L'oeuvre Eléments de la philosophie de Newton mis à la portée de tout le monde de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Ecrit par François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Date : 1738

Citations de "Eléments de la philosophie de Newton mis à la portée de tout le monde"

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ABERRATIONL'étoile pouvait donner quelque marque d'aberration
ADÉQUAT, ATELa monade de Dieu qui n'a que des idées adéquates
AIREToute planète décrit des aires égales en temps égaux
ANATOMISERCes sept rayons de lumière échappés du corps de ce rayon qui s'est anatomisé au sortir du prisme
ANGULAIREL'aveugle-né, opéré, ne pouvait distinguer ce qu'il avait jugé rond d'avec ce qu'il avait jugé angulaire
APERCEPTIONLes éléments du plus vil excrément n'ont pas l'aperception
APOGÉELa lune a son apogée et son périgée
APPROCHEChez les poissons, la femelle est féconde sans les approches du mâle
APPROCHEMENTCe petit approchement du soleil rétablit le dérangement que les planètes opèrent
APSIDECette gravitation est la cause de la révolution des apsides de la lune en neuf ans
BARRERUn conquérant trouve des forteresses et des armées qui lui barrent le passage
BESICLESParce que les besicles ont été enfin inventées, doit-on dire que Dieu a fait nos nez pour porter des lunettes ?
BORDERSi un mobile en une minute borde l'espace ACB qui contiendra 100 milles d'aire, il doit border en deux minutes un espace BCD de 200 milles
BOUTEILLECes bouteilles de savon que font les enfants
CATOPTRIQUECe principe [l'égalité des angles d'incidence et de réflexion] est le premier fondement de tous les mystères de la catoptrique
CERCLEDire que l'étendue est la raison suffisante de l'étendue, c'est faire un cercle vicieux
CINTRELes Hébreux se figuraient le ciel comme un demi-cintre couvrant la terre
COIFFENous devenons chrysalides dans l'utérus, lorsque nous sommes dans cette enveloppe qu'on nomme coiffe
COMBLELe comble à cette vraisemblance était que les marées sont plus hautes à la nouvelle et à la pleine lune
COMMENÇANT, ANTEL'auteur du Spectacle de la Nature est tombé dans une méprise qui peut égarer les commençants
COMPRESSIONCe corps à ressort perd, dans l'instant de la compression, une quantité de sa vitesse
CONCENTRATIONL'âme, dit Leibnitz, est une concentration, un miroir vivant de tout l'univers
CONJONCTIONLes marées doivent être un peu plus fortes dans la conjonction que dans l'opposition
CONSÉQUEMMENTCeux qui disent que, si la matière pouvait recevoir le don de la pensée, l'âme ne serait pas immortelle, raisonnent-ils bien conséquemment ?
CONSTITUERDieu, étant nécessairement partout, constitue par cela seul l'espace immense et le lieu
CONTIGUÏTÉLes germes ne s'accroissent probablement que par assemblage, par contiguïté
CONTRAIRELe feu se répand en tous sens, au contraire des autres éléments
CONTRE-PESERJe veux expliquer pourquoi un poids de quatre livres est contre-pesé par un poids d'une livre
CORNUEL'illustre Robert Boyle avait longtemps tenu de l'eau dans une cornue à un feu égal
CORRESPONDANCEDeux horloges qui vont un certain temps dans une correspondance parfaite
CROULERTous leurs systèmes [à ceux-ci ou à ceux-là] croulent par quelque endroit
CUBIQUEQu'on mette dans un vivier cent pieds cubiques d'eau
DÉCRASSERCe monde, fort mauvaise machine qui a besoin d'être décrassée
DÈSIl [Descartes] commence par supposer que l'âme ne peut avoir aucune influence sur le corps, et dès là il s'avance trop
DIAMÉTRALEMENTIl est impossible que ces philosophes, quoique diamétralement opposés, se trompent dans leurs calculs
DICTAMENJe choisis alors, et je ne suis pas le dictamen de mon entendement qui me représente le meilleur
DROIT, DROITELe cercle étant composé d'une infinité de droites infiniment petites
ÉCLIPTIQUELe point où l'écliptique de la terre coupe l'équateur
ÉMERGENCEChacun des rayons se brise à son émergence de la boule
ÉMERSIONSi la terre était immobile, l'observateur verrait, en trente fois quarante-deux heures et demie, trente émersions de ce satellite [de Jupiter]
ÉPITOME ou, plus usité, ÉPITOMÉKepler dit, au quatrième livre de son épitome....
