Définition de ROGUE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : ro-gh'

DÉFINITIONS

1
Sémantique : Terme familier. Arrogant avec une nuance de rudesse en plus.
M. d'Elbeuf, qui, selon le caractère de tous les gens faibles, était rogue et fier, parce qu'il se croyait le plus fort
Je voudrais bien que les gens qui sont si fiers et si rogues sur leurs paillers voyageassent un peu dans l'Europe
Il se dit du ton, des manières.
De qui la mine rogue et le parler confus....
Est-il d'un esprit doux ou rogue ?
Vous avez le ton bien rogue, monsieur Remy

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Et des sieges aiment as tables Les plus haus, les plus honorables, Et les premiers as synagogues, Com fiers et orguilleus et rogues
dans la Rose, 11833

ÉTYMOLOGIE

1
Diez le tire de l'islandais hrok, insolent, et croit que le mot a été apporté par les hommes du Nord qui s'établirent dans la Neustrie ; il regarde l'équivalent celtique comme emprunté au mot scandinave. Cependant la plupart des dialectes celtiques ont le mot : bas-bret. rok, rog, fier ; gaél. rucas, fierté ; irl. rucas, rocas, fierté. Cela rend douteuse l'opinion de Diez. Dans l'anglais, rogue signifie coquin et aussi espiègle.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
Nature : Substantivement. Une personne rogue.
Mais son père [de Molière] ayant su que, moyennant finance, Dans Orléans un âne obtenait sa licence, Il y mena le sien, c'est-à-dire ce fieux Que vous voyez ici, ce rogue audacieux
de BOULANGER DE CHALUSSAY dans le Divorce comique, dans Élomire [Molière] hypochondre (1670)
2
Ajoutez :
XVIe s.
On voit clairement le fruict qu'a produit la doctrine de Luther, c'est qu'elle a rendu le peuple si rogue et rebelle, qu'on n'en peut plus jouir
de SLEIDAN dans Hist. de l'estat de la religion et republique sous Charles V, p. 55, verso

Synonymes de ROGUE

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