L'oeuvre Véritable Saint Genest de Jean de ROTROU

Ecrit par Jean de ROTROU

Date : 1646

Citations de "Véritable Saint Genest"

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ABJECT, ECTEFortune abjecte
ACCORDERJe ne te veux qu'un mot ; accorde ma prière
ACTIONLeur donnant l'action, le poids, le mouvement
ADIEUJ'ai dit à vos autels un éternel adieu
ADRESSERSur un plus digne objet adresse ta pensée
ADRESSER.... mais vous n'ignorez pas Quel important sujet adresse ici mes pas
ALENTIR[J'avais vu] De César irrité le courroux s'alentir
ALLÈCHEMENTPar offres, par conseils ou par allèchements
APOSTATPuis-je vivre et me voir en ce funeste état De la soeur d'un martyr femme d'un apostat ?
ARCTous les arcs triomphants que Rome m'a dressés
ARGILEEt l'argile et le bois se briser comme verre
ARROGANT, ANTELa mort les anime et les rend arrogants
ASSISTEREt dedans le péril m'assiste en cette guerre
ASSURÉMENTMarchons assurément sur les pas d'une femme
ATHLÈTECours, généreux athlète, en l'illustre carrière Où de la nuit du monde on passe à la lumière
AUPARAVANTJe vais par un chemin d'épines et de flamme, Mais qu'auparavant moi Dieu lui-même a battu
AVANT-COUREURSignes avant-coureurs d'un funeste accident
AVÉNEMENTSans interruption de vos sacrés concerts, à son avénement [du martyr] tenez les cieux ouverts
BATTREJe vais par un chemin d'épines et de flammes, Mais qu'auparavant moi Dieu lui-même a battu, Te retenir un lieu digne de ta vertu
BIÈREEt l'art imitant la nature Bâtit d'une même figure Notre bière et notre berceau
BLASPHÈMESi par son repentir, favorable à soi-même, De sa voix sacrilége il purge le blasphème
BOISSur un bois glorieux Qui fut moins une croix qu'une échelle des cieux
BONACETa bonace la plus profonde N'est jamais sans quelque vapeur
BOUCLIERJ'en parerai les coups du bouclier de la foi
BOUILLIRJ'ai vu bouillir leurs corps dans la poix et les flammes
BRILLANT, ANTE[Il] sema de brillants les voûtes azurées
BRUIT[Ils] ont acquis dans la scène un légitime bruit
CENSEURLes plus censeurs ne me reprochent rien
CHAOSNi l'univers rentrant dans son premier chaos
CHEFEt que peut plus un corps dont le chef est à bas ?
CHÉTIF, IVEQu'entreprends-je, chétif, en ces lieux écartés ?
CHOEURDe tous les choeurs des cieux va remplir les souhaits
CLAIR, CLAIREL'oeil qui voit dans les coeurs clair comme dans les cieux, Sait quelle aversion j'eus depuis pour tes dieux
COL[Il] tend à tes ennemis Un col à ton saint joug heureusement soumis
COMMETTREIl commit un Alcide au fardeau d'un Atlas
CONCERTSans interruption de vos sacrés concerts, à son avénement tous les cieux sont ouverts
CONCILIERIl peut concilier son honneur et sa flamme
CONCLUREEt si la loi des dieux fait conclure à sa mort....
CONCOURSEt prêtant son concours à ce fameux ouvrage
CONDUIREEt qui gouverne Rome a conduit des troupeaux
CONTAGIEUX, EUSEEt comme un mal souvent devient contagieux
CONTENIREussé-je espéré.... De contenir un fleuve inondant une terre ?
