L'oeuvre Rodogune, princesse des Parthes de Pierre CORNEILLE

Ecrit par Pierre CORNEILLE

Date : 1644

Citations de "Rodogune, princesse des Parthes"

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ÀJ'entreprendrais sur elle à l'accepter de vous
ABANDONNERTrône, à t'abandonner je ne puis consentir
ABATTREPour le faire tomber, j'abattrai son appui
ABÎMEPour moi qui ne vois rien dans le trouble où je suis, Qu'un gouffre de malheurs, qu'un abîme d'ennuis
ABOI[Il] nous surprend, nous assiége, et fait un tel effort, Que, la ville aux abois, on lui parle d'accord
ACCORDIl fait un tel effort Que, la ville aux abois, on lui parle d'accord
ACCOURIRJ'accours, pour vous en faire un funeste rapport
ACCUSERJe n'accuse personne et vous tiens innocent
ACHEVER.... laissons-les sans nous achever leurs querelles
ACHEVERHeureux si sa fureur, qui me prive de toi, Se fait bientôt connaître en achevant sur moi !
ACQUÉRIRCe coeur vous est acquis après le diadème
ACQUIS, ISEVous savez comme quoi je vous suis toute acquise
ADMIRERMais n'admirez-vous point que cette même reine Le donne pour époux à l'objet de sa haine ?
ADORATEUR, TRICEEt je triompherai, voyant périr mes fils, De ses adorateurs et de mes ennemis
ADOUCIRComme par sa prudence il a tout adouci....
ADRESSEL'avis de Léonice est sans doute une adresse
AFFAIBLIRJe me sens affaiblir, quand je vous encourage
AFFÉTÉ, ÉEEt sous l'indigne appât d'un coup d'oeil affété
AFFRONTSauvez-moi de l'affront de tomber à leurs pieds
AIDEEt puisqu'il faut en faire une aide à ma faiblesse
AÎNÉ, ÉEDe deux princes jumeaux nous déclarer l'aîné
AISÉ, ÉEIl n'est pas bien aisé de m'obtenir de moi
ALARMEQuand Tryphon me donna de si rudes alarmes
ALARMÉ, ÉEVous l'accusiez pourtant quand votre âme alarmée Craignait qu'en expirant ce fils vous eût nommée
ALLÉEJe l'ai trouvé, seigneur, au bout de cette allée, Où la clarté du ciel semble toujours voilée
ALLERPeut-être on vous a tu jusqu'où va son courroux
ALLERSi je retiens mon bras, je laisse aller ma plainte
ALLIANCEC'est là qu'il les attend pour bénir l'alliance
ALLUMERMoi ! j'aurais allumé cet insolent amour !
AMANT, ANTEQue la mort la rassure [une amante] ou qu'un rival l'emporte, La douleur d'un amant est également forte
AMERTUMESa douleur sera grande à ce que je présume ; Mais j'en saurai sur l'heure adoucir l'amertume
AMOLLIRUne larme d'un fils peut amollir sa haine
AMORCEJe verrai leur amour, j'éprouverai sa force, Sans flatter leurs désirs, sans leur jeter d'amorce
AMUSEMENTLa haine entre les grands se calme rarement ; La paix souvent n'y sert que d'un amusement
AMUSERC'est ainsi qu'on déguise un violent dépit.... Et qu'on croit amuser de fausses patiences Ceux dont en l'âme on craint de justes défiances
APAISÉ, ÉEJe veux croire après vous que tout est apaisé
APPAREILEt vous allez au temple Y changer l'allégresse en un deuil sans pareil, La pompe nuptiale en funèbre appareil
APPÂTEt sous l'indigne appât d'un coup d'oeil affété
APPRÉHENDERL'amitié le consent, si l'amour l'appréhende
APPRENDREN'apprendras-tu jamais, âme basse et grossière, à voir par d'autres yeux que les yeux du vulgaire ?
APPRENTISSAGEEt qui, sur son époux, fit son apprentissage, A bien pu, sur un fils, achever son ouvrage
APPRÊTJ'ai pu reprendre haleine ; et, sous de faux apprêts....
APPRÊTERLaonice, vois-tu que le peuple s'apprête Au pompeux appareil de cette grande fête ?
APPUIEn lui Votre trône tombant trouverait un appui
APRÈSEt nous verrons après par nouveaux sacrifices, Si les dieux voudront être à nos voeux plus propices
ARDEMMENTC'est ou d'elle ou du trône être ardemment épris, Que vouloir ou l'aimer ou régner à ce prix
ARMELeur haine à nos douleurs aurait rendu les armes
ARMERAprès avoir armé pour venger cet outrage, D'une paix mal conçue on m'a faite le gage
ARRACHERJe ne vois plus en lui les restes de mon sang, S'il m'arrache du trône et la met en mon rang
ARROSERDût le peuple en fureur pour ses maîtres nouveaux De mon sang odieux arroser leurs tombeaux
ASILE ou ASYLEMa vie est presque usée, et ce reste inutile Chez mon frère avec vous trouvait un sûr asile
ASPIRERNous devions aspirer à sa possession, Par amour, par devoir ou par ambition
ASSASSINERNous ayant embrassés, elle nous assassine
ASSIÉGER[Il] Nous surprend, nous assiége et fait un tel effort, Que, la ville aux abois, on lui parle d'accord
ASSISTANCENous mourrons à vos pieds, c'est toute l'assistance Que vous peut en ces lieux offrir notre impuissance
ASSORTI, IELes âmes assorties
ASSOUPIRC'est ainsi qu'on déguise un violent dépit ; C'est ainsi qu'une feinte au dehors l'assoupit
ASSURERMadame, assurez-vous sur ma fidélité
ATTACHERSi sa beauté dès lors n'eût allumé nos feux, Le devoir auprès d'elle eût attaché nos voeux
ATTACHERDont l'esprit léger s'attache évidemment Aux attraits captieux de mon déguisement
ATTENTEREt si ma main pour vous n'avait tout attenté
ATTRAITQuels attraits penses-tu qu'ait pour nous la couronne ?
