L'oeuvre Catilina, ou Rome sauvée de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Ecrit par François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

Date : 1752

Citations de "Catilina, ou Rome sauvée"

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Utilisé pour le motCitation
ÀC'est avec éclat Que je veux aujourd'hui me venger au sénat
ÀUnis pour le butin, divisés au partage
ABDIQUERJ'abdique pour jamais le rang de sénateur
ABÎME.... sur le bord de l'abîme Où votre aveuglement vous conduit par le crime
ABSOUDREUn témoin dont le nom vous eût absous du crime
ACCORDERTous deux jaloux de plaire et plus de commander, Ils sont montés trop haut pour pouvoir s'accorder
ACCUSERQuand vous devez la vie aux soins de ce grand homme, Vous osez l'accuser d'avoir trop fait pour Rome
ALENTOUR ou À L'ENTOURDes postes d'alentour il faut te rendre maître
ALLIERCe n'est pas d'aujourd'hui que tu sais allier La vertu, les forfaits, l'amant, le meurtrier
AMASHors Céthégus et toi, dignes de mon estime, Le reste est un amas élevé dans le crime
APPROFONDIRÀ force de vouloir approfondir un coeur
APPUYERCésar que Cicéron appuyait au sénat
APRÈSTel on déteste avant, que l'on adore après
ARDENT, ENTED'un génie ardent, mais limité
ASPECTCe qui semble un forfait dans un homme ordinaire, En un chef de parti prend un aspect contraire
ATROCITÉEt c'est un crime affreux dont on doit vous punir, Qu'à tant d'atrocités l'amour ait pu servir
ATTENDREConcurrent malheureux à cette place insigne, Votre orgueil l'attendait ; mais en étiez-vous digne ?
AUDACELe succès fut toujours un enfant de l'audace
AU DEHORSFormidable au dehors, méprisable au dedans, Le sénat n'est enfin qu'un amas de brigands
AUGURECésar est désigné souverain des augures
AUGUREAllez, Catilina ne craint pas les augures
AUJOURD'HUICe n'est pas d'aujourd'hui que tu sais allier La vertu, les forfaits, l'amant, le meurtrier
AUTORISÉ, ÉEUn chef autorisé d'une juste puissance Soumet tout d'un coup d'oeil
AVANTTel on déteste avant, que l'on adore après
AVÉRÉ, ÉEVous êtes convaincu, le crime est avéré
BUTINUnis pour le butin, divisés au partage
CALOMNIATEUR, TRICEMeurtrier d'un vieillard et calomniateur
CHANGERMais croyez qu'en mourant mon coeur n'est point changé
CHAOSD'ailleurs, en ce chaos, à qui garder ma foi ?
CHARGERJe me charge de tout, fût-ce encor de ta haine
COMICESEt quel est aujourd'hui l'ordre de vos comices ?
COMMETTREQuoi ! vous osez commettre un homme tel que moi Avec des malheureux si peu dignes de foi !
COMPATISSANT, ANTECette âme bienfaisante Que l'approche des dieux rend si compatissante
COMPTERVous comptez tous vos jours et marquez tous vos pas Par des plaisirs affreux ou des assassinats
CONCERTMais surtout qu'un concert unanime et parfait De nos vastes desseins assure en tout l'effet
CONCILIERAh ! laissez-moi l'honneur de vous concilier
CONCORDEPar lui seul d'entre nous la concorde est bannie
CONCURRENCEC'est vous qui leur gagnez sur moi la préférence, Moi que déshonorait la seule concurrence
CONCURRENT, ENTEConcurrent malheureux à cette place insigne
CONFORMERIl doit se conformer aux moeurs de ses complices
CONSPIRATEUR, TRICETu veux qu'on t'applaudisse et qu'on te récompense, Artisan de la guerre, affreux conspirateur
CONSULATOn ne voit point l'or seul présider au sénat, Et de profanes lois fixer le consulat
CONTRAINDREContraindre ses soupçons au silence
CONTREDIREEnclin à contredire
CONVOQUERDe quoi vous plaignez-vous, quand c'est vous seul, ingrat, Qui voulez aujourd'hui convoquer le sénat ?
CORROMPREVous avez corrompu tous les dons précieux Que pour un autre usage ont mis en vous les dieux
CORRUPTIONEt que m'importe à moi que le sénat m'outrage, Que la corruption mette à prix son suffrage ?
