L'oeuvre Mélite de Pierre CORNEILLE

Ecrit par Pierre CORNEILLE

Date : 1629

Citations de "Mélite"

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Utilisé pour le motCitation
COLÉRER (SE)Ne te colère point contre mon insolence
CROIRESi tes feux en son coeur produisaient même effet, Crois-moi que ton bonheur serait bientôt parfait
CUISINELa beauté, les attraits, l'esprit, la bonne mine Échauffent bien le coeur, mais non pas la cuisine
DÉRÉGLEMENTCet horrible déréglement qui mettait Paris, Rome et Constantinople sur le même théâtre
DESÇU (AU)L'une au desçu des siens te montre son ardeur
DÉTRACTIONPenses-tu, m'amusant avecque des sottises, Par tes détractions rompre mes entreprises ?
DICTAMEJe sens que tout à coup mes regrets adoucis Laissent en liberté les ressorts de mon âme ; Ma raison par ta bouche a reçu son dictame
DISPENSERMa curiosité pour ce demi-quart d'heure S'osera dispenser....
ENNUYERIl t'ennuie avec moi
ENTRE-CONNAÎTRE (S')Puisque ces quartiers doivent être si éloignés l'un de l'autre, que les acteurs aient lieu de ne pas s'entre-connaître
ENVIEÀ force de baiser, vous m'en feriez envie ; Trêve....
ÉPANDU, UEUn inconnu frisson dans mon corps épandu
ÉPRENDRE (S')Et l'amour qui pour lui m'éprit si follement
ÊTREPour perdre des amants celles qui s'en affligent Donnent trop d'avantage à ceux qui les négligent ; Il n'est lors que la joie, elle nous venge mieux
EXEMPLAIRERends, sans plus différer, ta vengeance exemplaire
EXPÉDIERJ'entends à demi-mot, achève et m'expédie Promptement le motif de cette maladie
FACILE....Laissons cette causeuse ; Qu'elle soit à son choix facile ou rigoureuse
FILSLà, là, n'en riez point ; autrefois, en mon temps, D'aussi beaux fils que vous étaient assez contents, Et croyaient de leur peine avoir trop de salaire, Quand je quittais un peu mon dédain ordinaire
GARDECette pièce fut mon coup d'essai, et elle n'a garde d'être dans les règles, puisque je ne savais pas alors qu'il y en eût
GARDERMais Clovis, qui s'en tait, vous la gardera bonne
GAUSSEUR, EUSETout beau, gausseur, Ne t'imagine point de contraindre une soeur
GLACENe soyez plus de glace à qui brûle pour vous
HANTISEÉraste, amoureux de Mélite, la fait connaître à son ami Tircis, et, devenu puis après jaloux de leur hantise....
HEURAh ! mon heur, il est vrai, si tes désirs secondent Cet amour qui paraît et brille dans tes yeux, Je n'ai rien désormais à demander aux dieux
IL, au singulier, ILS, au plurielPour la première fois il me dupe qui veut ; Mais, pour une seconde, il m'attrape qui peut
IMPOURVU, UESans doute il m'aura vue ; Et c'est de là que vient cette fuite impourvue
INTÉRÊTJe chéris tellement celles de votre sorte, Et prends tant d'intérêt en ce qui leur importe....
ISSUEL'esprit fourbe et vénal d'un voisin de Mélite Donnera prompte issue à ce que je médite
JEUTu railles, mais bientôt nous verrons d'autres jeux ; Je sais trop comme on venge une flamme outragée
JOURLes narrations qui doivent donner le jour au reste y sont si courtes que le moindre défaut ou d'attention du spectateur ou de mémoire de l'acteur laisse une obscurité perpétuelle en la suite
LIREIl se lit que..., on lit que.... Il ne se lit point que jamais un tableau tout entier ait été produit de cette sorte
LIVREJ'aime à remplir de feux ma bouche en leur présence [des dames] ; La mode nous oblige à cette complaisance ; Tous ces discours de livre alors sont de saison
MÂCHERCette légère amorce, irritant tes désirs, Fait que l'illusion d'autres meilleurs plaisirs Vient la nuit chatouiller ton espérance avide, Mal satisfaite après de tant mâcher à vide
MAINVotre rival vous cherche, et, la main à l'épée, Vient demander raison de sa place usurpée
MAINOn prend soudain au mot les hommes de sa sorte, Et, sans rien hasarder, à la moindre longueur, On leur donne la main dès qu'ils offrent le coeur
MANQUEVous donc, esprits légers, qui, manque de tombeaux, Tournoyez vagabonds à l'entour de ces eaux
MASQUEQuoi ! si la déloyale enfin lève le masque, Oses-tu te fâcher d'être désabusé ?
MÉCONNAISSANCEMélite : .... Eh ! dieux, quelle imposture ! Jamais un de ces traits ne partit de ma main. - Cloris : Nous pourrions demeurer ici jusqu'à demain, Que vous persisteriez dans la méconnaissance ; Je vous laisse...
MEILLEUR, EURENe m'importune plus, Philandre, je t'en prie ; Me rapaiser jamais passe ton industrie ; Ton meilleur, je t'assure, est de n'y plus penser
MEUBLESoleils, flambeaux, attraits, appas, Pleurs, désespoirs, tourments, trépas, Tout ce petit meuble de bouche Dont un amoureux s'escarmouche, Je savais bien m'en escrimer
MIEUXOn pardonne aisément à qui trouve son mieux
MOTOn prend soudain au mot les hommes de sa sorte
NAÎTREN'est-ce pas lui qui te l'a fait connaître ? - Il voudrait que le jour en fût encore à naître
OBSTINERMais ce flatteur espoir.... Me fait plaire en ma peine et m'obstine à souffrir
PARMIQue de pointes de feu se perdent parmi l'air !