AUCUN, UNEAucun de nous ne serait téméraire Jusqu'à s'imaginer qu'il eût l'heur de vous plaire
AUCUN, UNEJusques ici, madame, aucun ne met en doute Les longs et grands travaux que notre amour vous coûte
AUCUNEMENTVotre destinée Semble être aucunement à la nôtre enchaînée
AU DEHORSC'est ainsi qu'on déguise un violent dépit, C'est ainsi qu'une feinte au dehors l'assoupit
AU DELÀJe te chérirai même au delà du trépas
AUSSIAussi bien, en un seul, voici des maux sans nombre
AUTANTVotre refus est juste autant que ma demande
AUTANTAutant que l'un fut grand, l'autre sera cruelle
AUTANTLe temps presse, et votre heur d'autant plus se diffère
AUTANTCe beau feu vous aveugle autant comme il vous brûle
AUTORITÉSoit qu'ainsi cet hymen eût plus d'autorité
AUTREMENTJe vous dirais, seigneur (car ce n'est plus à moi à nommer autrement et mon juge et mon roi)
AVECJ'ai souffert cet outrage avecque patience
AVERSIONMais cette indifférence est une aversion Lorsque je la compare avec ma passion
AVERTISSEMENTCet avertissement marque une défiance
AVEUGLÉMENTSuivons aveuglément ma triste destinée
AVIDEMENT.... Dont l'espoir léger s'attache avidement Aux attraits captieux de mon déguisement
AVOIRLorsque l'obéissance a tant d'impiété, La révolte devient une nécessité
AVOIREn te perdant j'ai sur qui me venger
AVORTERPar quel amour de mère Pressez-vous tellement ma douleur contre un frère ? Prenez-vous intérêt à la faire éclater ? - J'en prends à la connaître et la faire avorter
BANNISSEMENTAh ! mon frère, l'amour n'est guère véhément Pour des fils élevés dans un bannissement
BASSESSECelles de ma naissance ont horreur des bassesses
BATAILLEIl lui donna bataille, où mille beaux exploits....
BEAU ou BEL, BELLEJugez mieux du beau feu qui brûle l'un et l'autre
BEAU ou BEL, BELLEOn a beau la défendre, on a beau le prier
BEAU ou BEL, BELLEEt mes feux dans mon âme ont beau s'en mutiner....
BÉNIRLes Parthes à la foule, aux Syriens mêlés, Bénissent à l'envi le prince et Rodogune
BESOINAimez-les et mourez, s'il est besoin, pour eux
BIENBien qu'avec plaisir et l'un et l'autre espère....
BIENSi bien qu'Antiochus, percé de mille coups, Lui voulut dérober les restes de sa vie....
BLÂMEREt le roi, plus piqué contre vous que contre elle, Blâmera vos frayeurs et nos légèretés D'avoir osé douter de la foi des traités
BLESSÉ, ÉEEt que du même amour dont nous sommes blessés
BLESSÉ, ÉE... Toujours son auteur [d'une offense] impute à l'offensé Un vif ressentiment dont il le croit blessé
BLESSERLa main qui me blessait a daigné me guérir
BON, BONNEPour le mieux admirer, trouvez bon, je vous prie, Que j'apprenne de vous les troubles de Syrie
BONHEURPuisqu'il tient à bonheur d'être l'un de nous deux
BORNÉ, ÉEEt nous vous ferons voir tous nos désirs bornés à vous donner en nous des sujets couronnés
BOURREAUDe deux princes ses fils elle fait ses bourreaux
BOUTJe l'ai trouvé, seigneur, au bout de cette allée, Où la clarté du ciel semble toujours voilée
BOUTIl tomba dans leurs fers au bout de sa poursuite
BRAVERMais pourrons-nous braver une reine en colère Avec ce peu de gens que m'a laissé mon frère ?
BRISERJe brise avec honneur mon illustre esclavage
BRUITUn faux bruit s'y coula touchant la mort du roi
BRUTAL, ALEIl fallut satisfaire à son brutal désir
CALMERSemblables à ces voeux dans l'orage formés Qu'efface un prompt oubli quand les flots sont calmés
CAPRICESavez-vous quels devoirs, quels travaux, quels services Viendront de mon orgueil exiger les caprices ?
CAPTIEUX, EUSE.... Dont l'esprit léger s'attache avidement Aux attraits captieux de mon déguisement
CEINDREArracher de son front le sacré diadème Pour ceindre une autre tête en sa présence même
CELUICelles de ma naissance ont horreur des bassesses
CENDRELe feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre
CÉRÉMONIEÔ toi qui n'attends plus que la cérémonie Pour jeter à mes pieds ma rivale punie
CHALEURVous pardonnerez donc ces chaleurs indiscrètes
CHAMPDans ton champ de bataille, aux yeux de ton armée
CHANGER.... Et vous allez au temple Y changer l'allégresse en un deuil sans pareil
CHARMEQuel est ici ton charme, odieuse princesse ?
CHARMESi vous n'avez un charme à [un moyen de] vous justifier
CHER, CHÈREUne main qui nous fut bien chère Venge ainsi le refus d'un coup trop inhumain
CHERCHERJe cherche à te rejoindre et non à t'en défendre
CHIMÈREÉtrange effet d'amour ! incroyable chimère !
CHOIRTout va choir en ma main, ou tomber dans la vôtre
CHOISIRC'est à vous de choisir mon amour ou ma haine
CIELTous ces ciels étaient supposés solides, et de là ces expressions-ci : Tombe sur moi le ciel, pourvu que je me venge !
