L'oeuvre Sganarelle, ou Le cocu imaginaire de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Ecrit par Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE

Date : 1660

Citations de "Sganarelle, ou Le cocu imaginaire"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ÀEt je le donnerais à bien d'autres qu'à moi De se voir sans chagrin au point où je me voi
ÀManquez un peu, manquez à le bien recevoir
ÀUn coeur qui jamais n'a fait la moindre chose à mériter l'affront où ton mépris l'expose
ABANDONNERNon, non, à trop de paix mon âme s'abandonne
ABORDMon abord en ces lieux
AFFRONTERCourons donc le chercher, ce pendard qui m'affronte
AIDED'un Dieu vous soit en aide alors qu'on éternue
ALLERJ'entends à demi-mot où va la raillerie
ALORSQui vous salue D'un Dieu vous soit en aide alors qu'on éternue
AMBIGU, UËCe n'est pas s'expliquer en termes ambigus
AMUSEMENTTu prends d'un feint courroux le vain amusement
APPLAUDIRJe dois de votre coeur me montrer satisfait, Et l'applaudir ici du beau choix qu'il a fait
ATTACHERPeste soit qui premier trouva l'invention De s'affliger l'esprit de cette vision Et d'attacher l'honneur de l'homme le plus sage....
AUCUN, UNESans réserve aucune
AUTANTLes femmes qui viennent d'accoucher et à qui on demande de leurs nouvelles, répondent comme les autres : il ne m'en faut plus qu'autant.... " On la croyait morte, et ce n'était rien ; il n'en faut plus qu'autant, elle se porte bien
AUTREÀ d'autres, je vous prie
AVECAllez, tel qu'il puisse être, avecque cette somme Je vous suis caution qu'il est très honnête homme
AVÉRERJ'ai su par mes yeux avérer aujourd'hui Le commerce secret de ma femme et de lui
AVISERMais je m'avise [je fais réflexion]
BARBEEt vouloir à ma barbe en faire votre bien
BATTANT, ANTEJe ne suis point battant de peur d'être battu
BEAU ou BEL, BELLE....Le lierre Qui croît beau tant qu'à l'arbre il se tient bien serré, Et ne profite point s'il en est séparé
BEAU ou BEL, BELLE.... Que si la colère une fois me transporte, Je vous ferai chanter hélas de belle sorte
BEDAINEQuand j'aurai fait le brave et qu'un fer pour ma peine M'aura d'un vilain coup transpercé la bedaine
BIAISVous me défendez mieux que je ne saurais faire Et du biais qu'il faut vous prenez cette affaire
BIENCependant arrivé, vous sortez bien et beau, Sans prendre de repos ni manger un morceau
BILEPar la corbleu ! gardez d'échauffer trop ma bile
BLESSERApprends donc que Lélie A pu blesser mon coeur par une perfidie
BON, BONNECe portrait ne nous dit rien de bon
BON, BONNEHé, la bonne effrontée !
BOUTMais quand j'ai bien mangé, mon âme est ferme à tout, Et les plus grands revers n'en viendraient pas à bout
CABRIOLERParbleu ! si grande joie à l'heure me transporte, Que mes jambes sur l'heure en caprioleraient, Si nous n'étions point vus de gens qui s'en riraient
CANICULEJe tremble à présent dedans la canicule
CAROGNEMadame la carogne
CASSER[Ils] m'ôtent tout le pouvoir de casser l'alliance
CAUTIONJe vous suis caution qu'il est très honnête homme
CHAGRINLes querelles, procès, faim, soif et maladie Troublent-ils pas assez le repos de la vie, Sans s'aller, de surcroît, aviser sottement De se faire un chagrin qui n'a nul fondement
CHANSONFaut-il que désormais à deux doigts l'on te montre, Qu'on te mette en chansons ?
