L'oeuvre Panégyrique de Jacques-Bénigne BOSSUET

Ecrit par Jacques-Bénigne BOSSUET

Date : 1652

Citations de "Panégyrique"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ATTIRÉ, ÉEOù courez-vous, mortels abusés, et pourquoi allez-vous errants de vanités en vanités, toujours attirés et toujours trompés par des espérances nouvelles !
AUGMENTERMais, madame, ce n'est pas assez ; tâchez d'augmenter tous les jours ces pieuses inquiétudes qui travaillent Votre Majesté en faveur des misérables
AUTORITÉVous, fortunés du siècle, à qui la faveur, les richesses, le crédit et l'autorité fait trouver la vie si commode
AVANCERPendant que notre victorieux monarque avance tous les jours l'ouvrage de la paix par ses victoires
AVANCERS'avançant ardemment dans la carrière qu'il s'est proposée
COMBIENAttendre à la mort, combien dangereux !
COMBUSTIBLEUn bâtiment de bois et de paille ; je parle avec l'apôtre, qui nous représente par là les péchés, matière vraiment combustible et propre à exciter et entretenir le feu de la vengeance divine
DECe qui est de plus admirable, c'est qu'au milieu de tant de faiblesse...
DOMESTIQUENe vous persuadez pas qu'il n'ait converti que les hérétiques : cette science ardente et luisante agissait encore bien plus fortement sur les domestiques de la foi
EFFLEURERIl savait que la chaleur entre bien plus avant que la lumière ; celle-ci ne fait qu'effleurer et dorer légèrement la surface
ÉLEVERIl est assez naturel aux hommes de vouloir s'élever aux lieux éminents pour étaler de loin, avec pompe, l'éclat d'une superbe grandeur
ENTENDEMENTUne certaine vertu qui captive les entendements
FERMEVous trouverez de la consistance au milieu de l'inconstance des choses humaines.... vous demeurerez immuables comme si tout faisait ferme sous vos pieds
FORCE[Par l'obéissance] vous trouverez de la consistance au milieu de l'inconstance des choses humaines ; les flots n'auront point de force pour vous abattre, ni les abîmes pour vous engloutir
FORMALITÉLa vengeance publique [contre les chrétiens] n'ayant ni formalité dans son exercice, ni mesure dans sa cruauté, ni bornes dans sa durée
FORMALITÉJ'ai dit, chrétiens, qu'on ne gardait avec nos ancêtres aucune formalité de justice, parce qu'on les tenait pour des personnes dont le sang n'était d'aucun prix
FORMEOn les menait [les chrétiens] au supplice sans garder aucune forme ni suivre aucune procédure
FORMERDieu, pour le former [l'homme], avait fait sortir de sa bouche un esprit de vie qu'il avait caché comme un trésor céleste dans cette masse du corps
FORT, ORTEComme elle [la jeunesse] se sent forte et vigoureuse, elle bannit la crainte, et tend les voiles de toutes parts à l'espérance qui l'enfle et qui la conduit
FORTUNÉ, ÉEPour vous, fortunés du siècle, à qui la faveur, les richesses, le crédit et l'autorité fait trouver la vie si commode....
FOUETTÉ, ÉEConsidérez ce grand homme [saint Paul] fouetté à Philippes par la main du bourreau, pour y avoir prêché Jésus-Christ
FROID, OIDEToutes les autres choses nous pressent et nous embarrassent ; il n'y a que pour le salut que nous sommes froids et languissants
FRUGALITÉÔ que la frugalité de ce digne pasteur condamnera d'ecclésiastiques qui prétendent se distinguer par ces profusions splendides, ces délicatesses recherchées de leur table, dont la religion rougit pour eux !
FRUITPourquoi m'arrêter, messieurs, à vous raconter le fruit qu'il a fait dans la ville de Thessalonique ?
FUMERVous voyez que depuis tant d'années [de guerre] tous les fleuves sont teints, et que toutes les campagnes fument du sang chrétien
GÂTERComme il est naturel à l'homme de corrompre les meilleures choses, cette science qui a mérité de si grands éloges, se gâte le plus souvent en nos mains par l'usage que nous en faisons
GÉNÉREUX, EUSEEst-il donc permis à un sujet d'avoir de la force contre son prince, et, pensant en faire un généreux, n'en ferons-nous point un rebelle ?