CIVILITÉ.... Votre espoir trop prompt prend trop de vanité Des termes obligeants de ma civilité
CLARTÉÔ frère, plus aimé que la clarté du jour !
COEURUn grand coeur cède un trône et le cède avec gloire ; Cet effort de vertu couronne sa mémoire
COMBLERJ'étais lasse d'un trône où d'éternels malheurs Me comblaient chaque jour de nouvelles douleurs
COMMANDERNe saurais-tu juger que, si je nomme un roi, C'est pour le commander et combattre pour moi ?
COMMEVoilà comme l'amour succède à la colère
COMMEVous savez comme quoi je vous suis tout acquise
COMPARERMais cette indifférence est une aversion, Lorsque je la compare avec ma passion
COMPASSIONVotre rébellion Mérite plus d'horreur que de compassion
COMPTEC'est et d'elle et de lui tenir bien peu de compte
CONÇU, UED'une paix mal conçue elle m'a fait le gage
CONFIANCEVous puis-je en confiance expliquer ma pensée ?
CONFIDENT, ENTEApprends, ma confidente, apprends à me connaître
CONFONDREMon amour.... mais adieu, mon esprit se confond
CONJONCTURESi tu veux triompher en cette conjoncture, Après avoir vaincu, fais vaincre la nature
CONJUGAL, ALERecevez de ma main la coupe nuptiale, Pour être après unis sous la foi conjugale
CONNAÎTREJe vous connaissais mal
CONSEILC'est dans notre destin le seul conseil à prendre
CONSENTIRIl [le trône] est à l'un de nous, si l'autre le consent
CONSENTIRL'amitié le consent, si l'amour l'appréhende
CONSIDÉRERMais elle seule enfin s'aime et se considère
CONSOLERSi vous n'en pouvez mieux consoler une mère, Qu'en la traitant d'égale avec une étrangère
CONSUMERLe feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre ; Qui l'ose réveiller peut s'en laisser surprendre, Et je mériterais qu'il [le feu] me pût consumer, Si je lui fournissais de quoi se rallumer
CONTRAINTESerments fallacieux, salutaire contrainte, Que m'imposa la force et qu'accepta ma crainte
CÔTÉD'un et d'autre côté l'action est si noire
COUCHESon sang à gros bouillons sur cette couche verte [lit de gazon]....
COULERJe ne sais quel malheur aujourd'hui me menace Et coule dans ma joie une secrète glace
COULERUn faux bruit s'y coula touchant la mort du roi
COUPElle-même leur dresse une embûche au passage, Se mêle dans les coups, porte partout sa rage
COUPVous vouliez toutes deux un coup trop inhumain
COUPABLELa coupable est punie et vos mains innocentes
COUPERecevez de ma main la coupe nuptiale
COUPERLa Parque à ce mot lui coupe la parole
COUREt vous qu'avec tant d'art cette feinte a voilée, Recours des impuissants, haine dissimulée, Digne vertu des rois, noble secret des cours
COURPour un esprit de cour et nourri chez les grands, Tes yeux dans leurs secrets sont bien peu pénétrants
COURAGEDe tous deux Rodogune a charmé le courage
COURIRQui se venge à demi court lui-même à sa peine
COURIRCette affreuse sueur qui court sur son visage
COURIRIl vous a préservé, sur le point de périr, Du danger le plus grand que vous puissiez courir
COURONNEIl crut pouvoir saisir la couronne ébranlée
COURONNELe ciel pour vous ailleurs n'a point fait de couronne, Et l'on s'en rend indigne alors qu'on l'abandonne
COURONNÉ, ÉEEt nous vous ferons voir tous vos désirs bornés à vous donner en nous des sujets couronnés
COURONNEROui, je veux couronner une flamme si belle
COURONNERIl faut ou condamner ou couronner sa haine
CRAINDREEt dans l'état où j'entre, à te parler sans feinte, Elle a lieu de me craindre, et je crains cette crainte
CRAINDREAvec juste raison je crains qu'entre nous deux L'égalité rompue en rompe les doux noeuds, Et que ce jour fatal à l'heur de notre vie Jette sur l'un de nous trop de honte ou d'envie
CRAINTEQuoique ce soit un bien que l'un et l'autre attende, De crainte de le perdre, aucun ne le demande
CREUSERAussi bien sous mes pas c'est creuser un abîme Que retenir ma main sur la moitié du crime
CRIMERègne, de crime en crime enfin te voilà roi
CROISURELa diversité de la mesure et de la croisure des vers que j'y ai mêlés
CROÎTREVotre péril croîtrait, et je serais perdue
DANSVoici de mes deux fils celui qu'un droit d'aînesse Élève dans le trône et donne à la princesse
DEEt de quelque rigueur que le destin me traite, Je perds moins à mourir qu'à vivre leur sujette
DÉCAMPERLe Parthe a décampé, pressé par d'autres guerres Contre l'Arménien qui ravage ses terres
DEDANSJe ne veux plus que moi dedans ma confidence
DÉFAIREIl n'a défait Tryphon que pour prendre sa place
DÉFAIREJe t'ai défait d'un père, et d'un frère et de moi
DÉFENDREJe cherche à te rejoindre et non à m'en défendre [de la mort]
DÉFENSEElle n'avait rien fait qu'en sa juste défense
DÉFIANCECeux dont on craint les justes défiances
DEGRÉEt quels affreux périls pourrons-nous redouter, Si c'est par ces degrés qu'on peut vous mériter ?
DÉGUISÉ, ÉEEt je prends tous ces biens pour des maux déguisés
DÉGUISEMENTLa renommée N'a porté jusqu'à nous ces grands renversements Que sous l'obscurité de cent déguisements....
