L'oeuvre Mithridate de Jean RACINE

Ecrit par Jean RACINE

Date : 1673

Citations de "Mithridate"

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ÀVous qui gardant au coeur d'infidèles amours
ABAISSERVous voulez que le roi s'abaisse et s'humilie....
ABÎMEDans quel abîme affreux vous me précipitez !
ABORDERMoi-même, de quel oeil dois-je ici l'aborder ?
ABRÉGERCours par un prompt trépas abréger ton supplice
ABUSERVous croyez qu'abusant de mon autorité Je prétends attenter à votre liberté
ACCEPTEREt faisons qu'à ses fils il ne puisse dicter Que les conditions qu'ils voudront accepter
ACCOMPAGNÉ, ÉEQuels coups accompagnés de regards effroyables....
ACCOMPAGNEREt partout Xipharès accompagne ses pas
ACCOMPAGNER.... un traître qui n'est hardi qu'à m'offenser, De qui nulle vertu n'accompagne l'audace
ACCOMPLIRJ'accomplis l'ordre de Mithridate
ACCORDER[Un roi qui] meurt, et laisse après lui, pour venger son trépas, Deux fils infortunés qui ne s'accordent pas
ACCROÎTREMes ans se sont accrus, mes honneurs sont détruits
ACCROÎTRECet amour s'est longtemps accru dans le silence
ACCRU, UE.... accru de leurs soldats, Nous verrons notre camp grossir à chaque pas
ACCUSERPar des ambassadeurs accuser ma paresse
ACCUSERVoyons qui son amour accusera des deux
ACHETERNul ne leur a plus fait acheter la victoire
ACQUITTERXipharès, en un mot, devenant votre époux, Me venge de Pharnace et m'acquitte envers vous
ADMIRATEUR, TRICEQui toujours des Romains admirateur secret....
ADRESSEVous savez sa coutume, et sous quelles tendresses Sa haine sait cacher ses trompeuses adresses
ADROIT, OITEAdroit mensonge
AFFAIBLIRJe sens affaiblir ma force et mes esprits
AFFAMÉ, ÉECe coeur nourri de sang et de guerre affamé
AFFERMI, MIELes Dieux m'ont secourue, et mon coeur affermi N'a rien dit ou du moins n'a parlé qu'à demi
AFFERMIR.... ce coeur infatigable, Qui semble s'affermir sous le faix qui l'accable
AFFLIGERIl m'adore, Phaedime, et les mêmes douleurs Qui m'affligeaient ici le tourmentaient ailleurs
AFFRONTPour éviter l'affront de tomber dans leurs mains
AFFRONTER[Pourquoi] vouloir affronter des travaux infinis ?
AIGLEEt voyant, pour surcroît de douleur et de haine, Parmi ses étendards porter l'aigle romaine
AILLEURSPère injuste, cruel, mais d'ailleurs malheureux
AIRAINTandis que l'ennemi, par ma fuite trompé, Tenait après son char un vain peuple occupé, Et, gravant en airain ses frêles avantages, De mes États conquis enchaînait les images....
ALLERSa haine ira toujours plus loin que son amour
ALLERPar de nouveaux refus n'allez pas l'irriter
ALLERM'en irai-je, moi seul, rebut de la fortune, Essuyer l'inconstance aux Parthes si commune ?
ALLERJe m'en vais vous unir
ALLERJe m'en vais t'étonner : cette belle Monime....
ALLIÉ, ÉEJe ne souffrirai pas que ce fils odieux Vous fasse des Romains devenir l'alliée
ÂMEJe vous rappelle un songe effacé de votre âme
ÂMEDans cet embrassement dont la douceur me flatte, Venez et recevez l'âme de Mithridate
AMITIÉRarement l'amitié désarme sa colère
AMITIÉMa funeste amitié pèse à tous mes amis [alliés]
AMOURPossédant une amour qui me fut déniée
AMOURJe redoutai du roi les cruelles amours
AMOURNe vous assurez point sur l'amour qu'il vous porte
AMPLEMENTVous en serez tantôt instruits plus amplement
APPAREILJ'ai moi-même ordonné La suite et l'appareil qui vous est destiné
APPARENCE.... Un roi qui naguère avec quelque apparence De l'aurore au couchant portait son espérance
APPESANTI, IEIl soulevait encor sa main appesantie
APPRÊTD'un voyage important les soins et les apprêts
APPRÊTERJe vous connais, je sais tout ce que je m'apprête
APPROUVÉ, ÉEEt, pour être approuvés, De semblables projets veulent être achevés
APPUISous quel appui tantôt mon coeur s'est-il jeté ?
APPUYERIl venait par la force appuyer son partage
APRÈSIl tient après son char un vain peuple occupé....
ARDENT, ENTECe Parthe, seigneur, ardent à nous défendre
ARMERJ'ai pris soin de m'armer contre tous les poisons
ARMERSi de tous ses efforts mon coeur a dû s'armer
ARRACHERAinsi vous retombez dans les mêmes alarmes Qui vous ont dans la Grèce arraché tant de larmes
ARRACHERJe t'ai même puni de l'avoir arraché [mon secret]
ARRACHER.... Vous seul vous m'avez arrachée à cette obéissance où j'étais attachée
ARRÊTJ'attendrai mon arrêt ; vous pouvez commander
ARRÊTERJe veux l'ouïr ; mon choix s'arrête à ce témoin
ARRÊTERJe ne m'arrêtai point à ce bruit téméraire
ARRIÈREVous les auriez vus tous, retournant en arrière, Laisser entre eux et nous une large carrière
ASPECTSera-t-il moins terrible, et le vaincront-ils mieux, Dans le sein de sa ville, à l'aspect de ses dieux ?