CONTRÉEQui de l'air étendit les humides contrées
CONVERTI, IEAchève tes bontés, représente avec moi Les saints progrès des coeurs convertis à ta foi
CONVIÉ, ÉEDe tant de conviés bien peu suivent tes pas
CORBEAUEt ton coeur sacrilége aux corbeaux exposé
COURTOIS, OISE.... Maximin courtois ou furieux
CRÉANCEAvec le lait, pendante à la mamelle, Je suçai des chrétiens la créance et la foi
CROIXLes haches et les croix sont lasses de trépas
CRUCIFIÉ, ÉEÔ ridicule erreur, de vanter la puissance D'un imposteur, d'un fourbe et d'un crucifié !
CUISANT, ANTETravaux cuisants
DÉCHARGERDe mes chaînes pour lui je serai déchargé
DÉFAILLIRÀ qui le désir manque aucun bien ne défaut
DÉIFIERQui l'a mis dans le ciel, qui l'a déifié ?
DÉNIERJe n'ai pu dénier cet office à leurs larmes
DÉNONCERÀ qui dois-je le bien de m'avoir dénoncé ?
DENTD'obstacles infinis mille ont su triompher, Cécile des tranchants, Prisque des dents de fer [instrument de torture]
DÉPARTIRDu Dieu qui t'a commis dépars-moi les bontés
DÉPARTIRPrenez, Dieux, contre Christ, prenez votre parti Dont ce rebelle coeur s'est presque départi
DÉPLAIREMon sang se déplaît dans mes veines
DÉPOURVU, UEDes gens qui, dépourvus des biens de la fortune, Sous le nom de chrétiens font gloire du trépas
DÉSAPPROUVERNe désapprouvez pas, ô généreux monarques, Que notre affection vous prodigue ses marques
DÉSIRABLEJe te vois attendue à ce port désirable
DIEULes dieux, premiers auteurs des fortunes des hommes
DIFFAMERPour mieux les diffamer et les rendre odieux
DIFFÉREMMENTTous deux différemment altèrent sa mémoire
DIVERSEMENTChacun selon son sens en croit diversement
DOCTE[Il] N'a point, pour les tromper, une assez docte main
DOCTRINEToi qui de ta doctrine assistes les chrétiens
ÉBATSouvent en ces ardeurs la mort qu'on se propose, Ne semble qu'un ébat, qu'une ardeur, qu'une rose
ÉCHELLESur un bois glorieux Qui fut moins une croix qu'une échelle des cieux
ÉCLOREÔ, si de mon désir l'effet pouvait éclore, Que sous de douces lois nous pourrions nous aimer !
ÉCLOS, OSE[J'ai vu] tomber sous les coups d'un trépas glorieux Ces fruits à peine éclos déjà mûrs pour les cieux
ÉCRIER (S')Ah ! s'est-il écrié, César, tout est perdu
ÉMOUSSERLe fer.... s'émousse s'il [Dieu] l'ordonne
ENFANTEt contre un père enfin l'enfant a toujours tort
ENGEANCEJe crains plus que la mort cette engeance idolâtre De lutins importuns qu'engendre le théâtre
ENRÔLERSi, lavant mes péchés de l'eau du saint baptême, Tu m'enrôles au rang de tant d'heureux soldats
ENTIER, IÈREPlus entier que jamais en son impiété
ENTREPRENDREVous conservez la vie et laissez la clarté.... à qui vous entreprend et vous veut détrôner
ÉPINEJe vais par un chemin d'épines et de flamme Te retenir un lieu digne de ta vertu
ESPÉRERMais espérez au ciel qui vous a fait si belle
ÉTABLEChrist, qui fut homme et Dieu, naquit dans une étable
ÉTOURDI, IEDe combien d'importuns j'ai la tête étourdie !