CHARGERMon courroux n'a déjà que trop de violence, Sans le charger encor d'une nouvelle offense
CHARGERIl pourrait bien, mettant affront dessus affront, Charger de bois mon dos comme il a fait mon front
CHAUD, CHAUDEMon front l'a, sur mon âme, eu bien chaude pourtant [l'a échappé belle]
CHEMISEAh ! que j'ai de dépit que la loi n'autorise à changer de mari comme on fait de chemise
CHEVALDessus ses grands chevaux est monté mon courage
CHÈVRED'un mari sur ce point j'approuve le souci ; Mais c'est prendre la chèvre un peu bien vite aussi
CHOIRJe l'ai laissé choir
CHOQUERVous prétendez choquer ce que j'ai résolu
CIDe cet exemple-ci ressouvenez-vous bien, Et quand vous verriez tout, ne croyez jamais rien
CIVILITÉLa masque encore après lui fait civilité
COCUFIERDont le coupable feu.... Sans respect ni demi nous a cocufié
COEURAh ! poltron ! dont j'enrage, Lâche ! vrai coeur de poule
COLÉRIQUEJe hais de tout mon coeur les esprits colériques
COMMEQui sait comme en ses mains ce portrait est venu ?
COMMÈREEt maintenant je suis ma commére dolente
COMPASSEREt quant à moi je trouve, ayant tout compassé, Qu'il vaut mieux être encor trompé que trépassé
COMPTANTPrendrons-nous tout ceci pour de l'argent comptant ?
CONDAMNERNe me condamnez point d'un deuil hors de saison [ne m'accusez pas d'avoir un deuil hors de saison]
CONFRÉRIEEn tout cas, ce qui peut m'ôter ma fâcherie, C'est que je ne suis pas seul de ma confrérie
CONTEREt que s'il en contait avec attention, Le penchant serait grand à la tentation
CORBLEUPar la corbleu ! gardez d'échauffer trop ma bile
CORNU, UEPeut-être sans raison Me suis-je en tête mis ces visions cornues
COUCHERDéjà, pour commencer dans l'ardeur qui m'enflamme, Je vais dire partout qu'il couche avec ma femme
COUCHETTELe voilà, le beau fils, le mignon de couchette, Le malheureux tison de ta flamme secrète
COURAGEDessus ses grands chevaux est monté mon courage
COURT, COURTEVotre plus court sera, madame la mutine, D'accepter sans façon l'époux qu'on vous destine
CROTTERAh ! je devais du moins lui jeter son chapeau, Lui ruer quelque pierre ou crotter son manteau
CURIEUX, EUSEEt sa fuite a trompé mon désir curieux
DEEst-il rien de plus noir que ta lâche action ?
DEOh ! trop heureux d'avoir une si belle femme ! Malheureux bien plutôt de l'avoir, cette infâme !
DEMais ne suis-je pas bien fou de vouloir raisonner... ?
DEOù, de droit absolu, j'ai pouvoir d'ordonner
DEJe croyais tout perdu de crier de la sorte
DESi je suis affligé, ce n'est pas pour des prunes, Et je le donnerais à bien d'autres qu'à moi, De se voir sans chagrin au point où je me voi
DEQue le ciel la préserve à jamais de danger ! Voyez quelle bonté de vouloir me venger !
DED'où vous peuvent venir ces douleurs non communes ?
DEDANSEt je tremble à présent dedans la canicule
DÉGAGERMon devoir m'intéresse, Mon père, à dégager vers lui votre promesse
DÉMENTIRTu te démens bientôt de tes bons sentiments
DEMI, IECette infâme, Dont le coupable feu, trop bien vérifié, Sans respect ni demi....
DENT.... les autres accidents Qui nous viennent happer en dépit de nos dents
DÉPÊCHEROui, j'ai juré sa mort ; rien ne peut m'empêcher : Où je le trouverai, je le veux dépêcher
DÉPENSVous apprendrez, maroufle, à rire à nos dépens
DÉTERMINÉ, ÉEÀ suivre mon devoir je suis déterminée
DEVERSCelui qui maintenant devers vous est venu
DEVOIRÀ suivre mon devoir, je suis déterminée
DIABLEEt tu m'oses jouer de ces diables de tours !
