses regards d'une fille, Seul reste du débris d'une illustre famille
DÉCHU, UEVos ennemis déchus de leur vaine espérance
DÉCIDERJe vous croirai Burrhus, lorsque dans les alarmes Il faudra soutenir la gloire de nos armes, Ou lorsque, plus tranquille, assis dans le sénat, Il faudra décider du destin de l'État
DÉCLAMATIONIl faudrait remplir l'action [d'une tragédie] d'une infinité de déclamations où l'on ferait dire aux acteurs tout le contraire de ce qu'ils devraient dire
DÉCLARERLa mère de Néron se déclare pour nous
DÉCLINCependant Claudius penchait vers son déclin [mort]
DÉCLINERMais enfin à son tour leur puissance décline
DÉCOUVRIREnfin, Burrhus, Néron découvre son génie
DÉCOUVRIRC'est alors que chacun rappelant le passé Découvrit mon dessein déjà trop avancé
DÉCRIERQuelque soin que j'aie pris pour travailler cette tragédie, il semble qu'autant que je me suis efforcé de la rendre bonne, autant de certaines gens se sont efforcés de la décrier
DÉDAINJe vois que mon silence irrite vos dédains
DÉFAITEEt qui sait si l'ingrate, en sa longue retraite, N'a point de l'empereur médité la défaite ?
DÉFENDREDéfendez-vous, madame, et ne l'accusez pas
DÉFÉRENCETant d'honneurs, disaient-ils, et tant de déférences Sont-ce de ses bienfaits de faibles récompenses ?
DÉFÉRERQuelques titres nouveaux que Rome lui défère, Néron n'en reçoit point qu'il ne donne à sa mère
DÉFIANCE.... Cette défiance Est toujours d'un grand coeur la dernière science
DÉGAGERJe ne prétends pas qu'un impuissant courroux Dégage ma parole et m'acquitte envers vous
DEGRÉLes droits de mes aïeux.... Étaient même, sans moi, d'inutiles degrés
DÉGUISERSeigneur, je ne vous puis déguiser mon erreur
DÉGUISERIl se déguise en vain, je lis sur son visage Des fiers Domitius l'humeur triste et sauvage
DEHORSIl ne s'agit point, dans ma tragédie, des affaires du dehors ; Néron est dans son particulier et dans sa famille
DÉJÀJe vous ai déjà dit que je la répudie
DELÀÀ ma confusion, Néron veut faire voir Qu'Agrippine promet par delà son pouvoir
DÉLATEURLes déserts, autrefois peuplés de sénateurs, Ne sont plus habités que par leurs délateurs
DÉLICEDe Rome pour un temps Caïus fut les délices
DÉMENTIRSoit que je n'ose encor démentir le pouvoir De ces yeux où j'ai lu si longtemps mon devoir
DEMEURERSeigneur, avec raison je demeure étonnée
DEMEURERIl est arrivé de cette pièce ce qui arrivera toujours des ouvrages qui ont quelque bonté : les critiques se sont évanouies, la pièce est demeurée
DEMI, IETant qu'il respirera, je ne vis qu'à demi
DÉMONQuel démon envieux M'a refusé l'honneur de mourir à vos yeux ?
DÉNOUER[Rome] Répudie Octavie et me fait dénouer Un hymen que le ciel ne veut point avouer
DÉPENDANCEEt c'est pour m'affranchir de cette dépendance....
DÉPITTous ces présents, Albine, irritent mon dépit
DÉPÔT[Les vestales] Gardant fidèlement le dépôt précieux D'un feu toujours ardent qui brûle pour nos dieux....
DÉPOUILLETout l'empire n'est pas la dépouille d'un maître
DÉPOUILLERPlus il me ferait honte et mettrait en lumière Le crime d'en avoir dépouillé l'héritière
DÉROBERFaut-il que je dérobe avec mille détours Un bonheur [de voir Junie] que vos yeux m'accordaient tous les jours ?
