L'oeuvre La mort de Pompée de Pierre CORNEILLE

Ecrit par Pierre CORNEILLE

Date : 1643

Citations de "La mort de Pompée"

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Utilisé pour le motCitation
ÀQui n'est point au vaincu ne craint pas le vainqueur
ABAISSERCar enfin n'attends pas que j'abaisse ma haine
ABATTRE.... tu ne prétends pas qu'il [le destin] m'abatte le coeur Jusqu'à te rendre hommage et te nommer seigneur
ABJECT, ECTEDe quoi peut satisfaire un coeur si généreux Le sang abject et vil de ces deux malheureux ?
ABORDEREnfin l'esquif aborde, on l'invite à descendre
ABUSEREt que de mon bonheur vous avez abusé Jusqu'à plus attenter que je n'aurais osé
ACCORDCésar est généreux, j'en veux être d'accord
ACCORDLe ciel n'a point encor, par de si doux accords, Uni tant de vertus aux grâces d'un beau corps
ACCORT, ORTEIl poursuivait Pompée et chérit sa mémoire ; Il veut tirer à soi, par un courroux accort, L'honneur de sa vengeance et le fruit de sa mort
ACCUEILEt vos yeux la verront, par un superbe accueil, Immoler à vos pieds sa haine et son orgueil
ACHEVER.... dis-lui que je cours achever sa vengeance
ACQUÉRIRVous ai-je acquis sur eux en ce dernier effort La puissance absolue et de vie et de mort ?
ADMIRERTandis qu'Achillas même, épouvanté d'horreur, De ces quatre enragés admire la fureur
ADORERPuisqu'ils font des heureux, adorez leur ouvrage
ADRESSECertes, ma soeur, le conte est fait avec adresse
ADVERSAIRE.... mes plus dangereux et plus grands adversaires, Si tôt qu'ils sont vaincus, ne sont plus que mes frères
AFFRANCHIRAllons donc l'affranchir de ces frivoles craintes
ÂGEIl était en âge de se marier
AGIRIl fit agir Pompée et son autorité
AIDEPompée a besoin d'aide, il vient chercher la votre
AIGREURChacune a son sujet d'aigreur ou de tendresse
AIGREURMais comme il est, seigneur, de la fatalité, Que l'aigreur soit mêlée à la félicité....
AIGRIRJe crains.... Que son courroux ému ne s'aigrisse à me voir
AISEL'aise de voir la terre à son pouvoir soumise
ALLÉGEANCEPorte à ses déplaisirs cette faible allégeance
ALLÉGRESSESa frayeur a paru sous sa fausse allégresse
ALLERTout beau ! que votre haine en son sang assouvie N'aille point à sa gloire, il suffit de sa vie
ALLERJe ne veux pas aller contre le jugement du public
ALLERContre sa fortune allez à force ouverte
ALLUMERIls allument contre eux une implacable haine
AMBITIONJ'ai de l'ambition ; et, soit vice ou vertu....
ÂMEDe mon trône en son âme elle prend la moitié
AMORCEPermettez cependant qu'à ces douces amorces Je prenne un nouveau coeur et de nouvelles forces
AMUSERLes faibles déplaisirs s'amusent à parler
APAISERJe m'apaiserais Rome avec votre supplice
APPARENCEC'est elle dont je tiens cette haute espérance Qui flatte mes désirs d'une illustre apparence
APPLIQUERN'attendez pas de moi de regrets ni de larmes, Un grand coeur à ses maux applique d'autres charmes
ÂPREL'âpre déplaisir
ARDEURL'amour à ses pareils ne donne point d'ardeur Qui ne cède aisément aux soins de leur grandeur
ARMERSi vous étiez crue, L'Égypte pour Pompée armerait à sa vue
ARMERS'armant à regret de générosité
ARROGAMMENTIl a vu ses faisceaux Marcher arrogamment et braver nos drapeaux
ARROGANCEAssez et trop longtemps l'arrogance de Rome A cru qu'être Romain c'était être plus qu'homme
ARROGANT, ANTEL'arrogante ! à l'ouïr, elle est déjà ma reine
ARTSon faux art de clémence, ou plutôt sa folie, Qui pense gagner Rome en flattant Cornélie
ASSAUTTous les assauts que sa rigueur me livre
ASSORTI, IENoeuds mal assortis
ASSURÉ, ÉEMais voici de retour le fidèle Achorée, Par qui j'en apprendrai la nouvelle assurée
ATTACHERAchillas et Septime S'attacheront peut-être à quelque autre maxime
ATTEINTEAllons donc l'affranchir de ses frivoles craintes, Lui montrer de mon coeur les sensibles atteintes
ATTENDREElle qui de vous seul attend son diadème
ATTENTERJusqu'à plus attenter que je n'aurais osé
AUCUN, UNEAucuns ordres ni soins n'ont pu le secourir
AU-DESSOUSIl tient la trahison trop au-dessous de lui
AU-DESSUSDont le bonheur semblait au-dessus du revers
AU-DEVANTJe me jette au-devant du coup qui t'assassine
AUGMENTERSa vertu dans leur crime augmente ainsi son lustre
AUPARAVANTEt si Rome est encor telle qu'auparavant
AUPARAVANTEt l'eût mise en état, malgré tout son appui, De s'en plaindre à Pompée auparavant qu'à lui
AUTANTUne flamme pieuse autant comme chétive
AUTELCependant à Pompée élevez des autels ; Rendez-lui les honneurs qu'on rend aux immortels
AUTREComme autre qu'un Romain n'a pu l'assujettir
AUTRUIN'ayez aucune peur, je ne veux rien d'autrui
AVANCERSes vaisseaux en bon ordre ont éloigné la ville, Et, pour joindre César, n'ont avancé qu'un mille
AVANCERIl reçoit les adieux des siens et de sa femme, Leur défend de le suivre et s'avance au trépas
AVANTL'Égypte troublée, Avant qu'être en défense, en serait accablée
AVANTAGEIl emportait déjà sur lui quelque avantage