DICTON.... Les quatrains de Pibrac et les doctes tablettes Du conseiller Mathieu ; l'ouvrage est de valeur, Et plein de beaux dictons à réciter par coeur
DIEUNe fût-ce que pour l'heur d'avoir qui vous salue D'un, Dieu vous soit en aide, alors qu'on éternue
DÎNER ou DÎNÉVotre dîné pourtant serait prêt tout à l'heure
DISCOURIRLorsque, nous discourant des choses de la terre
DISGRÂCEJ'en juge par moi-même ; et la moindre disgrâce, Lorsque je suis à jeun, me saisit, me terrasse
DISTRAIREEt j'y cours de ce pas, rien ne m'en peut distraire
DOIGTFaut-il que désormais à deux doigts on te montre, Qu'on te mette en chansons et qu'en toute rencontre On te rejette au nez le scandaleux affront Qu'une femme mal née imprime sur ton front ?
DOIGTC'est-à-dire qu'il faut toucher au doigt la chose
DOLÉANCEQue je n'entende plus vos sottes doléances
DOLENT, ENTEMais j'avais, lui vivant, le teint d'un chérubin, L'embonpoint merveilleux, l'oeil gai, l'âme contente, Et je suis maintenant ma commère dolente
DONNERSi je suis affligé, ce n'est pas pour des prunes ; Et je le donnerais à bien d'autres qu'à moi De se voir sans chagrin au point où je me voi
DONTAh ! poltron, dont j'enrage ! Lâche ! vrai coeur de poule
DOSIl faut que tout le mal tombe sur notre dos
DOUBLEAh ! traître, scélérat, âme double et sans foi
DOUCEMENTOn ne peut pas mieux dire ; en effet il est bon D'aller tout doucement....
ÉCLAIRPendant cet heureux temps passé comme un éclair, Je me couchais sans feu dans le fort de l'hiver
EFFRONTÉ, ÉE,Hé ! la bonne effrontée !
ELLÉBOREVous le voyez, sans moi vous y seriez encore ; Et vous aviez besoin de mon peu d'ellébore
EMPÊCHEROui, j'ai juré sa mort, rien ne peut m'empêcher
ÉMU, UED'un fort vilain soupçon je me sens l'âme émue
ÉPOUX, OUSEBien plus que l'on ne croit le nom d'époux engage, Et l'amour est souvent un fruit du mariage
ESPRITJe ne suis point d'humeur à vouloir contre vous Faire éclater, madame, un esprit trop jaloux
ÉTERNUERNe fût-ce que pour l'heur d'avoir qui vous salue D'un, Dieu vous soit en aide, alors qu'on éternue
ÉTOURNEAU....Un marmouset, un maudit étourneau
ÊTREJ'en suis pour mon honneur ; mais à toi, qui me l'ôtes, Je t'en ferai du moins pour un bras ou deux côtes
ÉTUDEJ'ai.... de l'inquiétude De voir qu'un sot amour fait toute votre étude
FÂCHERNe vous fâchez point tant, ma très chère madame
FÂCHERIEEn tout cas, ce qui peut m'ôter ma fâcherie, C'est que je ne suis pas seul de ma confrérie
FAÇONVotre plus court sera, madame la mutine, D'accepter sans façon l'époux qu'on vous destine
FAIBLESSEJe vous vois prêt, monsieur, à tomber en faiblesse
FAILLIRSi ma femme a failli, qu'elle pleure bien fort ; Mais pourquoi moi pleurer, puisque je n'ai point tort ?
FAIREJ'en suis pour mon honneur ; mais à toi qui me l'ôtes, Je t'en ferai du moins pour un bras ou deux côtes
FAIREAh ! que j'ai de dépit que la loi n'autorise à changer de mari comme on fait de chemise
FATMais suis-je pas bien fat de vouloir raisonner Où de droit absolu j'ai pouvoir d'ordonner ?