DÉROBERQuoi ! pour vous confier la douleur qui m'accable, à peine je dérobe un moment favorable
DÉROBERFidèle à sa douleur et dans l'ombre enfermée, Elle se dérobait même à sa renommée
DÈSEt vos soins trop prudents Les ont [mes amis] tous écartés ou séduits dès longtemps
DÉSARMERVos pleurs, votre présence N'ont point de ces cruels désarmé l'insolence
DESCENDRESa facile bonté sur son front répandue Jusqu'aux moindres détails est d'abord descendue
DESCENDU, UEEt le jeune Agrippa, de son sang descendu, Se vit exclu d'un rang vainement prétendu
DÉSERTLes déserts autrefois peuplés de sénateurs Ne sont plus habités que par leurs délateurs
DÉSERTÉ, ÉESes honneurs abolis, son palais déserté
DÉSESPÉRÉ, ÉENon, je l'avoue encor, ce coeur désespéré Contre ce seul malheur n'était point préparé
DÉSESPÉRERElle aime mon rival, je ne puis l'ignorer ; Mais je mettrai ma joie à le désespérer
DÉSHÉRITERVous qui, déshéritant le fils de Claudius, Avez nommé César l'heureux Domitius
DÉSORDRECombien de fois, hélas ! puisqu'il faut vous le dire, Mon coeur de son désordre allait-il vous instruire !
DESSEINMa mère a ses desseins, madame, et j'ai les miens
DESSEINIl marche sans dessein, ses yeux mal assurés N'osent lever au ciel leurs regards égarés
DESSEINC'est peut-être à dessein de vous entretenir
DÉTERMINERNe parlons plus ici de Claude et d'Agrippine ; Ce n'est point par leur choix que je me détermine
DÉTOURFaut-il que je dérobe, avec mille détours, Un bonheur que vos yeux m'accordaient tous les jours ?
DÉTOURNERJ'ai vaincu ses mépris ; j'ai détourné ma vue Des malheurs qui dès lors me furent annoncés
DÉTROMPÉ, ÉEMais que, de ces grandeurs comme un autre occupée, Vous m'en ayez paru si longtemps détrompée
DÉTROMPERIl veut par cet affront qu'elle soit détrompée
DÉTRUIREIl [Néron] commence, il est vrai, par où finit Auguste ; Mais crains que, l'avenir détruisant le passé, Il ne finisse ainsi qu'Auguste a commencé
DÉVELOPPERIl faut développer ce mystère à vos yeux
DÉVOUERJe me dévoue à ces dieux immortels
DICTÉ, ÉESa réponse est dictée, et même son silence
DICTERSans doute la douleur vous dicte ce langage
DICTERLe sénat chaque jour et le peuple irrités De s'ouïr par ma voix dicter vos volontés
DIFFICULTÉ.... Je ferais quelque difficulté D'abaisser jusque-là votre sévérité
DIGNEDigne emploi d'un ministre....
DIGNESongez-y donc, madame, et pesez en vous-même Ce choix digne des soins d'un prince qui vous aime, Digne de vos beaux yeux trop longtemps captivés, Digne de l'univers à qui vous le devez
DIGNEMENTIl ne peut dignement vous confier qu'aux mains à qui Rome a commis l'empire des humains
DILIGENCEAh ! quittez d'un censeur la triste diligence
DILIGENCEPrince, que tardezvous ? partez en diligence
DIRECombien tout ce qu'on dit est loin de ce qu'on pense !
DIREMon coeur s'en est plus dit que vous ne m'en direz
DISCRET, ÈTECette sincérité sans doute est peu discrète
DISPUTERAh ! vous deviez du moins plus longtemps disputer
DISPUTERC'est ainsi que Néron sait disputer un coeur
DISPUTEREntre Sénèque et vous disputez-vous la gloire, à qui m'effacera plus tôt de sa mémoire
DISSIMULÉ, ÉEInquiète, troublée, Je ne me sentais pas assez dissimulée ; De mon front effrayé je craignais la pâleur
DISTANCEJe puis l'instruire au moins combien sa confidence Entre un sujet et lui doit laisser de distance
DISTANCEVous savez combien votre naissance Entre l'empire et vous avait mis de distance
DISTRAIRESi de son amitié j'ai voulu vous distraire
DISTRAIREDe son image en vain j'ai voulu me distraire
DIVORCETrop heureux, si bientôt la faveur d'un divorce Me soulageait d'un joug qu'on m'imposa par force
DONLes spectacles, les dons, invincibles appas, Vous attiraient les coeurs du peuple et des soldats
DONNERPassons chez Octavie, et donnons-lui le reste D'un jour autant heureux que je l'ai cru funeste
DONNERÀ se donner lui-même en spectacle aux Romains
DONTÀ louer l'ennemi dont je suis opprimé
DOUBLEPar un double divorce ils s'unirent tous deux
DOUCEURLes ombres, les flambeaux, les cris et le silence Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs Relevaient de ses yeux les timides douceurs
DOUCEURJ'essaierai tour à tour la force et la douceur
DOULEURVos amis et les miens.... Viennent de confier leur douleur à Narcisse
DOUTERNe doutez point, seigneur, que ce coup ne la frappe, Qu'en reproches bientôt sa douleur ne s'échappe
DOUTERJe me fais de sa peine une image charmante, Et je l'ai vu douter du coeur de son amante
DOUX, DOUCEJ'y consens ; porte-lui cette douce nouvelle
DRESSÉ, ÉESi cette paix.... Couvrait contre vos jours quelques piéges dressés ?
