L'oeuvre ?dipe de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Ecrit par François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Date : 1718

Citations de "?dipe"

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Utilisé pour le motCitation
ABANDONMes mains désespérées Dans ce grand abandon seront plus assurées
ABANDONNERJ'abandonnai ma vie à des malheurs certains
ABHORRER.... Oracles que j'abhorre, Sans vos ordres, sans vous, mon fils vivrait encore
ABREUVÉ, ÉEEt le jour me retrouve abreuvé de mes larmes
ACCÈSDe ce triste chemin, route affreuse, homicide, Un voyageur osa me disputer l'accès
ACCORDJe devrais bien plutôt d'accord avec les dieux....
ACHEVERJ'aurais loin de Jocaste achevé mon destin
ACQUITTERAllons, il faut partir, il faut que je m'acquitte Des funestes tributs que sa cendre mérite
ADIEUVous avez entendu son adieu magnanime
ADVERSITÉMa gloire me suivra dans mon adversité
AMITIÉL'amitié d'un grand homme est un bienfait des dieux
AMOUREt mes premiers amours, et mes premiers serments
ANDans la nuit du tombeau les ans l'ont fait descendre
ANTRECes antres, ces trépieds qui rendent les oracles
APPLAUDIR....Je m'applaudissais de retrouver en vous, Ainsi que les vertus, le coeur de mon époux
ARTISANTrop crédule artisan de mes tristes destins
ASSURANCEDans vos prospérités mettez plus d'assurance
ATTENTIF, IVEÀ ses seules fureurs Thèbes fut attentive
AVEUGLE[Il] Déchaîne contre moi ce prophète imposteur, Aveugle sur mon sort, sur le sort de l'empire, Mais non sur l'intérêt, le seul dieu qui l'inspire
AVILIRLa vertu s'avilit à se justifier
BANDEAULa main des Dieux sur moi si longtemps suspendue Semble ôter le bandeau qu'ils mettaient sur ma vue
BATAILLOND'un bataillon nombreux le fastueux rempart
BLESSERMalheur à qui, du ciel blessant les priviléges, Foule aux pieds ses décrets arbitres des humains !
BRÛLEREt du peuple et des grands la colère insensée Brûlait de le punir de sa faveur passée
CÉLESTE.... Cet enfant l'objet du céleste courroux
CHARMEVous plaignez mon exil, il a pour moi des charmes
CITEROn citait d'Apollon l'oracle solennel ; On menaçait ce fils du meurtre paternel
CLAMEURÀ ces vaines clameurs on ne répondait pas
COMBLEDu temple tout à coup les combles s'entr'ouvrirent
COMMEJe ne sais point encor comme on manque de foi
CONCITOYEN, ENNEHercule, sois le dieu de tes concitoyens !
CONFUS, USEUn confus souvenir vient encor m'affliger
CONJURERVa porter tes présents aux autels des Furies, Conjure leurs serpents prêts à te déchirer
CONNAÎTREVos destins sont comblés, vous allez vous connaître
CONQUÊTED'un autre cependant Jocaste est la conquête
CONSACRÉ, ÉEThèbes depuis longtemps aux horreurs consacrée
CONSEILPhorbas était du roi le conseil et l'appui
CONTAGION.... La contagion Jusqu'au pied de son trône a porté son poison
CONTRÉEJe partis, je courus de contrée en contrée
COURBÉ, ÉEDes sacrificateurs courbés par la vieillesse
COUVRIRLe ciel, qui dans mes mains a remis votre enfance, D'une profonde nuit couvre votre naissance
CRAINTEComme il était sans crainte, il était sans défenses
CRÉDULITÉLes prêtres ne sont pas ce qu'un vain peuple pense, Notre crédulité fait toute leur science
CRIDe ses mânes sanglants j'apaiserai les cris
CROIREAh ! si vous m'en croyez, ne m'interrogez pas
DÉCOLORERLa mort décolorait son front sans diadème
DÉGUISERJe déguisai partout ma naissance et mon nom
DÉVORANT, ANTEQue son corps.... Des vautours dévorants devienne la pâture
DONNERCe jour va vous donner la naissance et la mort
DONNERLe mis-tu [un enfant] dans ses bras ? - Oui, je le lui donnai
DOUX, DOUCELes dieux me seraient-ils plus doux ?