ASPIRERIl n'a plus aspiré qu'à s'ouvrir des chemins....
ASSASSINERUn fils audacieux insulte à ma ruine, Traverse mes desseins, m'outrage, m'assassine
ASSEMBLERJe vois quels malheurs j'assemble sur ma tête
ASSIÉGÉ, ÉEDe Romains le rivage est chargé, Et bientôt dans ces murs vous êtes assiégé
ASSURÉ, ÉERome tient maintenant sa victoire assurée
ASSURERTu sais combien de fois ses jalouses tendresses Ont pris soin d'assurer la mort de ses maîtresses
ASSURER[Il] S'offrit d'assurer par un hymen prochain Le bandeau qu'elle avait reçu de votre main
ASSURERNe vous assurez point sur l'amour qu'il vous porte
ASSURERMadame, assurez-vous de mon obéissance
ASTRESous quel astre ennemi faut-il que je sois née !
ATTACHÉ, ÉEEt j'ai vu sa valeur à me plaire attachée
ATTACHÉ, ÉEVous seul, seigneur, vous seul, vous m'avez arrachée à cette obéissance où j'étais attachée
ATTACHÉ, ÉEContre la défiance attachée au malheur....
ATTACHERC'est lui, seigneur, c'est lui dont la coupable audace Veut, la force à la main, m'attacher à son sort
ATTEINTED'abord il a tenté les atteintes mortelles Des poisons que lui-même a crus les plus fidèles
ATTENTEL'événement n'a point démenti mon attente
ATTENTERVous croyez que.... Je prétends attenter à votre liberté
AUROREDemain, sans différer, je prétends que l'aurore Découvre nos vaisseaux déjà loin du Bosphore
AUROREEmbrasez par nos mains le couchant et l'aurore
AUSPICEJamais hymen formé sous un plus noir auspice
AUTANTAutant que mon amour respecte la puissance D'un père.... Autant ce même amour
AUTORITÉVous croyez qu'abusant de mon autorité, Je prétends attenter à votre liberté
AUTRED'autres temps, d'autres soins
AVANTLe sang et ma fureur m'emportent trop avant
AVANTMais avant que partir je me ferai justice
AVANTAGEJe sais en lui des ans respecter l'avantage
AVENIRQuelque malheur qu'il en puisse avenir, Ce n'est que par ma mort qu'on la peut obtenir
AVIDEMENTL'amour avidement croit tout ce qui le flatte
AVISLes Dieux qui m'inspiraient et que j'ai mal suivis, M'ont fait taire trois fois par de secrets avis
BALANCERAinsi ce roi.... Qui, dans l'Orient balançant la fortune, Vengeait de tous les rois la querelle commune
BANDEAUEt toi, fatal tissu, malheureux diadème, Bandeau que mille fois j'ai trempé de mes pleurs
BANNIRJe brûle, je l'adore, et loin de la bannir....
BARRIÈREIl s'était fait de morts une noble barrière
BAS, BASSEQuand le sort ennemi m'aurait jeté plus bas
BATAILLONUn autre bataillon s'est avance vers nous
BEAU ou BEL, BELLERome unique objet d'un désespoir si beau
BEAU ou BEL, BELLEMon malheur est parti d'une si belle cause ?
BEAUTÉMais au lieu d'offrir à ses beautés Un hymen et des voeux dignes d'être écoutés
BESOINJ'ai besoin d'un vengeur et non d'une maîtresse
BESOINEn de si grands besoins
BIENJe songe bien plutôt à me percer moi-même
BIENHEUREUX, EUSEAllez, et soyez ce bienheureux époux
BONHEURJe faisais le bonheur d'un héros tel que vous
BORNÉ, ÉELes dieux me sont témoins qu'à vous plaire bornée Mon âme à tout son sort s'était abandonnée
BOUTQue les Romains, pressés de l'un à l'autre bout, Doutent où vous serez, et vous trouvent partout
BOUTLa guerre Que sa fureur [de Rome] envoie aux deux bouts de la terre
BRIGANDS'ils suivent au combat des brigands qui les vengent
BRUITJe fus soudain frappé du bruit de son trépas
BRUITEt de votre grand nom diminuer le bruit
BRÛLERBrûlons ce Capitole où j'étais attendu
BRÛLERJe brûle, je l'adore....
CALMERElles calment un peu l'ennui qui me dévore
CAMPD'un camp prêt à partir vous entendez les cris
CAMPJ'ai rejoint de mon camp les restes séparés
CAPITOLEBrûlons ce Capitole où j'étais attendu
CARESSERIl feint, il me caresse et cache son dessein
CAUSEMon malheur est parti d'une si belle cause ?
CEC'est à Rome, mes fils, que je prétends marcher
CÉDERElle lui céderait une indigne victoire
CÉDERDu moins s'il faut céder....
CENDREBrûlez le capitole et mettez Rome en cendre
CEPENDANTVous, cependant ici veillez pour mon repos
CERTAIN, AINEPerfide, je te veux porter des coups certains
CHARTandis que l'ennemi, par ma fuite trompé, Tenait après son char un vain peuple occupé.... Le Bosphore m'a vu par de nouveaux apprêts Ramener la terreur du fond de ses marais
CHARGÉ, ÉEDe Romains le rivage est chargé
CHARGÉ, ÉEIl vit chargé de gloire, accablé de douleur
CHARGERSes vaisseaux en tous lieux se chargent de soldats
CHARGERD'un gendre sans appui voudra-t-il se charger ?
CHARMEPar quel charme secret laissé-je retenir Ce courroux si sévère et si prompt à punir ?
