L'oeuvre Iphigénie en Aulide de Jean RACINE

Ecrit par Jean RACINE

Date : 1674

Citations de "Iphigénie en Aulide"

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ÀJ'aurais trop de regrets, si quelque autre guerrier Au rivage troyen descendait le premier
À.... Ainsi tout mon espoir N'est plus qu'au coup mortel que je vais recevoir
ÀHolà, gardes, à moi !
À.... Ce héros Laisse aux pleurs d'une épouse attendrir sa victoire
ABAISSEMENTCe triste abaissement convient à ma fortune
ABORDDéjà de leur abord la nouvelle est semée
ABSENT, ENTEDe ce même rivage absent depuis un mois
ABUSERAvez-vous prétendu que muet et tranquille, Ce héros qu'armera l'amour et la raison, Vous laisse pour ce meurtre abuser de son nom ?
ACCEPTERIl vient en m'embrassant de m'accepter pour gendre
ACCORDERQue ta voix s'accorde avec ce que j'écris
ACCUSÉ, ÉELes vents, les mêmes vents si longtemps accusés Ne te couvriront pas de ses vaisseaux brisés ?
ACCUSEREt son silence même accusant sa noblesse Nous dit qu'elle nous cache une illustre princesse
ACHETERJ'entrevois vos mépris, et juge, à vos discours, Combien j'achèterais vos superbes secours
ACHEVEROu plutôt leur hymen me servira de loi ; S'il s'achève, il suffit....
ACTIONIl faut des actions et non pas des paroles
ADMIREROn admire en secret sa naissance et son sort
AFFAMÉ, ÉESi de sang et de mort le ciel est affamé
AFFERMIROui, c'est moi qui longtemps contre elle et contre vous Ai cru devoir, madame, affermir votre époux
AFFLIGERJ'ai tantôt sans respect affligé sa misère
AFFRANCHIRJe saurai m'affranchir, dans ces extrémités, Du secours dangereux que vous me promettez
AGITERTerrible et plein du dieu qui l'agitait sans doute
AIGRIRSeigneur, trop d'amertume aigrirait vos reproches
AIGUISERSi leur haine, de Troie oubliant la querelle, Tourne contre eux le fer qu'ils aiguisent contre elle
AIRAvez-vous dans les airs entendu quelque bruit ?
AISÉMENTVotre coeur aisément se montre magnanime
AJOUTEREst-ce ainsi qu'au parjure on ajoute l'outrage ?
ALLERÉcoute, et tu te vas étonner que je vive
ALLERPar de feintes raisons je m'en vais l'abuser
ALLEREt ce triomphe heureux qui s'en va devenir L'éternel entretien des siècles à venir
ALLIERLe déshonneur d'un nom à qui le mien s'allie
ALLUMER(Il) Recherche votre fille et d'un hymen si beau Veut dans Troie embrasée allumer le flambeau
ALLUMERLa flamme du bûcher d'elle-même s'allume
ALTÉRÉ, ÉELe ciel.... Du sang de l'innocence est-il donc altéré ?
AMANT, ANTEQuels pleurs par un amant ne sont point essuyés !
AMANT, ANTEMais il faut des amants excuser l'injustice
AMERTUMESeigneur, trop d'amertume aigrirait vos reproches
AMUSEMENTLesbos même conquise.... De toute autre valeur éternels monuments, Ne sont'd'Achille oisif que les amusements
APAISERLes dieux vont s'apaiser...
APPARENCE....cette guerre, Arcas, selon toute apparence, Aurait dû....
APPELÉ, ÉENos vaisseaux par les vents semblaient être appelés
APPELERN'est-ce pas vous enfin de qui la voix pressante Nous a tous appelés aux campagnes du Xanthe ?
APPELERAu pied de ses remparts quel intérêt m'appelle ?
APPLAUDIRMa fille.... Peut-être s'applaudit des bontés de son père
APPLIQUERAchille seul, Achille à son amour s'applique
APPRENTISSAGECe héros.... Pour elle, de la crainte a fait l'apprentissage
APPROCHEJe ne m'étonne plus de cet ordre cruel Qui m'aurait interdit l'approche de l'autel
APPROCHEDe ce triste entretien détournons les approches
APPROCHERArrête, a-t-elle dit, et ne m'approche pas
APPUISeigneur, je viens pour elle implorer votre appui
ARBITREDe la Grèce déjà vous vous rendez l'arbitre
ARDENT, ENTEAchille trop ardent l'a peut-être offensé
ARMERQuelle aveugle fureur pourrait l'armer contre elle ?
ARMERIl faut d'un noble orgueil armer votre courage
ARRÊTERTon insolent amour, qui croit m'épouvanter, Vient de hâter le coup que tu veux arrêter
ARRÊTERJe ne sais qui m'arrête et retient mon courroux
ARROSÉ, ÉEDe larmes tous les jours ses yeux sont arrosés
ASILE ou ASYLEÀ vos persécuteurs opposons cet asile, Qu'ils viennent vous chercher sous les tentes d'Achille
ASPECTJe le vis, son aspect n'avait rien de farouche
ASSAUTQuel courage endurci Soutiendrait les assauts qu'on lui prépare ici ?
ASSEZAssez d'autres viendront, à mes ordres soumis, Se couvrir des lauriers qui vous furent promis
ASSIÉGÉ, ÉENous nous voyons sans cesse assiégés de témoins, Et les plus malheureux osent pleurer le moins
ASSUREREt qui de ma faveur se voudrait honorer, Si mon hymen prochain ne peut vous assurer
ASSURERNe vous assurez point sur ma faible puissance
ASTRESous quel astre cruel avez-vous mis au jour Le malheureux objet d'une si tendre amour ?