AVECVous cherchez, Ptolémée, avecque trop de ruses, De mauvaises couleurs et de froides excuses
AVEUGLEÀ son mauvais destin en aveugle obéit
AVEUGLERJ'ai de l'ambition, mais je sais la régler ; Elle peut m'éblouir et non pas m'aveugler
AVISChacun a son avis
AVISDe cet hymen tes amis indignés Vengeront sur ton sang leurs avis dédaignés
AVISERC'est à moi de choisir, c'est à vous d'aviser à quel choix vos conseils me doivent disposer
BAISERIl baise avec respect ce vase qu'il me rend
BALANCER[Il] Examine en secret sa joie et ses douleurs, Les balance, choisit, laisse couler des pleurs
BANCLes sables et les bancs cachés dessous les eaux
BANNI, IERappelez la vertu par leurs conseils bannie
BARQUEPassez, seigneur, dit-il, passez dans cette barque
BAS, BASSEAux mânes de Pompée il faut une autre offrande, La victime est trop basse et l'injure est trop grande
BAS, BASSELa tyrannie est bas, et le sort a changé
BAS, BASSESes trois vaisseaux en rade avaient mis voiles bas
BAS, BASSE....Mettant leur haine bas
BAS, BASSEJe n'aspirerais au bonheur de vous plaire Qu'après avoir mis bas un si grand adversaire
BEAU ou BEL, BELLETout beau : que votre haine en son sang assouvie N'aille point à sa gloire, il suffit de sa vie
BIENBien qu'aucun Romain Du sang que vous pleurez n'ait vu rougir sa main
BIENSi bien qu'enfin, outré de tant d'indignités Je m'allais emporter dans les extrémités
BIENVous montrez cependant un peu bien du mépris
BIENTÔTMais cet illustre amant vous a bientôt quittée
BLESSÉ, ÉE[Qu'ils] puissent ne laisser dedans votre pensée Que l'image des traits dont mon âme est blessée
BON, BONNE....Je suis bonne soeur si vous n'êtes bon frère
BON, BONNETrouvez bon qu'avec vous mon coeur s'ose expliquer
BON, BONNE.... Vous êtes si bonne Que vous me conservez la vie et la couronne
BORDAchillas à son bord [au bord du vaisseau de Pompée] joint son esquif funeste
BOUECes âmes que le ciel ne forma que de boue
BOUILLONNERTel Sophocle à cent ans charmait encore Athènes ; Tel bouillonnait encor son vieux sang dans ses veines, Disaient-ils à l'envi, lorsqu'Oedipe aux abois De ses juges pour lui gagna toutes les voix
BOURREAUFaisant passer Photin par les mains d'un bourreau
BOURSELa bourse de César fit plus que sa harangue
BOUTPar là de nos mutins le feu roi vint à bout
BRAVADELes bravades enfin sont des discours frivoles
BRILLANT, ANTEEt que l'heureux brillant de mes jeunes rivaux N'ôte point leur vieux lustre à mes premiers travaux
BRILLERL'âme du jeune Crasse et celle de Pompée, Le sang des Scipions protecteur de nos dieux Parlent par votre bouche et brillent dans vos yeux
BRISERRome n'a point de lois que tu n'oses briser
BROUILLERIESur quelque brouillerie en la ville excitée
BÛCHERCet époux si cher A-t-il reçu de toi les honneurs du bûcher ?
BUTTEAuteur des maux de tous, il est à tous en butte
CAUSELe ciel règle souvent les effets sur les causes
CEEt Pompée est vengé ce qu'il peut l'être ici
CENDRELeurs trônes mis en cendres
CENDREDe son vain orgueil les cendres rallumées Poussent déjà dans l'air de nouvelles fumées
CHANGENe parlons point ici du Tage ni du Gange, Je connais ma portée et ne prends point le change
CHANGEMENTLe bruit éclatant Qu'aux changements de rois pousse un peuple inconstant
CHARMEN'attendez point de moi de regrets ni de larmes ; Un grand coeur à ses maux applique d'autres charmes
CHASSERVous pouvez, comme maître absolu de son sort, Le servir, le chasser, le livrer vif ou mort
CHATOUILLERL'aise de voir la terre à son pouvoir soumise Chatouillait malgré lui son âme avec surprise
CHÉTIF, IVEUne flamme pieuse autant comme chétive
CHÉTIF, IVEDans quelque urne chétive en ramasser la cendre
CHOIXMa haine avait le choix
CHOSELe ciel sur nos souhaits ne règle pas les choses
CHOSEVenir, voir et vaincre est même chose en moi
CHUTEVous eussiez pu tomber, mais tout couvert de gloire, Votre chute eût valu la plus haute victoire
CIELLe ciel sur nos souhaits ne règle pas les choses
CIELEt dédaigne de voir le ciel qui le trahit
CLOREJe sais qu'il fit trancher et clore ce conduit Par où ce grand secours devait être introduit
COEUREt nous ouvrant son coeur nous ouvrit ses trésors
COEURUn coeur né pour servir sait mal comme on commande
COEURUn orgueil noble et juste et digne d'une reine, Qui soutient avec coeur et magnanimité L'honneur de sa naissance et de sa dignité
COEURN'attendez point de moi de regrets ni de larmes : Un grand coeur à ses maux applique d'autres charmes
COLÈREPressé de toutes parts des colères célestes, Il en vient dessus vous faire fondre les restes
COMBATTANTEt croire que nous seuls armons ce combattant
COMBLEPour comble à sa noire aventure
COMMEAfin d'être témoin, comme après nos débats Je chéris sa mémoire et venge son trépas
COMMEUn coeur né pour servir sait mal comme on commande
COMMEComme a-t-elle reçu les offres de ma flamme ?
