L'oeuvre Les Scythes de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Ecrit par François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Date : 1767

Citations de "Les Scythes"

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ÀCours, assemble au drapeau nos braves combattants
ABSOUDRELà votre voix décide ; elle absout ou condamne ; Ici vous périrez....
ACHARNERPuisse leur liberté, préparant leur ruine, Acharnant les époux, les pères, les enfants....
ACHARNEROn s'acharne, on combat sur le corps d'Indatire
ACQUÉRIRLa fureur d'acquérir corrompit leur justice
ADOUCISSEMENTJ'ose même espérer Des adoucissements à leur arrêt funeste
ALORSOn n'a point d'amis alors qu'ils sont payés
APANAGELa liberté, la paix, qui font notre apanage
ÂPRETÉAuteur de tous mes maux, dont l'âpreté rigide, Dont le coeur inflexible à ce coup m'a porté
ARRIVERVous n'étiez pas encore arrivé vers l'autel
ASSAILLI, IEDans la sombre épaisseur de ces profonds taillis, Où bientôt, sans retour, ils seront assaillis
ATROCITÉ.... Chez qui je ne vois qu'un orgueil inflexible, Une atrocité morne
ATTROUPERAinsi qu'on les voit tous s'attrouper sans effroi Contre les fiers assauts des tigres d'Hyrcanie
AVARICECes Scythes malheureux ont connu l'avarice
AVILISSANT, ANTEÔ de la servitude effets avilissants
AVILISSEMENTSans avilissement, à tout elle s'abaisse
BOCAGESais-tu que ces Persans venus sur ces rivages Veulent voir notre fête et nos riants bocages ?
BRILLERL'or et les diamants brillent sur ses habits
BRUT, BRUTEMoi ! complaire à ce peuple, aux monstres de Scythie, À ces brutes humains pétris de barbarie !
CANTONDe ce canton l'espérance et l'honneur
CHAMPÊTREElle [une jeune fille] brille surtout dans nos champêtres jeux
CHAUMEDu chaume ! des roseaux ! voilà donc sa retraite !
CIMEDu Taurus escarpé nous franchissons la cime
COMPROMETTREQue vous avilissiez l'honneur de votre rang Jusqu'à vous compromettre avec un misérable
CONSEILÀ ses conseils secrets je fus associé
CONTREDIREAh ! c'est trop contredire Le dépit qui me ronge et l'ardeur qui m'inspire
CORRUPTEUR, TRICENous avons rejeté ces présents corrupteurs, Trop étrangers pour nous, trop peu faits pour nos moeurs
COURIRUne fille guerrière De son guerrier chéri court la noble carrière
COURONNÉ, ÉED'esclaves couronnés à toute heure entourée
DAISAmis reposons-nous sur ce siége sauvage, Sous ce dais qu'ont formé la mousse et le feuillage
DÉCHIRERPourquoi, renouvelant ma honte et ton injure, De tes funestes mains déchirer ma blessure ?
DÉCHIRERTant de ménagement me déchire et m'irrite
DÉDAIGNEUX, EUSED'un peuple industrieux les talents mercenaires De mon goût dédaigneux ne sont plus tributaires
DÉFIERInstruite à défier le péril et la mort
DÉITÉ.... Déités immortelles ! Mon fils serait vengé ! n'est-ce point une erreur ?
DÉLAILe sang d'un époux crie et ton délai l'offense
DÉMARCHECe vieillard le suivait d'une démarche lente
DÉMÊLER... Je démêle mal ce que je puis penser
DÉMÊLER.... Dans ses entretiens j'ai souvent démêlé Que d'une cour ingrate il était exilé
DEMEUREREcbatane est du moins sous mon obéissance ; C'est tout ce qui demeure aux enfants de Cyrus
DÉSIGNERMon père veut un gendre, Il désigne Indatire, et je sais trop entendre
DESSINLa nature féconde Varie à l'infini les traits de ses dessins
DESTINJ'ignore du combat quel sera le destin
DÉTOURNER....Non, demeurez, ne vous détournez pas, De vos regards du moins honorez mon trépas
DEVINERApprends qu'on devine Dans ces rustiques lieux ton illustre origine
DIAMANTL'or et les diamants brillent sur ses habits
DISPARAÎTRE.... Disparaissant à mon oeil désolé, Vous avez traversé cette foule sanglante
ÉCLIPSÉ, ÉETu connais, cher ami, mes grandeurs éclipsées
ÉGARERVotre oeil qui s'égare, Parcourt avec horreur cette enceinte barbare
EMBELLIRViens embellir cette âme esclave de la tienne
EMPIREMa fille est, je le sais, soumise à votre empire
EMPLOICes chaumes, ces déserts, où des pompes des rois Je vous vis descendue aux plus humbles emplois
EMPORTÉ, ÉEAmours emportés
EMPRESSÉ, ÉELeur chef est empressé de voir dans la Scythie Un guerrier qu'il connut aux champs de la Médie
ENFERMERDans un même sépulcre enferme-nous tous deux
ENFONCERConnaissez dans quel sang vous enfoncez vos mains
ENTERRÉ, ÉEMa fille aux déserts enterrée
ÉPAISSEURDans la sombre épaisseur de ces profonds taillis
ÉPRENDRE (S')Ah ! lorsqu'elle m'a vu, si son âme surprise, D'une ombre de pitié du moins s'était éprise
ÉPRIS, ISEEt toujours plus épris et toujours plus fidèle
ÉPUISÉ, ÉESi les sens épuisés manquaient à la vieillesse
ÉQUITABLEChez un peuple équitable et redouté des rois
ÉTENDUEL'effroyable étendue.... de l'abîme où je suis descendue
ÉTRANGER, ÈRECes lois sévères Sont faites pour vous seuls et me sont étrangères
EXACT, ACTEObservateurs zélés de l'exacte justice
EXCLU, UETout le sexe est exclu de ces solennités
EXÉCUTÉ, ÉENos lois, nos justes lois seront exécutées
EXILÉ, ÉEUn illustre exilé qui dans nos régions Fuit une cour féconde en révolutions
EXILERObtiendrais-tu d'un père ....Et qu'il cessât enfin de s'exiler ici ?
