L'oeuvre Horace de Pierre CORNEILLE

Ecrit par Pierre CORNEILLE

Date : 1640

Citations de "Horace"

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ABANDONNERJ'abandonnai mon âme à des ravissements....
ACCEPTERJ'accepte aveuglément cette gloire avec joie
ACCEPTEREnfin l'offre s'accepte, et la paix désirée Sous ces conditions est aussitôt jurée
ACCÈSC'est la paix qui chez vous me donne un libre accès
ACCORDLes moins sévères lois en ce point sont d'accord
ACCORDERD'Albe avec mon amour j'accordais la querelle
ACCROÎTREJe sais qu'il [ton état] doit s'accroître, et que tes grands destins Ne se borneront point chez les peuples latins
ACCUEILL'accueil gracieux qu'il recevait de vous
ACHETÉ, ÉEL'honneur d'un si beau choix serait trop acheté....
ACHEVERPuisqu'en un même jour l'ardeur d'un même zèle Achève le destin de son amant et d'elle
ACHEVERComme si je vivais, achevez l'hyménée
ACHEVEREt nos soldats trahis ne l'ont pas achevé !
ACIERCes coeurs d'acier s'obstinent
ACQUITTEROn s'acquitte vers eux par des chants de victoire
ACTEQue venez-vous de faire ? - Un acte de justice
ACTIONVous savez l'action, vous la venez d'entendre
ADROITEMENT... cette prompte ruse Divise adroitement trois frères qu'elle abuse
ADVERSAIREMais comme il s'est vu seul contre trois adversaires....
AFFAIBLIRPourquoi nous déchirer par des guerres civiles, Où la mort des vaincus affaiblit les vainqueurs ?
AFFAIRESire, j'en ai trop dit, mais l'affaire vous touche
AFFECTERMais quand on peut sans honte être sans fermeté, L'affecter au dehors est une lâcheté
AFFERMI, MIEEnfin notre bonheur est-il bien affermi ?
AFFLICTIONQuelque soulagement pour votre affliction
AFFLIGERJe serai du parti qu'affligera le sort
AFFRANCHIRSi je puis de sa honte affranchir mon époux
AFFRONTQui n'est point de son sang ne peut faire d'affront Aux lauriers immortels qui lui ceignent le front
AGIRRends-moi mon Curiace ou laisse agir ma flamme
AGRANDIRPuisqu'elle [Rome] va combattre, elle va s'agrandir
AGRÉERConsultons des grands dieux la majesté sacrée, Et voyons si ce change à leurs bontés agrée
AGRESSEUREt du moins l'un des deux sera juste agresseur
AIMERAime, aime cette mort qui fait notre bonheur
AIMERQuoiqu'à peine à mes maux je puisse résister, J'aime mieux les souffrir que de les mériter
AIMERNe fais point d'autre crime, et j'atteste les dieux Qu'au lieu de te haïr, je t'en aimerai mieux ; Oui, je te chérirai...
ALLÉGEMENTEt tout l'allégement qu'elle en peut espérer, C'est....
ALLÉGRESSEAvec une allégresse aussi pleine et sincère
ALLERMais certes, c'en est trop d'aller jusqu'à la joie
ALLERNos plaisirs les plus doux ne vont point sans tristesse
ALLERIl y va de la perte ou du salut du reste
ALLIERQue l'orient contre elle à l'occident s'allie
ALLUMÉ, ÉEQue le courroux du ciel allumé par mes voeux....
ALORSIl dit qu'il m'aime encore alors qu'il m'assassine
AMASOu plutôt mille amas de carnage et d'horreur
AMBITIEUX, EUSEâme ambitieuse
AMBITIONIl met son ambition à.... Ce grand nom deviendra l'ambition des rois
ÂMEIras-tu, ma chère âme ? et ce funeste honneur....
AMITIÉMais enfin l'amitié n'est pas de même rang, Et n'a point les effets de l'amour ni du sang
AMOLLIRCourage ! ils s'amollissent
AMORCEEt quand l'âme une fois a goûté son amorce [de l'amour]
AMOURUn véritable amour brave la main des Parques
ANGOISSEAlbe en jette [des cris] d'angoisse, et les Romains de joie
ANIMERLe seul amour de Rome a sa main animée
ANIMERContre ce cher époux Valère en vain s'anime
APPAREIL... Pour haut appareil d'une pompeuse gloire
APPORTEREn est-ce fait, Julie ? et que m'apportez-vous [annoncez] ?
APPROCHEÀ voir de tels amis, des personnes si proches, Venir pour leur patrie aux mortelles approches
ÂPREâpre vertu
ÂPREEt je garde, au milieu de tant d'âpres rigueurs, Mes larmes aux vaincus et ma haine aux vainqueurs
APRÈSEt n'employons après que nous à notre mort
ARDEUREt son illustre ardeur d'oser plus que les autres
ARDEURÉcoutez un peu moins ces ardeurs généreuses
ARMERArmez-vous de courage, et montrez-vous ma soeur
ARRACHÉ, ÉEEt son sceptre arraché des mains de l'ennemi
ARROSÉ, ÉELe plus beau triomphe est arrosé de pleurs
ARTIFICEOn nous imputerait ce mauvais artifice
ASPIRERÀ de plus grands honneurs faut-il qu'un père aspire ?