FIGURERNon, ne t'abuse pas jusqu'à te figurer Qu'à des plaintes sans fruit j'en veuille demeurer
FILSLe voilà, le beau fils, le mignon de couchette
FORCEVoir cajoler sa femme et n'en témoigner rien Se pratique aujourd'hui par force gens de bien
FORT, ORTEPendant ce temps heureux, passé comme un éclair, Je me couchais sans feu dans le fort de l'hiver
FORTUNEJe l'avais sous mes pieds rencontré par fortune
GALANT, ANTEEt tu trembles de peur qu'on t'ôte ton galant
GALIMATIAS.... Ma foi, je ne sais pas Quand on verra finir ce galimatias
GÊNENon, non, l'enfer n'a point de gêne Qui ne soit pour ton crime une trop douce peine
GRAS, ASSEEn serez-vous plus gras ? c'est-à-dire en serez-vous plus riche, plus heureux, plus avancé ? Quand j'aurai fait le brave, et qu'un fer pour ma peine M'aura d'un mauvais coup transpercé la bedaine, Dites-moi, mon honneur, en serez-vous plus gras ?
GUIDELa Guide des pécheurs est encore un bon livre
HABILLEMENTLélie : Pourquoi ces armes-là ? - Sganarelle : C'est un habillement Que j'ai pris pour la pluie
HAIECélie : Avoir ainsi traité Et la même innocence et la même bonté ! - Sganarelle : Haie !
HAPPERN'avons-nous pas assez des autres accidents Qui nous viennent happer en dépit de nos dents ?
HARDI, IELà, hardi ! tâche à faire un effort généreux En le tuant, tandis qu'il tourne le derrière
HIVERJe me couchais sans feu dans le coeur de l'hiver
HONNEURQuand j'aurai fait le brave, et qu'un fer, pour ma peine, M'aura d'un vilain coup transpercé la bedaine.... Dites-moi, mon honneur, en serez-vous plus gras ?
IMPERTINENCENe suis-je pas bien fat de vouloir raisonner ? Trêve donc, je vous prie, à vos impertinences, Que je n'entende plus vos sottes doléances
IMPUTERC'est un point délicat ; et de pareils forfaits, Sans les bien avérer, ne s'imputent jamais
INFORMÉ, ÉEInformé du grand bien qui lui tombe en partage, Dois-je prendre le soin d'en savoir davantage ?
INTÉRESSERMon devoir m'intéresse, Mon père, à dégager vers lui votre promesse
JAMBEQuel mal cela fait-il ? la jambe en devient-elle Plus tortue après tout, et la taille moins belle ?
JEUN (À)Et la moindre disgrâce, Lorsque je suis à jeun, me saisit, me terrasse
JOCRISSEMais je le laisse aller après un tel indice, Et demeure les bras croisés comme un jocrisse !
JOUEREt tu m'oses jouer de ces diables de tours ?
LÂCHEAh ! poltron ! dont j'enrage, Lâche, vrai coeur de poule !
LAISSERCertes elle aurait tort de se laisser mourir ; Aller en l'autre monde est très grande sottise, Tant que dans celui-ci l'on peut être de mise
LARRON, ONNESSEGuerre, guerre mortelle à ce larron d'honneur !
LEQUELLe malheureux tison de ta flamme secrète, Le drôle avec lequel.... - avec lequel ? poursui
LIERRE....Le lierre, Qui croît beau tant qu'à l'arbre il se tient bien serré, Et ne profite point s'il en est séparé
LOIQui de nous deux à l'autre a droit de faire loi ?
LONGUEURVous pourriez éprouver sans beaucoup de longueur, Si mon bras doit encor montrer quelque vigueur
MAL, ALEPeux-tu me conseiller de commettre un forfait, D'abandonner Lélie et prendre ce mal fait ?
MANGERMais quand j'ai bien mangé, mon âme est ferme à tout, Et les plus grands revers n'en viendraient pas à bout
MANQUERManquez un peu, manquez à le bien recevoir
MARIQuoi ! celle, dites-vous, dont vous tenez ce gage.... - Est ma femme, et je suis son mari. - Son mari ? - Oui, son mari, vous dis-je, et mari très marri
MARMOTTERQue marmottez-vous là, petite impertinente ?