ÉLEVERLe sang de votre roi s'élève contre vous
EMBARRASSÉ, ÉEUn sens embarrassé dans des mots captieux
ENCHAÎNERIl me semble qu'un dieu descendu parmi nous, Maître de mes transports, enchaîne mon courroux
ENDORMIRNe nous endormons point sur la foi de leurs prêtres
ENFANTOn ne se cache point ces secrets mouvements, De la nature en nous indomptables enfants
ENSEVELIRSur quels bords malheureux, dans quels tristes climats Ensevelir l'horreur qui s'attache à mes pas ?
ENTRAÎNERIl fallut dérober cette tendre victime Au fatal ascendant qui l'entraînait au crime
ÉPROUVERDieux ! que le crime seul éprouve enfin vos coups !
ÉPUISERLe ciel, industrieux dans sa triste vengeance, Avait à le former [le Sphinx] épuisé sa puissance
ÉTEINDREMais après leur trépas que sont-ils [les rois] à vos yeux ? Vous éteignez l'encens que vous brûliez pour eux
ÉTENDREL'horreur de mon destin s'étendrait jusqu'à vous
ÉTRANGER, ÈREIl fut assassiné par des mains étrangères
ÉTROIT, OITEDans un chemin étroit je trouvai deux guerriers
EUMÉNIDEJe vois les Euménides Secouer leur flambeaux vengeurs des parricides
EXÉCRABLEEn horreur à ses fils, exécrable à sa mère
FACILEDéjà même les dieux nous semblaient plus faciles
FAIREJ'ai fait des souverains et n'ai pas voulu l'être
FAIREUne effrayante voix s'est fait alors entendre
FANFARON, ONNEJe ne sais si je n'en ai point fait en quelques endroits un fanfaron ; mais il est certain que c'était un héros
FLÉAUVous savez quels fléaux ont éclaté sur nous
FLÉCHIRFléchissons sous un dieu qui veut nous éprouver
FLOTTERQue dis-je ? assez longtemps les soupçons des Thébains Entre Phorbas et lui flottèrent incertains
FORT, ORTEUn Dieu plus fort que toi [vertu] m'entraînait vers le crime
FROIDMalgré le froid des ans dans sa mâle vieillesse
FUIRIrai-je, errant encore, et me fuyant moi-même.... ?
FUNÈBREIl faut que je m'acquitte Des funèbres tributs que sa cendre mérite
GRAND, ANDECe roi plus grand que la fortune Dédaignait comme vous une pompe importune
HAUT, AUTELe mensonge n'a point de si hauts sentiments
HONNEURDes lois que nous suivons la première est l'honneur
HONORERParaissez innocent ; il me sera bien doux D'honorer dans ma cour un héros tel que vous
HUMAIN, AINELes lettres humaines sont devenues très inhumaines ; on injurie, on cabale, on calomnie, on fait des couplets
IDOLÂTREUn peuple opiniâtre, De ses liens sacrés imbécile idolâtre
IMPÉNÉTRABLEDu monstre impénétrable [le sphinx] affronter le courroux
IMPLEXEJe ne discuterai pas non plus si c'est une pièce du premier genre, simple et implexe : simple, parce qu'elle n'a qu'une seule catastrophe, et implexe parce qu'elle a la reconnaissance avec la péripétie
IMPOSTEURD'un oracle imposteur la fausse obscurité
IMPUR, URELe meurtrier du roi respire en ces États, Et de son souffle impur infecte nos climats
INDUSTRIEUX, EUSELe ciel industrieux dans sa triste vengeance
INFAILLIBLECet organe des dieux est-il donc infaillible ?