GRENIERPendant que le riche prépare [en une disette] ses greniers pour engloutir la nourriture du pauvre, qu'il lui fera acheter bien cher en son extrême indigence
GRIMACEEh quoi ! le Dieu des chrétiens est-ce un Dieu qui se paye de vaines grimaces, ou qui se laisse corrompre par les présents ?
HABILLERJésus, mon Sauveur, qui dites que l'on vous habille, quand on couvre la nudité de vos pauvres
HALEINESon dessein est de les [ses disciples] tenir toujours en haleine, et de les empêcher d'être jamais satisfaits d'eux-mêmes, quelque fidélité qu'ils puissent avoir eue pour les pratiques de leur règle
Il veut établir ses richesses dans la pauvreté, ses délices dans les souffrances, et sa gloire dans la bassesse ; ô ignorance, ô folie, hé Dieu, que pense-t-il faire ? ô le plus insensé des hommes selon la sagesse du siècle
HONNÊTERavi d'avoir fait un si bel échange, d'un habit honnête contre un autre tout déchiré, il paraît tout joyeux, habillé en pauvre
HONORABLEJ'oserais quasi assurer que c'est quelque mauvais démon qui, voulant rendre la pauvreté tout à fait insupportable, a trouvé le moyen d'attacher aux richesses tout ce qu'il y a d'honorable et de plaisant
HUMILIERHumilions-nous devant notre Dieu d'être coupables de ce crime énorme [l'idolâtrie]
ILLUMINATEURLe Sauveur Jésus, l'illuminateur des antiquités [qui explique les anciennes choses]
INDISSOLUBLELa Toute-Puissance divine..., en lui [à la sagesse orgueilleuse] proposant des énigmes indissolubles dans tous les ordres des créatures....
INFAMIEQu'est-ce que notre sainte a bâti dessus [le fondement du christianisme, un Dieu humilié et anéanti] ? un mépris de son rang et de sa noblesse, pour se couvrir tout entière des opprobres de Jésus-Christ et de la glorieuse infamie de son Évangile
INFATIGABLEMENTQuelque part où vous soyez, passez outre, avancez-vous infatigablement vers ce qui est devant vous
INGRAT, ATEElle [l'Église] n'est pas ingrate de leurs bienfaits [des rois], elle s'en glorifie par toute la terre
INNOCENT, ENTEOn eût dit que les prisons n'étaient faites que pour eux [les chrétiens, sous Dioclétien] ; aussi étaient-elles tellement remplies de ces innocents coupables, qu'il ne restait plus de place dans les cachots pour les malfaiteurs
INSENSÉ, ÉEDures mais indubitables vérités.... c'est vous qui avez rendu l'inimitable François si heureusement insensé ; c'est vous qui l'avez enflammé d'un violent désir du martyre
JEUNESSEUne vigueur spirituelle qui se renouvelle de jour en jour.... c'est cette jeunesse intérieure qui soutenait ses membres lassés, dans sa vieillesse décrépite, et lui a fait continuer sa pénitence jusqu'à la fin de la vie
JOINT, OINTECette liberté et cette contrainte qui se trouvent jointes selon l'esprit dans tous les véritables enfants de Dieu
LAMBEAUOn eût dit, à les voir [les martyrs], qu'à mesure qu'on leur enlevait quelque lambeau de leur chair, leur âme s'en serait trouvée beaucoup allégée, comme si on les eût déchargés d'un pesant fardeau
LÉGÈREMENTEst-il rien qui aille plus vite ni qui s'écoule, s'échappe et vole plus légèrement que le temps passé parmi les délices ?
LETTREVous me direz peut-être que c'est une exagération [qu'il est aussi difficile qu'un riche soit sauvé qu'il l'est qu'un chameau passe par le trou d'une aiguille].... moi je soutiens au contraire qu'il faut entendre cette parole à la lettre
LIBERTÉTertullien a bien osé dire qu'ils [les empereurs] n'étaient pas capables d'y être reçus [dans l'Église] ; vous allez être étonnés de la liberté de cette parole....