ASSERVI, IEDeux sceptres en ma main, Albe à Rome asservie Parlent bien hautement en faveur de sa vie
ASSEZAssez d'autres sans moi soutiendront vos lauriers
ASSURANCEJe pris sur cet oracle une entière assurance
ASSURANCEMon honneur par là cherche son assurance
ASSURERUn oracle m'assure, un songe me travaille
ATTACHERL'hymen qui nous attache en une autre famille
ATTACHERJe m'attache un peu moins aux intérêts d'un homme
ATTENDRECher amant, n'attends plus d'être un jour mon époux
ATTENDRELe sort de nos guerriers réglera notre sort ; Cependant tout est libre attendant qu'on le nomme
ATTENTETout ce qui brille moins remplit mal son attente
ATTESTERNe fais point d'autre crime, et j'atteste les dieux Qu'au lieu de te haïr je t'en aimerai mieux
AUCUN, UNEJe ne me satisfais d'aucunes conjectures
AU-DESSOUSEt que tout mon courage, après de si grands coups, Parvienne à des succès qui n'aillent au-dessous [ne soient inférieurs]
AU-DESSUSTa vertu met ta gloire au-dessus de ton crime
AUSSITant qu'a duré la guerre, on m'a vu constamment Aussi bon citoyen comme parfait amant
AUTREAutre n'a mieux que toi soutenu cette guerre ; Autre de plus de morts n'a couvert notre terre
AUTREMENTEt qu'à nos yeux Camille agit bien autrement
AVENTUREResté seul contre tous ; mais en cette aventure Tous trois étaient blessés, et lui seul sans blessure
AVEUGLÉMENTJ'accepte aveuglément cette gloire avec joie
AVIDEIls s'étonnent comment leurs mains, de sang avides, Volaient, sans y penser, à tant de parricides
AVOIRAh ! sire, un tel honneur a trop d'excès pour moi
AVOUERLes dieux n'avoueront point un combat plein de crimes
AVOUERMon père ne peut plus l'avouer pour sa fille
BAISEREt baiser une main qui nous perce le coeur
BALANCENotre longue amitié, l'amour ni l'alliance N'ont pu mettre un moment mon esprit en balance
BARRIÈRELe sort qui de l'honneur nous ouvre la barrière
BAS, BASSEPour jeter un des partis à bas
BATAILLEMais Rome ignore encor comme on perd des batailles
BATAILLONVa jusqu'en Orient pousser tes bataillons
BÂTIREt bâtissant en l'air sur le malheur d'autrui....
BEAU ou BEL, BELLEHier dans sa belle humeur elle entretint Valère
BEAU ou BEL, BELLEQu'il mourût, Ou qu'un beau désespoir alors le secourût
BEAU ou BEL, BELLELa paix à qui nos feux doivent ce beau succès
BEAU ou BEL, BELLETout beau, ne les pleurez pas tous
BEAU-FRÈREAux noms jadis si doux de beau-frère et de soeur
BIENElle [Rome] peut bien souffrir en son libérateur Ce qu'elle a bien souffert en son premier auteur
BIENBien que l'occasion moins haute ou moins brillante....
BON, BONNESouffrez qu'un bon sujet vous fasse souvenir Que vous plaignez beaucoup ce qu'il vous faut punir
BON, BONNEEt les noeuds de l'hymen, durant nos bons destins
BON, BONNEVoyez qu'un bon génie à propos nous l'envoie
BON, BONNESi je l'entretins hier et lui fis bon visage
BON, BONNEÉclatez, mes douleurs ; à quoi bon vous contraindre ?
BON, BONNEVotre sang est trop bon ; n'en craignez rien de lâche
BON, BONNEQuel forfait trouvez-vous en sa bonne conduite ?
BOUTQue cent peuples unis des bouts de l'univers
BRASDérober un coupable au bras de la justice
BRAVEREt qui veut bien mourir peut braver les malheurs
BRAVERC'est peu pour lui de vaincre, il veut encor braver
BRIGUEROn briguerait en foule une si belle mort
BRILLERTout ce qui brille moins remplit mal son attente
BRISERBrisez votre alliance et rompez-en la chaîne
BRUITSa voix tumultueuse [du peuple] assez souvent fait bruit
BRUTAL, ALELeur brutale vertu veut qu'on s'estime heureux....
BRUTAL, ALETel porte jusqu'aux cieux leur vertu sans égale, Et tel l'ose nommer sacrilége et brutale
BRUTALEMENTReprenez tout ce sang de qui la lâcheté A si brutalement souillé la pureté
BRUTALITÉC'est gloire de passer pour un coeur abattu Quand la brutalité fait la haute vertu
CAMPRome est dans notre camp, et notre camp dans Rome
CAPRICECe que peut le caprice, osez-le par raison
CARACTÈREC'est sans les oublier qu'on quitte ses parents : L'hymen n'efface point ces profonds caractères
CARRIÈREEt c'est mal de l'honneur entrer dans la carrière
CASEt de sa propre gloire il fait trop peu de cas
CAUSESon trop d'amour pour la cause publique
CEQu'est-ce-ci, mes enfants ? écoutez-vous vos flammes ?