COMMEEt si c'est un bienfait qu'il faut rendre aujourd'hui, Comme il parla pour vous, vous parlerez pour lui
COMMERCELe sang de mon époux A rompu désormais tout commerce entre nous
COMMUN, UNEPar un mouvement commun à la nature Quelque maligne joie en son coeur s'élevait
COMMUNIQUERIl détruit son pouvoir quand il le communique
COMPASSIONLe grand César blâme votre action Avec moins de courroux que de compassion
COMPLAISANT, ANTES'il m'eût vaincu, votre esprit complaisant Lui faisait de ma tête un semblable présent
COMPLIMENTCléopatre s'enferme en son appartement, Et, sans s'en émouvoir, attend son compliment [de César]
CONCEVOIRSans que tes pareils en conçussent d'effroi
CONDUIREQu'un juste respect conduisant ses regards....
CONDUITJe sais qu'il fit trancher et clore ce conduit Par où ce grand secours devait être introduit
CONFONDREDans vos intérêts n'en confondez point d'autres
CONFORMERJe sais mieux conformer les remèdes au mal
CONFUSÉMENTCet horrible débris d'aigles, d'armes, de chars, Sur ces champs empestés confusément épars
CONFUSIONEt, sans attendre d'ordre en cette occasion, Mon zèle ardent l'a prise à ma confusion
CONJECTUREEt je dirai, si j'ose en faire conjecture
CONJURERJe l'eusse conjuré de se donner la vie
CONNAÎTREJ'ai mal connu César....
CONSEILLER, ÈREAh ! tu me rends la vie et le sceptre à la fois ; Un sage conseiller est le bonheur des rois
CONSÉQUENCED'où l'on peut tirer une conséquence infaillible
CONSIDÉRERMon bras, dont ses mépris forçaient la retenue, N'eût plus considéré César ni sa venue
CONSIDÉRERS'il est juste d'ailleurs que tout se considère, Que hasardait Pompée en suivant votre père ?
CONSOLERQuiconque se plaint cherche a se consoler
CONSPIRERC'est contre mon pouvoir que les traîtres conspirent
CONSUMÉ, ÉECes restes d'un héros par le feu consumé
CONSUMERLa longueur du temps que les choses ont consumé
CONTECertes, ma soeur, le conte est fait avec adresse
CONTENIRCette urne que je tiens contient-elle sa cendre ?
CONTESTERTandis que leur amour en cet adieu conteste, Achillas à son bord joint son esquif funeste
CONTINUERVous lui continuez ce service fidèle
CORPSLe ciel n'a point encor, par de si doux accords, Uni tant de vertus aux grâces d'un beau corps
COULEURVous cherchez, Ptolémée, avecque trop de ruses, De mauvaises couleurs et de froides excuses
COUPVotre bras dans Pharsale a fait de plus grands coups
COUPJamais un coup d'État ne fut mieux entrepris
COUPCertes Rome à ce coup pourrait bien se vanter, D'avoir eu juste lieu de me persécuter
COUPÉ, ÉEEt n'y voyant qu'un tronc dont la tête est coupée
COURAGECésar qui lisait sa peur sur son visage, Le flattait par pitié, pour lui donner courage
COURIRQu'avec plaisir, Philippe, on court à le venger [un ennemi], Lorsqu'on s'y voit forcé par son propre danger
COURIRJe n'ai plus qu'à courir les côtes de l'Afrique
COURONNELa justice n'est point une vertu d'État ; Le choix des actions ou mauvaises ou bonnes Ne fait qu'anéantir la force des couronnes
COURONNÉ, ÉEDès le premier abord notre prince étonné Ne s'est plus souvenu de son front couronné
COURONNEMENTElle ne doute point de son couronnement [de recevoir la couronne]
COURRIEREt depuis jusqu'ici chaque jour ses courriers M'apportent en tribut ses voeux et ses lauriers
COURROUXOù la vague en courroux semblait prendre plaisir à feindre de le rendre [le corps de Pompée] et puis le ressaisir
COUTELASDerrière ce héros tirant son coutelas....
COÛTERSa perte aux Romains a coûté bien du sang
CRAINDREIl nous fallait, pour vous, craindre votre clémence, Et que le sentiment d'un coeur trop généreux, Usant mal de vos droits, vous rendît malheureux
CRIUn grand peuple, seigneur, dont cette cour est pleine, Par des cris redoublés demande à voir la reine
CRIMENon qu'en un coup d'État je n'approuve le crime ; Mais, s'il n'est nécessaire, il n'est point légitime
CROIREIl croit cette âme basse et se montre sans foi ; Mais, s'il croyait la sienne, il agirait en roi
CROIRETout est illustre en eux quand ils daignent se croire
CROÎTREMa mort était ma gloire, et le destin m'en prive Pour croître mes malheurs et me voir ta captive
CUEILLIRC'est le fruit que j'attends des lauriers qui m'attendent ; Heureux si mon destin, encore un peu plus doux, Me les faisait cueillir sans m'éloigner de vous
CURÉE[le Sénat] Dont plus de la moitié piteusement étale Une indigne curée aux vautours de Pharsale
CURIEUX, EUSE[Il] Examine d'un oeil et d'un soin curieux Où les vagues rendront ce dépôt précieux
DAME.... Qu'on l'honore ici, mais en dame romaine, C'est-à-dire un peu plus qu'on n'honore la reine
DANGEREt tandis que moi seul j'en courrai le danger
DANSJe serais dans le trône où le ciel m'a fait naître
DEEt même à ses Romains ne daigne repartir Que d'un regard farouche et d'un profond soupir
DÉBATAfin d'être témoin comme, après nos débats, Je chéris sa mémoire et venge son trépas
DÉBORDEMENTLes fleuves teints de sang.... Par le débordement de tant de parricides
DÉCLARERLe destin se déclare, et nous venons d'entendre Ce qu'il a résolu du beau-père et du gendre
DÉDAIGNERD'un des pans de sa robe il couvre son visage, à son mauvais destin en aveugle obéit, Et dédaigne de voir le ciel qui le trahit, De peur que d'un coup d'oeil, contre une telle offense Il ne semble implorer son aide ou sa vengeance
DEDANSIl faut le recevoir ou hâter son supplice, Le suivre ou le pousser dedans le précipice
DÉFAITEEncore une défaite, et dans Alexandrie Je veux que cette ingrate en ma faveur vous prie
DÉFENDRES'il n'en eût aimé l'offre, il eût su s'en défendre
DÉFÉRERSire, voyez César, forcez-vous à lui plaire, Et, lui déférant tout, veuillez vous souvenir Que les événements règleront l'avenir
DÉLIBÉREREt je puis dire enfin que jamais potentat N'eut à délibérer d'un si grand coup d'État
DÉMÊLERCependant mon orgueil vous laisse à démêler Quel était l'intérêt qui me faisait parler
DÉPENDANCELes événements y ont une dépendance l'un de l'autre
DÉPLAISIRLes faibles déplaisirs s'amusent à parler
DÉPLORABLECe déplorable chef du parti le meilleur
DÉPLOYERPour les mettre en déroute eux et tous leurs complices, Je n'ai qu'à déployer l'appareil des supplices
DEPUISEt depuis, jusqu'ici, chaque jour, ses courriers M'apportent en tribut ses voeux et ses lauriers
DÉRÉGLEMENTEt si le peuple y voit quelques déréglements [chez les princes], C'est quand l'avis d'autrui corrompt leurs sentiments
DÉROBEREt sa tête qu'à peine il a pu dérober
DÉROUTEEt contre son beau-père ayant besoin d'asiles, Sa déroute orgueilleuse en cherche aux mêmes lieux Où contre les titans en trouvèrent les dieux
DÉROUTEPour les mettre en déroute eux et tous leurs complices, Je n'ai qu'à déployer l'appareil des supplices
DERRIÈREIl se lève, et soudain pour signal, Achillas Derrière ce héros tirant son coutelas....
