L'oeuvre Corinne, ou l'Italie de Anne Staël-Holstein, dite Mme DE STAËL

Ecrit par Anne Staël-Holstein, dite Mme DE STAËL

Date : 1807

Citations de "Corinne, ou l'Italie"

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Utilisé pour le motCitation
AIMABLEN'ai-je pas de la bonté, de la franchise, du courage ? ne suis-je pas aimable en société ?...
APPLAUDISSEMENTIls sentent le génie avec une vivacité qui devrait faire naître beaucoup de grands hommes, s'il suffisait de l'applaudissement pour le produire
ATTENDREJe sais ce qu'il faut croire de ce pays-là ; je ne m'attends pas du tout à m'y amuser
BLASÉ, ÉEAinsi la pointe de la douleur est émoussée, non que le coeur soit blasé, non que l'âme soit aride....
COMMÉRAGEC'était, si l'on peut s'exprimer ainsi, le commérage de la bonne compagnie
COMPRENDREBien que les goûts d'Oswald fussent, à quelques égards, différents de ceux de Corinne, ils se comprenaient mutuellement d'une façon merveilleuse
CONSERVATEUR, TRICEAu fond de la salle où elle fut reçue étaient placés les conservateurs du sénat
DANSELa danse française, si remarquable par l'élégance et la difficulté des pas
DÉCIDÉ, ÉECe n'était pas qu'il fût décidé, mais il ne s'occupait pas de l'être
DÉCLINLa mort ne semble alors qu'un événement peut-être glorieux, subit au moins et que le déclin n'a point précédé
DÉCORERSi je ne voyais pas ton céleste regard, je perdrais ici jusqu'au souvenir des oeuvres de la divinité qui décorent le monde
DÉCOURAGEMENTUne sorte de découragement qui doit nuire à l'énergie des résolutions
DÉCOUVERTEOn fait en tout genre des découvertes subites dans le caractère des Italiens
DÉCOUVRIRLe lendemain ils arrivèrent à notre-dame de Lorette, qui est placée sur le haut de la montagne, et d'où l'on découvre la mer Adriatique
DÉDAIGNEUX, EUSEC'est la sévérité despotique, c'est la dédaigneuse médiocrité de ma belle-mère
DÉFAILLANT, ANTEJe souhaite qu'un souvenir riant de vos traits puisse encore se retracer dans mon âme défaillante
DÉFAILLIRLe courage de Corinne défaillit
DÉFAUTJe ne savais pas qu'il existe des défauts qui peuvent accroître l'amour même par l'inquiétude qu'ils lui causent
DÉGAGERCorinne comprit sa pensée, et, l'interrompant aussitôt en se dégageant doucement de ses bras....
DEHORSLe comte Raimond mettait en dehors toute son âme
DÉLABRÉ, ÉEDes deux côtés du canal on voit les palais des Vénitiens, grands et un peu délabrés comme la magnificence italienne
DÉLICEVoilà devant vous le temple de la Sibylle de Cumes ; nous traversons les lieux célébrés sous le nom des délices de Baies
DEMEURETivoli, qui fut la demeure de tant d'hommes célèbres, de Brutus, d'Auguste, de Mécène, de Catulle, mais surtout la demeure d'Horace
DEMOISELLEDeux d'entre elles étaient des demoiselles de cinquante ans, timides comme à quinze, mais beaucoup moins gaies qu'à cet âge
DÉMONSTRATIONHabitué aux démonstrations orageuses de la passion des Italiens
DÉNIGRERIl satisfit son mécontentement secret, en dénigrant la nation pour laquelle il voyait avec tant de peine la prédilection de Corinne
DÉPOUILLERFaut-il qu'un seul sentiment dépouille ainsi toute la vie ?
DÉRACINERVous avez été choisi pour déraciner ma vie de la terre ; j'y tenais par un lien trop fort
DÉROULERQuelques feuilles brûlées des manuscrits qui ont été trouvés à Herculanum et à Pompéi, et que l'on essaye de dérouler à Portici
DÉSENCHANTERQu'ai-je donc appris qui pût me désenchanter de toi ?