FAUSSETÉC'est ainsi que, pour expliquer la systole et la diastole du coeur, il [Descartes] imagina un mouvement et une conformation dans ce viscère, dont tous les anatomistes ont reconnu la fausseté
FILNewton reprit ainsi le fil de sa démonstration
FILIÈRELes moules et les filières qui reçoivent les semences s'y opposent
FINESSELes finesses de l'art sont rarement dues aux premiers inventeurs
FINI, IESi le monde est fini, s'il y a du vide, la matière n'existe donc pas nécessairement
FORCEIl faut considérer tout corps se mouvant dans une courbe comme mû par deux puissances, dont l'une est celle qui lui ferait parcourir des tangentes et qu'on nomme la force centrifuge ou plutôt la force d'inertie, d'inactivité, par laquelle un corps suit toujours une droite, s'il n'en est empêché ; et l'autre force qui retire les corps vers le centre, laquelle on nomme la force centripète, et qui est la véritable force
FOYERVerres lenticulaires, qui rassemblent tous les rayons à leur foyer
GÉOMÉTRIELes hommes ont une géométrie naturelle qui leur fait saisir les rapports quand ils ne sont pas trop compliqués
GLOBULEUX, EUSESelon Descartes, la lumière ne vient point à nos yeux du soleil ; mais c'est une matière globuleuse répandue partout, que le soleil pousse, et qui presse nos yeux comme un bâton poussé par un bout presse à l'instant à l'autre bout
GRAVITANT, ANTEDonc il n'y a dans toutes les planètes aucune partie moins gravitante qu'une autre
GRAVITÉLa figure des corps ne change en rien leur gravité ; ce pouvoir de gravitation agit donc sur la nature interne des corps, et non en raison des superficies
GREFFECelui qui, avant l'invention de la greffe, aurait affirmé que les arbres ne peuvent jamais porter que des fruits de leur espèce, n'aurait avancé qu'une erreur
GROSSEURLa rapidité avec laquelle le soleil darde ses rayons est probablement en proportion avec sa grosseur, qui surpasse environ un million de fois celle de la terre
HARDI, IECollins, magistrat de Londres, auteur du livre de la liberté de penser et de plusieurs autres ouvrages aussi hardis que philosophiques
HÉTÉROGÈNEQuelle raison a eue Dieu d'unir deux êtres aussi hétérogènes [le corps et l'âme] ?
HONTEEnfin il [Galilée] fut condamné, à la honte de la raison
HUMILIATIONIl faut avouer, pour l'humiliation de la philosophie, que c'est de ce raisonnement si peu philosophique [les planètes présentant au soleil tantôt un côté ami, tantôt un côté ennemi], qu'il [Képler] avait conclu que le soleil devait tourner sur son axe
IMAGINATIONCette imagination d'une terre étroite et plate a longtemps prévalu parmi les chrétiens
IMMÉDIAT, ATEL'objet propre et immédiat de la vue n'est autre chose que la lumière colorée
IMPOSERDans toutes les sciences on a eu la petite vanité d'imposer des noms fastueux aux choses les plus communes
IMPRIMERLa gravitation qui imprime le mouvement à tous les corps vers un centre
INCIDENCETous [les rayons] se brisent à leur incidence dans la boule ; chacun d'eux se brise différemment
INCOMMENSURABLEQuelle raison a eue Dieu d'unir deux êtres incommensurables [l'âme et le corps]
INCONNU, UEIl y a dans toutes les académies une chaire vacante pour les vérités inconnues, comme Athènes avait un autel pour les dieux ignorés
INCRÉMENTNewton a montré le premier que l'incrément naissant d'une quantité mathématique est moindre que la plus petite assignable
INDÉCOMPOSABLEToutes ces parties indécomposables à jamais sont des éléments
INDIFFÉRENCEIl parait probable que nous avons la liberté d'indifférence dans les choses indifférentes ; car qui pourra dire que Dieu ne nous a pas fait ou n'a pas pu nous faire ce présent ?