DÈSIl me souvient pourtant que, s'il fut notre appui, Nous vous dûmes dès lors autant et plus qu'à lui
DÉSAPPROUVERVous en pouvez jouir et le désapprouver
DÉSARMER.... Vous pouvez d'un mot désarmer sa colère
DÉSASTRELes siens en ce désastre, à force de ramer, L'éloignent de la rive et regagnent la mer
DESCENDREMais quand tu le verrais descendre chez Pluton
DÉSESPÉRERNe désespère point du vivant de Caton
DÉSHONNEUR.... Qui veut tout pouvoir doit oser tout enfreindre, Fuir comme un déshonneur la vertu qui le perd
DÉSIRCompte mes bons désirs comme autant de services
DESSOUSOu qu'enfin s'il tombait dessous votre puissance
DETTE[Il] .... cesse de devoir quand la dette est d'un rang à ne point l'acquitter qu'aux dépens de son sang
DEVERSTout un grand peuple armé fuyait devers le port
DEVOIRVous qui devez respect au moindre des Romains
DEVOIRIl peut aller, s'il veut, dessus son monument Recevoir ses devoirs et son remercîment
DEVOIRDis-moi quel bon démon a mis en ton pouvoir De rendre à ce héros ce funèbre devoir ?
DIFFÉRENCEToutefois je pense Que nos deux intérêts ont quelque différence
DIFFÉRERComme nos intérêts, nos sentiments diffèrent
DIGNEChoisissez-lui, Lépide, un digne appartement
DIGNITÉLe roi qui s'en souvint à son heure fatale, Me laisse comme à vous la dignité royale
DIRECe que je trouve à dire en la confidence que fait Cléopâtre
DIREEt qu'on l'honore ici, mais en dame romaine, C'est-à-dire un peu plus qu'on n'honore la reine
DIREAh ! ce n'est pas ces soins que je veux qu'on me die
DIVIN, INEJ'oserais bien juger que vos divins appas....
DIVORCELe divorce aujourd'hui si commun aux Romains
DIVORCELa ville calmée N'a plus à redouter le divorce intestin Du soldat insolent et du peuple mutin
DOMPTERJe voyais sa fureur à peine se dompter
DONNERCertes vos sentiments font assez reconnaître Qui vous donna la main et qui vous donna l'être
DONNERNe vous donnez sur moi qu'un pouvoir légitime
DONNERQui, tout vaincu qu'il est, bravant le nom de roi, Dans vos propres États vous donnerait la loi
DOTElle [ta victoire] n'est qu'un effet du malheur qui me suit, Je l'ai porté pour dot chez Pompée et chez Crasse
DOUX, DOUCE....Soit que l'issue en soit douce ou funeste
DROIT....Quel droit aviez-vous sur cette illustre vie ?