DÉJÀJe vois déjà tes maux, j'entends déjà tes plaintes
DÉLIBÉRERJe vous laisse avec lui pour en délibérer
DÉLICELa reine, à la gêner prenant mille délices....
DÉMÊLEREt c'est mal démêler le coeur d'avec le front Que prendre pour sincère un changement si prompt
DÉMETTREJe leur rends ce pouvoir dont je me suis démise
DEMI, IELa mort de Séleucus m'a vengée à demi
DÉNATURÉ, ÉEEt je pourrais aimer des fils dénaturés !
DÉNIERJe ne dénierai point, puisque vous les savez, De justes sentiments dans mon âme élevés
DÉPLAIREEt je crois que ce nom ne vous déplaira pas
DÉPOSITAIREEt de dépositaire et de libérateur Il s'érige en tyran et lâche usurpateur
DÉPÔT.... Sais-tu par quel mystère Je les laissais tous deux [les deux princes] en dépôt chez mon frère ?
DÉROBERDérobons-nous, mon frère, à ces âmes cruelles, Et laissons-les sans nous achever leurs querelles
DÉSARMERMais je vous ai laissé désarmer mon courroux
DESCENDREQuoi ! je pourrais descendre à ce lâche artifice
DÉSESPOIRLa reine au désespoir de n'en rien obtenir
DÉSHÉRITERIl vient déshériter ses fils par son retour
DÉSHÉRITERVotre abord en ces lieux les eût déshérités
DÉSOLÉ, ÉE.... Et de tous les mortels ce secret révélé Me rend le plus content ou le plus désolé
DESSEINJe forme un beau dessein que son amour m'inspire
DÉTERMINERSon âme à l'imiter s'était déterminée
DÉTESTERJe respecte autant l'un que je déteste l'autre
DEUILEt vous, allez au temple Y changer l'allégresse en un deuil sans pareil
DÉVALEROn ne montera point au rang dont je dévale
DEVANCERLe peuple, tout ravi, par ses voeux le devance
DEVINERQuoi que vous me cachiez, aisément je devine
DEVOIRDût le peuple en fureur pour ses maîtres nouveaux De mon sang odieux arroser leurs tombeaux, Dût le Parthe vengeur me trouver sans défense, Dût le ciel égaler le supplice à l'offense, Trône, à t'abandonner je ne puis consentir
DEXTÉRITÉ....Je te voudrais mal de cette violence Que ta dextérité ferait à mon silence
DIADÈMEC'est périr en effet que perdre un diadème
DIFFÉRENDTous nos vieux différends de leur âme exilés
DIGNEMENTPeut-on plus dignement mériter la couronne ?
DILIGENCESur nous à main armée il fond en diligence
DISPENSERIl faut que tes conseils m'aident à repousser.... Madame, au nom des dieux, veuillez m'en dispenser
DISPENSERQuand je me dispensais à lui mal obéir
DISPOSERComme sans leur avis les rois disposent d'elles [les princesses] Pour affermir leur trône ou finir leurs querelles
DISSIMULÉ, ÉERecours des impuissants, haine dissimulée
DIVERSEMENTLà nous n'avons rien su que de la renommée, Qui par un bruit confus diversement semée....
DIVERTIRL'ayant cherché longtemps, afin de divertir L'ennui que de sa perte il pouvait ressentir
DOMESTIQUEPour toute réplique Faites-en faire essai par quelque domestique
DOMPTERLa nature est trop forte et mon coeur s'est dompté
DONNERLa reine, qui surtout craint de vous voir régner, Vous donne des terreurs pour vous faire éloigner
DORMIRLe feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre
DOUTEOtez moi donc de doute Et montrez-moi la main qu'il faut que je redoute
DOUTEJusques ici, madame, aucun ne met en doute Les longs et grands travaux que votre amour vous coûte
DOUX, DOUCELes plus doux de mes voeux enfin sont exaucés
DURETÉMais si la dureté de votre aversion Nomme encor notre amour une rébellion
ÉCARTÉ, ÉECependant trouvez bon qu'en ces extrémités Je tâche à rassembler nos Parthes écartés
EFFETC'est un jour choisi par deux souverains pour l'effet d'un traité de paix entre leurs couronnes ennemies
EFFORTTu vis comme il y fit des efforts superflus
ÉGALEMENTCette peur me touchait, mon frère, également
ÉGALITÉL'égalité, mon frère, en est [de l'amitié] le ferme appui, C'en est le fondement, la liaison, le gage
EH !Eh bien, Antiochus, vous dois-je la couronne ?
ÉLECTIONEt vient sacrifier à votre élection [que vous ferez d'un de nous] Toute notre espérance et notre ambition
ÉLEVÉ, ÉEJe ne dénierai point, puisque vous les savez, De justes sentiments dans mon âme élevés
EMBARRASSÉ, ÉECe sont fatalités dont l'âme embarrassée à plus qu'elle ne veut se voit souvent forcée
EMBRASSERJ'embrasse comme vous ces nobles sentiments
EMBÛCHEElle-même leur dresse une embûche au passage
EMPIREEt ma raison sur moi gardera tant d'empire, Que....