CHARMERetiens tes cris, et, par d'indignes larmes, De cet heureux moment [la mort] ne trouble pas les charmes
CHEFIls n'attendent qu'un chef contre la tyrannie
CHER, CHÈREEt ce cher intérêt est le seul qui m'amène
CHER, CHÈREAllez, le temps est cher, il le faut employer
CHER, CHÈREMon père paya cher ce dangereux honneur
CHERCHEREt par tout l'univers cherchons-lui des vengeurs
CHERCHERMais je sais bien aussi que, s'il dépend de vous De me faire chérir un souvenir si doux, Vous n'empêcherez pas que ma gloire offensée N'en punisse aussitôt la coupable pensée ; Que ma main dans mon coeur ne vous aille chercher Pour y laver ma honte et vous en arracher
CHEVEUJusqu'ici la fortune et la victoire mêmes Cachaient mes cheveux blancs sous trente diadèmes
CHOIXCet honneur vous regarde et j'ai fait choix de vous
CIELCherchant avidement sous un ciel étranger....
COEURSurtout j'admire en vous ce coeur infatigable
COHORTEIl parle, et, défiant leurs nombreuses cohortes, Du palais à ces mots il fait ouvrir les portes
COINAh ! ne languissons plus dans un coin du Bosphore
COMBATQuels assauts, quels combats j'ai tantôt soutenus !
COMBIENJe songe avec respect de combien je suis née Au-dessous des grandeurs d'un si noble hyménée
COMBLESans doute, c'est pour moi le comble des malheurs
COMBLEQuand je vous élevais au comble de la gloire
COMPAGNON.... Oui, mon fils, c'est vous sur qui je me repose, Vous seul qu'aux grands desseins que mon coeur se propose, J'ai choisi dès longtemps pour digne compagnon
COMPLAIREMoins vous l'aimez, et plus tâchez de lui complaire
COMPLAISANCETraître, pour les Romains tes lâches complaisances N'étaient pas à mes yeux d'assez noires offenses
COMPTEIl me faut de leurs coeurs rendre un compte fidèle
COMPTERComptez-vous vos soldats pour autant de héros ?
COMPTEREt l'on sait que toujours la Colchide et ses princes Ont compté le Bosphore au rang de leurs provinces
CONCEVOIRMon père ignorait jusqu'au nom de Monime Quand je conçus pour elle un amour légitime
CONCEVOIR.... J'entends que votre coeur soupire Et j'ai conçu l'adieu qu'elle vient de vous dire
CONDAMNERUn rigoureux devoir me condamne au silence
CONDAMNERDes témoins de sa mort viennent à tous moments Condamner votre doute et vos retardements
CONDITIONEt faisons qu'à ses fils il ne puisse dicter Que les conditions qu'ils voudront accepter
CONDUITED'un rival en fureur est-ce là la conduite ?
CONFIÉ, ÉEElle trahit mon père et rendit aux Romains La place et les trésors confiés en ses mains
CONFIRMERVous avez de ses feux un gage solennel, Qu'il peut, quand il voudra, confirmer à l'autel
CONFIRMERUn mot même d'Arbate a confirmé ma crainte
CONFONDRESoit que ma haine en lui Confonde les Romains dont il cherche l'appui
CONFONDRESeigneur, tant de bontés ont lieu de me confondre
CONFUSIONDans la confusion que nous venons d'entendre....
CONJURÉ, ÉERome poursuit en vous un ennemi fatal Plus conjuré contre elle, et plus craint qu'Annibal
CONNAÎTREMais ici mon pouvoir ne connaît pas le sien
CONQUÉRANTAttaquons dans leurs murs ces conquérants si fiers
CONSACREREffaçons tous ces noms Que Rome y consacrait à d'éternels affronts
CONSERVEREt si mon nom encor s'est conservé chez eux, Dis-leur ce que tu vois, et de toute ma gloire, Phédime, conte-leur la malheureuse histoire
CONSPIRERÀ mes nobles projets je vois tout conspirer
CONSTANCEEt sans perdre en adieux un reste de constance
CONTENT, ENTEVotre père est content, il connaît votre zèle
CONTENTEMENTCherchez, prince, cherchez, pour vous trahir vous-même, Tout ce que, pour jouir de leurs contentements, L'amour fait inventer aux vulgaires amants
CONTRAINTETantôt quand je fuyais une injuste contrainte
CONTRAINTEDe ses fausses bontés j'ai connu la contrainte
CONVAINCREEt ce fatal amour dont j'avais triomphé.... Vos détours l'ont surpris et m'en ont convaincue
CONVAINCREDétournez-la, mon fils, d'un choix injurieux ; Juge sans intérêt, vous la convaincrez mieux
CONVENIRDu moins ce désespoir convient à mon malheur
COUCHANT, ANTEEmbrasez par nos mains le couchant et l'aurore [en y portant la guerre par nos mains]
COUCHÉ, ÉEDans ses propres États privé de sépulture, Ou couché sans honneur dans une foule obscure
COUPABLESeigneur, le croirez-vous qu'un dessein si coupable....
COURIRQuand pour le recevoir chacun court sur la rive
COURONNÉ, ÉEEsclave couronnée, Je partis pour l'hymen où j'étais destinée
COURSVous ne sauriez.... Conter vos malheurs sans conter mon histoire ; Et lorsque, ce matin, j'en écoutais le cours, Mon coeur vous répondait tous vos mêmes discours
COURSEPourquoi tenter si loin des courses inutiles ?
COÛTERNe croyez pas, seigneur, qu'auteur de mes alarmes, Pharnace m'ait jamais coûté les moindres larmes
COUTUMEVous savez sa coutume, et sous quelles tendresses Sa haine sait cacher ses trompeuses adresses
COUVERT, ERTE....Je ne sais quel ennemi couvert Révélant nos secrets, vous trahit et me perd
CRAINT, CRAINTERome poursuit en vous un ennemi fatal Plus conjuré contre elle et plus craint qu'Annibal
CROIREQuelle faiblesse à moi d'en croire un furieux ?