DROITCes montagnes de morts.... Sont les titres affreux dont le droit de l'épée, Justifiant César, a condamné Pompée
DURANTJugez durant ce temps ce que vous pourrez faire
DURERTant qu'il verra durer ces restes du parti
ÉCHAPPÉ, ÉEAucun gémissement à ton coeur échappé
ÉCLATJe l'aime, mais l'éclat d'une si belle flamme, Quelque brillant qu'il soit, n'éblouit pas mon âme
ÉCLATEREt pour peu qu'on le pousse, il est près d'éclater
ÉCLATERVotre faveur pour nous éclata la première
ÉCLATERQuoi ! pour voir sur sa tête éclater ma couronne
ÉCLATERMais il est mort, madame, avec toutes les marques, Dont éclatent les morts des plus dignes monarques
ÉCRASÉ, ÉEAuteur des maux de tous, il est à tous en butte, Et fuit le monde entier écrasé sous sa chute
EFFECTIF, IVEC'est ce glorieux titre, à présent effectif, Que je viens ennoblir par celui de captif
EFFETLes effets de César valent bien ses paroles [de Pompée]
EFFETLa tête de Pompée a produit des effets Dont ils n'ont pas sujet d'être fort satisfaits
ÉGAL, ALEQue m'offrirait de pis la fortune ennemie, à moi qui tiens le trône égal à l'infamie
ÉGAL, ALEHeureux d'avoir vaincu pour vivre son égal
ÉGAL, ALEÀ l'égal de mes jours je la [ma haine] ferai durer
ÉGORGERCes dieux qui dans Pharsale ont mal servi Pompée, Qui, la foudre à la main, l'ont pu voir égorger
ÉLOIGNERSes vaisseaux en bon ordre ont éloigné la ville
ÉMOUVOIRIl émut le sénat pour des rois outragés
ÉMOUVOIRCléopatre s'enferme en son appartement, Et, sans s'en émouvoir, attend son compliment
EMPESTÉ, ÉECet horrible débris d'aigles, d'armes, de chars, Sur ces champs empestés confusément épars
EMPIRES'il traite avec douceur, il traite avec empire
EMPLOYERAprès avoir pour nous employé ce grand homme
EMPOISONNERPhotin et ses pareils Vous ont empoisonné de leurs lâches conseils
EMPORTÉ, ÉEEt son coeur emporté par l'erreur qui l'abuse Cherche partout la mort que chacun lui refuse
EMPORTERJ'ai suivi tes conseils ; mais plus je l'ai flattée, Et plus dans l'insolence elle s'est emportée ; Si bien qu'enfin outré de tant d'indignités, Je m'allais emporter dans les extrémités
EMPREINT, EINTELa même majesté sur son visage empreinte
ENPour faire dire encore aux peuples pleins d'effroi Que venir, voir et vaincre est même chose en moi
ENFERMERQuand ce peuple insolent qu'enferme Alexandrie Fit quitter au feu roi son trône et sa patrie
ENFERMERCléopatre s'enferme en son appartement
ENFLÉ, ÉEEnflé de sa victoire et des ressentiments Qu'une perte pareille imprime aux vrais amants
ENFLERCette haute vertu dont le ciel et le sang Enflent toujours les coeurs de ceux de notre rang
ENFREINDREQuand on craint d'être injuste, on a toujours à craindre, Et qui veut tout pouvoir doit oser tout enfreindre
ENGLOUTIR.... La mer l'engloutit avec tout son fardeau
ENIVRÉ, ÉEEnivré des douceurs de l'amour et du vin
ENNEMI, IEÔ soupirs ! ô respect ! ô qu'il est doux de plaindre Le sort d'un ennemi quand il n'est plus à craindre !
ENNOBLIRC'est ce glorieux titre.... Que je viens ennoblir par celui de captif
ENNOBLIREt le trône et le roi se seraient ennoblis à soutenir la main qui les a rétablis
ENRAGÉ, ÉETandis qu'Achillas même, épouvanté d'horreur, De ces quatre enragés admire la fureur
ENSANGLANTERVous me rendez le sceptre.... je vous conjure.... De n'ensanglanter pas ce que vous me rendez ; Faites grâce, seigneur, ou souffrez que j'en fasse [aux assassins de Pompée]
ENTRELes gens de Cornélie, entre qui les Romains Ont déjà reconnu des frères, des germains
ENTREREt l'on juge aisément au coeur que vous portez Où vous êtes entrée, et de qui vous sortez
ENTRETIENÔ vous à ma douleur objet terrible et tendre, Éternel entretien de haine et de pitié
ENVENIMÉ, ÉE.... Si j'eusse avec moi porté dans ta maison, D'un astre envenimé l'invincible poison
ENVI (À L')La flotte qu'à l'envi favorisait Neptune
ENVIEVous n'avez pu former une si noble envie
ENVIRONNERMais qui pourra de nous approcher sa personne, Si durant le festin sa garde l'environne ?
ÉPANDREUne majesté douce épand sur son visage De quoi s'assujettir le plus noble courage
ÉPARGNERVous qui livrez la terre aux discordes civiles, Si vous vengez sa mort, dieux ! épargnez nos villes
ÉPARS, ARSECet horrible débris d'aigles, d'armes, de chars, Sur ces champs empestés confusément épars
ÉPAULEEt dans son désespoir à la fin se mêlant, Pourra prêter l'épaule au monde chancelant
ÉPREUVEMon coeur n'est point à l'épreuve des traits Ni de tant de vertus, ni de tant de bienfaits
ÉPUISÉ, ÉELeurs États et d'argent et d'hommes épuisés
ÉQUITÉLa timide équité détruit l'art de régner
ESPRITAinsi que la naissance, ils ont les esprits bas
ESQUIFMais voyant que ce prince.... N'envoyait qu'un esquif rempli de satellites
ESTIMEIl faut le délivrer du péril et du crime, Assurer sa puissance et sauver son estime
ESTIMEEt pense auprès de vous se mettre en haute estime
ESTIMEJ'ai mal connu César ; mais puisqu'en son estime Un si rare service est un énorme crime....
ÉTALER....Le sénat Dont plus de la moitié piteusement étale Une indigne curée aux vautours de Pharsale
ÉTATNous pouvons beaucoup, sire, en l'état où nous sommes
ÉTATEt l'eût mise en état, malgré tout son appui, De s'en plaindre à Pompée auparavant qu'à lui
ÉTATEt les raisons d'État....
ÉTATLa justice n'est pas une vertu d'État
ÉTENDREL'État dont mon coeur est content Sur quelques bords du Nil à grand'peine s'étend
ÉTINCELERSes farouches regards étincelaient de rage
ÉTONNÉ, ÉELe destin se déclare, et nous venons d'entendre Ce qu'il a résolu du beau-père et du gendre ; Quand les dieux étonnés semblaient se partager, Pharsale a décidé ce qu'ils n'osaient juger
ÉTONNEMENTDans ces étonnements dont mon âme est frappée De rencontrer en vous le vengeur de Pompée
ÉTOUFFERFasse le juste ciel propice à mes désirs Que ces longs cris de joie étouffent vos soupirs !