DURANTMadame, ou je me trompe ou durant vos adieux Quelques pleurs répandus ont obscurci vos yeux
DURETÉRien ne vous a pu vaincre, et votre dureté Aurait dû dans son cours arrêter ma bonté
ÉBLOUIRCe jour, ce triste jour frappe encor ma mémoire, Où Néron fut lui-même ébloui de sa gloire
ÉCARTÉ, ÉEMais bientôt elle a pris des chemins écartés
ÉCARTEREt ma jeunesse même écarte loin de moi Tous ceux qui dans le coeur me réservent leur foi
ÉCARTERSelon qu'il vous menace ou bien qu'il vous caresse, La cour autour de vous ou s'écarte ou s'empresse
ÉCHAPPERLe nom seul de Junie échappe de sa bouche
ÉCHAPPERJe me suis échappée, Tandis qu'à l'arrêter sa mère est occupée
ÉCHAPPERNe doutez point, seigneur, que ce coup ne la frappe, Qu'en reproches bientôt sa douleur ne s'échappe
ÉCLAIRCIRÉclaircissez le trouble où vous jetez mon âme
ÉCLAIRCIRMon coeur plus à loisir vous éclaircira mieux
ÉCLAIRCISSEMENTVous craindrez-vous sans cesse ? et vos embrassements Ne se passeront-ils qu'en éclaircissements ?
ÉCLATERSa reconnaissance Ne peut-elle éclater que par sa dépendance ?
ÉCLATERSouffrez quelques froideurs sans les faire éclater
ÉCOUTEREt si l'on veut, madame, écouter vos discours, Ma main de Claude même aura tranché les jours
ÉCRIREJe voudrais, disiez-vous, ne savoir pas écrire
ÉCUEILTes yeux, sur ma conduite incessamment ouverts, M'ont sauvé jusqu'ici de mille écueils couverts
EFFACÉ, ÉEJe vois de votre coeur Octavie effacée
EFFACEREntre Sénèque et vous disputez-vous la gloire à qui m'effacera plus tôt de sa mémoire
EFFETUn ordre qui d'abord a pu vous alarmer, Mais qui n'est que l'effet d'une sage conduite
EFFETIls croiront en effet mériter qu'on les craigne
EFFORCER (S')Ah ! l'on s'efforce en vain de me fermer la bouche
EFFORTLe fer ne produit point de si puissants efforts
EFFRAYÉ, ÉEDe mon front effrayé je craignais la pâleur
EFFUSIONDieux que j'appelle à cette effusion [d'une coupe], Venez favoriser notre réunion
ÉGARÉ, ÉEIl marche sans dessein : ses yeux mal assurés N'osent lever au ciel leurs regards égarés
ÉGAREMENTDans ses égarements mon coeur opiniâtre
ÉGARERVous croyez que sans vous Néron va s'égarer
ÉLEVERAi-je donc élevé si haut votre fortune Pour mettre une barrière entre mon fils et moi ?
ÉLEVERJ'ai vu sur ma ruine élever l'injustice
EMBRASSEMENTVous craindrez-vous sans cesse, et vos embrassements [d'Agrippine et de Néron] Ne se passeront-ils qu'en éclaircissements ?