INFECTERLe meurtrier du roi respire en ces États, Et de son souffle impur infecte vos climats
INGRAT, ATEOn se trompe fort, lorsqu'on pense que tous ces sujets, traités autrefois avec succès par Sophocle et par Euripide, l'Oedipe, le Philoctète, l'Électre, l'Iphigénie en Tauride, sont des sujets heureux et aisés à manier : ce sont les plus ingrats et les plus impraticables
INQUIET, ÈTEDes courtisans sur nous les inquiets regards Avec avidité tombent de toutes parts
INQUIÉTÉ, ÉENon, quoi que vous disiez, mon âme inquiétée De soupçons importuns n'est pas moins agitée
INTERDIRELe passé m'interdit et le présent m'accable
INTÉRESSÉ, ÉEFemmes, vieillards, enfants que le malheur accable, Tous sont intéressés à le trouver coupable
INTÉRÊTJe n'ai pas besoin d'eux, et j'attends leur arrêt Par pitié pour ce peuple, et non par intérêt
INTERPRÉTEEt les membres épars des mauvais interprètes [du sphinx] Ne laissaient dans ces murs que des bouches muettes
INVINCIBLEJe rapporte en ces lieux ses flèches invincibles [d'Hercule]
IRRÉPRÉHENSIBLEJ'aurais trouvé par là le secret d'être à la fois ennuyeux et irrépréhensible
JOINDREOedipe à cette reine a joint sa destinée
JUSTICEIl faut que j'éclaircisse Un soupçon que je forme avec trop de justice
JUSTIFIERJustifier les pleurs que vous versez pour moi
LANGUEURLe spectateur pardonne tout, hors la langueur ; et, lorsqu'il est une fois ému, il examine rarement s'il a raison de l'être
LENT, ENTEMais que Phorbas est lent pour mon impatience !
LENTEURDe Phorbas que j'attends cours hâter la lenteur
LEVEROn m'avait toujours dit que ce fut un Thébain Qui leva sur son prince une coupable main
LEVERUn soleil plus serein se lève sur vos têtes
LIBERTÉMais, seigneur, je n'ai point la liberté du choix
LIREJe lis dans l'avenir un sort épouvantable
LUIREOù suis-je ? quelle nuit Couvre d'un voile affreux la clarté qui nous luit ?
LUMIÈRELa lumière sans moi vous eût été ravie
LUTTERJe luttai quelque temps ; je sentis ma faiblesse
MAL, ALEIl rassemble sur lui tous les maux des enfers
MÂLEMalgré le froid des ans, dans sa mâle vieillesse....
MANQUERIl manquait à mes maux de l'entendre accuser
MAUDIREUn prêtre, quel qu'il soit, quelque dieu qui l'inspire, Doit prier pour ses rois, et non pas les maudire
MÈREMais enfin j'étais mère et pleine de faiblesse
MÉRITERSi ton sang méritait qu'on daignât le répandre....
MONTÔ monts, écrasez-nous.... Cieux, tombez sur nos têtes
MONTERQue leurs voeux jusqu'à toi montent avec les miens !
MORDANT, ANTEIls sont d'ordinaire plus mordants que des avocats, et plus emportés que des jansénistes
MORTELLEMENTDu bruit de son trépas mortellement frappés
MYSTÉRIEUX, EUSED'une commune voix Thèbe offrit son empire à l'heureux interprète inspiré par les dieux, Qui nous dévoilerait ce sens mystérieux
NOIR, OIREÀ mon noir ascendant tu n'as pu résister
NONJe ne puis que me plaindre et non pas vous punir
OBÉISSANCEMais sa triste puissance Ne voit que des mourants sous son obéissance
OBSCUR, UREJe n'aurais point percé les ténèbres frivoles D'un vain sens déguisé sous d'obscures paroles
OBSCUR, URENi souffrir que l'amour, remplissant ce grand coeur, Enchaînât près de moi votre obscure valeur
OBSCURITÉÔ d'un oracle faux obscurité trompeuse
OEILNe nous fions qu'à nous, voyons tout par nos yeux
OFFRANDEPrésentez à nos dieux des offrandes de pleurs
OISEAUPensez-vous qu'en effet au gré de leur demande Du vol de leurs oiseaux la vérité dépende ?
ONOn est plus criminel quelquefois qu'on ne pense
OPINIÂTREEt dans son zèle aveugle un peuple opiniâtre
ORGANEDe vos dieux cependant interrogez l'organe
ORIGINECe fut de nos malheurs la première origine
OUVRIRLa scène ouvre dans Sophocle par un choeur de Thébains prosternés aux pieds des autels
PARLERParlez, quel est le sang que nous devons verser ?
PARMINé parmi des rochers au pied du Cithéron
PARRICIDEJe vois les Euménides Secouer leurs flambeaux vengeurs des parricides
PASSERSon sceptre et son épouse ont passé dans vos bras
PATERNEL, ELLEOedipe a pour son peuple une amour paternelle
PÉNÉTRÉ, ÉEQuel secret pénétré peut flétrir votre gloire ?