CORTÉGECe cortége nombreux d'amis vendus au crime Sentira comme vous l'équité qui m'anime
COURROUCERPrompt à se courroucer, enclin à contredire
COUVERC'est le feu de l'Etna qui couvait sous la cendre
COUVERTPour mettre son héros à couvert de surprise
COUVRIRLa fière Fulvie Se couvre, sans rougir, d'un vil déguisement
COUVRIRSes sept collines Se couvrent à vos yeux de meurtres, de ruines
COUVRIRL'accepter [la vie], ce serait me couvrir d'infamie
CRÉERIl avait une armée et j'en forme aujourd'hui, Il m'a fallu créer ce qui s'offrait à lui
DANGEREUX, EUSEDangereux secrets
DÉCHU, UE.... L'amour est déchu de son autorité Dès qu'il veut de l'honneur blesser la dignité
DÉCLAMERQu'il déclame à son gré jusqu'à sa dernière heure, Qu'il triomphe en parlant, qu'on l'admire et qu'il meure
DÉCLARÉ, ÉELes coupables soutiens de ces complots atroces Sont tous vos partisans déclarés ou secrets
DÉCORÉ, ÉEC'est dans ces lieux sacrés, Décorés avec faste, au fond peu révérés
DÉCOUVERT, ERTEUn homme tel que lui doit-il à découvert Se montrer sans prudence au grand jour qui le perd ?
DÉCRIERPensez-vous affaiblir ma gloire et ma puissance En décriant mes soins, mon état, ma naissance ?
DÉFENSEEh bien ! ferme Caton, Rome est-elle en défense ?
DÉFÉRERViens, tu vois des ingrats, mais Rome te défère Les noms, les sacrés noms de père et de vengeur
DÉFÉRERPourquoi donc au sénat ne pas me déférer ?
DÉFIANT, ANTETout défiant qu'il est, Caton ne l'ose croire
DÉFIERVous croyez à l'abri de votre caractère Pouvoir impunément défier ma colère
DÉGAGERHeureux si je pouvais en ce désordre extrême Du parti que je hais me dégager moi-même
DÉGUISEMENTEt la fière Fulvie Se couvre, sans rougir, d'un vil déguisement
DÉLIREN'auriez-vous pas voulu pour gouverner l'empire, Que j'eusse de Caton consulté le délire ?
DÈSCependant le sénat.... Dès hier vous nomma gouverneur de l'Asie
DÉSERTEUR[Un sénat] Qui, lâche déserteur de son autorité, N'en a plus que l'orgueil pour toute dignité
DÉSUNI, IEÀ deux consuls jaloux et désunis sans cesse
DÉSUNIONPar leur désunion Rome sera sauvée
DÉTAILVous savez les projets que votre amant médite ; En pénétrez-vous bien les détails et la suite ?
DÉTRUIREIl est vrai qu'en son coeur j'ai voulu le détruire
DÉVORERIl dévore des yeux le fruit de tous ses crimes
DÉVOUERLâche qui se dévoue aux amours de Tullie
DIFFÉRERQui pourra différer de venger la querelle ?
DOMPTERJe sais, pour dompter les plus impérieux, Qu'il faut souvent moins d'art que de mépris pour eux
DONNERNonnius par ce traître est mort assassiné ; N'avons-nous pas sur lui le droit qu'il s'est donné ?
DONNERC'est maintenant qu'on donne un combat véritable
ÉCLAIRCI, IECatilina.... Dans nos rangs éclaircis a terminé ses jours
EMBARRASSERDans ce piége sanglant je veux l'embarrasser
ENSi vous avez voulu me parler en ami
ENRomains, j'aime la gloire et ne veux point m'en taire
ÉNORMITÉEt lorsque je m'oppose à tant d'énormités, César parle des droits et des formalités
FACILEIl m'aime, il est facile, il craindra devant moi D'armer le désespoir d'un gendre tel que toi
FADAISEMa cousine, me dit-il, je crois que le nom de fadaises est le plus convenable ; la plupart des choses qu'on fait, qu'on dit et qu'on imprime méritent assez ce titre
FAIREIl proscrit le sénat, et s'y fait des amis
FASTUEUX, EUSESouffriras-tu longtemps tous ces rois fastueux ?