EMBRASSERJ'embrasse mon rival, mais c'est pour l'étouffer
ÉMOUVOIRCes yeux que n'ont émus ni soupirs, ni terreur
EMPIREElle a repris sur vous son souverain empire
EMPIRE[Il] ne peut dignement vous confier qu'aux mains à qui Rome a commis l'empire des humains
EMPIREL'empire vainement demande un héritier
EMPLOYERJ'employais les soupirs et même la menace
EMPOISONNÉ, ÉENon, non, Britannicus est mort empoisonné
EMPOISONNERPallas de ses conseils empoisonne ma mère
EMPOISONNEUR, EUSESur les pas des tyrans veux-tu que je m'engage, Et que Rome, effaçant tant de titres d'honneur, Me laisse pour tous noms celui d'empoisonneur ?
EMPORTERPallas n'emporte pas tout l'appui d'Agrippine
EMPRESSER (S')Selon qu'il vous menace ou bien qu'il vous caresse, La cour autour de vous ou s'écarte ou s'empresse
EMPRESSER (S')Narcisse plus hardi s'empresse pour lui plaire
EMPRESSER (S')Tout l'univers.... S'empresse à l'effacer de votre souvenir
EMPRISONNEMENT.... Rome met-elle au nombre de vos droits .... Les emprisonnements, le rapt et le divorce ?
EMPRISONNERMais il s'est vu tantôt emprisonner ; Cette offense en son coeur sera longtemps nouvelle
EMPRUNTÉ, ÉEMoi-même, revêtu d'un pouvoir emprunté, J'ai cent fois.... Tenté leur patience, et ne l'ai point lassée
EMPRUNTERNe saurait-il rien voir qu'il n'emprunte vos yeux ?
ENPeut-être il se souvient qu'en un temps plus heureux....
ENMes soins, en apparence épargnant ses douleurs, De son fils, en mourant, lui cachèrent les pleurs
ENMon coeur s'en est plus dit que vous ne m'en direz
ENCHAÎNÉ, ÉEQuoi toujours enchaîné de ma gloire passée....
ENCHAÎNÉ, ÉEIls adorent la main qui les tient enchaînés
ENCHAÎNÉ, ÉEHeureux si ses vertus l'une à l'autre enchaînées
ENCHANTEUR, ERESSED'un regard enchanteur connaît-il le poison ?
ENDURCI, IEUn tyran dans le crime endurci dès l'enfance
ENFANCEDans une longue enfance ils l'auraient fait vieillir
ENFANTNéron n'est plus enfant, n'est-il pas temps qu'il règne ?
ENFERMERSon coeur n'enferme point une malice noire
ENFLAMMÉ, ÉE[Agrippine] .... d'un oeil enflammé Atteste les saints droits d'un noeud qu'elle a formé
ENGAGERJe veux prévenir le danger Où son ressentiment le pourrait engager
ENGAGERJe vais la voir, l'aigrir, la suivre et, s'il se peut, M'engager sous son nom plus loin qu'elle ne veut
ENGAGERSur les pas des tyrans veux-tu que je m'engage ?
ENIVRÉ, ÉENéron de sa grandeur n'était point enivré
ENLÈVEMENTAllons subitement Lui demander raison de cet enlèvement
ENNEMI, IEElle m'a fatigué de ce nom ennemi
ENNUIPour accabler César d'un éternel ennui
ENSANGLANTÉ, ÉESoutenir vos rigueurs par d'autres cruautés, Et laver dans le sang vos bras ensanglantés
ENSEVELIRCes trésors dont le ciel voulut vous embellir, Les avez-vous reçus pour les ensevelir ?
ENTENDRELe ciel dans tous leurs pleurs ne m'entend pas nommer
ENTENDREVous n'aurez point pour moi de langages secrets ; J'entendrai des regards que vous croirez muets
ENTENDREMais si dans son devoir votre coeur affermi Voulait ne point s'entendre avec son ennemi
ENTRAÎNERElle a cru que ma perte entraînait sa ruine
ENTREPRENDRENarcisse, encore un coup, je ne puis l'entreprendre [le meurtre de Britannicus]
ENTREPRISEL'entreprise madame, est étrange et soudaine
ENTRERJe vous fis sur mes pas entrer dans sa famille
ENTRETENIRNon, madame, l'époux dont je vous entretiens
ENVELOPPERCésar, de tant d'objets en même temps frappé, Le laisse entre les mains qui l'ont enveloppé
ENVIÉ, ÉEDes jours toujours à plaindre et toujours enviés
ENVIEREt ce sont ces plaisirs et ces pleurs que j'envie
ENVIERSoit que son coeur jaloux d'une austère fierté Enviât à nos yeux sa naissante beauté
ENVIEUX, EUSEQuel démon envieux M'a refusé l'honneur de mourir à vos yeux ?