LIEUIl ne cède pas à l'iniquité, sous prétexte qu'elle est armée et soutenue d'une main royale ; au contraire, lui voyant prendre son cours d'un lieu éminent, d'où elle peut se répandre avec plus de force, il se croit plus obligé de s'élever contre
LIGNEMot [prosilire] qui voulait dire qu'on s'égarait hors des bornes, qu'on s'échappait, qu'on sortait des lignes
LINÉAMENTVoyez le plus beau corps du monde : sitôt que l'âme s'est retirée, bien que les linéaments soient presque les mêmes, cette fleur de beauté s'efface, et cette bonne grâce s'évanouit
LOCUTIONIl ira, cet ignorant dans l'art de bien dire, avec cette locution rude, avec cette phrase qui sent l'étranger, il ira en cette Grèce polie, la mère des philosophes et des orateurs
LUIRESi pour vivre chrétiennement il faut quitter sa famille et la société du genre humain.... ce n'est pas le dessein du Fils de Dieu ; au contraire, il commande aux siens de luire devant les hommes
LUISANT, ANTENe vous persuadez pas qu'il n'ait converti que les hérétiques ; cette science ardente et luisante agissait encore bien plus fortement sur les domestiques de la foi
LUISANT, ANTEFrançois de Sales n'a pas été de ces faux luisants qui n'attirent que des regards curieux et des acclamations inutiles
LUMIÈREDes traits de flamme sortaient de sa bouche [saint François de Sales], qui allaient pénétrer dans le fond des coeurs ; il savait que la chaleur entre bien plus avant que la lumière ; celle-ci ne fait qu'effleurer et dorer légèrement la surface ; la chaleur pénètre jusqu'aux entrailles
LUMINAIREBien que tout l'ordre ecclésiastique lui tende [à saint François d'Assise] les bras comme à un homme qui devait être un de ses plus beaux luminaires
LUMINEUX, EUSEQuelque grande que soit la foi, quelque lumineuse que soit la science qui est appuyée sur ces principes
MACÉRERJe ne vous dis pas, chrétiens, que vous abandonniez vos richesses, ni que vous macériez vos corps par de longues mortifications
MAINIl mangeait de toutes choses sans choix ; il buvait de l'eau ou de l'huile indifféremment, selon qu'il les avait à la main
MARQUEC'était [dans les premiers temps du christianisme] une espèce de désertion que d'aspirer aux honneurs du monde ; et les sages ne pensaient pas qu'un chrétien de la bonne marque pût devenir magistrat
MARTYR, YREAprès que les bienheureux martyrs avaient rendu l'âme, les fidèles avaient soin de ramasser, au péril de leur vie, ce qui restait de leurs corps
MARTYRELa cause de leur martyre, ç'a été le mépris des idoles ; le fruit de leurs souffrances et de leur martyre, ç'a été la conversion des peuples ; et enfin ce qui en fait la perfection, c'est qu'ils ne se sont pas épargnés eux-mêmes, et qu'ils ont signalé leur fidélité par l'effusion de leur sang
MASURE[Les martyrs] ne souhaitant rien tant que de voir bientôt abattue cette masure ruineuse de leur corps, qui les séparait de leur maître
MINEEt premièrement, chrétiens, si vous regardez son extérieur, il [saint Paul] avoue que sa mine n'est point relevée
MIROIRLa science du christianisme, qu'est-ce autre chose qu'un miroir fidèle et céleste, dans lequel Jésus-Christ se représente ?
MOISSONDieu, cette année, ayant trompé l'espérance de nos moissons, a frappé la terre de stérilité
MORT, ORTESa vie, tout ecclésiastique, annonçait un pasteur entièrement mort aux choses du siècle
NATURALISERCe qu'elle [l'Église] appréhende le plus, c'est que ses enfants s'y naturalisent [sur la terre], et qu'ils ne fassent leur principal établissement où ils ne doivent avoir qu'un lieu de passage
NINi sa main n'est point raccourcie, ni ses trésors ne sont point épuisés
NONCHALAMMENTLorsqu'on entend les prédicateurs, je ne sais quelle accoutumance malheureuse de recevoir par leur entremise la parole de l'Évangile fait qu'on l'écoute de leur bouche plus nonchalamment
OCCULTESelon les occultes dispositions de la Providence
OFFICEOn s'attend qu'ils [les prédicateurs] reprendront les mauvaises moeurs ; on dit qu'ils le font d'office, et l'esprit humain indocile y fait moins de réflexion
ORATEURTrois choses contribuent ordinairement à rendre un orateur agréable et efficace : la personne qui parle, la beauté des choses qu'il traite, la manière ingénieuse dont il les explique
ORDONNERCe sage législateur [Moïse] ordonne du commerce et de la police, des successions et des héritages, de la justice et de la guerre, enfin de toutes les choses qui peuvent maintenir un empire
OUBLIERQue les sciences humaines s'oublient de leur dignité, jusqu'à n'avoir plus d'usage que dans le commerce, ce n'est pas à moi, chrétiens, de le déplorer dans cette chaire
OUVRIRSaint Augustin nous apprend qu'il est utile aux superbes de tomber, parce que leur chute leur ouvre les yeux
PANÉGYRIQUELaissons aux orateurs du monde la pompe et la majesté du style panégyrique
PARMID'où lui venait parmi une telle agitation une si grande tranquillité ?