ATTACHÉ, ÉEHeureux qui, satisfait de son humble fortune, Libre du joug superbe où je suis attaché
ATTACHERUn oracle effrayant m'attache à mon erreur
ATTACHERÀ votre tête, Les dieux ont d'Ilion attaché la conquête
ATTEINT, EINTECe sont là les frayeurs dont vous êtes atteinte
ATTENDREL'ingrat qui ne m'attend que pour m'abandonner
ATTENDRIRHeureuse, si mes pleurs peuvent vous attendrir
ATTENDRIRUn roi qui, non content d'effrayer les mortels, Laisse aux pleurs d'une épouse attendrir sa victoire
ATTISERLoin d'oser.... Approuver la fureur de votre emportement, Loin que par mes discours je l'attise moi-même
AUGURERDe ce soupir que faut-il que j'augure ?
AUPARAVANTPuissé-je auparavant fléchir leur injustice
AUSTÈREAustère conseil
AUTELSi de sang et de morts le ciel est affamé, Jamais de plus de sang ses autels n'ont fumé
AUTEURMadame, au nom des dieux auteurs de notre race....
AUTEURPérisse le Troyen, auteur de nos alarmes
AUTREJe suis père, seigneur, et faible comme un autre
AVANCEMes larmes par avance avaient su la toucher
AVANCERDaignez-vous avancer le succès de mes voeux ?
AVANTJe voulais voir Calchas avant que de partir
AVERTIRQu'est-ce qu'on vous écrit ? Daignez m'en avertir
AVEUGLÉ, ÉECe n'est plus un vain peuple en désordre assemblé ; C'est d'un zèle fatal tout le camp aveuglé
AVOIRVous avez à combattre et les dieux et les hommes
BAIGNÉ, ÉECes bras que dans le sang vous avez vus baignés
BALANCEMa gloire intéressée emporte la balance
BALANCERUn respect qu'en son coeur rien ne peut balancer
BALANCERÀ ce silence Ne reconnais-tu pas un père qui balance ?
BANDEAULa discorde.... Avait sur tous les yeux mis son bandeau fatal
BERCEAUVotre Oreste au berceau va-t-il finir sa vie ?
BESOINQuel important besoin Vous a fait devancer l'aurore de si loin ?
BIENFAITUn bienfait reproché tint toujours lieu d'offense
BILLETMais quels malheurs dans ce billet tracés....
BLANCHIRVoyez tout l'Hellespont blanchissant sous nos rames
BLANCHISSANT, ANTELa rive au loin gémit blanchissante d'écume
BLESSÉ, ÉESeul d'un honteux affront votre frère blessé At-il droit de venger son amour offensé ?
BLESSERCeux mêmes dont ma gloire aigrit l'ambition, M'arracheront peut-être un pouvoir qui les blesse
BOISElle s'est quelque temps égarée Dans ces bois qui du camp semblent cacher l'entrée
BONHEUR.... Le sort, qui toujours change, Ne vous a pas promis un bonheur sans mélange
BORDAchille était absent, et son père Pélée L'avait, tu t'en souviens, rappelé de ces bords
BOUCHEJamais rien de plus vrai n'est sorti de ma bouche
BOUCHELaissez parler, seigneur, des bouches plus timides
BOUCHEOn me ferme la bouche
BOURREAUIl veut.... Qu'au lieu de votre époux je sois votre bourreau
BRAVERCar enfin ce cruel que vous allez braver, Songez, quoi qu'il ait fait, songez qu'il est mon père
BRILLEROn se menace, on court, l'air gémit, le fer brille
BRILLERN'aurai-je vu briller cette noble chaleur... ?
BRUITUn bruit assez étrange est venu jusqu'à moi, Seigneur, je l'ai jugé trop peu digne de foi....
BRÛLANT, ANTEIl presse cet hymen qu'on prétend qu'il diffère, Et vous cherche brûlant d'amour et de colère
BRÛLERC'est qu'elle sort d'un sang qu'il brûle de répandre
BÛCHERDéjà Troie en alarmes Redoute mon bûcher et frémit de vos larmes
BUTTEEt moi toujours en butte à de nouveaux dangers
CACHERHeureux qui, satisfait de son humble fortune, Libre du joug superbe où je suis attaché, Vit dans l'état obscur où les dieux l'ont caché
CACHEROn trompe Iphigénie, on se cache d'Achille
CALMEDans l'Aulide arrêté par un calme soudain
CAMPVois comme tout le camp s'oppose à notre fuite
CAPTIF, IVELa guerre dans Lesbos me fit votre captive
CARESSANT, ANTEHélas ! à quels soupirs suis-je donc condamnée ! Moi qui de mes parents toujours abandonnée, Étrangère partout, n'ai pas, même en naissant, Peut-être reçu d'eux un regard caressant
CARNAGEDéjà de traits en l'air s'élevait un nuage, Déjà coulait le sang, prémices du carnage
CAUSERVous savez ses malheurs, vous les avez causés
CECruel, c'est à ces dieux que vous sacrifiez
CÉDERSon téméraire orgueil, que je vais redoubler, Croira que je lui cède et qu'il m'a fait trembler
CÉRÉMONIEMadame, tout est prêt pour la cérémonie
CHALEURD'un coupable transport écoutant la chaleur
CHAMPQuel champ couvert de morts me condamne au silence ?