CETout ce que je voyais me semblait Curiace ; Tout ce qu'on me disait me parlait de ses feux ; Tout ce que je disais l'assurait de mes voeux
CÉDERPeu savent, comme vous, s'appliquer ce remède [la patience], Et dans leur intérêt [affliction], toute leur vertu cède
CEINDREAux lauriers immortels qui lui ceignent le front
CEINDREQue je souffre à mes yeux qu'on ceigne une autre tête Des lauriers immortels que la gloire m'apprête
CÉLESTELe souverain pouvoir de la troupe céleste
CEPENDANTAllez, et cependant aux pieds de nos autels J'irai rendre pour vous grâces aux immortels
CERCUEILMais quoique ce combat me promette un cercueil
CERTESMais certes c'en est trop d'aller jusqu'à la joie
CESSERRomains, souffrirez-vous qu'on vous immole un homme Sans qui Rome aujourd'hui cesserait d'être Rome ?
CHACUN, CHACUNEChacun voit ceux [les maux] d'autrui d'un autre oeil que les siens
CHAÎNEBrisez votre alliance et rompez-en la chaîne
CHALEURDéjà les deux armées D'une égale chaleur au combat animées
CHANCELERJe sens qu'elle [ma vertu] chancelle et défend mal la place
CHANGEQuoi ! vous appelez crime un change raisonnable ?
CHANGEROn peut changer d'amant, mais non changer d'époux
CHARMEIl se tait et ces mots semblent être des charmes
CHARMEPour un coeur généreux ce trépas a des charmes
CHARMERTu charmais trop ma peine, et le ciel qui s'en fâche....
CHASTEChastes feux
CHERCHERNe cherche plus ta soeur où tu l'avais laissée
CHÉRIRL'occasion est belle, il nous la faut chérir
CHOISIRRome a choisi mon bras, je n'examine rien
CHOQUERTant qu'on ne s'est choqué qu'en de légers combats
CIELTel porte jusqu'au ciel leur vertu sans égale
CIELSire, puisque le ciel entre les mains des rois Dépose la justice et la force des lois....
CITOYEN, ENNEAussi bon citoyen que véritable amant
CIVIL, ILEPourquoi nous déchirer par des guerres civiles ?
CLAIR, CLAIREVous déguisez en vain une chose trop claire
COEURCoeur d'acier
COEURNous vous laissons ici pour leur rendre du coeur
COEUREn vain en l'attaquant [il] fait paraître un grand coeur
COEURMais de cette faiblesse un grand coeur est honteux ; Il ose espérer tout dans un succès douteux
COLONNEFais trembler sous tes pas les colonnes d'Hercule
COMBATTANTNommons des combattants pour la cause commune ; Que chaque peuple aux siens attache sa fortune
COMBLERCe choix pouvait combler trois familles de gloire
COMMANDERCommander à ses pleurs en cette extrémité, C'est montrer, pour le sexe, assez de fermeté
COMMEJe sais trop comme agit la vertu véritable
COMMEJe vais savoir comme enfin tout se passe
COMMEComme notre héros se voit près d'achever, C'est peu pour lui de vaincre, il veut encor braver
COMMENCERCommencez par Sabine à faire de nos vies Un digne sacrifice à vos chères patries
COMMENCERAlbe où j'ai commencé de respirer le jour
COMPARAISONEt laissez votre sang hors de comparaison
COMPASSIONSi vous pouvez trouver dans ma compassion....
COMPLIMENTQuel adieu vous dirai-je ? et par quels compliments....
COMPTABLEIl est de tout son sang comptable à la patrie, Chaque goutte épargnée a sa gloire flétrie
COMPTETu m'as commis ton sort, je t'en rendrai bon compte
COMPTERJe ne me compte point pour un de vos sujets
CONCEVOIRMon esprit en conçoit une mâle assurance
CONCEVOIREt concevez des voeux dignes d'une Romaine
CONCLUREUn même instant conclut notre amour et la guerre
CONFUSION.... Chaque illusion Redoublait mon effroi par sa confusion
CONFUSIONVous redoublez ma honte et ma confusion
CONGÉMais sans votre congé mon sang n'ose sortir
CONJECTUREJe ne me satisfais d'aucunes conjectures
CONJURÉ, ÉEPuissent tous ses voisins ensemble conjurés Saper ses fondements encor mal assurés
CONJURERPour la dernière fois, ingrat, je t'en conjure
CONNAÎTREAlbe vous a nommé, je ne vous connais plus. - Je vous connais encore, et c'est ce qui me tue
CONSACRERCe choix pouvait combler trois familles de gloire, Consacrer hautement leurs noms à la mémoire
CONSISTERJe vois que votre honneur demande tout mon sang ; Que tout le mien consiste à vous percer le flanc
CONSOLATIONMa consolation vous serait superflue
CONSOLERNe nous consolez point contre tant d'infortunes
CONSPIRERMes voeux avec les siens conspirent aujourd'hui
CONSTAMMENT....Préparons-nous à montrer constamment Ce que doit une amante à la mort d'un amant
CONSTANCEMa constance du moins règne encor sur mes yeux
CONSUMERJ'ai pitié de moi-même et jette un oeil d'envie Sur ceux dont notre guerre a consumé la vie
CONSUMERConsumer avec lui toute cette faiblesse
CONTENT, ENTEÔ dieux ! que ce discours rend mon âme contente !
CONTENTERDu moins contente-toi de l'avoir étonnée [ma vertu]
CONTINUERQu'après son châtiment ma faute continue
CONTRAINTEMais un autre intérêt tient ma joie en contrainte
CONTRIBUEREt ce qu'il contribue à votre renommée
COULERVoyez couler nos pleurs sans y mêler vos larmes
COUPMais s'il fallait encor que l'on en vînt aux coups, Je combattrais pour elle en soupirant pour vous
COUPERQuelle horreur d'embrasser un homme dont l'épée De toute ma famille a la trame coupée !