PAYEREh quoi ! le Dieu des chrétiens est-ce un Dieu qui se paye de vaines grimaces, ou qui se laisse corrompre par les présents ?
PENCHANT, ANTEQuand nous nous voyons penchants sur le retour de notre âge, que nous comptons déjà une longue suite de nos ans écoulés
PHILOSOPHIEElle [sainte Catherine] n'emploie sa science que pour faire connaître la vérité ; mais, afin qu'elle paraisse comme triomphante, elle met à ses pieds la philosophie [païenne], qui est son ennemie capitale
PIQUÉ, ÉEPiqué d'une noble honte et d'une juste indignation contre son courage qui lui a manqué
PLIDans les âges suivants [après la jeunesse], on commence à prendre un pli ; les passions s'appliquent à quelques objets....
PLUSCe qui est de plus admirable, c'est qu'au milieu de tant de faiblesse....
POINTELa longue habitude de mépriser e plaisir du goût avait éteint en lui toute la pointe de a saveur
PORTEIl avait accoutumé de dire qu'un novice, entrant dans le monastère, devait laisser son corps à la porte
PORTIER, IÈREOn en a mis [chez les anciens], trois [dieux] à la seule porte ; aussi saint Augustin reproche-t-il aux païens, qu'au lieu qu'il n'y a qu'un portier dans une maison et qu'il suffit parce que c'est un homme, les hommes ont voulu qu'il y ait trois dieux
PRÊCHERPrêchons qu'on ne peut se sauver dans ce monde, nous désespérons nos auditeurs ; disons, comme il est vrai, qu'on s'y peut sauver, ils prennent occasion de s'y embarquer trop avant
PRÊCHERC'est pourquoi, dit le saint apôtre, nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais Jésus-Christ notre Seigneur
PRÉCISCette règle [de Saint-Benoît], c'est un précis du christianisme, un docte et mystérieux abrégé de toute la doctrine de l'Évangile
RAFFINERQui ne voit par expérience que la raison, ministre des sens, et appliquée tout entière à les servir, emploie toute son industrie à raffiner leur goût, à irriter leur appétit, à leur assaisonner leurs objets ?
RANGLa pénitence autrefois tenait un grand rang dans l'Église ; je ne sais dans quel coin du monde elle s'est maintenant retirée
RECHERCHERIl y a souvent quelque affection des vivants aux morts, qui va les rechercher dans le tombeau même
RÉFECTIONIl ne songe à prendre sa réfection, que lorsqu'il sent que la nuit approche
RÉFORMÉ, ÉEIl n'avait que six ou sept ans que des religieux très réformés admiraient sa vie austère et mortifiée
RELIQUENous ne pouvons pas appeler ces précieux restes les reliques de son corps ; mais nous ne nous éloignerons pas de la raison, quand nous les nommerons les reliques de la sainteté
REMIS, ISEJean, qui, remis de ses premières terreurs, vient recueillir les derniers soupirs de son maître mourant pour notre salut
REMPORTERNe faut-il pas que ce soit une âme extrêmement touchée du mépris de tous les biens imaginaires, qui remportent parmi nous un si grand applaudissement ?
REMUERAussitôt qu'il fut arrivé à cet âge ardent où je ne sais quoi commence à se remuer dans le coeur....
REPRÉSENTATIONIls [les marcionites] ont soutenu que son corps [du Christ] était imaginaire, et par conséquent.... à les en croire, toute sa vie n'était qu'une représentation sans réalité
REPRÉSENTATIONFigurez-vous le jeune Bernard, nourri en homme de condition, l'esprit poli par les bonnes lettres, la représentation belle et aimable, l'humeur accommodante....