EMPIREMais enfin on perd tout quand on perd un empire
EMPORTERQu'on m'emporte d'ici, je me meurs
EMPORTERLa joie en est publique, et les princes tous deux Des Syriens ravis emportent tous les voeux
ENCOREJe n'y sais qu'un remède, encore est-il fâcheux
ENDURERTous les maux qu'un esclave endure dans les fers
ENFLERL'orgueil de ma naissance enfle encor mon courage
ENFLERCette gorge qui s'enfle
ENFONCÉ, ÉELes Parthes au combat par les nôtres forcés, Tantôt presque vainqueurs, tantôt presque enfoncés
ENNEMI, IEIl est doux de périr après ses ennemis
ENTREPRENDRELe choix que vous m'offrez n'appartient qu'à la reine ; J'entreprendrais sur elle, à l'accepter de vous
ENTR'OUVRIRCe prince en soupirant Avec assez de peine entr'ouvre un oeil mourant
ENVIERAh ! destins ennemis Qui m'enviez le bien que je m'étais promis
ENVOLER (S')Sa lumière s'éteint et son âme s'envole
ENVOYERLa reine envoie en vain pour se justifier
ÉPANDREDaigne du juste ciel la bonté souveraine.... n'épandre sur vous que des prospérités
ÉPANDU, UENotre fuite, madame, est assez difficile ; J'ai vu des gens de guerre épandus par la ville
ÉPARGNERJe puis par ce partage épargner les soupirs Qui naîtraient de ma peine ou de vos déplaisirs
ÉPONGESur les noires couleurs d'un si triste tableau Il faut passer l'éponge ou tirer le rideau
ÉPOUSEROn ne montera point au rang dont je dévale, Qu'en épousant ma haine au lieu de ma rivale
ÉPREUVEEst-il une constance à l'épreuve du foudre Dont ce cruel arrêt met notre espoir en poudre ?
ÉPRIS, ISEC'est ou d'elle ou du trône être ardemment épris Que vouloir ou l'aimer ou régner à ce prix
ÉRIGEREt de dépositaire et de libérateur Il s'érige en tyran et lâche usurpateur
ESCADRON.... Un gros escadron de Parthes pleins de joie
ESCLAVAGEJe brise avec honneur mon illustre esclavage
ESPRITJ'aurais perdu l'esprit si j'osais me vanter Qu'avec ce peu de gens nous puissions résister
ESSAIFaites faire un essai par quelque domestique
ESSAIVoici l'heureux essai de nos contentements
ESSUYERQu'au milieu de mes pleurs qu'il devrait essuyer...
ESTIMEAinsi vous me rendrez l'innocence et l'estime, Lorsque vous punirez la cause de mon crime
ESTIMERTu m'estimes bien lâche, imprudente rivale
ESTOMACD'une profonde plaie en l'estomac ouverte
ÉTALER....Quoi que nous étale un langage si doux, Elle a tout fait pour elle, et n'a rien fait pour nous
ÉTEINDRESa lumière s'éteint et son âme s'envole
ÉTENDU, UESur un lit de gazon de faiblesse étendu, Il semblait déplorer ce qu'il avait perdu
ÉTINCELANT, ANTERapportez à mes yeux son image sanglante, D'amour et de fureur encore étincelante
ÉTOUFFERL'amour étouffe en vous la voix de la nature
ÉTOURDIRLa pesanteur du coup souvent nous étourdit
ÉVANOUIR (S')Et ma haine, qu'en vain tu crois s'évanouir
EXÉCUTERJe promettais beaucoup et j'exécutais peu
EXEMPLEL'une et l'autre a pour moi des malheurs sans exemple
EXPIRERC'en est fait, je me rends, et ma colère expire
EXPRÈSMais voici mes deux fils que j'ai mandés exprès
EXTRÉMITÉCependant trouvez bon qu'en ces extrémités Je tâche à rassembler nos Parthes écartés
FÂCHERSon retour me fâchait plus que son hyménée
FAIRERien ne vous sert ici de faire le surpris
FAIREIl fait de l'insensible, afin de mieux surprendre
FAIT, AITEMais votre bras au crime est plus fait que le mien
FALLACIEUX, EUSESerments fallacieux, salutaire contrainte, Que m'imposa la force et qu'accepta la crainte
FARDDe ses pleurs tant vantés je découvre le fard
FAUTEJe n'ai ni faute d'yeux ni faute de courage
FAUX, FAUSSEPar ce faux soupçon vous lui faites injure
FAVORABLESeigneur, le juste ciel vous est bien favorable
FAVORABLEEt le sort favorable à son lâche attentat
FERMEREt moi fermant les yeux sur ce noir attentat
FERMERSe voyant tromper, elle fermait les yeux
FEULe feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre ; Qui l'ose réveiller peut s'en laisser surprendre
FEUMais, quoi que m'ordonnât cette âme toute en feu, Je promettais beaucoup et j'exécutais peu
FIDÈLEVa, tu me veux en vain rappeler à la vie ; Ma haine est trop fidèle et m'a trop bien servie
FIERCher prince, dont je n'ose en mes plus doux souhaits Fier encor le nom aux murs de ce palais
FINI, IEEt ce soir destiné pour la cérémonie Fera voir pleinement si ma haine est finie
FINIRLa paix finit la haine
FLATTERMais que je tâche en vain de flatter nos tourments
FLOTTANT, ANTEEt quittant les douceurs de cet espoir flottant
FLOTTERLa couronne entre nous flotte encore incertaine
FOISur la foi de, en se confiant, en croyant à.... Sur la foi de ses pleurs je n'ai rien craint de vous
FONDEMENTL'unique fondement de cette aversion
FONDRESur nous à main armée il fond en diligence
FORCEJe tâche avec respect à vous faire connaître Les forces d'un amour que vous avez fait naître
FORFAITJe m'impute à forfait tout ce que j'imagine
FORT, ORTEEt je m'étonne fort d'où vous vient cette audace
FORTUNERodogune se présente à Votre Altesse avec quelque sorte de confiance, et ne peut croire qu'après avoir fait sa bonne fortune, vous dédaigniez de la prendre en votre protection
FOULELes Parthes, à la foule, aux Syriens mêlés
FOURNIREt je mériterais qu'il [le feu, l'amour] me pût consumer, Si je lui fournissais de quoi se rallumer
FRATERNEL, ELLEOù vas-tu nous réduire, amitié fraternelle ?