CHAMPJe vous fermais le champ où vous voulez courir
CHAMPPuisse le ciel.... Ouvrir un champ plus noble à ce coeur excité
CHAMPJe voulais sur-le-champ congédier l'armée
CHANGERMais les temps sont changés aussi bien que les lieux
CHARMoi-même à votre char je me suis enchaînée
CHARGÉ, ÉETous ces mille vaisseaux qui, chargés de vingt rois, N'attendent que les vents pour partir sous vos lois
CHARGEREt qui vous a chargé du soin de ma famille ?
CHATOUILLERCes noms de roi des rois et de chef de la Grèce Chatouillaient de mon coeur l'orgueilleuse faiblesse
CHEFJe le fis nommer chef de vingt rois ses rivaux
CHER, CHÈREAh ! si je vous suis cher, ma princesse, vivez
CHER, CHÈREMa gloire vous serait moins chère que ma vie
CHERCHERMon coeur pour le chercher volait loin devant moi
CHERCHERMais que, sans m'avertir du piége qu'on me dresse, Vous me laissiez chercher jusqu'au fond de la Grèce L'ingrat qui ne m'attend que pour m'abandonner, Perfide, cet affront se peut-il pardonner ?
CHOISIRJe puis choisir, dit-on, ou beaucoup d'ans sans gloire Ou peu de jours suivis d'une longue mémoire
CHOIXDe quelque heureux époux que l'on dût faire choix
CLANDESTIN, INEUn hymen clandestin mit ce prince en son lit
CLARTÉEnfin mes faibles yeux cherchèrent la clarté
COLÈREJ'oubliai ma colère et ne sus que pleurer
COMBATOù sont-ils ces combats que vous avez rendus ?
COMBATTU, UED'un soin cruel ma joie est ici combattue
COMBLEPour comble de malheur, les dieux, toutes les nuits, Me venaient reprocher ma pitié sacrilége
COMBLÉ, ÉEAinsi pour vous venger tant de rois assemblés, D'un opprobre éternel retourneront comblés
COMMANDERPuisqu'enfin ma prière a si peu de pouvoir, Vous avez entendu ce que je vous demande, Madame, je le veux, et je vous le commande
COMMANDERCessez de vous troubler, vous n'êtes pas trahi ; Quand vous commanderez, vous serez obéi
COMMENCERCe que j'ai commencé je ne l'achève point
COMMENCERCommencez donc par là cette heureuse journée
COMMETTRECraignant de vous commettre aux affronts d'un refus
COMPAGNESi je n'ai vécu la compagne d'Achille....
COMPAREREt vous ne comparez votre exil et ma gloire Que pour mieux relever votre injuste victoire
COMPLAISANCEJ'avais plus espéré de votre complaisance
COMPLAISANT, ANTELes dieux à vos désirs toujours si complaisants
COMPTESeigneur, je ne rends point compte de mes desseins
CONCLUREVous qui depuis un mois brûlant sur ce rivage Avez conclu vous-même et hâté leur voyage
CONDAMNÉ, ÉEQu'elle puisse à nous voir n'être plus condamnée
CONDAMNERQuel champ couvert de morts me condamne au silence ?
CONDAMNERJe condamnai les dieux ; et, sans plus rien ouïr, Fis voeu sur leurs autels de leur désobéir
CONDUIREQue ma crédule main conduise le couteau....
CONDUIREReconnaissez les coups que vous aurez conduits
CONFIRMERUne telle victime Vaut bien que, confirmant vos rigoureuses lois, Vous me la demandiez une seconde fois
CONFONDREAchille en veut connaître et confondre l'auteur
CONFUS, USEEt présentant la foudre à mon esprit confus, Le bras déjà levé, [ils] menaçaient mes refus
CONGÉDIERJe voulais sur-le-champ congédier l'armée
CONNAISSANCEJe n'ai de tout mon sort que cette connaissance
CONNAÎTREJe ne le connais plus que pour votre assassin
CONSENTIRCroyez-vous.... Que ma foi, mon honneur, mon amour y consente ?
CONSOLERMa fille, ton bonheur me console de tout
CONSULTÉ, ÉE.... Et sur cette promesse, Calchas, par tous les Grecs consulté chaque jour, Leur a prédit des vents l'infaillible retour
CONSUMER....À nos vaisseaux la mer toujours fermée Trouble toute la Grèce et consume l'armée
CONSUMERHélas ! je me consume en impuissants efforts
CONTEMPLERQuel plaisir de vous voir et de vous contempler Dans ce nouvel éclat dont je vous vois briller !
CONTENT, ENTENon, madame, elle vit et les dieux sont contents
CONTENT, ENTESeigneur, assurez-vous ; vos voeux seront contents
CONTENTERPerfides, contentez votre soif sanguinaire
CONTINUERPensez-vous que Calchas continue à se taire ?
CONTRAINDRENe les contraignons point, Doris, retirons-nous
CONTRAINDREEt lui-même au torrent est contraint de céder
CONTRAINT, AINTEDes feux contraints de se cacher
CONTRAINTEQuoi ! seigneur, vous iriez jusques à la contrainte ?
CONTREMes pleurs, belle Ériphile, Ne tiendront pas longtemps contre les soins d'Achille
CONTRÉEVous possédez des Grecs la plus riche contrée
COULERMoi qui.... Par d'austères conseils ai fait couler vos larmes
COULERTant qu'un reste de sang coulera dans mes veines
COURAGEQuel courage endurci Soutiendra les assauts qu'on lui prépare ici ?
COURAGED'un courage naissant sont-ce là les essais ?
COURIRMa fille qui s'approche et court à son trépas
COURIRMa fille dans Argos courait pleurer sa honte
COURIRAchille va combattre et triomphe en courant
COURIRC'est là tout le danger que vous pouvez courir
COURONNEREt Pâris, couronnant son insolente flamme, Retiendra sans péril la soeur de votre femme !