CRUEL, ELLE[C'est lui qui] Veut, la force à la main, m'attacher à son sort Par un hymen, pour moi, plus cruel que la mort
DANGEREUX, EUSEEt repoussant les traits d'un amour dangereux
DANSBientôt dans des vaisseaux sur l'Euxin préparés J'ai rejoint de mon camp les restes séparés
DANSOu couché sans honneur dans une foule obscure
DARDOu présentent leurs dards aux yeux des matelots
DEÀ l'amour de Pharnace on impute mes pleurs
DEDe cette autre entreprise honorez mon audace
DEDe quelle noble ardeur pensez-vous qu'ils se rangent Sous les drapeaux d'un roi longtemps victorieux ?
DEQui sait si.... Ce roi [Mithridate].... N'accuse point le ciel qui le laisse outrager, Et des indignes fils qui n'osent le venger ?
DÉBORDERIls savent que, sur eux prêt à se déborder, Ce torrent, s'il m'entraîne, ira tout inonder
DÉBRISNon, je ne prétends point, cher Arbate, à ce prix, D'un malheureux empire acheter le débris
DÉCELERHeureux si je pouvais, avant que m'immoler, Percer le traître coeur qui m'a pu déceler
DÉCHIRERMille soupçons encor viennent me déchirer
DÉCOUVRIRLe roi feignait ! et moi, découvrant ma pensée....
DÉCOUVRIRJe prétends que l'aurore Découvre mes vaisseaux déjà loin du Bosphore
DÉFENDREDéfendez-moi des fureurs de Pharnace
DÉFENDRE.... Gardez-vous de prétendre Que de tant d'ennemis vous puissiez vous défendre
DÉFENDREContre tous les poisons soigneux de me défendre
DÉFIANCEN'était-il pas plus noble.... de me rassurer, en flattant ma douleur, Contre la défiance attachée au malheur ?
DÉFIERDéfiant leurs nombreuses cohortes
DÉFIEREt quand de toi peut-être un père se défie....
DÉFIERDe mes faibles efforts ma vertu se défie
DÉGUISERSeigneur, je ne vous puis déguiser ma surprise
DÉLAISSERÔ Dieux ! dans ce péril m'auriez-vous délaissée ?
DEMAINAujourd'hui votre époux, il faut partir demain
DEMANDERMes soldats, dont je veux tenter la complaisance, Dans ce même moment demandent ma présence
DÉMENTI, IETrop parfaite union par le sort démentie
DÉMENTIRIl courut démentir une mère infidèle
DÉMENTIREt bientôt, démentant le faux bruit de sa mort, Mithridate lui-même arrive dans le port
DÉMENTIRL'événement n'a point démenti mon attente
DÉMENTIRVous voulez que le roi s'abaisse et s'humilie ? Qu'il démente en un jour tout le cours sa vie ?
DEMI, IE[Il] N'a rien dit ou du moins n'a parlé qu'à demi
DÉMONFatale furie Que le démon de Rome a formée et nourrie
DÉNIÉ, ÉEPossédant une amour qui me fut déniée
DÉPENDREMon bonheur dépendait de l'avoir pour époux
DÉPENDREVous dépendez ici d'une main violente
DÉROBERMa funeste amitié pèse à tous mes amis ; Chacun à ce fardeau veut dérober sa tête
DESQui sait si... Ce roi... N'accuse point le ciel qui le laisse outrager, Et des indignes fils qui n'osent le venger
DÈSVous m'aimez dès longtemps ; une égale tendresse Pour vous depuis longtemps m'afflige et m'intéresse
DÈSAh ! si d'un autre amour le penchant invincible Dès lors à mes bontés vous rendait insensible
DÉSARMERRarement l'amitié désarme sa colère [de Mithridate]
DÉSAVOUERJ'attaquai les Romains ; et ma mère éperdue [qui avait trahi son mari Mithridate] Me vit, en reprenant cette place rendue, à mille coups mortels contre eux me dévouer, Et chercher en mourant à la désavouer
DÉSAVOUER.... Xipharès n'a point trahi son père ; Vous vous pressez en vain de le désavouer
DESCENDREUn grand roi descend-il jusqu'à cet artifice ?
DÉSERTERDéserter leur pays pour inonder le nôtre
DÉSESPOIREt Rome unique objet d'un désespoir si beau
DÉSESPOIRDu moins ce désespoir convient à mon malheur
DÉSHONOREREt ma gloire, plutôt digne d'être admirée, Ne doit point par des pleurs être déshonorée
DÉSIRERPhédime, au nom des dieux, fais ce que je désire
DÉSORMAISJe ne vais désormais penser qu'à vous venger
DESSEINDans ce dessein vous-même il faut me soutenir
DESSEINJe médite un dessein digne de mon courage
DESSUSJe sais quel est mon crime, et je connais mon père ; Et j'ai par-dessus vous le crime de ma mère
DÉTERMINERPensez-y bien ; j'attends pour me déterminer
DÉTOURÀ prendre ce détour qui l'aurait pu forcer ?
DÉTRUIT, ITEMes ans se sont accrus, mes honneurs sont détruits
DÉTRUIT, ITEVous-même n'allez point, de contrée en contrée, Montrer aux nations Mithridate détruit, Et de votre grand nom diminuer le bruit
DEVANCERSans murmure à l'autel vous l'alliez devancer
DEVENIRQuel devins-je au récit du crime de ma mère !