FRONTEt c'est mal démêler le coeur d'avec le front Que prendre pour sincère un changement si prompt
FUIROù fuirais-je de vous après tant de furie ?
FURIEOù fuirais-je de vous après tant de furie ?
GAGED'une paix mal conçue on m'a faite le gage
GAGNERPour gagner Rodogune il faut venger un père
GAGNERQu'à cet éclat du trône il se laisse gagner
GARDERÀ ces honteux moyens gardez de recourir
GARDEREst-ce vous désormais dont je me dois garder ?
GAZONSur un lit de gazon, de faiblesse étendu, Il semblait déplorer ce qu'il avait perdu
GÉMEAUXCe grand jour est venu, mon frère, où notre reine.... Doit rompre aux yeux de tous son silence obstiné, De deux princes gémeaux nous déclarer l'aîné
GÊNEPuis-je vivre et traîner cette gêne éternelle ?
GÊNERCelle que dans les fers elle aimait à gêner
GÊNERAh ! que vous me gênez Par cette retenue où vous vous obstinez !
GLACEJe ne sais quel malheur aujourd'hui me menace Et coule dans ma joie une secrète glace
GORGESeigneur, voyez ces yeux Déjà tout égarés, troubles et furieux.... Cette gorge qui s'enfle
GOUFFREEn quel gouffre d'horreur m'as-tu précipité ?
GRÂCENous le recevrons lors de bien meilleure grâce
GRÂCEEnfin, grâces aux dieux, j'ai moins d'un ennemi
GROS, OSSEUn gros escadron de Parthes pleins de joie
GROSSIER, IÈREN'apprendras-tu jamais, âme basse et grossière....
GROSSIRAfin que, grossissant sous un peu de contrainte, Ce torrent de colère et de ressentiment Fût plus impétueux....
GUÈRE ou GUÈRESUne douleur si sage et si respectueuse, Ou n'est guère sensible ou guère impétueuse
GUÉRIRLa mail qui me blessait a daigné me guérir
GUÉRISONLa mort suit de bien près ces fausses guérisons
GUERREJ'ai vu des gens de guerre épandus par la ville
HAINELa haine entre les grands se calme rarement
HALEINEJ'ai pu reprendre haleine, et, sous de faux apprêts....
HASARDJe vois dans le hasard tous les biens que j'espère
HAUTEMENTEt dites hautement à quel prix votre choix Veut faire l'un de nous le plus heureux des rois
HEURLe prince Antiochus, devenu nouveau roi, Sembla de tous côtés traîner l'heur avec soi
HONTEUX, EUSEÀ ces honteux moyens gardez de recourir
HORIZONRodogune a paru, sortant de sa prison, Comme un soleil levant dessus notre horizon
HORREURCelles de ma naissance ont horreur des bassesses
HORREUROn fait plus, on m'impute un coup si plein d'horreur Pour me faire un passage à vous percer le coeur
IDÉERempli de votre idée, il m'adresse pour vous Ces mots, où l'amitié règne sur le courroux
IDÉEVa, triomphe en idée avec ta Rodogune
IGNOMINIEJe me cache à moi-même un excès de malheur Où notre ignominie égale ma douleur
IMAGINÉ, ÉEQuoi ! lâche, tu pourrais la perdre sans regret, Elle dont tu plaignais la perte imaginée !
IMPATIENT, ENTELe peuple.... Impatient pour eux que la cérémonie Ne commence bientôt
IMPÉTUOSITÉL'impétuosité d'un premier mouvement
IMPUISSANT, ANTEPouvez-vous redouter sa haine renaissante, S'il est en votre main de la rendre impuissante ?
IMPUTERJe m'impute à forfait tout ce que j'imagine
INDIGNITÉSoit qu'ainsi sa vengeance eût plus d'indignité
INDIGNITÉÀ cette indignité je ne connus plus rien
INIMITIÉAprès les vains efforts de mes inimitiés, Sauve-moi de l'affront de tomber à leurs pieds
INJURE.... le jure Que par ce faux soupçon vous lui faites injure
INNOCENCEJe me défendrai mal : l'innocence étonnée Ne peut s'imaginer qu'elle soit soupçonnée
INSENSIBLEIl fait de l'insensible, afin de mieux surprendre
INSOLEMMENTMais aujourd'hui qu'on voit cette main parricide Des restes de ta vie insolemment avide
INTELLIGENCEVos désirs et les miens seront d'intelligence
INTELLIGENCECe grand jour où l'hymen, étouffant la vengeance, Entre le Parthe et nous remet l'intelligence
INTÉRÊTMais a-t-elle intérêt au choix que vous ferez ?
INTÉRÊTPrenez-vous intérêt à la faire [la douleur] éclater ?
INTERPRÉTESeigneur, le prince vient ; et votre amour lui-même Lui peut sans interprète offrir le diadème
INTERPRÉTESatisfaites vous-même à cette voix secrète Dont la vôtre envers nous daigne être l'interprète
JETERÔ toi qui n'attends plus que la cérémonie Pour jeter à mes pieds ma rivale punie, ....Poison, me sauras-tu rendre mon diadème ?