PLEIN, EINEJ'étais plein de la lecture des anciens et de vos leçons, et je connaissais fort peu le théâtre de Paris
PORTEROn porte jusqu'aux cieux leur justice suprême
PRESSERVivez, c'est moi qui vous en presse
PRÊTRENos prêtres ne sont point ce qu'un vain peuple pense Notre crédulité fait toute leur science
PROFONDEURIl faut d'un oeil sévère Sonder la profondeur de ce triste mystère
PUNIRLe ciel me punit d'avoir trop écouté D'un oracle imposteur la fausse obscurité
RANGJ'étais jeune et superbe et nourri dans un rang Où l'on puisa toujours l'orgueil avec le sang
RECHERCHEJ'entrevois mon destin ; ces recherches cruelles Ne me découvriront que des horreurs nouvelles
RECUEILLIRChaque représentation de mon Oedipe était pour moi un examen sévère, où je recueillais les suffrages et les censures du public, et j'étudiais son goût pour former le mien
REMPLI, IESes jours étaient remplis ; il est mort à mes yeux
REMPLIRJ'ai vécu, j'ai rempli ma triste destinée
RENAÎTRECes feux qu'on croit éteints renaissent de leur cendre
REPLIDans les replis de l'âme ils [les secrets mouvements de l'amour] viennent nous surprendre
REPRENDREReprenez, reprenez vos funestes bienfaits
RÉSOUDREMon esprit incertain que rien n'a pu résoudre
RETOMBEREt le sang de Laïus est retombé sur nous
RIMEJe ne puis souffrir qu'on sacrifie à la richesse de la rime toutes les autres beautés de la poésie
RUDELe doute en mon malheur est un tourment trop rude
SAUVERTant il est difficile aux plus grands hommes et même aux plus modestes, de se sauver des illusions de l'amour-propre
SCIENCEFatal présent du ciel, science malheureuse, Qu'aux mortels curieux vous êtes dangereuse ! Plût aux cruels destins, qui pour moi sont ouverts, Que d'un voile éternel mes yeux fussent couverts !
SÉDUISANT, ANTEQuel espoir séduisant dans mon coeur se réveille ?
SOLEILUn soleil plus serein se lève sur vos têtes
SOLITAIRERemplissant de vos cris les antres solitaires
SOUFFLELe meurtrier du roi respire en ces États, Et de son souffle impur infecte vos climats
SOUFFLEREsprits contagieux, tyrans de cet empire, Qui soufflez dans nos murs la mort qu'on y respire
SOUPLESSEÀ travers les respects leurs trompeuses souplesses [des courtisans] Pénètrent dans nos coeurs et cherchent nos faiblesses
SOUVERAIN, AINE,J'ai fait des souverains et n'ai point voulu l'être
STÉRILEMisérable vertu, nom stérile et funeste
SUIVRELaïus, reçois mon sang, je te suis chez les morts
SUJETC'est une faute du sujet, dit-on, et non de l'auteur ; comme si ce n'était pas à l'auteur à corriger son sujet lorsqu'il est défectueux
TEMPSSans trop presser les temps, il est aisé de voir qu'elle [Jocaste] n'a pas plus de trente-cinq ans
TENIRComme on croit d'ordinaire que la route qu'on a tenue était la seule qu'on devait prendre
TÊTETant de livres faits sur la peinture par des connaisseurs n'instruiront pas tant un élève que la seule vue d'une tête de Raphaël
TOUT, TOUTEDe les suivre tous deux ils semblaient m'ordonner ; Tous deux dans le Tartare ils semblaient m'entraîner
TOUT-PUISSANT et TOUTEPUISSANTEFrappez, dieux tout-puissants ; vos victimes sont prêtes
TRAVERSÀ travers les respects leurs trompeuses souplesses [des courtisans] Pénètrent dans nos coeurs, et cherchent nos faiblesses
UNITÉNous étendons souvent l'unité de temps jusqu'à vingt-quatre heures, et l'unité de lieu à l'enceinte de tout un palais ; plus de sévérité rendrait quelquefois d'assez beaux sujets impraticables
VIVRESavez-vous seulement [vous, Oedipe] avec qui vous vivez ?
VOLPensez-vous qu'en effet, au gré de leur demande [des prêtres], Du vol de leurs oiseaux la vérité dépende ?
VULGAIREJe ne vous tiendrai point de ces discours vulgaires Que dicte la mollesse aux amants ordinaires

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