RESPIRERVotre Majesté sent et plaint les maux de ses peuples ; elle ne respire qu'à les soulager
RESSENTIMENTL'honneur imprévu de votre présence [le maréchal Schomberg] est pour moi une rencontre si favorable, que je ne puis vous en dissimuler mon ressentiment
RESSERRÉ, ÉELouis XI, resserré dans ses forteresses et environné de ses gardes, ne sait à qui confier sa vie
RETSIls [les philosophes] quitteront les rets de leurs vaines et dangereuses subtilités, où ils tâchaient de prendre les âmes ignorantes et curieuses
RIENLes morts ne sont plus de rien, ils n'ont plus de part à la société humaine
RUINERCes murailles à demi élevées, qui se ruinent parce qu'on néglige de les achever
SACERDOTAL, ALELa vraie marque sacerdotale, le vrai ornement du grand prêtre, c'est la doctrine et la vérité
SALUTC'est une erreur intolérable, qui a préoccupé les esprits, qu'on ne peut être dévot dans le monde ; ceux qui se plaignent sans cesse que l'on n'y peut pas faire son salut, démentent Jésus-Christ et son Évangile
SALUTAIREDieu voyant que nous étions contraints d'aller puiser en divers endroits les ondes salutaires de la vérité
SANGCette force, cette vigueur, ce sang chaud et bouillant, semblable à un vin fumeux, ne leur permet [aux jeunes gens] rien de rassis ni de modéré
SAUVAGE[Dans un désert] un silence affreux et terrible, qui n'était interrompu que par les cris des bêtes sauvages
SAVANT, ANTEVoilà donc saint Pierre changé, et sa chute l'a rendu savant
SCANDALEJésus crucifié, qui a été le scandale du monde, et qui a paru ignorance et folie aux philosophes du siècle, pour confondre l'arrogance humaine, est devenu le plus haut point de notre sagesse
SECONDERCette puissance royale, qui doit donner le branle dans les autres choses, n'a jamais jugé indigne d'elle de ne faire que seconder dans les affaires spirituelles
SÉDUIREAinsi se séduisent eux-mêmes ceux qui n'aiment pas Jésus-Christ selon les sentiments qu'il demande, c'est-à-dire qui n'aiment pas sa croix
SENSLorsque, forcé par la rencontre des choses, il revient à son sens rassis, et ne trouve rien en ses mains de cette haute fortune dont il embrassait une vaine image
SERVIRIl est ainsi, chrétiens : nous sommes des idolâtres, lorsque nous servons à nos convoitises
SÉVÉRITÉÀ quatre-vingt-onze ans, ni ses fatigues continuelles, ni son extrême caducité ne le peuvent obliger de modérer la sévérité de sa vie ; il fait un carême éternel....
SIMULACREQuoi ! tu te laisses aller au murmure, ô vertu contrefaite et déconcertée ?... va, tu n'étais qu'un vain simulacre de la piété chrétienne
SOCIÉTÉCette grande société que l'Écriture appelle le monde a son esprit qui lui est propre ; et c'est ce que l'apôtre saint Paul appelle l'esprit du monde
SOCIÉTÉSelon l'Écriture, il n'y a que deux genres d'hommes, dont les uns composent le monde et les autres la société des enfants de Dieu
SOCIÉTÉIl a connu parfaitement les biens qu'il [l'esprit de Dieu] vous donne : un trésor qui ne se perd pas, une vie qui ne finit pas, l'héritage de Jésus-Christ, la communication de sa gloire, la société de son trône
SOLIDITÉJe ne suis pas fort surpris que les sciences profanes soient considérées comme un divertissement de l'esprit ; elles ont si peu de solidité que l'on peut, sans grande injure, n'en faire qu'un jeu
SOMMEILIl y a en nous une partie languissante qui est toujours prête à s'endormir.... l'esprit veille et dispute contre le sommeil
SORDIDEFrançois ne saurait avoir ni un habillement si sordide ni une nourriture si modique, qu'il ne soit parfaitement satisfait
SORTIRSortez, mes frères, sortez de tous ces objets sensibles qui vous séduisent ; détachez-vous de ces faux plaisirs qui vous captivent
SOUFFRANT, ANTEQui êtes-vous, dira-t-il, vous qui me faites cette question ? ignorez-vous que le nom de chrétien signifie un homme souffrant ?
SOULEVERAssuré sur la face de la mer calmée, il lâche le gouvernail et laisse aller le vaisseau à l'abandon ; les vents se soulèvent, il est submergé
SOUPIRCette douleur l'agitait, de sorte qu'il semblait à chaque moment qu'elle allait rendre les derniers soupirs
SOUPIRERPour quelle cause soupirez-vous donc, âme sainte, âme gémissante, et quel est le sujet de vos plaintes ?