DÉSERTLe seul qui m'entendît encore dans ce désert peuplé
DÉSINTÉRESSÉ, ÉETout ce qui était désintéressé lui plaisait beaucoup
DESTINÉENe touchons pas à la destinée : elle fait tant de peur, quand on veut s'en mêler, quand on tâche d'obtenir plus qu'elle ne donne !
DÉTACHERLongtemps même avant la mort, quelque chose de doux et de rêveur nous détache par degrés de l'existence
DÉTAILLÉ, ÉEIl aurait fait à l'instant même un portrait d'elle plus juste, plus vrai, plus détaillé
DEUILOn venait d'apprendre la mort d'Alfieri ; c'était un deuil général pour tous les Italiens qui voulaient s'enorgueillir de leur patrie
DEUILC'est à Misène, dans le lieu même où nous sommes, que la veuve de Pompée, Cornélie, conserva jusqu'à la mort son noble deuil
DÉVELOPPEMENTC'est la force de la nature et non la frivolité du coeur, qui, sous un climat énergique, hâte le développement des passions
DÉVELOPPERQui veut être heureux et développer son génie, doit, avant tout, bien choisir l'atmosphère dont il s'entoure immédiatement
DÉVELOPPERUne maladie contagieuse, comme on n'en avait pas vu depuis longtemps, se développa tout à coup dans Rome
DÉVOUÉ, ÉEJe ne sais s'ils me blâment de vous aimer, mais sûrement ils ne me blâmeront pas d'être dévouée à vous, quand je vous aime
DÉVOUEMENT, ou comme quelques-uns écrivent, dit l'Académie, DÉVOÛMENTNe m'aimeriez-vous donc pas assez pour trouver du bonheur dans ma tendresse, dans le dévouement de tous mes instants ?
DIALECTELe dialecte vénitien est doux et léger comme un souffle agréable
DIGNEC'était une personne froide, digne, silencieuse
DIREQuelquefois il lui disait : je vous l'avais bien dit ; singulière manière de consoler ; satisfaction que la vanité se donne aux dépens de la douleur
DISCRÉTIONLes Anglais sont les hommes du monde qui ont le plus de discrétion et de ménagement dans tout ce qui tient aux affections véritables
DISPARAÎTREOn dirait que je suis une ombre qui veut encore rester sur la terre, quand les rayons du jour, quand l'approche des vivants la forcent à disparaître
DISPUTERLes femmes de Livie, celles qui, consacrées jadis aux soins de sa beauté, luttaient pour elle contre le temps et disputaient aux années quelques-uns de ses charmes, sont placées à côté d'elle en de petites urnes
DISTRACTIONElle savait par expérience que la réflexion et les sacrifices ont moins de pouvoir sur les hommes passionnés que la distraction
DISTRAIREC'est une misérable condition de la nature humaine, que cette nécessité de se distraire
DIVINISERLes païens ont divinisé la vie, et les chrétiens ont divinisé la mort
DOMINATIONQuelque dure que fût pour moi la domination de ma belle-mère, je n'aurais peut-être jamais eu la force de changer de situation
DOUCEMENTElle voyait facilement sa soeur qu'un rayon de lumière éclairait doucement
DOULEURJe ne sais pourquoi dans le trouble de la douleur on est plus capable de superstition que de piété
DRAMATIQUELe génie dramatique se compose de l'esprit public, de l'histoire, du gouvernement, des moeurs, enfin de tout ce qui s'introduit chaque jour dans la pensée
DÛ, DUELe sentiment se plaît surtout à donner ce qui n'est pas dû
DURERPuisse ce sentiment que je vous inspire aujourd'hui durer autant que ma vie, dit Corinne, ou du moins puisse ma vie ne pas durer plus que lui !