INÉLASTIQUEIl se perd, comme on en convient, beaucoup de mouvement dans le choc des corps inélastiques
INEXPLICABLEIl n'y a point d'insecte qui ne soit une merveille inexplicable
INFINIMENTCette idée [de Leibnitz, qu'il n'y a pas deux objets absolument semblables dans la nature] est grande ; il paraît qu'il n'y a qu'un être tout-puissant qui ait pu faire des choses infinies infiniment différentes
INFLEXIONVoilà une inflexion de la lumière qui dépend évidemment de l'attraction ; c'est un nouvel univers qui se présente aux yeux de ceux qui veulent voir
INHÉRENT, ENTEL'auteur des Éléments a dit, à la vérité, avec tous les bons philosophes, que la pesanteur, la tendance vers un centre, la gravitation est une qualité de toute la matière connue, laquelle lui est donnée de Dieu et qui lui est inhérente ; le terme inhérent est bien éloigné de signifier essentiel, il signifie ce qui est attaché intérieurement, comme adhésion signifie ce qui est attaché extérieurement ; l'essence d'une chose est la propriété sans laquelle on ne peut la concevoir
INITIAL, ALELe temps pendant lequel il [le mobile] aura agi sera proportionnel à cette vitesse initiale
INSÉCABLESi un atome insécable dure éternellement, pourquoi le don de penser en lui ne durera-t-il pas comme lui ?
INSOLUBLETrouver le secret de mesurer cet angle, en connaître la différence, lorsque la terre est au Cancer et lorsqu'elle est au Capricorne ; avoir par ce moyen ce qu'on appelle la parallaxe des étoiles fixes, est un problème insoluble en n'employant que les instruments connus jusqu'ici
INTÉRESSEREntre les mesures qui faisaient le sphéroïde [de la terre] oblong et celles qui le faisaient aplati, la différence était d'environ cent lieues ; et alors elle intéressait la navigation
INTERPOSITIONWallis fut le premier qui crut que la longue interposition des terres et même des nuages fait paraître le soleil et la lune plus grands à l'horizon qu'au méridien
INVARIABLEMENTIl en faudra toujours revenir à cette question, pourquoi ces moules, ces filières [qui reçoivent les semences] sont-elles si invariablement déterminées ?
INVERSELe soleil attire ces globes en raison inverse du carré de leurs distances
IRISOn savait qu'il faut qu'une nuée épaisse, se résolvant en pluie, soit exposée aux rayons du soleil et que nos yeux se trouvent entre l'astre et la nuée, pour voir ce qu'on appelait l'iris
JAUNIFIQUEDes rayons rubifiques, jaunifiques, c'est-à-dire excitant la sensation du rouge, du jaune
JUSTEIl faut commencer par connaître au juste la distance de la lune à la terre, et pour la connaître il est nécessaire d'avoir la mesure de notre globe ; c'est ainsi que raisonne Newton
LIBERTÉÀ cela Cicéron n'aurait répondu que par une catilinaire ; en effet, il faut convenir qu'on ne peut guère répondre que par une éloquence vague aux objections contre la liberté ; triste sujet sur lequel le plus sage craint même d'oser penser
LIBREOn peut avoir des idées sans être libre : les hommes reçoivent et combinent des idées dans leur sommeil ; on ne peut pas dire qu'ils soient libres alors ; n'est-ce pas une nouvelle preuve qu'on peut avoir des idées sans être libre ?