COURONNEEt l'art et le pouvoir d'affermir les couronnes Sont des dons que le ciel fait à peu de personnes
COURSJ'en romprai bien le cours [de sa vie]
COUSIN, INEChacun, jetant les yeux dans un rang ennemi, Reconnaît un beau-frère, un cousin, un ami
COUTEAUL'abandonnerez-vous à l'infâme couteau Qui fait choir les méchants sous la main du bourreau ?
COUTUMEContre sa coutume il ne peut me déplaire
COUVERT, ERTEEt j'aime mieux voir morts que couverts d'infamie Ceux que vient de m'ôter une main ennemie
COUVERTVous qui mettez sa tête à couvert de la foudre
CRAINTEComme si notre Rome eût fait toutes vos craintes
CRIERElle crie au second qu'il secoure son frère
CRIMEC'est ce qu'on nomme crime et ce qu'il a puni
CROIRERome a trop cru de moi
CROÎTRETon nom ne peut plus croître, il ne lui manque rien
CRUAUTÉQuels foudres lancez-vous quand vous vous irritez, Si même vos faveurs ont tant de cruautés ?
DEL'horreur que tu fais voir d'un mari vertueux....
DÉBILESon courage sans force est un débile appui
DEDANSVa dedans les enfers plaindre ton Curiace
DÉFAIT, AITENos ennemis vaincus attendent avec joie Qu'un des partis défaits leur donne l'autre en proie
DÉFAITEN'eût-il que d'un moment reculé sa défaite
DÉFÉRENCEEt soit par déférence ou par un prompt scrupule
DÉGAGERD'un serment solennel qui peut nous dégager ?
DÉGÉNÉRERDégénérons, mon coeur, d'un si vertueux père
DÉGUISERVous déguisez en vain une chose trop claire
DEHORSIl veut que ses dehors [de la vertu] gardent un même cours
DÉLAICe délai de nos maux rendra leurs coups plus rudes
DÉLUGEQue le courroux du ciel, allumé par mes voeux, Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux !
DEMANDERNe pensez qu'aux devoirs que vos pays demandent
DEMI, IELassé, demi-rompu, vainqueur, mais pour tout fruit, Dénué d'un secours par lui-même détruit
DEMI, IEQuand la faveur du ciel ouvre à demi ses bras
DÉMONQue les hommes, les dieux, les démons et le sort Préparent contre nous un général effort
DÉMONQue faisonsnous, Romains ? Dit-il, et quel démon nous fait venir aux mains ?
DÉNUÉ, ÉEDénué d'un secours par lui-même détruit
DÉPITMais lorsqu'en dépit d'eux on en a voulu d'autres....
DÉPLAISIRCombien nos déplaisirs parurent lors extrêmes !
DÉPLAISIREt je doute comment vous portez cette mort. - Sire, avec déplaisir mais avec patience
DÉPLORERFuyez et laissez-les déplorer leurs malheurs
DÉPLORERIls s'estiment heureux alors qu'on les déplore
DÉPLOYERVos caresses bientôt pourront se déployer
DÉPOUILLERTâche à t'en revêtir [de ma gloire], non à m'en dépouiller
DERECHEFOu derechef j'atteste Le souverain pouvoir de la troupe céleste
DÉSAVANTAGESi je l'entretins hier et lui fis bon visage, N'en imaginez rien qu'à son désavantage
DÉSAVEUL'éclatant désaveu d'une telle action
DÉSAVOUERJe le désavouerais pour frère ou pour époux
DESCENDREC'est à toi d'élever tes sentiments aux miens, Non à moi de descendre à la honte des tiens
DÉSESPOIRQu'il mourût, Ou qu'un beau désespoir alors le secourût
DÉSESPOIREt par les désespoirs d'une chaste amitié Nous aurions des deux camps tiré quelque pitié
DÉSHONORERToi d'avoir par sa mort déshonoré ta main
DÉSORDREL'ébranlement sied bien aux plus fermes courages ; Et l'esprit le plus mâle et le moins abattu Ne saurait sans désordre exercer la vertu
DESSOUSSoit que Rome y succombe ou qu'Albe ait le dessous
DESSUSLe ciel agit sans nous en ces événements, Et ne les règle point dessus nos sentiments
DESTINÉEVous pouvez d'un seul mot trancher ma destinée
DÉSUNIRUnissant nos maisons, il désunit nos rois
DÉTACHERL'hymen qui nous attache en une autre famille Nous détache de celle où l'on a vécu fille
DÉTESTERTous accusent leurs chefs, tous détestent leur choix
DEVENIRQu'ils deviennent sujets sans devenir esclaves !
DEVENIRÀ quel point ma vertu devient-elle réduite ?
DEVOIRJe vous devrai beaucoup pour un si bon office
DICTATEURQuand notre dictateur devant les rangs s'avance....
DIEUTrop favorables dieux, vous m'avez écoutée, Quels foudres lancez-vous quand vous vous irritez ?
DIEUPensez-vous que les dieux vengeurs des innocents D'une main parricide acceptent de l'encens ?
DIEUC'est par elle [la justice] qu'un roi se fait un demi-dieu
DIFFÉRENDEt noyons dans l'oubli ces petits différends Qui de si bons guerriers font de mauvais parents
DIFFÉRENT, ENTEMais elle voit d'un oeil bien différent du vôtre Son sang dans une armée et son amour dans l'autre
DISCORDPuisque chacun, dit-il, s'échauffe en ce discord
DISCORDEIl semble qu'à ces mots notre discorde expire
DISCOURSQue les pleurs d'une amante ont de puissants discours !