JETER[Si] La crainte de vous faire un funeste présent Ne me jetait dans l'âme un remords trop cuisant
JETERAu moindre jour ouvert de tout jeter sur moi
JOURAttendant qu'en plein jour ces vérités paraissent
JOUREt de sa main il s'est privé du jour
JOURAu moindre jour ouvert de tout jeter sur moi
JUSTECeux dont en l'âme on craint les justes défiances
JUSTIFIERCe n'est qu'en m'imitant que l'on me justifie
LÂCHETu m'estimes bien lâche, imprudente rivale
LÂCHERVous devez la punir [Cléopatre], si vous la condamnez.... Le mot en est lâché
LANCERDaigne du juste ciel la bonté souveraine.... Ne lancer que sur moi les foudres mérités
LANGUISSAMMENTSa tête sur un bras languissamment penchée
LARCINAllez donc ; ce qu'ici vous perdez de moments Sont autant de larcins à vos contentements
LÉGER, ÈREMa perte est supportable et mon mal est léger
LÉGER, ÈREEt toi, crédule amant, que charme l'apparence, Et dont l'esprit léger s'attache avidement Aux attraits captieux de mon déguisement
LÉGÈRETÉEt le roi, plus piqué contre vous que contre elle.... Blâmera vos frayeurs et nos légèretés
LENT, ENTE[Antiochus] Un peu trop lent peut-être à servir ma colère
LEVERJ'ai fait lever des gens par des ordres secrets Qu'à vous suivre en tous lieux vous trouverez tout prêts
LIAISONL'égalité, mon frère, en est [de l'amitié] le ferme appui, C'en est le fondement, la liaison, le gage
LIBÉRATEUR, TRICEEt de dépositaire et de libérateur, Il s'érige en tyran et lâche usurpateur
LIEUVa, je reconnaîtrai ce service en son lieu
LIEUEt [je] lui veux bien donner tout lieu de me surprendre
LIEUS'il régnait au lieu d'eux, ce n'était que sous moi
LIREOn lit dessus leur front l'allégresse de l'âme
LOINJ'ai prévu d'assez loin ce que j'en viens d'apprendre
LORSElle vous traita lors en rivale odieuse
LUIAinsi on n'imitera pas ces exemples : C'est et d'elle et de lui [le trône] tenir bien peu de compte, Que faire une révolte et si pleine et si prompte
LUIREEnfin ce jour pompeux, cet heureux jour nous luit
LUMIÈRE....La Parque à ce mot lui coupe la parole ; Sa lumière s'éteint, et son âme s'envole
LUMIÈREL'espoir.... me rend quelques lumières Pour juger mieux que vous de ces âmes si fières
MAINJ'en ai le choix en main avec le droit d'aînesse
MAINPouvez-vous redouter sa haine renaissante, S'il est en votre main de la rendre impuissante ?
MALADEQui ne sent point son mal est d'autant plus malade
MALPROPREVous me trouvez malpropre à cette confidence
MAUDIREJe maudirais les dieux s'ils me rendaient le jour
MÉGÈREÔ haines ! ô fureurs dignes d'une Mégère !
MÊLÉ, ÉELes Parthes à la foule, aux Syriens mêlés Bénissent à l'envi le prince et Rodogune
MÊMEElle passe à vos yeux pour la même infamie [l'infamie même]
MENDIERQuoi ! je pourrais descendre à ce lâche artifice D'aller de mes amants mendier le service ?
MÈREQue ne peut point un fils sur le coeur d'une mère !
MILITAIREAyant régné sept ans, son ardeur militaire Rallume cette guerre où succomba son frère
MINISTÈREVoyez-vous bien quel est le ministère infâme Qu'ose exiger de nous la haine d'une femme ?
MOINSJe me voyais perdue à moins d'un tel otage
MOINSEnfin, grâces aux dieux, j'ai moins d'un ennemi ; La mort de Séleucus m'a vengée à demi
MONTÉ, ÉERodogune, par elle en esclave traitée, Par elle se va voir sur le trône montée
MONTRERL'effet montra soudain ce conseil salutaire [montra que ce conseil était salutaire]
MOQUÉ, ÉEEt peut-être pressé [le roi] des guerres d'Arménie, Vous laissera moquée, et la reine impunie
MOTUn mot ne fait pas voir jusques au fond d'une âme
NAISSANCEPlus la haute naissance approche des couronnes, Plus cette grandeur même asservit nos personnes
NAÎTRE[Déguisements des sentiments,] Si d'un péril pressant la terreur vous fit naître
NATURELa nature et l'amour ont leurs droits séparés ; L'un n'ôte point à l'autre une âme qu'il possède
NATURE....Une grande offense est de cette nature Que toujours l'offenseur impute à l'offensé Un vif ressentiment dont il le croit blessé
NOMBREAussi bien en un seul voici des maux sans nombre
NOMMERVous l'accusiez pourtant quand votre âme alarmée Craignait qu'en expirant ce fils vous eût nommée
NOMMERAh ! si vous ne voulez voir finir nos destins, Nommez d'autres vengeurs ou d'autres assassins
NOUVELLEAllez à la princesse en porter la nouvelle
NUPTIAL, ALEIls viennent prendre ici la coupe nuptiale
OBJETLorsqu'un digne objet a pu nous enflammer, Qui le cède est un lâche et ne sait pas aimer
OBJETPrononcez donc, madame, et faites un monarque : Nous céderons sans honte à cette illustre marque ; Et celui qui perdra votre divin objet Demeurera du moins votre premier sujet
OBLIGEANT, ANTE,Et votre espoir trop prompt prend trop de vanité Des termes obligeants de ma civilité
OBLIGERSi tu veux m'obliger par un dernier service....
OBSCURITÉÔ de ses derniers mots fatale obscurité
ODIEUX, EUSEQuel est ici ton charme, odieuse princesse ?