ENVIRONNERLe peuple cependant, que ce spectacle étonne, Vole de toutes parts, se presse, l'environne [Junie]
ENVISAGERC'est lui seul [l'empereur] que la cour envisage
ÉPANCHERMa main de cette coupe épanche les prémices
ÉPANCHERIl s'épanchait en fils qui vient, en liberté, Dans le sein de sa mère oublier sa fierté
ÉPARGNERMes soins, en apparence épargnant ses douleurs, De son fils en mourant lui cachèrent les pleurs
ÉPIERJe ne sais pas du moins épier ses discours
ÉPOUSERIl [Claude] n'osait épouser la fille de son frère
ÉPOUVANTETandis qu'on vous verra, d'une voix suppliante, Semer ici la plainte et non pas l'épouvante
ÉPROUVEREt qu'en me réduisant à la nécessité D'éprouver contre lui ma faible autorité
ÉPUISERDe Claude en même temps épuisant les richesses
ÉQUITABLEUn jour, il m'en souvient, le sénat équitable Vous pressait de souscrire à la mort d'un coupable
ESCORTEErrant dans le palais sans suite et sans escorte, La mère de César veille seule à sa porte
ESPÉRERHélas ! puis-je espérer de vous revoir encore ?
ESPRITJunie .... S'est vue en ce palais indignement traînée ; Hélas ! de quelle horreur ses timides esprits à ce nouveau spectacle auront été surpris !
ESSAIPlût au ciel que sa main, heureusement cruelle, Eût fait sur moi l'essai de sa fureur nouvelle
ESSAYERQu'ils viennent essayer leur main mal assurée
ESSAYERTandis qu'il n'est point de Romaine Qui, dès qu'à ses regards elle ose se fier, Sur le coeur de César ne les vienne essayer
ESSAYERJ'essaîrai tour à tour la force et la douceur
ÉTABLI, IESur tant de fondements sa puissance établie Par vous-même aujourd'hui ne peut être affaiblie
ÉTABLIRNon, vous avez trop bien établi ma disgrâce
ÉTATJe vous croirai Burrhus, lorsque dans les alarmes Il faudra soutenir la gloire de nos armes, Ou lorsque, plus tranquille, assis dans le sénat, Il faudra décider du destin de l'État
ÉTEINDREIl éteint cet amour source de tant de haine
ÉTERNEL, ELLEClaude même lassé de ma plainte éternelle
ÉTONNEMENTD'aucun étonnement il ne paraît touché
ÉTOUFFÉ, ÉEDes desseins étouffés aussitôt que naissants
ÉTOUFFERJ'embrasse mon rival, mais c'est pour l'étouffer
ÉTRANGER, ÈREAh ! si sous votre empire on ne m'épargne pas, Si mes accusateurs observent tous mes pas, Que ferais-je au milieu d'une cour étrangère ?
ÉVITERDe combien de soupirs interrompant le cours, Ai-je évité vos yeux que je cherchais toujours ?
EXAMINERExamine leurs yeux, observe leurs discours
EXCELLERPour toute ambition, pour vertu singulière, Il excelle à conduire un char dans la carrière
EXCITERVa donc voir si le bruit de ce nouvel orage Aura de nos amis excité le courage
EXCITERJe m'excite contre elle et tâche à la braver
EXCLU, UEPourquoi, de cette gloire exclu jusqu'à ce jour, M'avez-vous sans pitié relégué dans ma cour ?
EXCUSERJe ne m'étais chargé dans cette occasion Que d'excuser César d'une seule action
EXEMPLEJe crois qu'à mon exemple, impuissant à trahir, Il hait à coeur ouvert ou cesse de haïr
EXERCERAbsente de la cour, je n'ai pas dû penser, Seigneur, qu'en l'art de feindre il fallût m'exercer
EXIGERSon orgueil dès longtemps exigeait ce salaire [punition]
EXILQui tous deux de l'exil rappelés par moi-même
EXPÉRIENCEAh ! de vos premiers ans l'heureuse expérience Vous fait-elle, seigneur, haïr votre innocence ?
EXPÉRIENCEJe m'en reposerai sur votre expérience
EXPIERQuand pourrai-je à vos pieds expier ce reproche ?
EXPIRERElle a fait expirer un esclave à mes yeux

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