FAIBLEMENTJ'ai peur que la raison, l'amitié filiale Combattent faiblement l'illusion fatale
FAIRESur un modèle égal ayant fait les humains
FAIREJe me suis fait enfin dans ces grossiers climats Un esprit et des moeurs que je n'espérais pas
FASTEDu faste des grandeurs autrefois entourée
FATIGUEOn la voit supporter la fatigue obstinée Pour laquelle on sent trop qu'elle n'était point née
FERMoi ! complaire à ce peuple, aux monstres de Scythie....à ces âmes de fer....
FEUL'or et les diamants brillent sur ses habits ; Son turban disparaît sous les feux des rubis
FEUILLAGESous ce dais qu'ont formé la mousse et le feuillage
FILIAL, ALEJ'ai peur que la raison, l'amitié filiale Combattent faiblement l'illusion fatale
FILLEDes filles de Scythie une troupe empressée
FONDLe fond de l'homme reste, il est partout le même ; Persan, Scythe, Indien, tout défend ce qu'il aime
FONTAINESur nos lacs, en nos bois, au bord de nos fontaines....
FORT, ORTEUne troupe aussi forte, un camp aussi nombreux
FOUGUEUX, EUSEJe te persécutai ; ma fougueuse jeunesse Offensa ton honneur, accabla ta vieillesse
GÊNERJe ne la gêne point sous la loi paternelle
GLÈBELa nature, qui parle, et que ta fierté brave, Aura-t-elle à la glèbe attaché les humains, Comme les vils troupeaux mugissants sous nos mains ?
GROSSIÈRETÉPenses-tu qu'Indatire en sa grossièreté Ait senti comme moi le prix de sa beauté ?
HABITL'or et les diamants brillent sur ses habits
HABITERParlez.... sur son tombeau voulez-vous habiter ?
HABITUDEL'habitude à souffrir pourra fortifier Mon courage éperdu qui craignait de plier
HAUT, AUTEOn voit ces hauts remparts élevés par Cyrus
HAUTEURLa hauteur de l'abîme où je suis descendue
HORIZONLe tranquille horizon qui borde nos États
HÔTE, ESSENos hameaux Seront bientôt remplis de nos hôtes nouveaux
HÔTE, ESSENous offrons cependant à sa troupe brillante Des hôtes de nos bois la dépouille sanglante
HUMAIN, AINEJe sais que les humains sont nés égaux et frères
HUMBLECes chaumes, ces déserts, où des pompes des rois Je vous vis descendue aux plus humbles emplois
HYMENEnfin l'hymen est fait, je suis dans l'esclavage
IMAGINAIREPeut-être que mon coeur Conçoit d'un vain danger la crainte imaginaire
IMPARFAIT, AITEDont tu n'auras jamais qu'une imparfaite idée
IMPRÉCATIONLes imprécations ne nous secourent pas
INDÉPENDANCEN'allez point alarmer leur noble indépendance [des Scythes]
INDIFFÉRENT, ENTETout m'est indifférent
INDIGENCEOù le ciel vous fit tous égaux par l'indigence
INÉBRANLABLESa vertu t'est connue ; elle est inébranlable
INFINI, IELa nature féconde Varie à l'infini les traits de ses dessins
INIQUEUn jugement inique a poursuivi ton sang
INQUIÉTERCes agrestes guerriers dont l'audace indiscrète Pourrait inquiéter leur marche et leur retraite [des Perses]
INSULTERQuelque rival indigne.... Insulte mon amour, outrage mon honneur
JEUGardons-nous surtout de chercher dans un grand appareil et dans un vain jeu de théâtre un supplément à l'intérêt et à l'éloquence
JUGEMENTUn jugement inique a poursuivi ton sang
LIMONSi du même limon la nature féconde Sur un modèle égal ayant fait les humains....