OEILJe n'en suis point jaloux, et ma triste amitié Ne le verra jamais que d'un oeil de pitié
OFFENSEMais une grande offense est de cette nature Que toujours son auteur impute à l'offensé Un vif ressentiment dont il le croit blessé
OFFENSEEt tantôt mes soupçons lui faisaient une offense
OFFENSERNe vous offensez pas, princesse, de nous voir De vos yeux à vous-même expliquer le pouvoir
OFFENSERNotre amour s'en offense
OMBRECes ombres de santé cachent mille poisons
ORDREEt l'ordre des traités règle tout dans leur coeur [des princesses]
OREILLELe Parthe.... fait un tel effort, Que, la ville aux abois, on lui parle d'accord ; Il veut fermer l'oreille, enflé de l'avantage
OUJe ne sais dans son funeste sort, Qui m'afflige le plus, ou sa vie, ou sa mort
PARAÎTREL'amour s'y fait paraître avec la majesté
PARERJ'espérais que l'éclat dont le trône se pare Toucherait vos désirs plus qu'un objet si rare
PAROLELa Parque à ce mot lui coupe la parole
PARTMais, comme vous aviez votre part aux offenses, Je vous ai réservé votre part aux vengeances
PARTNous avons en son coeur, vous et moi, peu de part
PARTAGEDe celui que je crains si je suis le partage, Je saurai l'accepter avec même visage
PASSERPassons ; je ne me puis souvenir sans trembler Du coup dont j'empêchai qu'il nous pût accabler
PATIENCEC'est ainsi qu'on déguise un violent dépit ; C'est ainsi qu'une feinte au dehors l'assoupit, Et qu'on croit amuser de fausses patiences Ceux dont en l'âme on craint les justes défiances
PATIENCEC'est ainsi qu'une feinte au dehors l'assoupit, Et qu'on croit amuser de fausses patiences Ceux dont en l'âme on craint les justes défiances
PEINEQui se venge à demi court lui-même à sa peine
PENCHÉ, ÉESa tête sur un bras languissamment penchée
PESANTEURLa pesanteur du coup souvent nous étourdit
PEUComme j'aime beaucoup, j'espère encore un peu
PIQUÉ, ÉEPiqué jusqu'au vif contre son hyménée
PIQUER...les âmes... S'attachent l'une à l'autre, et se laissent piquer Par ces je ne sais quoi qu'on ne peut expliquer
PLACEMes enfants, prenez place
PLACEIl n'a défait Tryphon que pour prendre sa place
PLEINEMENTC'est à lui pleinement que je veux me donner
POINTQuoi ! je triomphe donc sur le point de périr !
POINTMes ordres en étaient de point en point suivis
POINTPoint d'aîné, point de roi, qu'en m'apportant sa tête
POMPEUX, EUSEEnfin ce jour pompeux, cet heureux jour nous luit
PORTERMais porte-lui si haut la douceur de régner, Qu'à cet éclat du trône il se laisse gagner
POSSÉDERCependant je possède, et leur droit incertain [de mes enfants] Me laisse avec leur sort leur sceptre dans la main
POSSESSIONElle [l'histoire] ne dit point ce que devin : Rodogune après la mort de Démétrius, qui vraisemblablement l'amenait en Syrie prendre possession de sa couronne
POSTURELa cour d'Égypte où il était en assez bonne posture
POUSSERLe roi sait quels motifs ont poussé l'un et l'autre
PRÉCIPICEL'hymen semble à mes yeux cacher quelque supplice, Le trône sous mes pas creuser un précipice
PRÉFÉRENCEC'est par là que l'un d'eux obtient la préférence
PRÈSEt la mort suit de près ces fausses guérisons
PRESCRIREVotre gloire le veut, l'amour vous le prescrit
PRESSERQuand, des Parthes vaincus pressant l'adroite fuite, Il tomba dans leurs fers au bout de sa poursuite
PRESSERVous l'avez fait renaître [mon amour] en me pressant d'un choix Qui rompt de vos traités les favorables lois
PROMETTREJe promettais beaucoup et j'exécutais peu
PROMPTEMENTEnfin, que faisait-il ? achevez promptement
PROPICEEt nous verrons après, par d'autres sacrifices, Si les dieux voudront être à nos voeux plus propices
PROPOSITIONLa cruelle proposition qu'elle va faire à ses fils
PROTATIQUEJ'avoue qu'elle [la narration de Laodice] est sans artifice, et qu'on la fait de sang-froid à un personnage protatique
QUANDMais quel autre intérêt Nous fait tous deux aînés quand et comme il vous plaît ?
QUEQue bien plus aisément j'en saurais triompher !
QUELQU'UN, UNE....Ce qu'en quelques-uns on voit d'attachement N'est qu'un faible ascendant d'un premier mouvement
QUICONQUEÔ quiconque des deux avez versé son sang, Ne vous préparez plus à me percer le flanc
QUITTERJe ne m'étonne point de voir que votre haine, Pour me faire coupable, a quitté Timagène
RACHETÉ, ÉERecevez donc, mes fils, de la main d'une mère Un trône racheté par le malheur d'un père
RAISONEt c'est bien la raison que pour tant de puissance Nous vous rendions du moins un peu d'obéissance
RAISOND'où vient qu'un fils, vers moi noirci de trahison, Ose de mes faveurs me demander raison ?
RALLUMERLa guerre sans lui ne peut se rallumer
RANIMERMais craignez avec moi que ce choix ne ranime Cette haine mourante à quelque nouveau crime
RAPPORTJ'accours pour vous en faire un funeste rapport
RECEVOIRÔ toi [poison], qui n'attends plus que la cérémonie Pour jeter à mes pieds ma rivale punie, Et par qui deux amants vont d'un seul coup du sort Recevoir l'hyménée et le trône et la mort
RECHERCHERJ'ai recherché leur gloire [des deux princes], et vous leur infamie
RECONNAÎTREVa, je reconnaîtrai ce service en son lieu
RÉDUIT, ITEJe vis votre royaume entre ces murs réduit
REFUSMais je ne réponds pas que ce coeur inhumain [Cléopatre] Ne veuille, à leur refus [de ses fils], s'armer d'une autre main
REGAGNERJ'ai cru qu'Antiochus les tenait éloignés, Pour jouir des États qu'il avait regagnés

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