DISPOSERLa prudence des dieux autrement en dispose
DISPUTEVa-t'en, et ne rends plus la victoire douteuse, La dispute déjà m'en est assez honteuse
DISSIMULERC'est en ces actions dont l'honneur est blessé, Qu'un père tel que vous se montre intéressé.... Lui-même il y prend part lorsqu'il les dissimule
DISSIMULER.... Que Rome dissimule Ce que dès sa naissance elle vit en Romule
DISTRAIREJe l'encouragerais au lieu de le distraire
DIVERS, ERSEOn voit d'un oeil divers des noeuds si différents
DIVISERIl fuit pour mieux combattre, et cette prompte ruse Divise adroitement trois frères qu'elle abuse
DIVORCEIls ont assez longtemps joui de nos divorces
DOMESTIQUEPleurons dans la maison nos malheurs domestiques
DOMPTÉ, ÉE[Il] Se retourne et les croit déjà demi-domptés
DONEt l'art et le pouvoir d'affermir des couronnes Sont des dons que le ciel fait à peu de personnes
DONNÉ, ÉEEt qu'enfin la bataille allait être donnée
DONNEREt ses trois frères morts par la main d'un époux Lui donneront des pleurs bien plus justes qu'à vous
DONNERSire, ne donnez rien à mes débiles ans
DONNERAu malheur des vaincus donnait toujours des pleurs
DONNERDéjà les deux armées.... N'attendaient, pour donner, que le commandement
DONTEt c'est dont je vous plains qu'après un tel service On puisse contre lui me demander justice
DORÉNAVANTQu'ils soient dorénavant ton unique entretien
DOUTEREt je doute comment vous portez cette mort
DROITIl a sur nous un droit et de mort et de vie
DROITDe qui le faux brillant prend droit de m'éblouir
DROITLa nature en tout temps garde ses premiers droits
DURERDure à jamais le mal, s'il y faut ce remède !
DUREREt nos jours criminels ne pourront plus durer Qu'autant qu'à sa clémence il plaira l'endurer
DURERIl s'est fait admirer tant qu'ont duré ses frères
DURETÉQuoi ! dans la dureté ces coeurs d'acier s'obstinent !
ÉBRANLÉ, ÉESon esprit ébranlé par les objets présents
ÉBRANLEMENTSi près de voir sur soi tomber de tels orages, L'ébranlement sied bien aux plus fermes courages
ÉCARTÉ, ÉEHorace les voyant l'un et l'autre écartés
ÉCHAUFFERPuisque chacun, dit-il, s'échauffe en ce discord
ÉCLAIRPareille à ces éclairs qui dans le fort des ombres Poussent un jour qui fuit et rend les nuits plus sombres
ÉCLATLeur amour importun viendrait avec éclat Par des cris, par des pleurs troubler notre combat
ÉCLATLa guerre en tel éclat a mis votre valeur
ÉCLATERÉclatez, mes douleurs, à quoi bon vous contraindre ?
ÉCLATERUne soudaine joie éclatant sur son front
ÉCORCELe peuple qui voit tout seulement par l'écorce
ÉCOUTERSabine, écoutez moins la douleur qui vous pousse
EFFACERIls s'effaçaient l'un l'autre [il s'agit de spectres dans un songe] ; et chaque illusion Redoublait mon effroi par sa confusion
EFFAROUCHERMon coeur s'en effarouche, et j'en frémis d'horreur
EFFETQue les dieux t'ont promis l'empire de la terre, Et que tu n'en peux voir l'effet que par la guerre
EFFORCER (S')Et qu'un Romain s'efforce à tacher le renom D'un guerrier à qui tous doivent un si beau nom
EFFORTTourne ailleurs les efforts de tes bras triomphants
ÉGAL, ALEÉgale à tous les deux jusques à la victoire, Je prendrai part aux maux sans en prendre à la gloire
ÉGAL, ALETel porte jusqu'aux cieux leur vertu sans égale
ÉGAL, ALEDes frères ne sont rien à l'égal d'un époux
ÉLEVERC'est à toi d'élever tes sentiments aux miens
EMBRASSERNon, non, n'embrassez pas de vertu par contrainte
EMBRASSERVous saurez embrasser bien mieux son intérêt
ÉMOUVOIRMon crime redoublé n'émeut point ta colère
ÉMOUVOIRL'un s'émeut de pitié, l'autre est saisi d'horreur
EMPÊCHERDis-lui que l'amitié, l'alliance et l'amour Ne pourront empêcher que les trois Curiaces Ne servent leur pays contre les trois Horaces
EMPLOYERRome est sujette d'Albe, et, pour l'en garantir, Il n'a pas employé jusqu'au dernier soupir !
EMPORTERMon père, retenez des femmes qui s'emportent
ENDe rage en leur trépas maudire la patrie
ENQu'il triomphe en vainqueur et périsse en coupable
ENCENSQue je vous dois d'encens, grands dieux qui m'exaucez !
ENCOREEncor qu'à mon devoir je coure sans terreur
ENCOREEt ce souhait impie encore qu'impuissant
ENDORMI, IEEt que sous mon amour ma valeur endormie
ENDURERMais as-tu vu mon père et peut-il endurer Qu'ainsi dans sa maison tu t'oses retirer ?