SPÉCULATIF, IVECe ne sont pas [les apôtres] des spéculatifs et des curieux qui, ayant rêvé dans leur cabinet sur des choses imperceptibles, sur des mystères éloignés des sens, font leurs idoles de leurs opinions et les défendent jusqu'à mourir
STÉRILEC'est ce que l'ange pratique à l'égard de la sainte Vierge, lorsque, lui voulant faire entendre qu'elle pourrait enfanter et demeurer vierge, il lui apporte l'exemple d'une stérile qui a conçu
STÉRILITÉDieu, cette année, ayant trompé l'espérance de nos moissons, a frappé la terre de stérilité
SUBSISTANCEJ'avoue que Dieu ne leur a accordé [aux pauvres] aucun fonds en propriété ; mais il leur a assigné leur subsistance sur les biens que vous possédez, tout autant que vous êtes de riches
SUCCÈSCombien ne goûte-t-on pas de plaisir à observer le succès des arbres qu'on a entés dans un jardin, l'accroissement des blés, le cours d'une rivière !
SUEURAccablé de tous ces travaux, il [saint Paul] s'impose encore lui-même la nécessité de gagner sa vie à la sueur de son corps
SUIVREPendant que la lâcheté des autres [apôtres] fait qu'ils évitent la honte de le renier [Jésus] par celle de leur fuite, le courage faible de saint Pierre fait qu'il le suit, pour le lui faire quitter plus honteusement
SUIVRELa perfection chrétienne n'est pas dans un degré déterminé ; elle consiste à croître toujours ; Jésus-Christ en est le modèle ; c'est lui que nous devons suivre
SUPERBEMENTL'histoire ecclésiastique m'apprend que saint Martin, votre serviteur [de Jésus], ayant donné la moitié de son manteau à un pauvre qui lui demandait l'aumône, vous lui apparûtes la nuit, dans une vision merveilleuse, paré superbement de cette moitié de manteau
SUPERFICIEQui ne voit avec quelle pompe elles [les dames] étalent cette beauté qui ne fait que colorer la superficie ?
SUPPORTERComment nous pouvons-nous supporter nous-mêmes, en croyant de si grands mystères et les déshonorant tout ensemble par un mépris si outrageux !
SURÉMINENT, ENTEPour élever sa perfection [de sainte Thérèse] à l'état glorieux et suréminent que votre providence a marqué pour elle
TELLEMENTCeux qui se donnent tellement à Dieu, qu'ils ont toujours un regard au monde
TERRESTREFrançois, cet ange terrestre, après tant d'actions héroïques et un si long exercice d'une vertu consommée....
TÊTEIl [saint Pierre] n'avait pas eu la force de résister à une servante, et le voilà qui tient tête à tous les magistrats de Jérusalem
TÊTEIl veut qu'on fasse tête contre tous les vices, et il n'y a que celui-ci [la volupté] contre lequel il ordonne de s'assurer par la fuite
THÉSAURISERFaites-vous des trésors qui ne périssent pas, thésaurisez, pour le siècle futur, un trésor inépuisable
TRAFICQuel marché veut-il faire avec ce pauvre homme ? oh ! l'admirable trafic, le riche et précieux échange ! il veut avoir l'habit de ce pauvre, et pour cela il lui donne le sien
TRAINIl lui suffisait de se montrer avec l'appareil de ses vertus ; aussi les pauvres formaient-ils tout son train
TROMPERIELes riches de la terre, qui, durant cette vie, jouissant de la tromperie d'un songe agréable, s'imaginent avoir de grands biens
TROPHÉEUn homme peut s'aigrir contre vous, quand vous choquez ses pensées ; mais il vous sera toujours obligé que vous désiriez son salut ; il craint de servir de trophée à votre orgueil ; mais il ne se fâche jamais d'être l'objet de votre charité
UTILITÉCet esprit de charité pure, toujours prête à renoncer à soi-même pour servir aux utilités et au salut du prochain
VANITÉQuand il ferme la bouche à un libertin qui fait vanité du vice
VENGEANCELe sang d'Abel demande vengeance, et le sang de notre Sauveur fait descendre la miséricorde
VÉRITÉLa vérité est un bien commun ; quiconque la possède la doit à ses frères, selon les occasions que Dieu lui présente
VIOLENCEAinsi la vérité gémissait captive sous une telle contrainte, et souffrait violence en eux [les philosophes païens]
VIS-À-VISRegardez cet homme d'intrigues environné de la troupe de ses clients.... il regarde comme une grande peine de se trouver vis-à-vis de lui-même
VOYAGEUR, EUSELe chrétien ne mérite pas de se réjouir dans le ciel, s'il n'a auparavant appris à gémir dans ce lieu de pèlerinage ; car, pour être vrai chrétien, il faut sentir qu'on est voyageur

Pages 1