ÉCARLATECes fenêtres étaient parées en dehors de pots de fleurs et de tapis d'écarlate
ÉLECTRISERCe beau ciel, ces Romains si enthousiastes, et par-dessus tout Corinne, électrisaient l'imagination d'Oswald
ÉNERGIQUEMENTSa taille grande, mais un peu forte, caractérisait énergiquement la jeunesse et le bonheur
ENFEROn eût dit qu'on entrait dans l'enfer de glace si bien décrit par le Dante
ENFOUI, IECe souvenir enfoui s'est retrouvé tout entier
ENIVRANT, ANTEJ'ai goûté de cette coupe enivrante qui donne le bonheur ou la mort
ENIVRERBien qu'il ait besoin d'un avenir indéfini, il s'enivre du présent
ENLACERLes circonstances m'enlacèrent
ENTRAÎNEMENTElle avait mêlé toute sa vie le calcul à l'entraînement
ÉPARGNÉ, ÉEMarius épargné par le Cimbre qui ne peut se résoudre à tuer ce grand homme
ÉPUISERDieu veuille que ce charme ne s'épuise pas !
ESCALIERPrès de St Jean de Latran est l'escalier saint, transporté, dit-on, de Jérusalem à Rome ; on ne peut le monter qu'à genoux
ESQUIVERFaut-il esquiver la réflexion comme une ennemie, au lieu d'y livrer toute son âme ?
ESSAYERLucile n'essaya pas de le distraire, et lord Nelvil était blessé de ce qu'elle ne l'essayait pas
ÉTINCELERPendant la nuit, des mouches luisantes se montraient dans les airs ; on eût dit que la montagne étincelait
ÉTOUFFANT, ANTELe vent de mer, qui est si étouffant pendant l'été, répandait alors une douce chaleur
ÉVOQUERIl me semble qu'en prononçant ces paroles on évoque l'histoire et qu'on ranime les morts
EXILL'exil est quelquefois, pour les caractères vifs et sensibles, un supplice beaucoup plus cruel que la mort
EXISTENCEIl ne vient que trop tôt le moment où l'existence fatigue dans chacune de ses heures comme dans son ensemble
EXPLICATIONLe silence suspendit un entretien qui peut-être aurait conduit à une explication heureuse
EXTRÊMEJe m'étonne presque de prononcer son nom dans cet ermitage, au milieu d'un désert, à l'autre extrême des impressions que fait naître la plus active population du monde
EXTRÉMITÉElle alla s'asseoir à l'extrémité du cap sur le bord de la mer
FACULTÉDe toutes mes facultés la plus puissante c'est la faculté de souffrir
FADEJe n'aime pas beaucoup les scènes champêtres, qui sont fades en peinture comme des idylles, quand elles ne font aucune allusion à la Fable ou à l'histoire
FAITSaisir un fait par un mot, et le caractère et les moeurs d'une nation par un fait
FALLOIRIl faut avoir pitié de l'amour que vous m'avez inspiré ; il le faut
FAMILIARISERIl faut, après un grand malheur, se familiariser avec tout ce qui vous entoure
FEINDREUn proverbe italien dit : Qui ne sait pas feindre, ne sait pas vivre
FÉLICITÉLa félicité céleste qui n'est que la durée dans l'enthousiasme et la constance dans l'amour
FÊTELa plus brillante des fêtes, le génie de l'homme décoré par la magnificence de la nature
FEUILLEToutes les routes étaient couvertes de feuilles mortes que le vent y avait apportées
FIDÉLITÉUne fidélité profonde pour un ingrat qui ne la méritait pas
FIÈVREQuand ma fièvre d'espérance fut un peu calmée, j'eus peur de cette résolution
FINIRIl finissait toujours la coupe dont elle avait bu la moitié
FINIRCes deux partis sont également bons, puisqu'ils en finissent
FIXITÉIl reprenait pour tout une sorte de fixité dans les idées que le vague enivrant des beaux-arts et de l'Italie avait fait disparaître
FLAMBOYANT, ANTELes lettres qui formaient ces mots : Lord Nelvil vient de mourir, ces lettres étaient flamboyantes
FONTAINELa fontaine d'Égérie, où Numa allait consulter la divinité des hommes de bien
FORMEIl crut voir Lucile qui passait légèrement devant lui sous la forme d'un ange
FRAPPÉ, ÉECorinne était frappée de l'idée qu'elle ne reverrait plus Oswald
FRÉMIRElle frémit de tous ses membres, et sûrement l'approche de l'échafaud ne lui aurait pas causé plus d'effroi