ENFERMERPrès d'être enfermé d'eux [par les Curiaces], sa fuite l'a sauvé
ENFLERLa gloire de ce choix m'enfle d'un juste orgueil
ÉNORMECette énorme action, faite presque à nos yeux, Outrage la nature, et blesse jusqu'aux dieux
ENTIER, IÈREJe l'envisage entier [notre malheur], mais je n'en frémis point
ENTRAILLESQu'elle-même [Rome] sur soi renverse ses murailles, Et de ses propres mains déchire ses entrailles
ENTRETENIRHier dans sa belle humeur elle entretint Valère
ENTRETIENQu'ils soient [mes trophées] dorénavant ton unique entretien
ENVIEQue tu tombes au point de me porter envie
ENVIEJ'ai pitié de moi-même et jette un oeil d'envie Sur ceux dont notre guerre a consumé la vie
ÉPANDU, UEPuisqu'ils sont satisfaits par le sang épandu
ÉPOUSERPrès d'épouser la soeur, il faut tuer le frère
ÉPUISERIl se hâte et s'épuise en efforts superflus
ESSAYEREssayez sur ce point à la faire parler
ESTIMERJe m'estimais trop peu pour un honneur si grand
ESTIMERLeur brutale vertu veut qu'on s'estime heureux
ETAlbe le veut, et Rome ; il faut leur obéir
ÉTAGEIls [les dieux] descendent bien moins dans de si bas étages [le vulgaire], Que dans l'âme des rois, leurs vivantes images
ÉTATAvez-vous su l'état qu'on fait de Curiace ?
ÉTATEt que l'État demande aux princes légitimes Des prix pour les vertus, des peines pour les crimes
ÉTONNEMENTAucun étonnement n'a leur gloire flétrie
ÉTONNERQuoique le mien [courage] s'étonne à ces rudes alarmes
ÉTONNERVous faut-il étonner de ce que je l'ignore ?
ÉTOUFFERCette gloire.... Doit étouffer en nous tous autres sentiments
ÊTRESoyons indigne soeur d'un si généreux frère
ÊTREAvant que d'être à vous, je suis à mon pays
ÊTRECe qu'elles nous sont [les liens qui nous attachent à elles] ferait qu'avec justice On nous imputerait ce mauvais artifice
ÊTREJe ne suis point pour Albe et ne suis plus pour Rome
ÉVERTUER (S')Ma constance contre elle à regret s'évertue
EXCESSIF, IVETrop d'excès est encore un pléonasme qui se trouve : Ah ! sire, un tel honneur a trop d'excès pour moi
EXCUSERNon, je te connais mieux, tu veux que je te prie, Et qu'ainsi mon pouvoir t'excuse à ta patrie
EXPÉRIENCEC'est [la patience à souffrir un malheur] l'effet vertueux de votre expérience
EXPIEREt punissez en moi ce noble criminel [Horace, mon mari], De mon sang malheureux expiez tout son crime
EXPIRERIl semble qu'à ces mots notre discorde expire
FACEAlbe et Rome demain prendront une autre face
FÂCHERDes dieux qu'a pu fâcher sa vertu trop sévère
FÂCHERVotre sang est trop bon, n'en craignez rien de lâche, Rien dont la fermeté de ces grands coeurs se fâche
FÂCHERTu charmais trop ma peine ; et le ciel qui se fâche Me vend déjà bien cher ce moment de relâche
FÂCHEUX, EUSEJe viens vous apporter de fâcheuses nouvelles
FAÇONEt de quelle façon punissez-vous l'offense, Si vous traitez ainsi les voeux de l'innocence ?
FAIBLEMENTNos malheurs jusqu'ici vous touchent faiblement
FAIRENe fais point d'autre crime, et j'atteste les dieux Qu'au lieu de t'en haïr, je t'en aimerai mieux
FAIREC'en est peut-être assez [de fermeté] pour une âme commune Qui du moindre péril se fait une infortune
FAIREFaites votre devoir, et laissez faire aux dieux
FAIREDisposez de mon sang, les dieux vous en font maître
FAIREEnfin je veux vous faire ennemis légitimes
FAIREEt je vous consolais au milieu de vos plaintes, Comme si notre Rome eût fait toutes nos craintes
FAIRELa paix calme l'effroi que me fait la bataille
FAIREC'est gloire de passer pour un coeur abattu Quand la brutalité fait la haute vertu
FAIREJe crois faire pour elle autant que vous pour Rome
FAIREQui le fait se charger du soin de ma famille ? Qui le fait, malgré moi, vouloir venger ma fille ?
FAIREElle [Albe] m'estime autant que Rome vous a fait
FAIT, AITEC'est aux rois, c'est aux grands, c'est aux esprits bien faits....
FALLOIRAussi le reçoit-il [le coup] peu s'en faut sans défense
FALLOIRIl faut bien que je pleure ; Mon insensible amant ordonne que je meure
FANTAISIEMais l'amant qui vous charme et pour qui vous brûlez, Ne vous est après tout que ce que vous voulez ; Une mauvaise humeur, un peu de jalousie En fait assez souvent passer la fantaisie
FAUX, FAUSSE[Un devin] Lui qu'Apollon jamais n'a fait parler à faux
FAVEURQuand la faveur du ciel ouvre à demi ses bras
FAVORABLETrop favorables dieux, vous m'avez écoutée
FEMMEEt perdez-vous encor le temps avec des femmes ?