DEVOIRJ'ai dû continuer, j'ai dû dans tout le reste.... Que sais-je enfin ? j'ai dû vous être moins funeste, J'ai dû craindre du roi les dons empoisonnés
DÉVOUER[Elle] Me vit, en reprenant cette place rendue, à mille coups mortels contre eux me dévouer
DIADÈMELe jour que sur mon front on mit ce diadème
DICTEREt faisons qu'à ses fils il ne puisse dicter Que les conditions qu'ils voudront accepter
DIFFÉRERDemain, sans différer, je prétends que l'aurore Découvre mes vaisseaux déjà loin du Bosphore
DIMINUERVous-même n'allez point.... Et de votre grand nom diminuer le bruit
DIREEt ce poison vous dit les volontés du roi
DIRE.... Vous portez, madame, un gage de ma foi, Qui vous dit tous les jours que vous êtes à moi
DISPARAÎTREFaisons disparaître La honte de cent rois et la mienne peut-être
DISPARU, UEQuoi ! de quelque côté que je tourne la vue, La foi de tous les coeurs est pour moi disparue ?
DISPERSÉ, ÉEAprès un long combat tout son camp dispersé
DISPOSÉ, ÉEJe vois qu'à m'obéir vous êtes disposée
DIVISIONCependant et ma haine et ses prétentions Sont les moindres sujets de nos divisions
DOMPTEREst-ce quelque mépris qu'on ne puisse dompter ?
DONNERProfitez du moment que mon amour vous donne
DOULEURIl vit chargé de gloire, accablé de douleurs
DOUTEDes témoins de sa mort viennent à tous moments Condamner votre doute et vos retardements
DOUTERDoutez-vous que l'Euxin ne me porte en deux jours Aux lieux où le Danube y vient finir son cours ?
DOUTERQue les Romains, pressés de l'un à l'autre bout, Doutent où vous serez et vous trouvent partout
DOUX, DOUCESeigneur, de mes malheurs ce sont là les plus doux
DRAPEAUDe quelle noble ardeur pensez-vous qu'ils se rangent Sous les drapeaux d'un roi longtemps victorieux... ?
DURANTAinsi, ce roi qui seul a, durant quarante ans, Lassé tout ce que Rome a de chefs importants
DURETÉTrouve en lui d'un rival toute la dureté
ÉBRANLERMais le dessein est pris, rien ne peut m'ébranler
ÉCARTERIci tout vous retient, et moi tout m'en écarte
ÉCHAPPÉ, ÉEIl te tarde déjà qu'échappé de mes mains, Tu ne coures me perdre et me vendre aux Romains
ÉCHAPPERComment à tant de coups serait-il échappé ?
ÉCLAIRCI, IESeigneur, vous en serez tôt ou tard éclairci
ÉCLAIRCIRToutefois attendons que son sort s'éclaircisse
ÉCLATEREnfin l'heure est venue Qu'il faut que mon secret éclate à votre vue
EFFACÉ, ÉEJe vous rappelle un songe effacé de votre âme
EFFETSans reculer plus loin l'effet de ma parole
EFFETReine longtemps de nom, mais en effet captive
EFFORCER (S')Feignez, efforcez-vous, songez qu'il est mon père
EFFORTTu sais par quels efforts il tenta sa vertu
EFFORTMalgré tous les efforts que je pourrais me faire
EFFROIEt je ne dois la vie en ce commun effroi Qu'au bruit de mon trépas que je laisse après moi
EFFROYABLEQuels coups accompagnés de regards effroyables
ÉGARERAh ! madame, excusez un amant qui s'égare
EMBRASERC'est moi qui, les rendant l'un de l'autre jaloux, Vins allumer le feu qui les embrase tous
EMBRASEREmbrasez par nos mains le couchant et l'aurore
EMBRASSEMENTDans cet embrassement recevez mes adieux
EMBRASSERLes uns avec transport embrassent le rivage
EMPÊCHERVous n'empêcherez pas que ma gloire offensée N'en punisse aussitôt la coupable pensée
EMPLOYERLe temps est cher, il le faut employer
EMPOISONNÉ, ÉEJ'ai dû craindre du roi les dons empoisonnés
EMPORTERLe roi qui m'attendait au sein de ses États, Vit emporter ailleurs ses desseins et ses pas
EMPORTERRien ne peut m'ébranler ; Jugez-en, puisqu'ainsi je vous ose parler, Et m'emporte au delà de cette modestie, Dont, jusqu'à ce moment, je n'étais point sortie
EMPRUNTERIl faut d'un suppliant emprunter le visage
ENPharnace croit peut-être Commander dans Nymphée et me parler en maître
ENEn est-ce fait, Arcas ?
ENCHAÎNÉ, ÉEEt que, de mon devoir esclave infortunée, À d'éternels ennuis je me voie enchaînée
ENCHAÎNERTandis que l'ennemi par ma fuite trompé.... Et, gravant en airain ses frêles avantages, De mes États conquis enchaînait les images
ENFLAMMÉ, ÉEToujours du même amour tu me vois enflammé
ENNEMI, IEEt ses heureux vaisseaux N'eurent plus d'ennemis que les vents et les eaux
ENNEMI, IEJe fuis ; ainsi le veut la fortune ennemie
ENNEMI, IESous quel astre ennemi faut-il que je sois née ?
ENRICHIRDes Romains que la guerre enrichit de nos pertes
ENSEVELI, IEIl est mort ; savons-nous s'il est enseveli ?
ENTENDRELoin de nous entendre, Ils demandent la paix et parlent de se rendre
ENTENDREJ'ignore de son coeur les sentiments secrets ; Mais je m'y soumettrais sans vouloir rien prétendre, Si comme vous, Seigneur, je croyais les entendre
ENTENDREEt ce fils si fidèle a dû vous faire entendre Que, des mêmes ardeurs dès longtemps enflammé, Il aime aussi la reine et même en est aimé
ENTRETENIRIl courut de ses feux entretenir la reine
ENVELOPPÉ, ÉEJe veux que, d'ennemis partout enveloppée, Rome rappelle enfin le secours de Pompée
ENVIEUX, EUSEQuelle faiblesse à moi d'en croire un furieux Qu'arme contre son frère un dessein envieux !
