Définition de APPAS

DÉFINITIONS - REMARQUE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : a-pâ ; l's se lie

DÉFINITIONS

1
Les beautés qui dans une femme excitent le désir.
Cette ardeur que j'ai pour ses appas, Bérénice en mon sein l'a jadis allumée
de Jean RACINE dans Bérén. II, 2
Ses périls, ses respects et surtout vos appas, Tout cela de son coeur ne vous répond-il pas ?
de Jean RACINE dans Baj. I, 3
Une maîtresse serait sans appas pour vous
de Antoine HAMILTON dans Gramm. 6
Et déjà leurs appas ont un charme si fort....
de François de MALHERBE dans Sonnet au Dauphin.
Mais n'est-ce point assez célébrer notre belle ? Quand j'aurai dit les jeux, les ris et la sequelle, Les grâces, les amours, voilà fait à peu près ! - Vous pourrez dire encor les charmes, les attraits, Les appas
de Jean de LA FONTAINE dans Clymène, 462
D'Estrée à son amant prodiguait ses appas
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Henr. IX
2
En parlant des choses, attraits.
Arbres épais, et vous, prés émaillés, La beauté dont l'hiver vous avait dépouillés, Par le printemps vous est rendue ; Vous reprenez tous vos appas
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Princ. d'Él. Interm. III, 2
Si pour vous la retraite avait quelques appas
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans l'Étour. V, 3
Ce noeud n'a-t-il pas des appas ?
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans F. sav. I, 1
Tous les biens de ce monde ont pour moi peu d'appas
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Tart. IV, 1
Mais l'argent, dont on voit tant de gens faire cas, Pour un vrai philosophe a d'indignes appas
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans F. sav. V, 1
Suivant de l'honneur les aimables appas
de François de MALHERBE dans II, 1
Seigneur, ainsi qu'à vous la liberté m'est chère ; Quoique né sous un roi, j'en goûte les appas
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Brutus, II, 2
Y trouver des appas [aux plus cruels supplices]
de Pierre CORNEILLE dans Poly. I, 1

REMARQUE

1
Appas est le pluriel de appât. L'ancienne orthographe était appast ; au pluriel, appasts ou appas. La faute a été de faire de ce mot unique deux mots différents. De là toute sorte d'irrégularités qu'on trouve dans les auteurs ; d'abord la plus forte de toutes, qui est appas au singulier.
Qui dort en sûreté sur un pareil appas, Et le plaint, ce galant, des soins qu'il ne prend pas
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Éc. des femmes, I, 1
Si jamais une flamme eut pour vous quelque appas
de Pierre CORNEILLE dans Sert. III, 4
.... ce blé couvrait d'un lacs Les menteurs et traîtres appas
de Jean de LA FONTAINE dans Fab. IX, 2
Si Votre Majesté Est curieuse de beauté, Qu'elle fasse venir mon frère ; Aux plus charmants il n'en doit guère.... Là-dessus Astolphe répond.... Voyons si nos beautés en seront amoureuses, Si ses appas le mettront en crédit
de Jean de LA FONTAINE dans Joc.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
APPAS. Ajoutez :
2
Dans le langage familier, appas se dit particulièrement de la gorge et de la poitrine des femmes.

Synonymes de APPAS

Termes proches de APPAS

Phonétiquement proche de APPAS