ÉTOURDI, IEEt s'il donnait loisir à des coeurs si hardis De relever du coup dont ils sont étourdis
ÊTREEt Pompée est vengé ce qu'il peut l'être ici
ÉTUDE.... L'indignation qu'on prend avec étude Augmente avec le temps et porte un coup plus rude
ÉTUDIERIl se juge en autrui, se tâte, s'étudie
ÉVANOUIR (S')C'est le dernier éclat d'un feu prêt à s'éteindre, Sur le point d'expirer il tâche d'éblouir, Et ne frappe les yeux que pour s'évanouir
ÉVÉNEMENTSix mille hommes Que.... Je faisais tenir prêts à tous événements
ÉVITABLEOui, par là seulement ma perte est évitable
EXAMINERIl se juge en autrui, se tâte, s'étudie, Examine en secret sa joie et ses douleurs
EXCITERJusque-là, réprimez les transports violents Qu'excitent d'une soeur les mépris insolents
EXCUSEVotre amour fait ma faute, il fera mon excuse
EXEMPLECe déplorable chef du parti le meilleur.... Devient un grand exemple, et laisse à la mémoire Des changements du sort une éclatante histoire
EXEMPT, EMPTEJe lui garde une flamme exempte d'infamie
EXHALERCes montagnes de morts.... Dont les troncs pourris exhalent dans les vents De quoi faire la guerre au reste des vivants
EXHALERÀ ce nouvel affront un reste de chaleur En sanglots mal formés exhale sa douleur
EXHORTEREn secret dans mon coeur je l'exhorte à la fuite
EXPOSERN'exposons, lui dit-il, que cette seule tête à la réception que l'Égypte m'apprête
EXPRÈS, ESSECésar viendra bientôt, et j'en ai lettre expresse
FÂCHERPar adresse il se fâche, après s'être assuré
FAÇONVotre façon d'agir le fait assez connaître
FAIBLESSEC'est faiblesse d'attendre Le mal qu'on voit venir, sans vouloir s'en défendre
FAIREVotre amour fait ma faute, il fera mon excuse
FAIREAllons donc les voir faire et montons à la tour
FAIREFasse le juste ciel.... Que ces longs cris de joie étouffent vos soupirs
FAÎTEVous qui pouvez la mettre au faîte des grandeurs
FAIXSoutiendrez-vous un faix sous qui Rome succombe ?
FASTEJ'ai remarqué l'horreur que ce peuple a montrée Lorsque avec tant de faste il a vu ses faisceaux [de César] Marcher arrogamment et braver nos drapeaux
FATAL, ALELe roi qui s'en souvint à son heure fatale
FATALITÉMais comme il est, seigneur, de la fatalité Que l'aigreur soit mêlée à la félicité
FEINTEAgissez avec feinte, Sire, et ne lui montrez que respect et que crainte
FER[Le monde] à qui par sa défaite il [Pompée] met les fers aux mains
FEU, FEUESuivant le testament du feu roi notre père
FIDÉLITÉQuand on veut soutenir ceux que le sort accable, à force d'être juste on est souvent coupable, Et la fidélité qu'on garde imprudemment Après un peu d'éclat traîne un long châtiment
FINANCEMais de ce grand sénat les saintes ordonnances Eussent peu fait pour nous, seigneur, sans vos finances
FLOTTANT, ANTEIl devait mieux remplir nos voeux et notre attente, Faire voir sur ses nefs la victoire flottante
FOISVous m'avez par deux fois rendu le diadème
FONDREPressé de toutes parts des colères célestes, Il en vient dessus vous faire fondre les restes
FORCEFaites un peu de force à votre impatience
FORCEJe sais quelle est ta flamme et quelles sont ses forces
FORCERForcez en ma faveur une trop juste haine
FORCERSeigneur, voyez César, forcez-vous à lui plaire
FOUDRECésar à cet aspect comme frappé du foudre....
FOULERAlors foulant aux pieds la discorde et l'envie
FOURBECe héros voit la fourbe et s'en moque dans l'âme
FRATERNEL, ELLERompre les sacrés noeuds d'une amour fraternelle
FROID, OIDELa bourse de César fit plus que sa harangue ; Sans ses mille talents, Pompée et ses discours Pour rentrer en Égypte étaient un froid secours
FROID, OIDEVous cherchez, Ptolémée, avecque trop de ruses De mauvaises couleurs, et de froides excuses
FRONTIl s'avance au trépas Avec le même front qu'il donnait les États
FUIRIl fuit, lui qui, toujours triomphant et vainqueur, Vit ses prospérités égaler son grand coeur, Il fuit....