COURSQue d'un cours si rapide La victoire vous ait ramené dans l'Aulide
COURSUlysse.... De ce premier torrent laissa passer le cours
COURSELa reine dont ma course a devancé les pas
COUTEAU[Elle] tend la gorge aux couteaux par son père apprêtés
COÛTERSa perte à ses vainqueurs coûtera bien des larmes
COUVRIRD'un appareil d'hymen couvrant ce sacrifice
COUVRIRAssez d'autres viendront à mes ordres soumis Se couvrir des lauriers qui vous furent promis
CRÉDULE....Crédule, je l'aimais
CRIVoilà, voilà les cris que je craignais d'entendre
CROIREQue n'en croyais-je alors ma tendresse alarmée ?
CROIREMais cependant, seigneur, que faut-il que je croie D'un bruit qui me surprend et me comble de joie ?
CROÎTREJe sens croître ma joie et mon étonnement
CROÎTREVotre douleur redouble et croît à chaque pas
CROÎTRETu verras que les Dieux n'ont dicté cet oracle Que pour croître à la fois sa gloire et mon tourment
CRUEL, ELLELoin de ces lieux cruels précipitez vos pas
CRUEL, ELLELes dieux depuis longtemps me sont cruels et sourds
CRUEL, ELLEVous triomphez, cruelle, et bravez ma douleur
CRUEL, ELLEUn cruel (comment puis-je autrement l'appeler ?) Par la main de Calchas s'en va vous immoler
CURIEUX, EUSEDéchirera son sein et d'un oeil curieux Dans son coeur palpitant consultera les dieux
DARDIls ont de toutes parts Fait briller à nos yeux la pointe de leurs dards
DELe seul Agamemnon, refusant tant de gloire, N'ose d'un peu de sang acheter la victoire
DEDéjà Troie en alarmes Redoute mon bûcher et frémit de vos larmes
DÉBRISQuel débris parle ici de votre résistance ?
DÉCEVOIRPar quelle trahison le cruel m'a déçue !
DÉCLARERJe sentis contre moi mon coeur se déclarer
DÉCLARERL'armée à haute voix se déclare contre elle
DÉCOUVRIR.... à Calchas je vais tout découvrir
DÉCOUVRIRLeur aspect souhaité se découvre à mes yeux
DÉCOUVRIRJe n'accepte la main qu'elle m'a présentée Que pour m'armer contre elle et, sans me découvrir, Traverser son bonheur que je ne puis souffrir
DÉESSEVoudrais-je, de la terre inutile fardeau, Trop avare du sang reçu d'une déesse, Attendre chez mon père une obscure vieillesse ?
DÉFENDREPour défendre vos jours de leurs mains meurtrières
DÉFENDRELe ciel protége Troie ; et par trop de présages Son courroux nous défend d'en chercher les passages
DÉFENDREJe ne m'en défends point : mes pleurs, belle Ériphile, Ne tiendraient pas longtemps contre les soins d'Achille
DÉGAGERVous-même dégagez la foi de vos oracles
DÉJÀDéjà de leur abord la nouvelle est semée ; Et déjà de soldats une foule charmée....
DÉJÀ.... Déjà la renommée Par d'étonnants récits m'en avait informée
DÉLIBÉRERNe délibérons plus
DEMANDERPuisqu'enfin ma prière a si peu de pouvoir, Vous avez entendu ce que je vous demande, Madame ; je le veux et je vous le commande, Obéissez....
DEMANDERPourquoi le demander, puisque vous le savez ?
DÉMENTIROui vous êtes du sang d'Atrée et de Thyeste ; Vous ne démentez pas une race funeste
DÉNIERPour obtenir les vents que le ciel vous dénie, Sacrifiez Iphigénie
DÉPARTGardez que ce départ ne leur soit révélé
DÉPEINDREEt ces mêmes fureurs que vous me dépeignez
DÉPENDRETout dépend du secret et de la diligence
DÉPLAIREJe sais que tout déplaît aux yeux d'une captive
DÉPLOYERDéjà dans les vaisseaux la voile se déploie
DÉPLOYEREt tandis qu'à l'envi leur amour se déploie
DÉPOSITAIREElle est de mes serments seule dépositaire
DÉPOSSÉDERLe roi de son pouvoir se voit dépossédé
DEPUISEt depuis quand, seigneur, tenez-vous ce langage ?
DERNIER, IÈREHélas ! si vous m'aimez, si, pour grâce dernière, Vous daignez d'une amante écouter la prière....
DERNIER, IÈREMa fille, c'est à vous de montrer qui nous sommes, Et de ne voir en lui que le dernier des hommes
DÉROBERQuels empressements Vous dérobent sitôt à nos embrassements ?
DÉSARMÉ, ÉEUn roi qui.... Laisse aux pleurs d'une épouse attendrir sa victoire, Et, par les malheureux quelquefois désarmé, Sait imiter en tout les dieux qui l'ont formé
DESCENDRELe sang de ces héros dont tu me fais descendre
DÉSHONNEURLe déshonneur d'un nom à qui le mien s'allie
DÉSHONOREREt me déshonorant par d'injustes alarmes, Pour attendrir mon coeur on a recours aux larmes
DÉSOBÉIR[Je] Fis voeu sur leurs autels de leur désobéir
DÉSORDREEt si, dans les horreurs de ce désordre extrême, Votre père frappé tombe et périt lui-même
DESTIN....Elle amène aussi cette jeune Ériphile, Que Lesbos a livrée entre les mains d'Achille Et qui de son destin qu'elle ne connaît pas Vient, dit-elle, en Aulide interroger Calchas
DESTINÉESous un nom emprunté sa noire destinée Et ses propres fureurs ici l'ont amenée
DESTINÉEOn dit qu'Iphigénie, en ces lieux amenée, Doit bientôt à son sort unir ma destinée
DESTINERVotre père à l'autel vous destine un époux
DESTRUCTEUR, TRICECe destructeur fatal des tristes Lesbiens
DÉTACHERNi crainte, ni respect ne m'en peut détacher
DÉTOURVos ordres sans détour pouvaient se faire entendre
DÉTOURNEREt toujours détournant ma vue avec horreur
DÉTRUIREVous seul pouvez, seigneur, détruire votre ouvrage
DEVANCERLa reine dont ma course a devancé les pas
DEVANCERQuel important besoin Vous a fait devancer l'aurore de si loin ?