FRÉMISSEMENTJe le quittai lorsque je ne devais plus le revoir, sans qu'aucun frémissement m'avertît de mon malheur
FRISSONNEMENTUn frissonnement inexprimable s'empara d'Oswald à ce spectacle
FRIVOLEIl n'y a que la vanité qui rende frivole
FRIVOLITÉLa frivolité, sous quelque forme qu'elle se présente, ôte à l'attention sa force, à la pensée son originalité, au sentiment sa profondeur
FUIRLe terrain qu'ils traversèrent fuyait sous leurs pas
FUNÉRAIREL'encens, dont le parfum a quelque chose de funéraire, remplit cette enceinte
GAIETÉ ou GAÎTÉLe vrai caractère de la gaieté italienne, ce n'est pas la moquerie, c'est l'imagination
GALERIEC'est une immense collection que la galerie de Florence
GALOPERUn cheval écossais qu'il avait emmené avec lui, et qui, comme les chevaux de ce pays, galopait en gravissant les hauteurs
GARANTIEDans un pays où la plupart des gouvernements étaient sans garantie, et l'empire de l'opinion presque aussi nul pour les premières classes que pour les dernières
GÉNIELe génie inspire le besoin de la gloire
GESTICULATEURC'est une habitude singulière qui leur a été transmise par les Romains, aussi grands gesticulateurs
GIGANTESQUELes acteurs tragiques sont en parfaite harmonie avec le froid et le gigantesque des pièces
GLOIREEn cherchant la gloire, j'ai toujours espéré qu'elle me ferait aimer ; à quoi servirait-elle, du moins aux femmes, sans cet espoir ?
GONDOLEDes gondoles toujours noires, car le système de l'égalité se porte à Venise principalement sur les objets extérieurs, sont conduites par des bateliers vêtus de blanc avec des ceintures roses
GOUFFREUn gouffre de feu fait [dans une décoration] avec du satin jaune et du papier doré ; ce qui lui donnait beaucoup plus l'apparence d'un surtout de table que d'un abîme
GOÛTERIl faut l'amour ou la religion pour goûter la nature
GRÂCEQui peut résister aux séductions de la grâce ? fût-elle même dédaigneuse, elle serait encore toute - puissante
GROUPEC'est là aussi [aux Thermes de Titus] qu'on a découvert le groupe de Laocoon
HABITElle avait un habit de cheval qui dessinait à ravir l'élégance de sa taille
HABITERRome est bien belle pendant le silence de la nuit ; il semble alors qu'elle n'est habitée que par ses illustres ombres
HABITERCicéron, Hortensius, les Gracques habitaient sur ce mont Palatin qui suffit à peine, lors de la décadence de Rome, à la demeure d'un seul homme [Néron]
HAINEUX, EUSECorinne, en lisant cette lettre, fut offensée des préjugés haineux qu'Oswald exprimait contre sa nation
HARMONIELa poésie, l'amour, la religion, tout ce qui tient à l'enthousiasme enfin est en harmonie avec la nature
HARPECorinne lui dit que c'étaient des harpes éoliennes que le vent faisait résonner et qu'elle avait placées dans quelques grottes du jardin, pour remplir l'atmosphère de sons aussi bien que de parfums
HÂTECet empressement, cette hâte, pour arriver où personne ne vous attend, cette agitation dont la curiosité est la seule cause, vous inspire peu d'estime pour vous-même
HOMMEIl faut, pour que la nature et l'ordre social se montrent dans toute leur beauté, que l'homme soit protecteur et la femme protégée
HONNEURElle fit les honneurs de chez elle à merveille
HUMEURElle avait quelquefois de l'humeur dont elle faisait toujours de la tristesse
IDÉAL, ALELe langage idéal de la musique
IDÉAL, ALEDes traits qui portent l'empreinte des passions, mais ne retracent point l'idéal de la beauté
ILLUSIONLe temps n'en était pas encore venu pour Corinne ; il lui fallait encore des illusions, elle voulait encore du bonheur
IMAGINATIONLa funeste imagination des âmes sensibles
IMITERSi l'on devait s'imiter constamment les uns les autres, à quoi bon une âme et un esprit pour chacun ?