FUNÈBREDis-moi quel bon démon a mis en ton pouvoir De rendre à ce héros ce funèbre devoir
FUYARD, ARDEIl voit quelques fuyards sauter dans une barque
GAGNERAprès avoir pour nous employé ce grand homme, Qui nous gagna soudain toutes les voix de Rome
GAGNERPourvu que votre amour gagne sur vos douleurs
GALÈREEn voyant dans nos ports préparer nos galères
GARDECésar, prends garde à toi
GARDEIls n'avaient garde de loger dans le même palais
GARDERJe ne garde pour vous ni haine ni colère
GARDERMa soeur, je dois garder l'honneur du diadème
GAUCHIRJ'en ai déjà parlé, mais il a su gauchir
GÉMISSEMENTAucun gémissement à son coeur échappé Ne le montre en mourant digne d'être frappé
GÉNÉRAL, ALEUn effroi général
GENSQuelles méchantes gens ! Achillas et Photin sont gens à dédaigner
GENSAdieu ; ne craignez rien, Achillas et Photin Ne sont pas gens à vaincre un si puissant destin
GENS....Qu'Antoine a mis à terre Ce qui dans ses vaisseaux restait de gens de guerre
GENSPeignez-lui bien nos gens pâles et désolés
GERMAIN, AINELes gens de Cornélie, entre qui vos Romains Ont déjà reconnu des frères, des germains
GLISSEROu si quelque lumière en leur âme se glisse
GLOIREJ'ai vu dans son malheur la gloire de sa mort
GRÂCEPour gagner les bonnes grâces du victorieux
GRÂCEReine, voyez pour qui vous me demandiez grâce
GRÉEt le tronc [le corps de Pompée] sous les flots coule dorénavant Au gré de la fortune et de l'onde et du vent
GRÉCelle du troisième acte [la narration], qui est, à mon gré, la plus magnifique
HAINEJe n'ai reçu de vous que mépris et que haine
HALEINEEnfin, perdant haleine après ces grands efforts
HALEINEAu sortir de Pharsale un si grand capitaine Saurait mal son métier s'il laissait prendre haleine
HASARDJe n'abandonne plus ma vie et ma puissance Au hasard de sa haine, ou de ton inconstance
HASARDCe prince d'un sénat maître de l'univers.... Et qui voyait encore en ces derniers hasards L'un et l'autre consul suivre ses étendards
HASARDERJe veux bien toutefois encore m'y hasarder [à faire une demande]
HASARDEUX, EUSEMais, suivant d'Achillas le conseil hasardeux, Vous n'en gagnez aucun et les perdez tous deux
HÂTEJe lui dresse un bûcher à la hâte et sans art
HAUTEMENTPour les mettre en déroute, eux et tous leurs complices, Je n'ai qu'à déployer l'appareil des supplices, Et pour soldats choisis envoyer des bourreaux Qui portent hautement mes haches pour drapeaux
HEURNe vous offensez pas si cet heur de vos armes, Qui me rend tant de biens, me coûte un peu de larmes
HOMMAGEGrâces à ma victoire, on me rend des hommages
HOMMAGEJe viens pour rendre hommage aux cendres d'un héros
HOMMEAdmirons cependant le destin des grands hommes ; Plaignons-les et par eux jugeons ce que nous sommes
HONNEURAu vainqueur, non à moi, vous faites tout l'honneur
HONNEURCes montagnes de morts privés d'honneurs suprêmes
HONTELa gloire d'une mort qui nous couvre de honte
HONTEPour réserver sa tête aux hontes du supplice
HORREURL'injuste horreur qu'elle [Rome] eut toujours des rois
HOSPITALITÉ....La reconnaissance et l'hospitalité Sur les âmes des rois n'ont qu'un droit limité
ILLÉGITIMEMais pour servir César rien n'est illégitime
IMAGINEREt peut-être aujourd'hui vos yeux seront témoins De ce que votre esprit s'imagine le moins
IMMOBILEIl [Pompée] rappelle Ce qu'eut de beau sa vie et ce qu'on dira d'elle
IMMORTALISERAllez donc, Achillas, allez avec Septime Nous immortaliser par cet illustre crime
IMPATIENCEFaites un peu de force à votre impatience
IMPORTANCEL'importance d'ailleurs de ce dernier service [le meurtre de Pompée] Ne permet pas d'en craindre [de César] une entière injustice
IMPRIMEREnflé de la victoire et des ressentiments Qu'une pareille perte imprime aux vrais amants
IMPUTERVous m'en désavouez, vous l'imputez à crime
INCERTITUDEEt mon coeur étonné.... Inconstant et confus dans son incertitude
INCONTINENTIncontinent après que César fut parti d'Alexandrie
INDICEMes esclaves en sont, apprends de leurs indices L'auteur de l'attentat, et l'ordre, et les complices
INDIGNATIONL'indignation qu'on prend avec étude, Augmente avec le temps et porte un coup plus rude
INDIGNITÉEt je le traiterais avec indignité, Si j'aspirais à lui par une lâcheté
INÉPUISABLELa source de ma haine est trop inépuisable
INJUSTEQuand on craint d'être injuste, on a toujours à craindre
INTÉRESSÉ, ÉEMais ma gloire en leur perte est trop intéressée
INTESTIN, INEReine, tout est paisible, et la ville calmée.... N'a plus à redouter le divorce intestin Du soldat insolent et du peuple mutin
INTRODUIREJe sais qu'il fit trancher et clore ce conduit Par où ce grand secours devait être introduit
INVINCIBLEQui pourra mieux que moi vous montrer la douleur Que lui donne du roi l'invincible malheur ?
IRRITERMais ce n'est pas assez, amis, de s'irriter, Il faut voir quels moyens on a d'exécuter
ISSUECette ville a sous terre une secrète issue
ISSUEDe l'abord de Pompée elle espère autre issue
JETERJe me jette au-devant du coup qui t'assassine
JEUNEVous daignâtes m'aimer dès mes plus jeunes ans
JOIEFasse le juste ciel, propice à mes désirs, Que ces longs cris de joie étouffent vos soupirs !
JUGEMENTTant l'excès du forfait, troublant leurs jugements, Présente à leur terreur l'excès des châtiments !
JUGERIl se juge en autrui, se tâte, s'étudie
JURERMoi, je jure des dieux la puissance suprême, Et, pour dire encor plus, je jure par vous-même
JUREREt jure à tous les deux des respects immortels
JUSQUE et JUSQUESCésar, car le destin, que dans les fers je brave, Me fait ta prisonnière et non pas ton esclave, Et tu ne prétends pas qu'il m'abatte le coeur Jusqu'à te rendre hommage et te nommer seigneur
JUSTICELa justice n'est pas une vertu d'État
JUSTICEQuoique vous ne rendiez que justice à vous-même....
JUSTIFIERCes montagnes de morts.... Sont les titres affreux dont le droit de l'épée, Justifiant César, a condamné Pompée
LÂCHEREnsuite il fait ôter ce présent de ses yeux.... Lâche deux ou trois mots contre cette insolence
LAISSERIl soupçonne aussitôt son manquement de foi, Et se laisse surprendre à quelque peu d'effroi
LANGAGESeptime se présente, et, lui tendant la main, Le salue empereur en langage romain
LANGUEIl le servit enfin, mais ce fut de la langue
LAS, LASSECe déplorable chef du parti le meilleur, Que la fortune lasse abandonne au malheur
LE, LA, LESVous êtes satisfaite et je ne la suis pas
LIBERTÉPrenez donc en ces lieux liberté tout entière
LIBERTÉEt souffre que ma haine agisse en liberté
LIERJuge ainsi de la haine où mon devoir me lie
LIEUSon bras ne dompte point de peuples ni de lieux Dont il ne rende hommage au pouvoir de mes yeux
LIEUCertes Rome à ce coup pourrait bien se vanter D'avoir eu juste lieu de me persécuter
LIMITÉ, ÉEMais la reconnaissance et l'hospitalité Sur les âmes des rois n'ont qu'un droit limité
LIVRERVous qui livrez la terre aux discordes civiles
LOILe recevoir chez vous, c'est recevoir un maître, Qui, tout vaincu qu'il est, bravant le nom de roi, Dans vos propres États vous donnerait la loi
LOISIRAu sortir de Pharsale, un si grand capitaine Saurait mal son métier s'il laissait prendre haleine, Et s'il donnait loisir à des coeurs si hardis De relever du coup dont ils sont étourdis
LOUANGEÔ que sa piété mérite de louanges !
