Définition de EXONRATION

DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ca-ptif, pti-v' ; au pluriel l's ne se lie pas : des ca-pti-f infortunés ; cependant quelques-uns li

DÉFINITIONS

1
Pris à la guerre et fait esclave. Ils emmenèrent les femmes captives. Racheter les chrétiens captifs.
Moi captif à la fleur de l'âge Dans ce vieux fort inhabité
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Le Prisonnier.
Nature : Substantivement.
Il ouvrira les yeux des aveugles et tirera les captifs de leur prison
Un captif insolent d'avoir brisé sa chaîne
Rome vit passer au nombre des vaincus Plus d'un captif chargé des fers d'Antiochus
La guerre dans Lesbos me fit votre captive
Moi qui contre l'amour fièrement révolté, Aux fers de ses captifs ai longtemps insulté
L'ordre de la rédemption des captifs, ordre religieux dont la destination était de racheter les captifs faits par les Barbaresques.
2
En général et dans le style relevé, pris, détenu. Un oiseau captif.
Les coupables qu'il tenait captifs
Captive, dès le berceau, des ennemis les plus implacables de sa maison
Comme il n'a jamais refusé ce qui était raisonnable, étant vainqueur, il a toujours rejeté ce qui était faible et injuste, étant captif
Asservi.
Rendre par un décret public à la Grèce, si longtemps captive, la liberté à laquelle elle ne pensait plus
3
Sémantique : Par extension, qui est contraint ou attaché. Cette place me rend fort captif. âme captive des sens, des plaisirs.
C'est proprement un charme : il rend l'âme attentive, Ou plutôt il la tient captive, Nous attachant à des récits
de Jean de LA FONTAINE dans VII, à Mme de Montespan.
Tiens ta langue captive, et si ce grand silence....
Il ne faut point tenir les vérités captives
Dans son génie étroit il est toujours captif ; Pour lui Phébus est sourd et Pégase est rétif
[âme] toi qui étais née pour l'éternité et pour un objet immortel, tu deviens éprise et captive d'une fleur que le soleil dessèche
L'âme, devenue captive du plaisir, devient ennemie de la raison
Philisbourg qui tint si longtemps le Rhin captif sous nos lois
4
Ballon captif, aérostat qu'on retient au moyen d'une corde, par opposition à ballon perdu, qu'on laisse aller dans l'air.

SYNONYME

1
CAPTIF, ESCLAVE, PRISONNIER. Dans le sens ancien et souvent usité, le captif est pris à la guerre, et peut être fait esclave ; dans le sens moderne, captif est synonyme de prisonnier, avec cette différence que captif est de la poésie et du style relevé. L'esclave n'est pas pris à la guerre ; il reçoit l'esclavage en héritage de ses parents, ou bien on l'achète de ceux qui le possèdent ou qui font la traite. Le prisonnier est ou pris à la guerre, ou détenu de toute autre façon ; mais il n'est pas esclave.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Ceste galere estoit de seize rames pour banc, accoustrée magnifiquement des armes captives, riches draps de pourpre, et autres telles despouilles
de Jacques AMYOT dans P. Aem. 50
Empeschant que l'on ne monstre publiquement la grandeur et la gloire des roys Philippus et Alexandre le Grand prisonnieres et captives soubz les armes romaines
de Jacques AMYOT dans ib. 53
La belle main dont la forte foiblesse D'un joug captif donte les plus puissans
As-tu point veu une nymphe craintive, Qui va menant ma liberté captive Par les sommets des plus haultes montaignes ?
Ceste police de la plus part de nos colleges m'a tousjours despleu ; c'est une vraye geaule de jeunesse captive
de Michel de MONTAIGNE dans I, 183

ÉTYMOLOGIE

1
Captivus, captif (voy. CHÉTIF, qui est l'ancienne forme de captif). Captif a été refait sur le latin au XVIe siècle.

Termes proches de CAPTIF, IVE