MARMOUSETFaut-il qu'un marmouset, un maudit étourneau....
MAROUFLEVous apprendrez, maroufle, à rire à nos dépens
MARRI, IEOui, son mari, vous dis-je, et mari très marri
MASQUELa masque encore après lui fait civilité
MÂTINAh ! mâtine, Nous vous y surprenons en faute contre nous
MAZETTEDepuis huit jours entiers, avec vos longues traites, Nous sommes à piquer des chiennes de mazettes
MÉLANCOLIQUELa bière est un séjour par trop mélancolique
MÊMEAvoir ainsi traité Et la même innocence et la même bonté
MIENJe risque plus du mien que tu ne fais du tien
MIGNON, ONNELe voilà, le beau fils, le mignon de couchette
MINIATURE....Ô ciel ! c'est miniature ! Et voilà d'un bel homme une vive peinture
MISEAller dans l'autre monde est très grande sottise, Tant que dans celui-ci l'on peut être de mise
MOICe ne serait pas moi qui se ferait prier
MOISi ma femme a failli, qu'elle pleure bien fort ; Mais pourquoi moi pleurer, puisque je n'ai point tort ?
MOINSEt l'on ne doit jamais souffrir sans dire mot De semblables affronts, à moins qu'être un vrai sot
MONSIEURDonc, à votre calcul, Ô ma très digne femme, Monsieur, tout bien compté, ne vaut pas bien madame
MORALITÉ... Si vous n'aviez lu que ces moralités, Vous sauriez un peu mieux faire mes volontés
MORCEAUCependant arrivé, vous sortez bien et beau, Sans prendre de repos ni manger un morceau
MORTEL, ELLEGuerre, guerre mortelle à ce larron d'honneur Qui sans miséricorde a souillé notre honneur !
MOTJ'entends à demi-mot où va la raillerie
MUTIN, INEVotre plus court sera, madame la mutine, D'accepter sans façon l'époux qu'on vous destine
MUTUELLEMENTHé ! mutuellement croyons-nous gens de bien ; Je risque plus du mien que tu ne fais du tien : Accepte sans façon le marché qu'on propose
NELes querelles, procès, faim, soif et maladie, Troublent-ils pas assez le repos de la vie ?
NEZFaut-il.... qu'en toute rencontre.... On te rejette au nez le scandaleux affront Qu'une femme mal née imprime sur ton front !
OEILMais votre conscience et le soin de votre âme Vous devraient mettre aux yeux que ma femme est ma femme
OUAISMadame, êtes-vous morte ? Ouais ! elle ne dit mot
OUIÀ des offres d'hymen répondre par des larmes, Et tarder tant à dire un oui si plein de charmes
PACIFIQUEEt porte grand amour aux hommes pacifiques
PAIXLe bon Dieu fasse paix à mon pauvre Martin !
PANACHED'un panache de cerf sur le front me pourvoir, Hélas ! voilà vraiment un beau venez-y voir
PAR (DE)Et de par Belzébut, qui vous puisse emporter....
PASSERJe crains ici pour vous l'évanouissement ; Entrez dans cette salle, en attendant qu'il passe
PEINTUREEt voilà d'un bel homme une vive peinture !
PERDU, UEQuoi ! ce n'est que cela ? je croyais tout perdu de crier de la sorte
PEUVous le voyez ; sans moi vous y seriez encore ; Et vous aviez besoin de mon peu d'ellébore
PEUREt tu trembles de peur qu'on t'ôte ton galant
PIEDMoquons-nous de cela, méprisons les alarmes, Et mettons sous nos pieds les soupirs et les larmes
PIQUERDepuis huit jours entiers avec vos longues traites Nous sommes à piquer des chiennes de mazettes
POULEAh ! poltron, dont j'enrage, Lâche, vrai coeur de poule !
PREMIER, IÈREPeste soit qui premier trouva l'invention De s'affliger l'esprit de cette vision !