DEVANTQue peuvent devant vous tous les faibles humains ?
DEVOIRDût tout cet appareil retomber sur ma tête
DÉVORERJe vois déjà l'hymen, pour mieux me déchirer, Mettre en vos mains le feu qui la [Troie] doit dévorer
DÉVOUERAchille fait ranger autour de votre fille Tous ses amis pour lui prêts à se dévouer
DICTÉ, ÉETelle est la loi des dieux à mon père dictée
DIFFÉRERJe leur écris qu'Achille a changé de pensée, Et qu'il veut désormais, jusques à son retour, Différer cet hymen que pressait son amour
DILIGENCETout dépend du secret et de la diligence
DIREOn dit, et sans horreur je ne puis le redire, Qu'aujourd'hui par votre ordre Iphigénie expire
DIREEt son silence même, accusant sa noblesse, Nous dit qu'elle nous cache une illustre princesse
DISCORDEDéjà de tout le camp la discorde maîtresse Avait sur tous les yeux mis son bandeau fatal
DISCOURSMais que sert d'affecter un superbe discours ?
DISCOURSSi l'on nous fait un fidèle discours
DISPERSÉ, ÉELe bûcher par mes mains détruit et renversé Dans le sang des bourreaux nagera dispersé
DISPOSER.... à vous servir je vais tout disposer
DISPOSERNe pourrai-je sans vous disposer de ma fille ?
DISPUTERQue ces rois, qui pouvaient vous disputer ce rang, Sont prêts pour vous servir de verser tout leur sang
DISSIPERQue fera-t-il, madame ? et qui peut dissiper Tous les flots d'ennemis prêts à l'envelopper ?
DISTRAIT, AITEJe ne m'étonne plus qu'interdit et distrait Votre père ait paru nous revoir à regret
DIVULGUERJe ne sais qui m'arrête et retient mon courroux, Que, par un prompt avis de tout ce qui se passe, Je ne coure des dieux divulguer la menace
DOMPTERHélas ! avec plaisir je me faisais conter Tous les noms des pays que vous allez dompter
DONTHélas ! je me consume en impuissants efforts, Et rentre au trouble affreux dont à peine je sors
DORMIRMais tout dort et l'armée et les vents et Neptune
DOUTEUn moment quelquefois éclaircit plus d'un doute
DOUX, DOUCELe secours De quelque dieu plus doux qui veille sur ses jours
DROITJe défendrai mes droits fondés sur vos serments
ÉBRANLER.... De ce soupir, que faut-il que j'augure ? Du sang qui se révolte est-ce quelque murmure ? Croirai-je qu'une nuit a pu vous ébranler ?
ÉBRANLERLe sang à ces objets facile à s'ébranler
ÉCARTERLaissez-moi de l'autel écarter une mère
ÉCARTERMais ne t'écarte point, prends un guide fidèle
ÉCHAPPERMa fille de l'autel cherchant à s'échapper
ÉCLAIRCIRN'éclaircirez-vous point ce front chargé d'ennuis ?
ÉCLAIRCIRUn moment quelquefois éclaircit plus d'un doute
ÉCLAIRCIRDe vos desseins secrets on est trop éclairci
ÉCLAIRCISSEMENTLes éclaircissements sont indignes de moi
ÉCLAIRERÀ peine un faible jour vous éclaire et me guide
ÉCLAIREREt toi, soleil, et toi qui, dans cette contrée, Reconnais l'héritier et le vrai fils d'Atrée, Toi qui n'osas du père éclairer le festin, Recule, ils t'ont appris ce funeste chemin
ÉCLAIRERLa journée Qui devait éclairer notre illustre hyménée
ÉCLATER....sur eux quelque orage est tout près d'éclater
ÉCLATEREt ma joie à vos yeux n'ose-t-elle éclater ?
ÉCRIREJ'écrivis en Argos pour hâter ce voyage
ÉCUMELa rive au loin gémit blanchissante d'écume
EFFETÀ ses prédictions si l'effet est contraire, Pensez-vous que Calchas continue à se taire ?
EFFETJe n'aspire en effet qu'à l'honneur de vous suivre
EFFORTLe ciel mène à Lesbos l'impitoyable Achille ; Tout cède, tout ressent ses funestes efforts
ÉGAREMENTArcas s'est vu trompé par notre égarement
ÉLITEPatrocle et quelques chefs qui marchent à ma suite, De mes Thessaliens vous amènent l'élite
ELLELa flamme du bûcher d'elle-même s'allume
ÉLOIGNEMENTJe prévois la rigueur d'un long éloignement
ÉLOQUENCEQue dis-je ! en ce moment Calchas, Nestor, Ulysse, De leur vaine éloquence employant l'artifice
EMBARRASSERDe quel frivole soin mon esprit s'embarrasse ?