IMMOLERJ'ai déchiré votre coeur, je le sais ; mais je croyais n'immoler que moi
IMPERTURBABLEIl me prit tout à coup un tel ennui de son imperturbable froideur que je commençai la conversation en me plaignant de la vie que je menais
IMPÉTUOSITÉJe me levai à ces paroles avec impétuosité, et je sortis sans répondre
IMPOSERMme d'Arbigny m'imposant tous les devoirs en m'accordant tous les droits
IMPOSSIBLECes raisons, me les direz-vous ? reprit Oswald. - Impossible, s'écria Corinne, impossible
IMPROVISATEUR, TRICECorinne, poëte, écrivain, improvisatrice, et l'une des plus belles personnes de Rome
IMPROVISATIONJ'aime surtout l'improvisation dans les gens du peuple
IMPROVISERTous disaient qu'on n'avait jamais écrit ni improvisé d'aussi beaux vers
IMPRUDENCECombien est malheureuse la femme délicate et sensible qui commet une grande imprudence !
INCONSÉQUENT, ENTELa plupart des caractères vrais sont inconséquents
INCONSIDÉRÉ, ÉEElle rougissait d'apprendre à celui qui ne l'aimait peut-être plus la démarche inconsidérée qu'elle avait faite pour lui
INCONVENABLEIl ne disait rien qui fût précisément inconvenable, mais il froissait toujours les sentiments délicats d'Oswald, en parlant trop fort ou trop légèrement sur ce qui l'intéressait
INDÉFINISSABLEIl suffit de voir les lieux où de grandes actions se sont passées, pour éprouver une émotion indéfinissable
INDÉPENDANCEUne indépendance parfaite d'idées et d'habitudes donnait beaucoup de charmes à son existence
INDÉPENDANT, ANTESa fortune est tout à fait indépendante, et son âme encore plus
INDIRECT, ECTEQuoiqu'il y eût dans la fin de son discours un blâme indirect de l'état actuel des Italiens, tous les grands de l'État l'approuvèrent
INDOLENT, ENTELes peuples indolents sont facilement rusés
INDULGENCEC'était une personne sans indulgence, et qui, ne concevant rien que le devoir et les sentiments qu'il permet, prononçait l'anathème contre tout ce qui s'écartait de cette ligne
INDULGENT, ENTETout comprendre rend très indulgent, et sentir profondément inspire une grande bonté
INÉVITABLEUn avenir qui semble impossible, lors même qu'on le sait inévitable
INEXPLICABLELa confiance comme la crainte sont inexplicables dans les affections vives
INFINI, IEPauvre nature humaine ! nous ne connaissons l'infini que par la douleur
INOFFENSIF, IVELa gaieté vraiment inoffensive est celle qui appartient seulement à l'imagination
INQUIÉTUDESes lettres devinrent moins tendres ; car, au lieu d'exprimer ses propres inquiétudes, il s'occupait à dissiper celles de son amie
INSIGNIFIANT, ANTEIl commença la conversation, en se rassurant lui-même, par des paroles insignifiantes
INSINUERL'art de s'insinuer dans le coeur par l'amour-propre est peu connu
INSPIRATIONUne inspiration céleste animant dans cet instant la physionomie de Corinne
INTELLIGENCEQuel enchantement que cette première lueur d'intelligence avec ce qu'on aime !
INTÉRÊTQuelle sympathie, quelle émotion, quel enthousiasme pourrait jamais résulter de l'intérêt personnel ?