LIENIl est certain, puisque tous les hommes vivent en société, qu'il y a dans leur être un lien secret par lequel Dieu a voulu les attacher les uns aux autres
LIEUSi la terre était le centre du mouvement du soleil comme elle l'est du mouvement de la lune, la révolution du soleil serait de quatre cent soixante et quinze ans, au lieu d'une année
LISSEQuelque pesant, quelque opaque, quelque lisse qu'un caillou puisse être, il est percé comme un crible
LIVRECet examen nous fournira quelque chose de nouveau et de vrai ; c'est la seule excuse d'un livre
LUEURCopernic avait eu quelque faible lueur de cette idée [gravitation]
MASSEAu lieu que Mersenne, Descartes, Newton, Mariotte, Varignon ont toujours, après Archimède, mesuré le mouvement d'un corps en multipliant sa masse par sa vitesse, les Leibnitz, les Bernouilli, les's Gravesande, les Wolf, etc. ont multiplié la masse par le carré de la vitesse
MÉCANICIENLe chevalier Molineux, avec l'aide du célèbre mécanicien Graham, inventa une machine [le télescope parallactique) pour servir à cette opération [mesurer la parallaxe des étoiles]
MÉCANISMECette action [de l'âme sur le corps et vice versâ] est du nombre de ces choses dont le mécanisme sera toujours ignoré
MÉPRISEOn n'a pas encore pu faire des observations assez sûres pour savoir de quel côté est l'erreur [touchant le jour de la planète Vénus] ; mais cette erreur ne peut être qu'une méprise des yeux, une erreur d'observation, et non de raisonnement
MERCUREDepuis le soleil jusqu'à onze ou douze millions de nos lieues ou environ, il ne paraît aucun globe ; à onze ou douze millions de nos lieues est Mercure dans sa moyenne distance
MÉTAPHYSIQUEÔ métaphysique, nous sommes aussi avancés que du temps des premiers druides
MICROGRAPHIEHoocke, si connu par sa Micrographie, entreprit de le résoudre [le problème de la parallaxe des étoiles fixes]
MICROSCOPECes vérités [sur la décomposition de la lumière] d'une recherche si délicate et qui semblaient se dérober à la vue humaine, méritent bien d'être suivies de près ; cette partie de la philosophie est un microscope avec lequel notre esprit découvre des grandeurs infiniment petites
MILLIASSEUn rayon d'une étoile aurait bien plus d'effort à faire [pour traverser la matière subtile de Descartes] que s'il avait à percer un cône d'or dont l'axe serait treize milliasses deux cents milliards de lieues
MILLIONLe calcul apprend que, si le soleil est à vingt-quatre mille demi-diamètres de la terre, il s'ensuit que la lumière parcourt, de cet astre à nous, en nombre rond, mille millions de pieds par seconde
MILLIONIÈMECette épaisseur est d'environ quatre parties d'un pouce divisé en un million, c'est-à-dire quatre millionièmes d'un pouce
MINCETous les corps sont transparents ; il n'y a qu'à les rendre assez minces pour que les rayons, ne trouvant qu'une lame, qu'une feuille à traverser, passent à travers cette lame
MINCITÉLes lames les plus minces donneront les couleurs les plus faibles ; et, pour donner le noir, il faudra justement la même épaisseur, ou plutôt la même ténuité, la même mincité qu'en a la petite partie supérieure de la boule de savon, dans laquelle on apercevait un petit point noir
MIROIRSans l'invention des miroirs ardents, personne n'aurait pu ni dû assurer que les rayons du soleil sont un feu véritable qui divise, qui brûle et détruit, comme notre feu que nous allumons
MIXTEJe vois des mixtes, tels que les végétaux et les animaux
MOBILETout mobile qui se meut dans un cercle, ou dans une ellipse, ou dans une courbe quelconque, se meut autour d'un centre auquel il tend
MODIFIERLes éléments de cette matière sont les mêmes ; elle se modifie selon les différents moules où elle passe, comme un métal en fusion devient tantôt une urne, tantôt une statue