EMBRASEMENTUn roi qui, non content d'effrayer les mortels, à des embrasements ne borne point sa gloire
EMBRASSERSeigneur, c'est donc à moi d'embrasser vos genoux
EMBRASSERVous qui, de l'Asie embrassant la conquête, Querellez tous les jours le ciel qui vous arrête
EMPARER (S')Une juste fureur s'empare de mon âme
EMPIREVos conseils sur mon coeur n'ont eu que trop d'empire
EMPORTERMa mort n'emporte pas tout le fruit de vos feux
EMPORTERSur l'intérêt des Grecs vous l'aviez emporté
EMPRESSEMENTQuels empressements Vous dérobent si tôt à nos embrassements ?
EMPRESSER (S')S'empresse-t-il assez pour jouir d'une vue Qu'avec tant de transports je croyais attendue ?
EMPRUNTERD'Achille qui l'aimait, j'empruntai le langage
ENJ'écrivis en Argos
ENCHAÎNÉ, ÉECes vents depuis trois mois enchaînés sur nos têtes
ENCHAÎNERVoilà donc le triomphe où j'étais amenée ! Moi-même à votre char je me suis enchaînée
ENDURCI, IEQuel courage endurci Soutiendrait les assauts qu'on lui prépare ici ?
ENDURCIRCe héros.... Qui ne connaît de pleurs que ceux qu'il fait répandre, Qui s'endurcit contre eux dès l'âge le plus tendre
ENFERMonstre que dans nos bras les enfers ont jeté
ENFERMERDans la nuit du tombeau j'enfermerai ma honte
ENFLAMMÉ, ÉEVous que mon bras vengeait dans Lesbos enflammée
ENGAGERSongez-vous quel serment vous et moi nous engage ?
ENLÈVEMENTThésée avec Hélène uni secrètement Fit succéder l'hymen à son enlèvement
ENLEVERCet Achille.... Dont la sanglante main m'enleva prisonnière
ENNEMI, IEEt qui peut dissiper Tous les flots d'ennemis prêts à l'envelopper ?
ENNEMI, IEMais je ne vois partout que des yeux ennemis
ENNUISi d'une mère en pleurs vous plaignez les ennuis
ENSANGLANTERVous armez contre Troie une puissance vaine, Si, dans un sacrifice auguste et solennel, Une fille du sang d'Hélène De Diane en ces lieux n'ensanglante l'autel
ENSEMBLEJ'ai votre fille ensemble et ma gloire à défendre
ENSEVELI, IETon père, enseveli dans la foule des morts, Me laisse dans les fers à moi-même inconnue
ENSEVELI, IEDans un lâche sommeil crois-tu qu'enseveli Achille aura pour elle impunément pâli ?
ENTENDREVos ordres sans détour pouvaient se faire entendre
ENTENDREFaut-il le condamner avant que de l'entendre ?
ENTENDREVous m'entendez assez si vous voulez m'entendre
ENTIER, IÈREVoudrais-je.... Ne laisser aucun nom et mourir tout entier ?
ENTREPRISEQuelle entreprise ici pourrait être formée ?
ENTRETIENEt ce triomphe heureux qui s'en va devenir L'éternel entretien des siècles à venir
ENTREVOIRJ'entrevois vos mépris et juge à vos discours Combien j'achèterais vos superbes secours
ENTR'OUVRIRLe ciel brille d'éclairs, s'entr'ouvre, et parmi nous Jette une sainte horreur qui nous rassure tous
ENVI (À L')Et tandis qu'à l'envi leur amour se déploie....
ENVIEÔ ciel, pourquoi faut-il que ta secrète envie Ferme à de tels héros le chemin de l'Asie ?
ENVIEJamais de tant de soins mon esprit agité Ne porta tant d'envie à sa félicité
ENVIRONNERLes uns avec respect environnaient la reine
ENVIRONNERPeut-être assez d'honneurs environnaient ma vie Pour ne point souhaiter qu'elle me fût ravie
ÉPARGNERD'une mère en fureur épargne-moi les cris
ÉPARGNERAh ! seigneur, épargnez la triste Iphigénie
ERREURJe reconnais l'erreur qui nous avait séduits
ESCLAVETriste destin des rois, esclaves que nous sommes Et des rigueurs du sort et des discours des hommes
ESPOIRMon espoir N'est plus qu'au coup mortel que je vais recevoir
ESSAID'un courage naissant sont-ce là les essais ?
ESSUYÉ, ÉEQuels pleurs par un amant ne sont pas essuyés !
ÉTALERLes spectacles pompeux que ces bords nous étalent
ÉTALERJusque-là je vous laisse étaler votre zèle
ÉTATHeureux qui, satisfait de son humble fortune, Libre du joug superbe où je suis attaché, Vit dans l'état obscur où les dieux l'ont caché !
ÉTEINDRECette soif de régner que rien ne peut éteindre
ÉTEINDREEt les soins de la guerre auraient-ils en un jour Éteint dans tous les coeurs la tendresse et l'amour ?
ÉTONNANT, ANTEQuels honneurs ! quel pouvoir ! déjà la renommée Par d'étonnants récits m'en avait informée
ÉTONNEMENTJe sens croître ma joie et mon étonnement
ÉTRANGEUn bruit assez étrange est venu jusqu'à moi
ÊTREMa fille, c'est à nous de montrer qui nous sommes
ÉVEILLEROui, c'est Agamemnon, c'est ton roi qui t'éveille
EXAUCERLes vents nous auraient-ils exaucés cette nuit ?
EXCÈS.... Qui sait même, qui sait si le ciel irrité A pu souffrir l'excès de ma félicité ?