FÉROCEMallius en Toscane arme leurs mains féroces [des complices de Catilina]
FIDÈLECe coeur sera fidèle à tes secrets desseins, Et ce bras combattra l'ennemi des Romains
FILSFils de.... se dit de celui qui est produit par...., qui doit à.... Et cet homme inconnu, ce fils heureux du sort Condamne insolemment ses maîtres à la mort
FORMALITÉEt lorsque je m'oppose à tant d'énormités, César parle de droits et de formalités
FORT, ORTELe palais de Sylla, notre plus fort asile
FORT, ORTEEt sur votre vaillance J'ai fondé dès longtemps ma plus forte espérance
FORT, ORTEJe conviens que le sujet n'est guère théâtral pour nous qui, ayant beaucoup plus de goût, de décence, de connaissance du théâtre que les Anglais, n'avons généralement pas des moeurs si fortes
FRONTQuand je vois dans ce temple, aux vertus élevé, L'infâme trahison marcher le front levé
GARNIRGarnissez l'Aventin, les portes de Pouzzole
GÉNÉRAL, ALENous avons des guerriers, il faut un général
GLOIRERomains, j'aime la gloire, et ne veux point m'en taire ; Des travaux des humains c'est le digne salaire
HÉROÏQUELe fanatisme usé des siècles héroïques
IMPOSANT, ANTEPour mieux enflammer des âmes héroïques, à l'imposant aspect de leurs dieux domestiques
IMPUTERIl [Cicéron] confie ses justes plaintes à sa femme et à son ami, et on impute à lâcheté sa franchise
INCENDIETa main hardie Va de Rome et du monde allumer l'incendie
INCERTAIN, AINEVous, sénat incertain, qui venez de m'entendre, Choisissez à loisir le parti qu'il faut prendre
INDOMPTÉ, ÉEUn courage indompté, dans le coeur des mortels, Fait ou les grands héros ou les grands criminels
INFATIGABLEJe fais plus, je respecte un zèle infatigable
INSTRUIT, UITECatilina lui-même à tant d'horreurs instruit
LAISSERTon épouse ? tu crains une femme et des pleurs ? Laisse-lui ses remords, laisse-lui ses terreurs
MAJESTÉÔ grandeur des Romains, ô majesté flétrie !
MALHEUREUX, EUSEConcurrent malheureux à cette place insigne [le consulat], Votre orgueil l'attendait ; mais en étiez-vous digne ?
MATURITÉEt mon nom, ma grandeur et mon autorité N'ont point encor l'éclat et la maturité, Le poids qu'exigerait une telle entreprise
MESURÉ, ÉEVa, mes desseins sont grands autant que mesurés
MOMENTAinsi de tous côtés la maîtresse du monde, Assiégée au dehors, embrasée au dedans, Est cent fois en un jour à ses derniers moments
NAÎTRECe que peu de personnes savent, c'est que Cicéron était encore un des premiers poëtes d'un siècle où la belle poésie commençait à naître
NIJe ne veux l'un ni l'autre, il n'est pas temps de feindre
OMBRELes tyrans ont toujours quelque ombre de vertu
PARTAGERAh ! crois qu'avec César on partage sans peine
POIDSMétellus, Muréna, les braves Scipions Ont soutenu le poids de leurs augustes noms
PREMIER, IÈRELes premiers du sénat nous trahissent peut-être
QUEQue ce consul [Cicéron] ait été un bon poëte, un philosophe qui savait douter, un gouverneur de province parfait.... ce n'est pas là le mérite dont il s'agit ici
QUILe [Cicéron] blâme qui voudra d'avoir répandu dans le sein de l'amitié les douleurs qu'il cachait à ses persécuteurs ; je l'en aime davantage
RÉCOMPENSELes regards de Caton seront ma récompense
REMÈDEDans le péril qui croît et nous obsède, Vous montrez tous nos maux : montrez-vous le remède ?
RETOURJe connais l'inconstance aux hommes ordinaire ; J'attends, sans m'ébranler, les retours du vulgaire
RÉUSSIRSi par ton artifice Tu ne peux réussir à t'en faire un complice
SACRIFIERCésar n'est point à lui [Cicéron], Crassus le sacrifie
SERVICEJe vous ai prodigué mon service et ma foi
SICAIREArmez tout, affranchis, esclaves et sicaires
TAIRESénat, j'ai vu le crime, et j'ai tu les complices
TAIRERomains, j'aime la gloire, et ne veux point m'en taire
UNANIMEMais surtout qu'un concert unanime et parfait De nos vastes desseins assure en tout l'effet
USÉ, ÉELe fanatisme usé des siècles héroïques Se conserve, il est vrai, dans des âmes stoïques
VAGUEDe vos vagues soupçons j'ai dédaigné l'injure
VENDREVendre cher notre vie est tout ce qui nous reste
VENGERLes vices des Romains ont vengé l'univers
VICELes vices des Romains ont vengé l'univers

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