FERMEL'ébranlement sied bien aux plus fermes courages
FERMETÉMais votre fermeté tient un peu du barbare
FEUQue le courroux du ciel, allumé par mes voeux, Fasse pleuvoir sur elle [Rome] un déluge de feux !
FIÈREMENTDéjà les deux armées.... Se menaçaient des yeux, et, marchant fièrement....
FILLELe devoir d'une fille est dans l'obéissance
FLAMBEAUIl faut bien que je pleure ; Mon insensible amant ordonne que je meure ; Et quand l'hymen pour nous allume son flambeau, Il l'éteint de sa main, pour m'ouvrir le tombeau
FLANCJe vois que votre honneur demande tout mon sang, Que tout le mien consiste à vous percer le flanc
FLATTERTant qu'un espoir de paix a pu flatter ma peine
FLÉTRIRAucun étonnement n'a leur gloire flétrie
FOISCe jour nous fut propice et funeste à la fois
FONDEMENTPuissent tous ses voisins [de Rome] ensemble conjurés Saper ses fondements encor mal assurés !
FONDRESi près de voir sur soi fondre de tels orages
FORCEIl [l'amour] entre avec douceur, mais il règne par force
FORFAITC'est à moi seul aussi de punir son forfait
FORMERLe sort, qui de l'honneur nous ouvre la barrière, Offre à notre constance une illustre matière : Il épuise sa force à former un malheur, Pour mieux se mesurer avec notre valeur
FORMERJe forme des soupçons d'un trop léger sujet
FORT, ORTEPareille à ces éclairs qui dans le fort des ombres....
FORT, ORTEUn si rare service et si fort important Veut l'honneur le plus rare et le plus éclatant
FORTUNEHors de l'ordre commun il [le sort] nous fait des fortunes
FOUDREquels foudres lancez-vous quand vous vous irritez, Si même vos faveurs ont tant de cruautés ?
FOUDREQue le courroux du ciel allumé par mes voeux Fasse pleuvoir sur elle [Rome] un déluge de feux ! Puissé-je de mes yeux y voir tomber ce foudre !
FRANCHIRJe voudrais déjà voir tes troupes couronnées D'un pas victorieux franchir les Pyrénées
FRAPPERTu n'as frappé mes yeux d'un moment de clarté....
FRATRICIDEEt cesse d'aspirer au nom de fratricide
FRONTAux lauriers immortels qui lui ceignent le front
FUIRIl fuit pour mieux combattre
FUIRPareille à ces éclairs qui, dans le fort des ombres, Poussent un jour qui fuit et rend les nuits plus sombres
FUITELeur ardeur [des Curiaces] est égale à poursuivre sa fuite [d'Horace resté seul]
FUMÉEIl est vrai que nos noms ne sauraient plus périr ; à quelque prix qu'on mette une telle fumée....
FUMÉEEt ce qu'il contribue à notre renommée, Toujours en moins de rien se dissipe en fumée
FUMERSera-ce hors des murs, au milieu de ces places Qu'on voit fumer encor du sang des Curiaces ?
FUREURL'autre d'un si grand zèle admire la fureur
GAGEVous en aviez déjà sa parole pour gage
GAGNER[Un fils] Qui fait triompher Rome et lui gagne un empire
GARANTIREn vain d'un sort si triste on les veut garantir
GARDEJ'en sus hier la nouvelle et je n'y pris pas garde
GARDERLa nature en tout temps garde ses premiers droits
GARDERIl a vu quel accueil lui gardait ma colère
GÉNÉRAL, ALELe combat général aujourd'hui se hasarde
GÉNÉREUX, EUSEEt si l'on n'est barbare, on n'est point généreux
GÉNÉREUX, EUSEEn vain d'un sort si triste on veut les garantir, Ces cruels généreux n'y peuvent consentir
GÉNÉROSITÉIl s'arme, en ce besoin, de générosité, Et du bonheur public fait sa félicité
GÉNIEVoyez qu'un bon génie à propos nous l'envoie
GENSTous deux pour leur pays sont morts en gens d'honneur
GENSQue tous les gens de bien vous parlent par ma voix
GLOIREDans les murs, hors des murs, tout parle de sa gloire
GLOIREC'est gloire de passer pour un coeur abattu Quand la brutalité fait la haute vertu
GLORIEUX, EUSEAprès cette victoire il n'est point de Romain Qui ne soit glorieux de vous donner la main
GORGEIl semblait présenter sa gorge au coup mortel
GOUTTEIl est de tout son sang comptable à la patrie ; Chaque goutte épargnée a sa gloire flétrie
GRÂCEJe demande la mort pour grâce ou pour supplice
GRÂCEJe rends grâces aux dieux de n'être pas Romain
GRACIEUX, EUSEEt l'accueil gracieux qu'il recevait de vous....
GRAND, ANDEJe sais qu'il [l'empire de Rome] doit s'accroître, et que tes grands destins Ne le borneront pas chez les peuples latins
GROSSIER, IÈREFlatteuse illusion, erreur douce et grossière
HAÏRFais-toi des ennemis que je puisse haïr
HALEINETout hors d'haleine il prend pourtant sa place
HASARDEUX, EUSEIl sut bien se tirer d'un pas si hasardeux
HAUT, AUTESur leurs hauts sentiments réglons plutôt les nôtres
HAUTEMENTCe choix pouvait combler trois familles de gloire, Consacrer hautement leurs noms à la mémoire
HAUTEMENTMa main bientôt sur eux m'eût vengé hautement
HAUTEMENTDeux sceptres en ma main, Albe à Rome asservie Parlent bien hautement en faveur de sa vie
HISTOIREIgnorez-vous encor la moitié de l'histoire [du combat des Horaces et des Curiaces] ?