EXCUSEMais votre amour n'a plus d'excuse légitime
EXCUSERJe veux bien excuser son heureuse imprudence
EXPIRERJe le vis, son aspect n'avait rien de farouche ; Je sentis le reproche expirer dans ma bouche
EXPOSERContre un peuple en fureur vous exposerez-vous ?
EXTRÉMITÉJe saurai m'affranchir, dans ces extrémités, Du secours dangereux que vous me présentez
FABLESuis-je, sans le savoir, la fable de l'armée ?
FAIBLEJe suis père, seigneur, et faible comme un autre
FAIBLEÀ peine un faible jour vous éclaire et me guide
FAIBLESSECes noms de roi des rois et de chef de la Grèce Chatouillaient de mon coeur l'orgueilleuse faiblesse
FAIBLESSEVous n'avez point du sang dédaigné les faiblesses
FAIRE[Calchas] Fera taire nos pleurs, fera parler les dieux
FAIRELe sang de ces héros dont tu me fais descendre
FARDEAUVoudrais-je, de la terre inutile fardeau, Trop avare du sang reçu d'une déesse, Attendre chez mon père une obscure vieillesse ?
FAROUCHEJe le vis, son aspect n'avait rien de farouche
FATAL, ALEEt par d'heureux exploits forçant la destinée, Trouveront d'Ilion la fatale journée
FATIGUEREt la rame inutile Fatigua vainement une mer immobile
FAVEUREt qui de ma faveur se voudrait honorer, Si mon hymen prochain ne vous peut assurer ?
FEINDREPourquoi feindre à nos yeux une fausse tristesse ?
FEINDRELe roi pour vous tromper feignait cet hyménée
FEINT, EINTEPar de feintes raisons, je m'en vais l'abuser
FÉLICITÉEt déjà de soldats une foule charmée.... Pousse au ciel mille voeux pour sa félicité
FERMÉ, ÉE....à nos vaisseaux la mer toujours fermée
FESTINBourreau de votre fille, il ne vous reste enfin Que d'en faire à sa mère un horrible festin
FESTONDe festons odieux ma fille couronnée
FÊTED'un triomphe si beau je préparais la fête
FIERVous fiez-vous encore à de si faibles armes ?
FIERTÉCette jeune beauté Garde en vain un secret que trahit sa fierté
FILLEFille d'Agamemnon, c'est moi qui la première, Seigneur, vous appelai de ce doux nom de père
FINI, IEOu plutôt cet hymen me servira de loi : S'il s'achève, il suffit, tout est fini pour moi
FINIRVotre Oreste au berceau va-t-il finir sa vie ?
FLAMBEAUAchille.... Recherche votre fille et d'un hymen si beau Veut dans Troie embrasée allumer le flambeau
FLANCDes victimes vous-même interrogez le flanc
FLATTERLe vent qui nous flattait nous laisse dans le port
FLEURJe verrai les chemins encor tout parfumés Des fleurs dont sous ses pas on les avait semés
FLEURVotre vie ailleurs et longue et fortunée, Devant Troie en sa fleur doit être moissonnée
FLOTQuels flots de sang pour elle avez-vous répandus ?
FLOTMadame, suivez-moi ; Ne craignez ni les cris, ni la foule impuissante D'un peuple qui se presse autour de cette tente.... Ces flots tumultueux s'ouvriront devant vous
FLOTTE....Lorsque, les chassant du port qui les recèle, L'Aulide aura vomi leur flotte criminelle
FOIAh ! sans doute on s'en peut reposer sur ma foi
FOIDans les champs phrygiens les effets feront foi Qui la chérit le plus ou d'Ulysse ou de moi
FOISSi ma fille une fois met le pied dans l'Aulide, Elle est morte....
FOISEt je cours vous venger Et punir à la fois le cruel stratagème Qui s'ose de mon nom armer contre vous-même
FONDÉ, ÉEJe défendrai mes droits fondés sur vos serments
FORCÉ, ÉEDéjà plus d'une fois dans vos plaintes forcées J'ai dû voir et j'ai vu le fond de vos pensées
FORCERAssez d'autres viendront, à mes ordres soumis, Se couvrir des lauriers qui vous furent promis, Et, par d'heureux exploits forçant la destinée, Trouveront d'Ilion la fatale journée
FORMERQuelle entreprise ici pourrait être formée ?
FORMERAh ! ne nous formons point ces indignes obstacles
FOUDREJ'entends gronder la foudre, et sens trembler la terre
FOULEMais on se jette en foule au-devant de mes pas
FRAPPÉ, ÉEEt si, dans les horreurs de ce désordre extrême, Votre père frappé tombe et périt lui-même
FRAPPERDéjà le jour plus grand nous frappe et nous éclaire
FRAPPERViens, reconnais la voix qui frappe ton oreille
FREINQuel frein pourrait d'un peuple arrêter la licence ?
FRÉMISSEMENTLes vents agitent l'air d'heureux frémissements
FRISSONNERD'une secrète horreur je me sens frissonner
FRIVOLEJe perds trop de moments en des discours frivoles
FROIDEURAjoute, tu le peux, que des froideurs d'Achille On accuse en secret cette jeune Ériphile
FROIDEURQuelque froideur suffit pour vous faire trembler
FRONTCombien nos fronts pour elle ont-ils rougi de fois !
FRONTEt pourquoi me cacher ? et par quelle injustice Faut-il que sur mon front sa honte rejaillisse ?
FRUITJe vis moi-même alors le fruit de leurs amours
FRUITPour tout le fruit enfin d'une illustre victoire.... Je ne lui demandais que l'honneur d'être à vous
FRUITEt les arrêts du sort Veulent que ce bonheur soit un fruit de ma mort
FRUSTRÉ, ÉEEt qui sait ce qu'aux Grecs, frustrés de leur victime, Peut permettre un courroux qu'ils croiront légitime ?