PASMais ceux [les services] qu'il m'a rendus, Il ne les faut pas mettre au rang des pas perdus
PASSER....Vraiment, en voulant rire, Vous passez trop avant ; brisons là, s'il vous plaît
PASSIONElle remarque en lui tant de perfections, Que les moins éclairés verraient ses passions
PÉRILContente à tes périls ton curieux désir
PHÉBUSIl faut feindre des maux, demander guérison, Donner sur le phébus....
PIGEONÉraste n'est pas homme à laisser échapper ; Un semblable pigeon ne se peut rattraper ; Il a deux fois le bien de l'autre, et davantage
PIQUERAprès tout, entre nous, confesse franchement Qu'une fille en ces lieux qui perd un frère unique, Jusques au désespoir fort rarement se pique
PLEIGEMa tête sur ce point vous servira de pleige
PORTRAITSouvenirs importuns d'une amante laissée, Qui venez malgré moi remettre en ma pensée Un portrait que j'en veux tellement effacer....
POSÉ, ÉEJe ne sais même si les personnages qui paraissent deux fois dans un même acte, posé que cela soit permis...
POSSESSIONIl établit une nouvelle troupe de comédiens à Paris, malgré le mérite de celle qui était en possession de s'y voir l'unique
POSSIBLENe l'entreprenez pas ; possible qu'après tout Votre dextérité n'en viendrait pas à bout
POURPOINTPhilandre : Ce blasphème à tout autre aurait coûté la vie. - Tircis : Nous tomberons d'accord sans nous mettre en pourpoint
PRENDRETu le prends d'un haut ton, et je crois qu'au besoin Ce discours emphatique irait encor bien loin
PRÊT, ÊTESur la légèreté d'une croyance si peu raisonnable, il renonce à une affection dont il était assuré, et qui était prête d'avoir son effet
PRODUIREQuelques modernes qui commençaient à se produire
PUBLIERMélite serait trop ingrate de rechercher une autre protection que la vôtre ; elle vous doit cet hommage et cette légère reconnaissance de tant d'obligations qu'elle vous a ; non qu'elle présume par là s'en acquitter en quelque sorte, mais seulement pour les publier à toute la France
PURGERÉraste, voyez-vous, trêve de jalousie ! Purgez votre cerveau de cette frénésie
QUARTIER.... Écoute Quatre mots à quartier....
QUERIRVa querir un peu d'eau, mais il faut te hâter
RAISONIl fut toujours permis de tirer sa raison D'une infidélité par une trahison
RANGERJe me range toujours avec la vérité
RÉCEPTIONSont-ce là les faveurs que vous m'aviez promises ? Où sont tant de baisers dont votre affection Devait être prodigue à ma réception ?
RÉDUIRE....Ma flamme contrainte De réduire ses feux dans une amitié sainte
REFUIRMais il y faut venir : c'est en vain qu'on recule, C'est en vain qu'on refuit, tôt ou tard on s'y brûle
REFUITEMais cessez de chercher ces refuites frivoles
REGARDERNous n'en viendrons pas là ; regarde seulement à le payer d'estime et de remercîment
RÉGLERJe crois malaisément que tes affections Sur l'éclat d'un beau teint qu'on voit si périssable Règlent d'une moitié le choix invariable
REMBRASERUne heure de froideur à propos ménagée Peut rembraser une âme à demi dégagée
REMETTRESupposer une lettre, Ce n'est pas un forfait qu'on ne puisse remettre
RÉPAREREst-il quelque défaut que les biens ne réparent ?
ROCHERParler de l'hyménée à ce coeur de rocher....
ROMPRE....Tu n'es pas supportable De me rompre sitôt....
SAVANT, ANTETes protestations ne font que m'offenser ; Savante, à mes dépens, de leur peu de durée, Je ne veux point en gage une foi parjurée
SEMBLANTSouvent un visage moqueur N'a que le beau semblant d'une mine hypocrite
SOUVERAIN, AINE,Ce beau nom d'héritière 'a de telles douceurs, Qu'il devient souverain à consoler des soeurs [qui ont perdu un frère]
SUASIONQu'à tes suasions Mélite osât manquer à ce qu'elle a promis....
SUJET, ETTEVolontés sujettes
TANTDifférez pour le mieux encor cette visite, Tant que, maître absolu de votre jugement, Vous soyez en état de faire un compliment
TEINTSur l'éclat d'un beau teint qu'on voit si périssable
TENIRTircis : Tu crois donc que j'en tiens ? - Cloris : Fort avant
TOUCHERChacun en son affaire est son meilleur ami, Et tout autre intérêt ne touche qu'à demi
TOUT, TOUTEJ'en croyais ses regards, qui, tous remplis d'amour, Étaient de la partie en un si lâche tour
TRAVERSUne mine froncée, un regard de travers, C'est le remerciement que j'aurai de mes vers
TROUVÉ, ÉEAucun jusqu'à ce point n'est encore arrivé ; Mais je te changerai pour le premier trouvé
TRUCHEMAN ou TRUCHEMENTUne parfaite ardeur a trop de truchements Par qui se faire entendre aux esprits des amants : Un coup d'oeil, un soupir....
VALOIRCela vaut fait, monsieur
VENDU, UEQue cette joie est courte, et qu'elle est cher vendue !
VENTREPassant dessus le ventre à sa troupe mutine
VENU, UEAu hasard d'être la mal venue
VÉRITÉIls ont, de vérité, je ne sais quoi de plat
VISAGEAlors ne pense pas que j'épouse un visage, Je règle mes désirs suivant mon intérêt
VISAGEQuel ami j'avais fait de ce plaisant visage !
VOULU, UEJ'en serais mal voulu des hommes et des dieux

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