INTÉRIEUR, EURESa tristesse la plongeait elle-même dans une rêverie continuelle, et leur intérieur était très silencieux
INTERROGERPénétrer dans le passé, interroger le coeur humain à travers les siècles
INTERRUPTIONOn ne peut voir nulle part une image aussi frappante de l'interruption subite de la vie
INTIMIDERLord Nelvil avait une dignité dans les manières qui intimidait Corinne
INTIMITÉDeux êtres qui s'aiment assez pour sentir qu'ils n'existeraient pas l'un sans l'autre, ne peuvent-ils pas arriver à cette noble et touchante intimité qui met tout en commun, même la mort ?
INTRIGUEIl aimait l'intrigue comme un jeu, même quand le but ne l'intéressait pas
INVASIONIl y a très peu de traces de l'invasion des barbares en Italie
INVINCIBLEJe sais qu'à cet égard il y a quelque chose d'invincible dans mon sort
INVOCATIONHélas ! est-il une invocation à la pitié céleste qui ne convienne pas également à tous les hommes ?
IRONIECette amère ironie du malheur
IRRÉFLÉCHI, IEDes actions irréfléchies qui avaient déchiré le coeur de son père
JEUNECe visage si jeune que les traits de l'enfance s'y faisaient remarquer encore
JEUNESSEUne certaine jeunesse de coeur qui ne se lasse pas du passé ni de l'attendrissement qu'il cause
JOUERIl jouait avec les mots, avec les phrases d'une façon très ingénieuse
JOUERL'illusion si favorable au Panthéon vient, à ce qu'on assure, de ce qu'il y a plus d'espace entre les colonnes, et que l'air joue librement autour
JOURCette impression d'un jour que j'ai produite sur vous
JUGERJugez-vous dans mon coeur, prenez-le pour votre conscience
LACONIQUEIls se dirent encore quelques mots d'une manière assez laconique, quoique bienveillante
LAISSERCroiriez-vous que je la trouve imposante malgré son naturel et le laisser aller de sa conversation
LANCERPresque aussi barbares que ceux qui l'attaquaient, il [Bélisaire] lança contre ses ennemis les belles statues qui décoraient l'intérieur de l'édifice
LANGUEC'est Charles-Quint qui a dit qu'un homme qui sait quatre langues vaut quatre hommes
LANGUELa langue des vers est si magnifique en Italie, que l'on y aurait plus tort que partout ailleurs en renonçant à ses beautés
LANGUISSAMMENTLes fleurs croissaient languissamment à long intervalle l'une de l'autre
LASSÉ, ÉEIl était lassé de tout, et regrettait cependant le bonheur, comme si les illusions lui étaient restées
LAVELa lave, si ardente de nuit, paraît sombre à la clarté du soleil
LEVERPeu de jours s'étaient écoulés et Lucile commençait à peine à lever ses timides regards sur son époux
LIBÉRAL, ALELes Florentins, qui ont possédé ou la liberté ou des princes d'un caractère libéral, sont éclairés et doux
LIBÉRALITÉOn trouve en Italie cette sorte de libéralité qui ne porte pas à changer les institutions, mais fait pardonner dans les esprits supérieurs une opposition tranquille aux préjugés existants
LIERIl n'aperçut pas qu'un sentiment de délicatesse empêchait Corinne de profiter de l'émotion d'Oswald pour le lier par un serment
LITUn pont sur de telles rivières n'est guère possible, parce qu'elles changent de lit sans cesse et s'élèvent bien au-dessus du niveau de la plaine
LOINTAIN, AINEVoyez dans le lointain Capoue ; elle a vaincu le guerrier dont l'âme inflexible résista plus longtemps à Rome que l'univers
LOUVOYERJe l'entendis seulement qui me disait quelques mots pour m'engager à retarder mon départ, à écrire à mon père que j'étais malade, enfin à louvoyer avec sa volonté
LOYAUTÉUn homme, parfait modèle du caractère français dans son antique loyauté, et de l'esprit français dans sa culture nouvelle
LUEURLa lueur douce et pure de la lune embellissait son visage
LUTTELa douleur me tuerait ; il y a trop de lutte en moi contre elle
LUTTEROn croit voir [dans des ruines] le champ de bataille où le temps a lutté contre le génie ; et les membres mutilés attestent sa victoire et nos pertes
MAINDepuis près de deux ans une main de fer serre mon coeur
MAL, ALEPhiloctète est peut-être le seul sujet tragique dans lequel les maux physiques puissent être admis
MALADIEJe me sentais saisie par la maladie du pays, la plus inquiète douleur qui puisse s'emparer de l'âme
MALENTENDUN'y a-t-il pas entre nous quelque malentendu qui vient peut-être de ce qu'il ne sait pas assez bien le français ?