FUITEÀ qui dois-je imputer cette fuite soudaine ?
FUMERSi de sang et de morts le ciel est affamé, Jamais de plus de sang ses autels n'ont fumé
FUNESTEVous ne démentez point une race funeste, Oui, vous êtes le sang d'Atrée et de Thyeste
FUREURÀ de moindres fureurs je n'ai pas dû m'attendre
GAGE....Et qu'il en [de cet hymen] eut pour gage une jeune princesse
GARDERGardez que ce départ ne leur soit révélé
GÉMIROn se menace, on court, l'air gémit, le fer brille
GENDREIl en croit nos transports ; et, sans presque m'entendre, Il vient, en m'embrassant, de m'accepter pour gendre
GENOUSeigneur, c'est donc à moi d'embrasser vos genoux
GLACÉ, ÉETrouverai-je l'amant glacé comme le père ?
GLACERJe sentis dans mon corps tout mon sang se glacer
GLOIREMa gloire vous serait moins chère que ma vie !
GORGEDe festons odieux ma fille couronnée Tend la gorge aux couteaux par son père apprêtés
GRÂCERendez grâce au seul noeud qui retient ma colère
GRAVERCes morts, cette Lesbos, ces cendres, cette flamme Sont les traits dont l'amour l'a gravé [Achille] dans votre âme
GRÉPour moi, quoique le ciel, au gré de mon amour, Dût encore des vents retarder le retour
GUIDEQu'après l'avoir d'Argos amenée en Aulide, Je refuse à l'autel de lui servir de guide
GUIDERÀ peine un faible jour vous éclaire et me guide
HAÏRMais le roi qui le hait, veut que je le haïsse
HÂTERJ'écrivis en Argos pour hâter ce voyage
HAUT, AUTEL'armée à haute voix se déclare contre elle
Hé ! mon père, oubliez votre rang à ma vue
HÉRISSÉ, ÉE[Calchas] L'oeil farouche, l'air sombre et le poil hérissé
HÉRISSÉ, ÉEUn autel hérissé de dards, de javelots
HÉRITIER, IÈREReconnais l'héritier et le vrai fils d'Atrée
HÉROSCe héros [Achille] si terrible au reste des humains.... Elle l'a vu pleurer et changer de visage
HEUREAvec eux, dans une heure, il nous réconcilie
HEUREMa fille, il faut céder : votre heure est arrivée
HEUREUX, EUSERoi, père, époux heureux, fils du puissant Atrée
HEUREUX, EUSEHeureux qui, satisfait de son humble fortune, Libre du joug superbe où je suis attaché, Vit dans l'état obscur où les dieux l'ont caché !
HOMICIDELorsque dans son vaisseau, prisonnière timide, Vous voyiez devant vous ce vainqueur homicide
HOMMEMais parmi tant d'honneurs vous êtes homme enfin
HONNEURL'honneur parle, il suffit ; ce sont là nos oracles
HONNEURIl me faut sans honneur retourner sur mes pas
HONNEURPartez ; à vos honneurs [d'Achille partant pour Troie] j'apporte trop d'obstacles
HONORERSeigneur, honorez moins une faible conquête
HONOREREt qui de ma faveur se voudrait honorer ?
HONTEDans la nuit du tombeau j'enfermerai ma honte
HONTEUX, EUSESeul d'un honteux affront votre frère blessé A-t-il droit de venger son amour offensé ?
HORREURLe ciel brille d'éclairs, s'entr'ouvre, et parmi nous Jette une sainte horreur qui nous rassure tous
HUMBLEHeureux qui satisfait de son humble fortune, Libre du joug superbe où je suis attaché....
HUMILIERNe puis-je pas d'Achille humilier l'audace ?
ICIVous savez quel sujet conduit ici leurs pas
ICIEt ce n'est pas Calchas que vous cherchez ici [dans le camp des Grecs]
IMMOBILETout le camp immobile L'écoute avec frayeur et regarde Eriphile
IMMOLERSeigneur, vous le savez, j'ai donné ma parole ; Et, si ma fille vient, je consens qu'on l'immole
IMMOLERDe quel front, immolant tout l'État à ma fille, Roi sans gloire, j'irais vieillir dans ma famille ?
IMPATIENT, ENTED'un peuple impatient vous entendez la voix
IMPIEQu'ils viennent donc sur moi prouver leur zèle impie
IMPITOYABLEAussi barbare époux qu'impitoyable père, Venez, si vous l'osez, la ravir à sa mère
IMPLORERSeigneur, je viens pour elle implorer votre appui
IMPORTUN, UNE....Oubliez une gloire importune ; Ce triste abaissement convient à ma fortune
IMPOSERPourquoi vous imposer la peine de son crime ?
IMPOSTEURPrêt d'imposer silence à ce bruit imposteur
IMPRIMERLe ciel a sur son front imprimé sa noblesse
IMPRUDENCEJe veux bien excuser son heureuse imprudence
IMPUISSANCESeigneur, de mes efforts je connais l'impuissance
IMPUISSANT, ANTE.... Venez, madame, suivez-moi ; Ne craignez ni les cris ni la foule impuissante D'un peuple qui se presse autour de cette tente
IMPUNÉMENTDans un lâche sommeil crois-tu qu'enseveli, Achille aura pour elle impunément pâli ?
INCLÉMENCETandis que, pour fléchir l'inclémence des dieux, Il faut du sang peut-être et du plus précieux
INDIFFÉRENT, ENTEVous voyez de quel oeil et comme indifférente J'ai reçu de ma mort la nouvelle sanglante

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