PRENDREEt du biais qu'il faut vous prenez cette affaire
PRÊT, ÊTEJe vous vois prêt, monsieur, à tomber en faiblesse
PRUNESi je suis affligé, ce n'est pas pour des prunes
QUATRAINLisez-moi comme il faut, au lieu de ces sornettes, Les Quatrains de Pibrac et les doctes Tablettes Du conseiller Mathieu
QUEMa crainte toutefois n'est pas trop dissipée ; Et doux que soit le mal, je crains d'être trompée
QUE[Il] Verra, que vous croyez, la promesse accomplie....
QUIHélas ! que ne veut-on aussi me marier ! Ce ne serait pas moi qui se ferait prier !
RÉPLIQUERJe ne réplique pas à ce qu'un maître ordonne
RÉSISTERJ'accours tout transporté d'un amour sans égal, Dont l'ardeur résistait à se croire oubliée
RÉSOUDREVous prétendez choquer ce que j'ai résolu
RESPIRERApprochons-nous pour voir si sa bouche respire
RÉVÉRENCECe damoiseau, parlant par révérence, Me fait cocu, madame, avec toute licence
RIENEt plusieurs qui tantôt ont appris mon martyre, Bien loin d'y prendre part, n'en ont rien fait que rire
RUERAh ! je devais du moins lui jeter son chapeau, Lui ruer quelque pierre, ou crotter son manteau
RUSTREAh ! que n'ai-je un mari d'une aussi bonne mine, Au lieu de mon pelé, de mon rustre
SEIGNEURIETrès humble serviteur à Votre Seigneurie
SIJe crois qu'il n'a pas été là. - Si fait, il y a été. Si fait vraiment. Je ne saurais manger. - Si fait bien moi, je meure
SOT, OTTEElles font la sottise, et nous sommes les sots
SURCROÎTLes querelles, procès, faim, soif et maladie Troublent-ils pas assez le repos de la vie, Sans s'aller de surcroît aviser sottement De se faire un chagrin qui n'a nul fondement ?
TABLETTELisez-moi, comme il faut, au lieu de ces sornettes, Les quatrains de Pibrac et les doctes tablettes Du conseiller Mathieu ; l'ouvrage est de valeur Et plein de beaux dictons à réciter par coeur
TÂCHERMa foi, je ne sais pas Quand on verra finir ce galimatias ; Depuis assez longtemps je tâche à le comprendre
TISONLe voilà, le beau fils, le mignon de couchette, Le malheureux tison de ta flamme secrète
TORTU, UEQuel mal cela fait-il ? la jambe en devient-elle Plus tortue, après tout, et la taille moins belle ?
TOUREt tu m'oses jouer de ces diables de tours ?
TOUT, TOUTEIl y a tout à parier que.... De cet exemple-ci ressouvenez-vous bien ; Et, quand vous verriez tout, ne croyez jamais rien
TRANSPERCERQuand j'aurai fait le brave, et qu'un fer, pour ma peine, M'aura d'un vilain coup transpercé la bedaine
TRANSPORTERParbleu ! si grande joie à l'heure me transporte....
TRAVAILMais ce sensible outrage Se mêlant aux travaux d'un assez long voyage....
TREMBLEREt je tremble à présent dedans la canicule
TRUAND, ANDEAh ! truande, as-tu bien le courage De m'avoir fait cocu dans la fleur de mon âge ?
VALEURLisez-moi.... Les Quatrains de Pibrac et les doctes Tablettes Du conseiller Mathieu ; l'ouvrage est de valeur Et plein de beaux dictons à réciter par coeur
VENIRD'un panache de cerf sur le front me pourvoir : Hélas ! voilà vraiment un beau venez-y-voir
VIVANT, ANTELe bon Dieu fasse paix à mon pauvre Martin, Mais j'avais, lui vivant, le teint d'un chérubin
VOISINAGEAh ! je devais du moins lui jeter son chapeau.... Faire au larron d'honneur crier le voisinage
YVivez, vivez contente, et bravez ma mémoire Avec le digne époux qui vous comble de gloire. - Oui, traître, j'y veux vivre

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