MAINCe fut moi dont la main subjugua l'Hyrcanie
MANIFESTERNotre ami, notre frère en nos coeurs adopté, Jamais de son destin n'a rien manifesté
MANQUERNous mourrions à tes pieds avant qu'un téméraire Pût manquer seulement de respect à mon père
MARCHESoutiens d'un malheureux la marche chancelante
MÉPRISERLa franchise qui règne en cet heureux séjour Fait mépriser les fers et l'orgueil de la cour
MERCENAIREIci le coeur fait tout, ici l'on vit pour soi ; D'un mercenaire hymen on ignore la loi
MIENEh ! qui des miens, hors toi, m'ose jamais parler ?
MODÈLESi du même limon la nature féconde Sur un modèle égal ayant fait les humains....
MODÉRATIONÀ tes discours altiers, à cet air de menace, Je veux bien opposer la modération
MODESTERespectez, croyez-moi, les modestes foyers D'agrestes habitants, mais de vaillants guerriers
MOINSNous valons pour le moins ce qu'elle a su quitter
MONCEAUPuisse leur liberté préparant leur ruine.... Sous des monceaux de morts avec eux disparaître !
MOURIRPour mourir à ses pieds d'amour et de fureur
MUGISSANT, ANTEComme de vils troupeaux mugissants sous nos mains
NAÏF, IVEJ'estime ta valeur Et de ton coeur ouvert la naïve candeur
NOBLESon âme est noble au moins ; car elle est sans orgueil
OBSERVATEUR, TRICEObservateurs zélés de l'exacte justice
ORDRENous avons manqué d'ordre et non pas de vertu
OUVERT, ERTEMon coeur à ce récit ouvert de toutes parts
OUVERT, ERTEJe connais tes vertus, j'estime ta valeur, Et de ton coeur ouvert la naïve candeur
PARCOURIRTout mon regret, mon frère, Est d'avoir parcouru ma fatale carrière
PARTILe choix que j'ai dû faire Devenait un parti conforme à ma misère
PARUREDes carquois, des flèches, des armures, Ornements des guerriers et nos seules parures
PORTERL'arrêt qu'en ta faveur aura porté ma fille....
PRIXIls présentent alors à nos regards surpris Des chefs-d'oeuvre d'orgueil sans mesure et sans prix
RAPIDITÉMes braves compagnons, sortis de leurs asiles, Avec rapidité se sont rejoints à moi
RASSASIÉ, ÉERassasiés de trouble et fatigués d'orages
RECHERCHEMa probité lui plut, elle l'a préférée Aux recherches, aux voeux de toute ma contrée
RÉGIONUn illustre exilé, qui dans nos régions Fuit une cour féconde en révolutions
REJETERNous avons rejeté ces présents corrupteurs, Trop étrangers pour nous, trop peu faits pour nos moeurs
RENOUVELERCher ami, ce grand jour renouvelle ma vie
REPOSERAmi, reposons-nous sur ce siége sauvage
RUBISSon turban disparaît sous les feux des rubis
RUSTIQUEApprends qu'on devine Dans ces rustiques lieux ton illustre origine
SECRET[elle] Dans le secret du coeur pourrait entretenir De ses honneurs passés l'importun souvenir
SÉPULCREDans un même sépulcre enferme-nous tous deux
SOULAGÉ, ÉEEt ma douleur profonde est un peu soulagée
SUJETBrumoy s'imaginait qu'on ne pouvait traiter que des sujets historiques ; il cherchait les raisons pour lesquelles les sujets d'invention n'avaient pas réussi
TOUCHERMais d'où vient qu'en ce temple Obéide rendue, En touchant cet autel est tombée éperdue ?
TOURNERQui tourne ici ses pas ?
TRAITLa nature féconde.... Varie à l'infini les traits de ses dessins
TRAITERContent de notre accueil, ils nous traitent d'égaux
TRANSPLANTERMalgré notre amitié, j'ignore quel orage Transplanta sa famille en ce désert sauvage
TRAVERSERElle arme sa main pure et traverse le coeur, Le coeur du criminel qui ravit son bonheur
TRESSAILLEMENTUn long tressaillement, suivi d'un froid mortel, A fermé les beaux yeux d'Obéide oppressée
VANITÉLes folles vanités, l'orgueil ambitieux
VERTUIl est persécuté : la vertu malheureuse Devient plus respectable, et m'est plus précieuse
VIVANT, ANTECe sont là, si je ne me trompe, de ces peintures vivantes et animées qu'on ne connaissait pas autrefois, et dont M. Lekain a donné des leçons terribles qu'on doit imiter désormais
VOILÉ, ÉEJ'ai vu près de l'autel une femme voilée

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