ÊTRE[Il] Est devant tous les temps et devant tous les êtres
EXTIRPERCe que j'extirpe au loin, dans ma cour prend racine
EXTRACTIONEt quoi qu'ait fait ce bras, il ne m'a point acquis Ni ces titres fameux, ni ce renom exquis Qui des extractions effacent la mémoire
FINPour obtenir nos fins, n'aspirons point si haut
FISCLa loi contraire au Dieu que je professe Te prive par ma mort du bien que je te laisse En l'acquérant au fisc
FORGERDe femmes et d'enfants dont la crédulité S'est forgée à plaisir une divinité [forgée se rapporte ici, par archaïsme, à divinité ; on mettrait aujourd'hui forgé]
FRAPPER....Pâlit, frappe du pied, frémit, déteste, tonne
FRÉMIRS'il querelle les vents, ils n'osent plus frémir
GROSSIER, IÈREAbus grossier
HACHELes haches et les croix sont lasses du trépas
HEURTEREt gardez que, heurtant ce coeur inaccessible, Vous ne vous y blessiez pensant le secourir
HISTOIREL'histoire, des grands coeurs la plus chère espérance
HOMMESe plaindre de mourir, c'est se plaindre d'être homme ; Chaque jour le détruit, chaque jour le consomme
HÔTE, ESSEEt vous, hôtes du ciel, saintes légions d'anges....
HOULETTEPour prendre le fer j'ai quitté la houlette
HUMIDELes humides contrées de l'air
IDOLÂTREPeuple idolâtre
ILLÉGITIMETrouvez-vous en ces lois aucune ombre de crime, Rien de honteux aux siens et rien d'illégitime ?
ILLICITEUn amour illicite
ILLUMINÉ, ÉEUn coeur illuminé d'une grâce céleste
IMITATEUR, TRICEDes plus fameux héros fameux imitateur
IMPORTUN, UNEDe combien d'importuns j'ai la tête étourdie !
INDIGENCEL'indigence est à l'homme un monstre redoutable
INFECTERAveuglé de l'erreur dont l'enfer vous infecte, Comme vous des chrétiens j'ai détesté la secte
INGÉNU, UEFranchise ingénue
INIQUEPenser inique
INTERRUPTIONSans interruption de vos sacrés concerts, à son avénement tenez les cieux ouverts
LAMBRISDe ce palais roulant le lambris étoilé
LEVERMaximin de retour Des pays reculés où se lève le jour
LIEDes malheureux, la lie et l'opprobre des villes
LOUANGEN'a-t-elle pas cent fois publié la louange De gens que leur mérite a tirés de la fange ?
MAMELLEIl fit qu'avec le lait, pendante à la mamelle, Je suçai des chrétiens la créance et le zèle
MARCHERJe foule autant de coeurs que je marche de pas
MASQUÉ, ÉEVertu masquée
MENTEUR, EUSESi ce front n'est menteur, vous approuvez mon choix
MERVEILLELa plus rare merveille, Quand l'esprit la connaît, ne surprend plus l'oreille
MODÉRERQui sait se modérer, s'il veut, tout lui succède
MONDEÔ fausse volupté du monde !
MUET, ETTELa terre à son pouvoir rend un muet hommage
MÛR, ÛREJ'ai vu tendre aux enfants une gorge assurée à la sanglante mort qu'ils voyaient préparée, Et tomber sous le coup d'un trépas glorieux Ces fruits à peine éclos, déjà mûrs pour les cieux
NÉANTC'est lui qui du néant a tiré l'univers
OBSTINATIONLeur obstination s'irrite par les peines
OBSTINÉ, ÉEEt la mort d'Adrian, l'un de ces obstinés
ONGLEJ'ai vu couler leur sang sous les ongles de fer
OPPORTUN, UNESi votre bon génie attend l'heure opportune
PALAISCes faux dieux qui n'ont jamais foulé De ce palais roulant le lambris étoilé
PARFAIREIl manquait seul à vos prospérités ; Et, quel que soit votre heur, son art pour le parfaire Semble en quelque façon vous être nécessaire
PARFOISÀ des crimes parfois la grâce est légitime
PARTLa part que vos bontés m'ont fait prendre à l'empire
PARTVa, me dit-il à part, va, fille infortunée
PASPour aider ta constance en ce pas périlleux
PASJ'en ai vu [des martyrs], que le temps prescrit par la nature Était près de pousser dedans la sépulture, Dessus les échafauds presser ce dernier pas, Et d'un jeune courage affronter le trépas
PASSERMais passons aux auteurs, et dis-moi quel ouvrage Aujourd'hui dans la scène a le plus de suffrage
PÉCHÉMes maux seront encor moindres que mes péchés
PÉCHERCelui n'a point péché de qui la repentance Témoigne la surprise et suit de près l'offense
PESERPesez bien les effets qui suivront mes paroles
POUSSERAprès les avoir vus [les martyrs] d'un visage serein Pousser des chants aux cieux dans des taureaux d'airain
PRÉPARÉ, ÉEJ'ai vu tendre aux enfants une gorge assurée à la sanglante mort qu'ils voyaient préparée
PRÉSENT, ENTEVeuve dès à présent par ma mort prononcée
PRIXCes poëmes sans prix Rendront de leurs beautés votre oreille idolâtre
PROVIDENT, ENTE....Et soient bénis les dieux, Dont le soin provident me ramène en ces lieux !