ENVIRONNÉ, ÉEJ'expire environné d'ennemis que j'immole
ENVOYERMarchons, et dans son sein rejetons cette guerre Que sa fureur envoie aux deux bouts de la terre
ÉPARGNERToutefois épargnez votre tête sacrée
ÉPÉEAussitôt dans son sein il plonge son épée
ÉPREUVEÀ quelle épreuve, ô ciel, réduis-tu Mithridate ?
ÉPRIS, ISEJe vois qu'un fils perfide épris de vos beautés....
ESCLAVEEsclave couronnée, Je partis pour l'hymen où j'étais destinée
ESSUYEREssuyer l'inconstance au Parthe si commune
ESTIMESait-il en sa faveur jusqu'où va votre estime ?
ETQuel nouveau trouble excite en mes esprits, Le sang du père, ô ciel, et les larmes du fils ?
ÉTATRegarde en quel état tu veux que je me montre, Vois ce visage en pleurs....
ÉTEINDREDans l'ombre du secret ce feu [l'amour] s'allait éteindre
ÉTENDARDEt voyant pour surcroît de douleur et de haine Parmi ses étendards porter l'aigle romaine
ÊTREJe vous vis, je formai le dessein d'être à vous
ÊTREEst-ce qu'on croit encor mon supplice trop doux ?
ÉVÉNEMENTL'événement n'a point démenti mon attente
EXCITERIl presse, il fait partir tous ceux dont mon malheur Pourrait à la révolte exciter la douleur
EXCUSEREt vous vous excusez de m'avoir fait heureux !
EXÉCUTER....Cessez, vous dis-je, et laissez-moi, Madame, exécuter les volontés du roi
EXEMPLEVotre exemple n'est pas une règle pour moi
EXPOSERM'en irai-je moi seul, rebut de la fortune.... Exposer votre nom au mépris de sa cour ?
EXPOSERQuoi ! madame, c'est vous, c'est l'amour qui m'expose ?
EXTRÉMITÉEn êtes-vous réduit à cette extrémité ?
FABLE[Pharnace].... me troublant par des fables, Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables
FÂCHERIl te fâche en ces lieux d'abandonner ta proie
FAIBLECe héros dans mes bras est tombé tout sanglant, Faible, et qui s'irritait contre un trépas si lent
FAIBLESSEQuelle faiblesse à moi d'en croire un furieux !
FAIREEt faisons qu'à ses fils il ne puisse dicter Que des conditions qu'ils voudront accepter
FAIXMalgré le faix des ans et du sort qui m'opprime
FAVEURSongez-y ; vous avez la faveur des soldats
FAVEURLa guerre a ses faveurs ainsi que ses disgrâces
FAVEURIl soulevait encor sa main appesantie, Et, marquant à son bras la place de son coeur, Semblait d'un coup plus sûr implorer la faveur
FAVEURSait-il en sa faveur jusqu'où va votre estime ?
FEINDREIl feint, il me caresse et cache son dessein
FÉLICITÉDe quel comble de gloire et de félicités, Dans quel abîme affreux vous me précipitez !
FERTILELe roi, toujours fertile en dangereux détours, S'armera contre nous de nos moindres discours
FEUEt je ne savais pas que, pour moi plein de feux, Xipharès des mortels fût le plus amoureux
FIDÈLESoyons-nous donc au moins fidèles l'un à l'autre
FIDÈLEOn nous faisait, Arbate, un fidèle rapport
FIERFiez-vous aux Romains du soin de son supplice
FIER, IÈREAttaquons dans leurs murs ces conquérants si fiers
FLATTÉ, ÉEFeignons, et de son coeur d'un vain espoir flatté, Par un mensonge adroit tirons la vérité
FLATTERL'amour avidement croit tout ce qui le flatte
FLATTERVain espeir qui me flatte !
FLÉCHIRJe vous crains pour vous-même ; et je viens à genoux Vous prier, ma princesse, et vous fléchir pour vous
FLÉTRIREt mon front, dépouillé d'un si noble avantage, Du temps qui l'a flétri laisse voir tout l'outrage
FOIJe ne reconnais plus la foi de vos discours Qu'au soin que vous prendrez de m'éviter toujours
FONDER[Un roi qui] Fondait sur trente États son trône florissant
FONDERSa liberté [du monde] qui sur vous seul se fonde
FORCEC'est lui, seigneur, c'est lui dont la coupable audace Veut la force à la main m'attacher à son sort
FORCERForça les plus mutins, et regagnant le reste....
FORCERSi ce fils.... à quelque amour encor avait pu vous forcer
FORCERÀ prendre ce détour qui l'aurait pu forcer ?
FORCER....Et je ne puis penser Qu'à feindre si longtemps vous puissiez vous forcer
FORT, ORTEXipharès.... qu'au fort du combat une troupe rebelle....
FORTUNEMithridate revient ! Ah fortune cruelle !
FORTUNEÀ mon fils Xipharès je dois cette fortune
FOULEQuelle foule d'États je mettais à vos pieds !
FOYERQu'ils tremblent à leur tour pour leurs propres foyers
FRAPPERJe lui marque le coeur où sa main doit frapper
FRÊLETandis que l'ennemi, par ma fuite trompé, Tenait après son char un vain peuple occupé, Et, gravant en airain ses frêles avantages, De mes États conquis enchaînait les images
FROIDUn coeur déjà glacé par le froid des années
FRONTMadame ! et de quel front vous unir à mon sort, Quand je ne cherche plus que la guerre et la mort ?
