L'oeuvre Odes et Iambes de André CHÉNIER

Ecrit par André CHÉNIER

Date : 1819

Citations de "Odes et Iambes"

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Utilisé pour le motCitation
ANIMERComme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre Anime la fin d'un beau jour
ATTEINDREUn seul jour peut atteindre à tant de renommée, Et ce beau jour luira bientôt
BÊLANT, ANTEQuand au mouton bêlant la sombre boucherie Ouvre ses cavernes de mort
CANDEURLa grâce, la candeur, la naïve innocence Ont, depuis ton enfance, De tout ce qui peut plaire enrichi ta beauté
CARQUOISMourir sans vider mon carquois ! Sans percer, sans fouler, sans pétrir dans leur fange Ces bourreaux barbouilleurs de lois
COUR[ô Versailles] Tout a fui ; des grandeurs tu n'es plus le séjour ; Mais le sommeil, la solitude, Dieux jadis inconnus, et les arts et l'étude Composent aujourd'hui ta cour
EUNUQUESeule [Charlotte Corday] tu fus un homme et vengeas les humains ; Et nous, eunuques vils, troupeau lâche et sans âme, Nous savons répéter quelques plaintes de femme, Mais le fer pèserait à nos débiles mains
FARDERNon, de tous les amants les regards, les soupirs Ne sont point des piéges perfides...., Toujours la feinte mensongère Ne farde point de pleurs, vains enfants des désirs, Une insidieuse prière
FRONCERSi mes pensers les plus secrets Ne froncèrent jamais votre sourcil sévère
FURTIVEMENTUn coup d'oeil caressant furtivement jeté
HABITACLEQuels beaux échanges d'amitié Font digne de regrets l'habitacle des hommes ?
HOMMELa vertu seule est libre : honneur de notre histoire, Notre immortel opprobre y vit avec ta gloire [Charlotte Corday] ; Seule tu fus un homme, et vengeas les humains
JOURQue n'est-ce encore ce temps.... Quand les trois soeurs [les Parques] pouvaient n'être pas inflexibles, Et qu'au prix de ses jours, de leurs ciseaux terribles On rachetait des jours plus chers !
LANCERJustice, Vérité.... Sauvez-moi, conservez un bras Qui lance votre foudre....
LOUCHELa peur blême et louche est leur dieu
LUEURTon feu n'est que lueur, ta beauté n'est que fard
MAGNANIMESur tous ces pontifes du crime... Lance ta fureur magnanime
MÉANDRESur ce gazon assise et dominant la plaine, Des méandres de Seine, Rêveuse, elle suivait, les obliques détours
MOITIÉAvant que de ses deux moitiés Le vers que je commence ait atteint la dernière
MOUTONQuand au mouton bêlant la sombre boucherie Ouvre ses cavernes de mort, Pauvres chiens et moutons, toute la bergerie Ne s'informe plus de son sort ; Les enfants qui suivaient ses ébats dans la plaine.... Sans plus penser à lui le mangent s'il est tendre
PÂLIRQuand un brigand, vengeur de ce brigand farouche [Marat], Crut te [Charlotte Corday] faire pâlir aux menaces de mort
PÉTRIRMourir sans vider mon carquois, Sans percer, sans fouler, sans pétrir dans leur fange Ces bourreaux barbouilleurs de lois !
PONTIFESur tous ces pontifes du crime.... Lance ta fureur magnanime
PRESSERLe sommeil du tombeau pressera ma paupière....
PROMENÉ, ÉEPeut-être avant que l'heure en cercle promenée Ait posé sur l'émail brillant Dans les soixante pas où sa course est bornée Son pied sonore et vigilant
PYTHONContre les noirs Pythons et les hydres fangeuses, Le feu, le fer arment mes mains
RAYONComme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre Anime la fin d'un beau jour
RECRUTEURLe messager de mort [celui qui appelle les condamnés à mort], noir recruteur des ombres.... Remplira de mon nom ces longs corridors sombres
RÉSEAUÉchappé aux réseaux de l'oiseleur cruel, Plus vive, plus heureuse, aux campagne du ciel, Philomèle chante et s'élance
SEINQue jamais la douleur, même l'inquiétude, N'approchent du sein de Fanny

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