MONADEIl [Leibnitz] admet quatre espèces de monades : 1° les éléments de la matière qui n'ont aucune pensée claire ; 2° les monades des bêtes qui ont quelques idées et n'en ont aucune distincte ; 3° les monades des esprits finis qui ont des idées confuses, des claires, des distinctes ; 4° enfin la monade de Dieu qui n'a que des idées adéquates
MONTRERDans son hypothèse [de Leibnitz], l'âme n'a aucun commerce avec son corps ; ce sont deux horloges que Dieu a faites, qui ont chacune un ressort, et qui vont un certain temps dans une correspondance parfaite ; l'une montre les heures, l'autre sonne
NÉCESSITÉ, ÉEIls croient que toutes nos actions sont nécessitées, et que nous n'avons d'autre liberté que celle de porter quelquefois de bon gré les fers auxquels la fatalité nous attache
NEUVIÈMEPlus l'air est pesant, plus les corps acquièrent de chaleur à feu égal ; trois onces de plus de pesanteur dans la colonne de l'atmosphère rendent l'eau bouillante plus chaude d'un neuvième
NOEUDElle [la lune] a ses noeuds, c'est-à-dire les points où l'orbite qu'elle parcourt rencontre précisément l'orbite de la terre
NONOn te propose pair ou non ; tu choisis pair et tu n'en vois pas le motif
NOTIONJ'ai toujours été étonné que le sage Locke, dans le commencement de son traité de l'entendement humain, en réfutant si bien les idées innées, ait prétendu qu'il n'y a aucune notion du bien et du mal qui soit commune à tous les hommes
NYMPHENous devenons chrysalides, nymphes dans l'utérus
OCÉANECes marées de la mer océane semblent être un effet des lois de la gravitation
OPPOSITIONLes marées doivent être un peu plus fortes dans la conjonction que dans l'opposition
PAIR, AIREOn te propose pair ou non ; tu choisis pair, et tu n'en vois pas le motif
PARALLAXEAvoir ce qu'on appelle la parallaxe des étoiles fixes est un problème insoluble
PARALLÉLISMESoit qu'ils [les rayons du feu] viennent du soleil en parallélisme, soit qu'ils soient réunis au foyer d'un verre ardent
PENDULEPar de là le cercle polaire il faut allonger le pendule pour avoir les mêmes oscillations qu'à Paris
PÉNÉTRERIl n'est pas même prouvé que les rayons du feu élémentaire ne se pénètrent pas les uns les autres
PÉRIGÉELorsque la lune en été est dans son périgée, elle paraît sous un plus grand diamètre
PÉRIHÉLIELa terre et toute planète se meut plus vite dans son périhélie
PÉRIODEPourquoi, disait-on, s'effrayer d'une période de deux millions d'années ? il y en a probablement de plus longues entre les positions réciproques des astres
PESANTEURNewton découvrit cette vérité si admirable et si inconnue jusqu'à lui, que la même force qui opère la pesanteur sur la terre fait tourner les globes célestes dans leurs orbites
PESERTous les corps connus pèsent, et il y a longtemps que la légèreté absolue a été comptée parmi les erreurs d'Aristote et de ses sectateurs
PETIT, ITETout doit être pour le philosophe un sujet de méditation, et rien n'est petit à ses yeux
PETIT, ITEPetit à petit l'Europe adopta son système [de Descartes], malgré les protestations de Gassendi, qui fut moins suivi parce qu'il était moins hardi
POSITIONL'attraction du soleil et celle de la lune, agissant sur la terre, changent continuellement la position de notre globe
POURLes académiciens revenus du pôle avaient pour eux dans cette dispute la théorie et la pratique
PRIMORDIAL, ALEToutes les couleurs nous viennent du mélange des sept couleurs primordiales que l'arc-en-ciel et le prisme nous font voir distinctement
PRISMELa lumière suit trois chemins différents en entrant dans un prisme : ses trois routes dans l'air, dans le prisme et au sortir du prisme sont différentes
PROJECTIONEst-il plus possible que du sel soit changé en soufre que de faire de l'or avec de la poudre de projection ?