FRUITQuel fruit te promets-tu de ta coupable audace ?
FRUITContre tous les poisons soigneux de me défendre, J'ai perdu tout le fruit que j'en pouvais attendre
FRUITEt peut-être pour fruit d'un téméraire amour Exposer votre nom au mépris de sa cour
FUIREn fuyant mon rival, fuirez-vous ma présence ?
FUIRAussitôt dans son sein il plonge son épée ; Mais la mort fuit encor sa grande âme trompée
FUITEVous résistez en vain et j'entends votre fuite
FUMANT, ANTEEt que dans une main de votre sang fumante J'allasse mettre hélas ! la main de votre amante
FUMANT, ANTEEt la triste Italie encor toute fumante Des feux que ralluma sa liberté mourante
FUREURDéfendez-moi des fureurs de Pharnace
FURIEJ'ai su, par une longue et pénible industrie, Des plus mortels venins prévenir la furie
FURIEUX, EUSEQuelle faiblesse à moi d'en croire un furieux ?
GAGEVous avez de ses feux un gage solennel
GAGNERSongeons plutôt, songeons à gagner sa tendresse
GARANT, ANTEIl est mort ; et j'en ai pour garants trop certains Son courage et son nom trop suspects aux Romains
GARDEHolà ! gardes, qu'on le saisisse
GARDERAllez, de ses fureurs songez à vous garder
GARDEREt qu'il se garde bien D'ordonner de son sort sans être instruit du mien
GENOUUn peuple obéissant vous attend à genoux Sous un ciel plus heureux et plus digne de vous
GLACÉ, ÉEUn coeur déjà glacé par le froid des années
GLACERLes Romains, qui partout l'appuyaient par des cris, Ont, par ce bruit fatal, glacé tous les esprits
GLADIATEURAh ! s'ils ont pu choisir pour leur libérateur Spartacus, un esclave, un vil gladiateur....
GLOIREIl vit chargé de gloire, accablé de douleurs
GLORIEUX, EUSEChercher au bout du monde un trépas glorieux
GRÂCEElle livra aux Romains une place de grande importance, où étaient les trésors de Mithridate, pour mettre son fils dans les bonnes grâces de Pompée
GRAVERTandis que l'ennemi, par ma fuite trompé, Tenait après son char un vain peuple occupé, Et, gravant en airain ses frêles avantages, De mes États conquis enchaînait les images
GROS, OSSEEt l'on dit que, suivi d'un gros d'amis fidèles, On l'a vu se mêler au milieu des rebelles
GROSSIRNous verrons notre camp grossir à chaque pas
GROSSIR[Pharnace, qui]..., me troublant par des fables, Grossit, pour se sauver, le nombre des coupables
GUERRELa guerre a ses faveurs ainsi que ses disgrâces
GUIDEREt vous les verrez tous, prévenant son ravage [de Rome], Guider dans l'Italie et suivre mon passage
HARDI, IEMais un traître qui n'est hardi qu'à m'offenser
HASARDMa vie et mon amour tous deux courent hasard
HÉROSCe héros [Mithridate] dans mes bras est tombé tout sanglant
HEUREEnfin l'heure est venue Qu'il faut que mon secret éclate à votre vue
HEUREJe vous ai commandé de partir tout à l'heure
HEUREUX, EUSECombien, en un moment, heureux et misérable !
HEUREUX, EUSEIl [le roi] se plaint qu'à ses voeux un autre amour s'oppose ; Quel heureux criminel en peut être la cause ?
HISTOIRE[Nul] Ne leur [aux Romains] a fait plus cher acheter la victoire, Ni de jours malheureux plus rempli leur histoire
HISTOIREMais vous savez trop bien l'histoire de ma vie
HONNEURDétruisons ses honneurs [de Rome] et faisons disparaître La honte de cent rois et la mienne peut-être
HONTEUX, EUSEContinuez, brûlez d'une honteuse flamme
HORREURVous trouverez partout l'horreur du nom romain
HORREURIl te manquait encor ces perfides amours Pour être le supplice et l'horreur de mes jours
HUMBLEPeut-être je devrais, plus humble en ma misère, Me souvenir du moins que je parle à son frère
HUMILIERVous voulez que le roi s'abaisse et s'humilie
HYMENJamais hymen formé sous le plus noir auspice De l'hymen que je crains n'égala le supplice
IGNOMINIEJe n'ai point de leur joug [des Romains] subi l'ignominie
IGNORERJe lui vendrai si cher ce bonheur qu'il ignore, Qu'il vaudrait mieux pour lui qu'il l'ignorât encore
IMAGERome.... De mes États conquis enchaînait les images
IMITERToutefois en ces lieux je ne connais personne Qui ne doive imiter l'exemple que je donne
IMPORTANT, ANTEAinsi ce roi qui seul a, durant quarante ans, Lassé tout ce que Rome eut de chefs importants
IMPUNI, IEMoi, seigneur ! que je fuie ! Que Pharnace impuni, les Romains triomphants....
IMPUTERÀ l'amour de Pharnace on impute mes pleurs !
IMPUTERNe vous imputez point le malheur qui m'opprime
INCERTAIN, AINEToujours je vous croirais incertain de ma foi
INCONNU, UEJe ne saurais chercher une fille inconnue
INCROYABLEQui pourrait exprimer par quels faits incroyables Son bras se signalant pour la dernière fois....
INDICEQui m'en éclaircira, quels témoins ? quel indice ?...
INEXORABLEMithridate revient peut-être inexorable
INFATIGABLESurtout j'admire en vous ce coeur infatigable Qui semble s'affermir sous le faix qui l'accable
INFINI, IE[Pourquoi] vouloir affronter des travaux infinis ?