HOMMENe le recevez point en meurtrier d'un frère, Mais en homme d'honneur qui fait ce qu'il doit faire
HOMMEIl ne fuyait qu'en homme Qui savait ménager la fortune de Rome
HONNEURL'honneur des premiers faits se perd par les seconds
HONNEURJe vois que votre honneur demande tout mon sang, Que tout le mien consiste à vous percer le flanc
HONNEURNe le recevez point en meurtrier d'un frère, Mais en homme d'honneur qui fait ce qu'il doit faire
HONNEURTous deux pour leur pays sont morts en gens d'honneur
HONORERLe roi ne sait que c'est d'honorer à demi
HONTESe plaindre est une honte et soupirer un crime
HONTEJ'ai honte de montrer tant de mélancolie
HONTEUX, EUSECessez d'appréhender de voir rougir mes mains Du poids honteux des fers, ou du sang des Romains
HONTEUX, EUSEMais de cette faiblesse un grand coeur est honteux
HORREURQuelle horreur d'embrasser un homme dont l'épée De toute ma famille a la trame coupée !
HORS...hors les fils d'Horace il n'est point de Romains
HORS.... Tout hors d'haleine il prend pourtant sa place
HOSTIEEn est-ce fait, Julie, et que m'apportez-vous ? Est-ce la mort d'un frère ou celle d'un époux ? Le funeste succès de leurs armes impies De tous les combattants a-t-il fait des hosties ?
HUMAIN, AINEJe rends grâces aux dieux de n'être pas Romain, Pour conserver encor quelque chose d'humain
HUMEURHier, dans sa belle humeur, elle entretint Valère
HUMEURUne mauvaise humeur, un peu de jalousie
HYMENL'hymen qui nous attache en une autre famille
IDOLÂTRIEAimer nos ennemis avec idolâtrie
ILLÉGITIMEAinsi Rome n'a point séparé son estime ; Elle eût cru faire ailleurs un choix illégitime ; Cette superbe ville en vos frères et vous Trouve les trois guerriers qu'elle préfère à tous
ILLUSIONFlatteuse illusion, erreur douce et grossière, Que tu sais peu durer et tôt t'évanouir !
IMAGINERSi je l'entretins hier et lui fis bon visage, N'en imaginez rien qu'à son désavantage
IMAGINEREt je m'imaginais dans la divinité Beaucoup moins d'injustice et bien plus de bonté
IMMOLERPermettez, ô grand roi, que de ce bras vainqueur Je m'immole à ma gloire, et non pas à ma soeur
IMMORTALISEROui, l'honneur que reçoit la vôtre [famille] par ce choix En pouvait à bon titre immortaliser trois
IMMORTALITÉPeu, même des grands coeurs, tireraient vanité D'aller par ce chemin à l'immortalité
IMPIÉTÉEt quelle impiété de haïr un époux Pour avoir bien servi les siens, l'État et vous ?
IMPITOYABLECe coeur impitoyable à ma perte s'obstine
IMPRIMÉ, ÉEEt peu d'hommes au coeur l'ont assez imprimée [cette vertu] Pour oser aspirer à tant de renommée
IMPRIMERPleurez l'autre, pleurez l'irréparable affront Que sa fuite honteuse imprime à notre front
IMPUTEROn nous imputerait ce mauvais artifice
INDÉPENDANT, ANTE[Les rois] De qui l'indépendante et sainte autorité Est un rayon secret de leur divinité [des dieux]
INDIGNESoyons indigne soeur d'un si généreux frère
INÉGAL, ALEMais leurs coups [blessures] inégaux séparent leur poursuite [des Curiaces]
INEXCUSABLECe crime, quoique grand, énorme, inexcusable
INFÂMEL'abandonnerez-vous à l'infâme couteau Qui fait choir les méchants sous la main d'un bourreau ?
INFÂMENe me parlez jamais en faveur d'un infâme
INJURIEUX, EUSECes cruels tyrans Qu'un astre injurieux nous donne pour parents
INNOCENT, ENTEEt le plus innocent devient souvent coupable, Quand aux yeux de son prince il paraît condamnable
INOPINÉ, ÉEEt nous cachant ainsi ta mort inopinée
INSENSIBLECrois-tu donc que je sois insensible à l'outrage ?
INSPIRERCes mêmes dieux à Tulle ont inspiré ce choix
INTÉRÊTRome aura le dernier de mes trois adversaires ; C'est à ses intérêts que je vais l'immoler
INTÉRÊTIl [le roi] a intérêt pour tout son État dans le reste de la pièce
INTÉRÊTIl ne prend intérêt qu'aux crimes de sa race
INTÉRÊTEt par quelle raison dans son juste trépas Prend-il un intérêt qu'un père ne prend pas ?
INTERPRÉTERC'est en contraire sens qu'un songe s'interprète
INVAINCU, UECe bonheur a suivi leur courage invaincu, Qu'ils ont vu Rome libre autant qu'ils ont vécu
IRRÉPARABLEPleurez l'autre, pleurez l'irréparable affront Que sa fuite honteuse imprime à notre front
IRRÉSOLU, UELorsque vous conserviez un esprit tout romain, Le sien [de Camille] irrésolu, le sien tout incertain, De la moindre mêlée appréhendait l'orage

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