RACINECe que j'extirpe au loin dans ma cour prend racine
RÉCEMMENTEt récemment encor dans Rome, Vitellie, Gordius, Pertinax, Macrin, Probe, Aurélie, N'y sont-ils pas montés [sur le trône] ?
RECONNAÎTREDe César, de son maître il paie ainsi l'estime, Et reconnaît si mal qui lui veut tant de bien
RELÂCHERJe n'entends plus un lâche Qui dès le premier pas chancelle et se relâche
RENDRE[Qu'il] N'ait rendu de nos dieux le courroux apaisé
RÉPLIQUEMa réplique a manqué, ces vers sont ajoutés
RÉVÉRENCEL'histoire, des grands coeurs la plus chère espérance, Que le temps traite seule avecque révérence
RISÉEGenest, dont cette secte [le christianisme] aussi folle que vaine A si longtemps été la risée et la haine
RÔLECe monde périssable et sa gloire frivole Est une comédie où j'ignorais mon rôle
ROSELes plus cruels tourments n'auront été que roses
SECTATEURLes sectateurs enfin de ce crucifié Vous diront si sans cause ils l'ont déifié
SENSChacun selon son sens en croit diversement
SENSIBLEMa voix rendrait les bois et les rochers sensibles
SÉPULTUREJ'en ai vu [des chrétiens], que le temps prescrit par la nature Était près de pousser dedans la sépulture, Dessus les échafauds presser ce dernier pas, Et d'un jeune courage affronter le trépas
SOLLICITERLe théâtre aujourd'hui fameux par ton mérite, à ce noble plaisir puissamment sollicite
SOUHAITABLEComme si la mort vous était souhaitable
SOUTENIRUn Dieu te soutiendra, si tu soutiens sa foi
SPÉCIEUX, EUSEDroit spécieux
SUPRÊMESuprême majesté [Dieu], qui jettes dans les âmes Avec deux gouttes d'eau de si sensibles flammes
SURGEON[Puissent].... par leurs actions ces surgeons glorieux Mériter comme vous un rang entre les dieux !
TENDRELaisse à de lâches coeurs verser d'indignes larmes, Tendre aux tyrans les mains et mettre bas les armes ; Toi, tends la gorge au fer, vois-en couler ton sang, Et meurs sans t'ébranler, debout et dans ton rang
TENDU, UETout l'univers aussi s'en vit tendu de deuil
THÉÂTRELe théâtre s'ouvre [la toile se lève]
TORCHEÀ peine, depuis l'heure à ce noeud destinée. A-t-elle vu flamber les torches d'hyménée
TORTURELa torture, le fer et la flamme t'attend
TRAIT[Il] Te garantira mal des traits de ma colère
VAINCREOn ne vainc qu'en combattant
VASSAL, ALE[Il] ne les associe à des emplois si hauts Que pour voir des Césars au rang de ses vassaux
VERRECe monarque insolent à qui toute la terre Et tous tes souverains sont des jouets de verre
VOLONTAIREMalheur volontaire

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