PROJECTIONLes premiers astronomes s'aperçurent, par la projection de l'ombre de la terre dans les éclipses de lune, que la terre est ronde
PROLONGERNewton [voyant tomber un fruit d'un arbre].... se laissa aller à une méditation profonde sur la cause qui entraîne ainsi tous les corps vers une ligne qui, si elle était prolongée, passerait à peu près par le centre de la terre
PROPRIÉTÉFaibles et hardis comme nous sommes, savons-nous si Dieu n'a pas formé des millions d'êtres qui n'ont ni les propriétés de l'esprit ni celles de la matière à nous connues ?
PULSIONLa substance du feu, entrant dans l'intérieur d'un corps quelconque, le dilate en poussant en tous sens ses parties ; or cette pulsion....
PYROMÈTREL'ingénieuse invention du pyromètre
QUADRANGULAIREJe vois de loin une petite tour ronde ; j'avance, j'aperçois et je touche un grand bâtiment quadrangulaire ; certainement ce que je vois et ce que je touche n'est pas ce que je voyais
QUADRATUREM. Ulloa... assure que, dans un canton de l'Amérique méridionale, il a plusieurs fois observé, mangé des écrevisses qui toutes étaient constamment plus charnues dans la pleine lune et plus chétives dans les quadratures
QUARTOn ne peut être assuré de la quantité de cet aplatissement [du globe terrestre] avec le secours des meilleurs quarts de cercle
RAILLEUR, EUSEIl faudrait, avant que de prendre le ton railleur, être bien sûr qu'on a raison
RECUEILLIRRecueillons de ces notions que la gravitation est le principe du cours des planètes
RÉFLEXIBLETout rayon est plus réflexible, à mesure qu'il est plus réfrangible
RÉGLÉ, ÉECette princesse engagea une dispute réglée entre les deux parties [Leibnitz et Newton]
RELIGIONJ'entends par religion naturelle les principes de morale communs au genre humain
RENOUVELÉ, ÉENous ne pouvons ni produire, ni conserver notre feu factice sans air, ni même avec le même air ; il nous faut toujours un air renouvelé
RENVOYERCe sont les surfaces solides des corps qui nous renvoient les rayons
RÉPARERTout s'altère et tout se répare dans l'univers
RÉPERCUTÉ, ÉELe feu du soleil, répercuté sur la lune, renvoyé vers nous, et réuni au foyer d'un verre ardent
RESSENTIRCette opinion [l'émission de la lumière] est démontrée de plus d'une façon, et, loin de ressentir la vieille philosophie, elle y est directement contraire
RÉVOLTEROn s'est révolté contre le terme de réfrangibilité, aussi bien que contre celui d'attraction, de gravitation ; eh qu'importe le terme, pourvu qu'il indique une vérité ?