INFORTUNÉ, ÉECessez de tourmenter une âme infortunée
INHUMAIN, AINEEt plût aux dieux qu'à son sort inhumain Moi-même j'eusse pu ne point prêter la main !
INJURIEUX, EUSED'abord, vous le savez, un bruit injurieux Le rangeait du parti d'un camp séditieux
INONDERIls savent que, sur eux prêt à se déborder, Ce torrent, s'il m'entraîne, ira tout inonder
INSENSIBLEAh ! si d'un autre amour le penchant invincible Dès lors à mes bontés vous rendait insensible
INSOLENCEMalgré leur insolence Les mutins n'oseraient soutenir ma présence
INSOLENT, ENTEN'attirez point sur vous des périls superflus, Pour un fils insolent que vous ne verrez plus
INSOLENT, ENTED'un rival insolent arrêtez les complots
INSPIRERLe ciel en ce moment m'inspire un artifice
INSPIRERLes dieux qui m'inspiraient et que j'ai mal suivis M'ont fait taire trois fois par de secrets avis
INSULTERMon fils audacieux insulte à ma ruine
INTELLIGENCEMais moi qui, dès l'enfance, élevé dans son sein, De tous ses mouvements ai trop d'intelligence, J'ai lu dans ses regards....
INTÉRÊTJe crois voir l'intérêt que vous voulez céler, Et qu'un autre qu'un père ici vous fait parler
INTERROMPRELa mort dans ce projet m'a seule interrompu
INTIMIDÉ, ÉEMes soldats presque nus, dans l'ombre intimidés
INVENTERInventez des raisons qui puissent l'éblouir
INVINCIBLEAh ! si d'un autre amour le penchant invincible Dès lors à mes bontés vous rendait insensible
IRRITERFaible, et qui s'irritait contre un trépas si lent
JALOUX, OUSETu sais combien de fois ses jalouses tendresses Ont pris soin d'assurer la mort de ses maîtresses
JAMAISJamais on ne vaincra les Romains que dans Rome
JETERSous quel appui tantôt mon coeur s'est-il jeté ?
JETERJetons-nous dans les bras qu'on nous tend avec joie
JOINDREAh ! par quel soin cruel le ciel avait-il joint Deux coeurs que l'un pour l'autre il ne destinait point ?
JOINDRELes Romains pour le joindre [un gros de troupes] ont suspendu leurs coups
JOUGEnnemi des Romains et de la tyrannie, Je n'ai point de leur joug subi l'ignominie
JOUGAu joug d'un autre hymen sans amour destinée
JOUIRDu malheur qui me presse Tu ne jouiras pas, infidèle princesse
JOURMais ce n'est point, Arbate, un secret de deux jours
JOUR... En ce malheur je tremblai pour ses jours
JUGEMais vous avez pour juge un père qui vous aime
JUGERMais des fureurs du roi que puis-je enfin juger ?
JUSTICEEnfin j'ouvre les yeux et je me fais justice, C'est faire à vos beautés un triste sacrifice, Que de vous présenter, madame, avec ma foi, Tout l'âge et le malheur que je traîne après moi
JUSTIFIER.... Laissez-nous, de votre nom suivis, Justifier partout que nous sommes vos fils
LAISSERPuis-je, laissant la feinte et les déguisements, Vous découvrir ici mes secrets sentiments ?
LAISSERNe croyez pas pourtant qu'éloigné de l'Asie, J'en laisse les Romains tranquilles possesseurs
LANGUIRAh ! ne languissons plus dans un coin du Bosphore
LARGEVous les auriez vus tous, retournant en arrière Laisser entre eux et nous une large carrière
LASSÉ, ÉETout lassé que j'étais, ma frayeur et mon zèle M'ont donné pour courir une force nouvelle
LASSÉ, ÉEOu lassés, ou soumis, Ma funeste amitié pèse à tous mes amis
LASSERAinsi ce roi qui seul a durant quarante ans Lassé tout ce que Rome eut de chefs importants
LAVERTout mon sang doit laver une tache si noire
LÉGER, ÈREQuelques vaisseaux légers sont venus nous l'apprendre
LÉGITIMEQuand je conçus pour elle un amour légitime
LIBÉRATEUR, TRICEAh ! s'ils ont pu choisir pour leur libérateur Spartacus, un esclave, un vil gladiateur....
LIBREAu joug d'un autre hymen sans amour destinée, à peine suis-je libre et goûte quelque paix Qu'il faut que je me livre à tout ce que je hais
LOINPourquoi tenter si loin des courses inutiles ?
LOINAmant avec transport, mais jaloux sans retour, Sa haine va toujours plus loin que son amour
LOINSans reculer plus loin l'effet de ma parole, Je vous rends dans trois mois au pied du Capitole
LOINLeur gloire de si loin n'éblouit pas mes yeux
LOINQuoi ! cher prince, avec toi je me verrais unie ! Et, loin que ma tendresse eût exposé la vie, Tu verrais....
LORSQUESi tu m'aimais, Phédime, il fallait me pleurer Quand d'un titre funeste on me vint honorer, Et lorsque, m'arrachant du doux sein de la Grèce, Dans un climat barbare on traîna ta maîtresse
LUMIÈRELe roi touche à son heure dernière, Madame, et ne voit plus qu'un reste de lumière
LUTTERVous seul, seigneur, vous seul, après quarante années, Pouvez encor lutter contre les destinées
MAINHélas ! et plût aux dieux qu'à son sort inhumain Moi-même j'eusse pu ne point prêter la main !
MAINJamais un plus hardi dessein Ne mit à des vaincus les armes à la main
MAINVous dépendez ici d'une main violente

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