MAINSecondons le destin qui les [les Romains] veut mettre aux fers, Et prêtons-lui la main pour venger l'univers
MAINEt vous donnez les mains à tout ce qu'il résout
MAINPuis, n'espérant plus rien, lève ses mains aux cieux
MAÎTRESSEEt forçant sa vertu d'être encor la maîtresse
MAJESTÉUn prince épouvanté De voir tant de colère et tant de majesté
MAL, ALEAussi bien que Pompée, il vous voudra du mal
MALGRÉNous vous devions, seigneur, servir malgré vous-même
MALHEURJ'ai cru sa mort pour vous un malheur nécessaire
MANQUEMENTIl soupçonne aussitôt son manquement de foi
MAUVAIS, AISE[Il] à son mauvais destin en aveugle obéit
MAUVAIS, AISEEt que votre bonté, sensible à ma prière, Pour un fidèle amant oublie un mauvais frère
MÉCHANT, ANTEAllez, seigneur, allez Venger sur ces méchants tant de droits violés
MÊLERIl croit que ce climat [l'Égypte], en dépit de la guerre, Ayant sauvé le ciel, sauvera bien la terre, Et, dans son désespoir à la fin se mêlant, Pourra prêter l'épaule au monde chancelant
MENSONGEMes yeux, puis-je vous croire et n'est-ce point un songe Qui sur mes tristes voeux a formé ce mensonge ?
MÉPRISElle craint toutefois L'ordinaire mépris que Rome fait des rois
MÉPRISABLEIls me font méprisable alors qu'ils me font reine
MÉRITEQu'il ne vante donc plus ses mérites frivoles
MERVEILLEUX, EUSESeigneur, cette surprise est pour moi merveilleuse
MÉTIERAu sortir de Pharsale un si grand capitaine Saurait mal son métier s'il laissait prendre haleine
METTREIl se saisit du port, il se saisit des portes, Met des gardes partout, et des ordres secrets
METTREL'espoir de son salut en lui seul était mis
MODEEst-il vrai, grand monarque ? et puis-je me vanter Que tu prennes plaisir à me ressusciter ? Qu'au bout de quarante ans Cinna, Pompée, Horace Reviennent à la mode et retrouvent leur place ?
MODÉRÉ, ÉE.... N'espérez pas de le voir modéré [César]
MODERNEJe n'irai pas si loin ; et, si mes quinze lustres Font encor quelque peine aux modernes illustres, Je n'aurai pas longtemps à les importuner
MODESTEPar un refus modeste et fait pour inviter, Elle s'en dit indigne et croit le mériter
MOINDREVous qui devez respect au moindre des Romains
MOITIÉIl fuit et le reproche et les yeux du sénat, Dont plus de la moitié piteusement étale Une indigne curée aux vautours de Pharsale
MOITIÉÔ d'un illustre époux noble et digne moitié
MOITIÉÔ vous, à ma douleur objet terrible et tendre, Reste du grand Pompée, écoutez sa moitié
MONARQUEQuoi que doive un monarque, et dût-il sa couronne, Il doit à ses sujets encor plus qu'à personne
MONTAGNECet horrible débris d'aigles, d'armes et de chars, Sur ses champs empestés confusément épars, Ces montagnes de morts, privés d'honneurs suprêmes, Que la nature force à se venger eux-mêmes
MONTERAllons donc les voir faire, et montons à la tour
MONTERSeigneur, montez au trône et commandez ici
MOQUER (SE)Ce héros voit la fourbe et s'en moque dans l'âme
MORTEL, ELLEÊtre l'ennemi mortel de quelqu'un, Comme il vous traitait en mortel adversaire
MOURANT, ANTEEt son courroux mourant [de Pompée assassiné] fait un dernier effort Pour reprocher aux dieux sa défaite et sa mort
MOUVEMENT.... Par un mouvement commun à la nature Quelque maligne joie en son coeur s'élevait
MURMUREJ'en ressens dans mon âme un murmure secret
MUTIN, INEEt la ville calmée... N'a plus à redouter le divorce intestin Du soldat insolent et du peuple mutin
NAUFRAGEVous qui l'estimez tant, allez lui rendre hommage ; Mais songez qu'au port même il peut faire naufrage
NEConfessez-le, ma soeur, vous sauriez vous en taire, N'était le testament du feu roi notre père
NÉCESSAIREJ'ai cru sa mort pour vous un malheur nécessaire
NEFIl devait mieux remplir nos voeux et notre attente, Faire voir sur ses nefs la victoire flottante
NOBLEMENTD'une manière noble, élevée, généreuse.... Qu'une digne main par moi-même animée, Dans ton champ de bataille, aux yeux de ton armée, T'immole noblement
NOIR, OIREAprès le châtiment d'une action si noire
NÔTRESi.... Je n'aimais mieux juger sa vertu par la nôtre
OBLIGERLe chasser [Pompée] c'est vous faire un puissant ennemi, Sans obliger par là le vainqueur qu'à demi
OBSTACLEJe sais que vous pouvez forcer d'autres obstacles
OBSTINERPuis, tout triste et pensif, il s'obstine au silence
OCCASIONL'occasion vous rit, et vous en userez

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