ROMANUne foule d'arguments prouvent que ce plein prétendu était un roman
RUBRIFIQUEDes rayons rubrifiques, jaunifiques, c'est-à-dire excitant la sensation du rouge, du jaune
RUINERToute expérience, comme tout raisonnement, ruine les tourbillons [de Descartes]
SEMBLABLENous ne connaissons point [disent les leibnitziens] deux corps entièrement semblables dans la nature ; et il ne peut en être ; car, s'ils étaient semblables, cela marquerait dans Dieu tout-puissant et tout-fécond un manque de fécondité et de puissance.... les newtoniens répondaient : il est faux que plusieurs êtres semblables marquent de la stérilité dans la puissance du créateur
SENSORIUMIl y a un être qui, dans l'espace infini comme dans son sensorium, voit, discerne et comprend tout
SIGNEHipparque fut le premier qui chez les Grecs s'aperçut que le soleil ne se levait plus au printemps dans les signes où il s'était levé autrefois
SOLEILLe soleil est plus près de la terre en hiver qu'en été d'environ douze cent mille lieues
SOLUTIONJ'avais déjà le malheur de faire un système [sur la question pourquoi la lune et le soleil paraissent plus grands à l'horizon], lorsque la solution mathématique de ce problème par M. Smith me tomba entre les mains, et m'épargna les erreurs d'une hypothèse
SOMMETPlus la montagne est haute, plus son sommet est froid
SONNERIEDieu a établi leur mouvement [de l'âme et du corps, harmonie préétablie de Leibnitz] de façon que l'aiguille et la sonnerie se rapportent continuellement
SOUDAIN, AINELes jugements soudains, presque uniformes, que toutes nos âmes, à un certain âge, portent des distances, des grandeurs, des situations, nous font penser qu'il n'y a qu'à ouvrir les yeux pour voir de la manière dont nous voyons
SOUFREL'infatigable Homberg disait que ce qu'on appelle le soufre principe n'est autre chose que le feu lui-même
SPECTRECes sept rayons de lumière, échappés du corps de ce rayon qui s'est anatomisé au sortir du prisme, viennent se placer chacun dans leur ordre sur ce papier blanc, chaque rayon occupant une portion du spectre
SPHÉRIQUEEnfin la raison et le voyage de Christophe Colomb rendirent à la terre son ancienne forme sphérique
SPONTANÉ, ÉEIl me paraît que la liberté spontanée est à l'âme ce qu'est la santé au corps ; quelques personnes l'ont tout entière et durable ; plusieurs la perdent souvent ; d'autres sont malades toute leur vie
SPONTANÉITÉNous possédons la liberté qu'on appelle de spontanéité, c'est-à-dire que, lorsque nous avons des motifs, notre volonté se détermine par eux
SUITEIl y a des événements qui sont effet et cause à la fois ; il y a mille actions qui ne sont que des effets sans suite
SUPERFICIELa superficie la plus égale n'est, par rapport aux petits corps qui composent la lumière, qu'un amas de montagnes, de cavités, d'intervalles
SUPRÊMEToute la philosophie de Newton conduit nécessairement à la connaissance d'un être suprême qui a tout créé, tout arrangé librement
SURPASSERL'attraction que le soleil exerce sur elles [les planètes] surpasse celle qu'elles exercent sur lui, autant qu'il les surpasse en quantité de matière
TÂTONNEMENTCe ne fut qu'au bout de deux mois d'expérience qu'il [un aveugle de naissance, opéré de la cataracte] put apercevoir que les tableaux représentaient des corps solides ; et lorsque après ce long tâtonnement d'un sens nouveau en lui....
TENDANCEIl y a une attraction évidente entre le soleil et les planètes, une tendance mutuelle de tous les corps les uns vers les autres
TENIRCeux qui tenaient encore pour le plein de Descartes, pour les prétendus effets de la matière subtile
TÊTELe célèbre philosophe Leibnitz.... qui s'était mis en Allemagne à la tête d'une école opposée [à Newton], attaqua ces expressions du philosophe anglais [espace pur, durée]
TÊTEJe vois des mixtes, tels que les végétaux et les animaux, que je décompose et dont je tire quelques éléments grossiers, l'esprit, le phlegme, le soufre, le sel, la tête-morte
TIMBREIl y a un timbre sur lequel frappent les cinq organes de nos sens
TOUT-FÉCOND, TOUTE-FÉCONDEDieu tout-puissant et tout-fécond
VOLONTÉLesage Locke n'ose prononcer le nom de liberté ; une volonté libre ne lui parait qu'une chimère ; il ne connaît d'autre liberté que la puissance de faire ce qu'on veut
VRAISEMBLABLEIl est prouvé que la gravitation, dont le nom seul semblait un si étrange paradoxe, est une loi nécessaire dans la constitution du monde ; tant ce qui est peu vraisemblable est vrai quelquefois

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