MALHEURLe malheur est rapide, et le coeur, tout faible qu'il est, ne doit pas se méprendre aux signes funestes d'une destinée irrévocable
MANQUERLes femmes vieillissaient en faisant toujours la même chose, en restant toujours à la même place : le temps était bien sûr de ne pas les manquer, il savait où les prendre
MANTEElle se revêtit d'une robe noire à la vénitienne, couvrit son visage et sa taille avec la mante qu'on porte dans ce pays
MARAISMarius s'est réfugié dans ces marais de Minturnes, près de la demeure de Scipion
MÉDIOCRITÉJe le voyais courbé maintenant sous ce manteau de plomb que Dante décrit dans l'Enfer, et que la médiocrité jette sur les épaules de ceux qui passent sous son joug
MÉDITATIF, IVELa légèreté spirituelle impose à l'esprit méditatif
MÉLANCOLIQUEIls étaient ravis de voir ainsi les sentiments mélancoliques exprimés avec l'imagination italienne
MÊLERElle alla se mêler dans la foule, pour entendre louer celui qu'elle aimait
MÊLERUn ouvrage de broderie dont elle s'occupa, sans jamais lever les yeux ni se mêler de la conversation
MÉLODIECe qu'on dit de la grâce divine, qui tout à coup transforme les coeurs, peut, humainement parlant, s'appliquer à la puissance de la mélodie
MÉNAGEMENTIl y a des ménagements que l'esprit même et l'usage du monde n'apprennent pas
MÉNAGERLa douleur est déjà dans mon coeur, ménagez-moi
MÉPRISCe mépris du malheur, si grand s'il avait coûté plus d'efforts, si héroïque s'il ne venait pas de la même source qui rend incapable des affections profondes
MÉPRISERJe puis vous paraître à présent indigne de votre affection ; mais votre promesse, pourquoi la méprisez-vous ?
MERCette superbe mer sur laquelle l'homme jamais ne peut imprimer sa trace
MERVEILLECette femme dont tout le monde parlait, et dont on ne connaissait pas le véritable nom, parut à lord Nelvil l'une des merveilles du singulier pays qu'il venait voir
MESUREC'était un homme de cinquante ans qui avait dans ses discours et dans son maintien beaucoup de mesure et de dignité
MESURÉ, ÉECette femme si douce, si mesurée, se livrait par moment à des accès de désespoir qui bouleversaient entièrement mon âme
MISÉRÉRÉLe miséréré est un psaume composé de versets qui se chantent alternativement d'une manière très différente
MOBILEUn caractère mobile, sensible et passionné
MOBILITÉOswald était étonné de cette mobilité qui faisait succéder l'une à l'autre des impressions si différentes
MODIFIERIls sont assez jeunes pour pouvoir être encore modifiés par nos conseils
MODULATIONC'est une musique sans modulation, où l'accent de l'âme humaine ne se fait déjà plus sentir
MOITIÉElle était tombée malade dans une petite ville à moitié chemin d'Édimbourg
MOLLESSELe caractère de la musique était exprimé tour à tour par la précision et la mollesse des mouvements
MONDESans doute, le monde tel qu'il est, est un mystère que nous ne pouvons ni nier ni comprendre
MONDESi les hommes pouvaient, comme les femmes, se créer un monde dans leur propre coeur
MONSTREQuels monstres le hasard rassemble sous nos yeux ! Tibère et Néron se regardent
MONSTRUOSITÉIl nous serait impossible, dit-il, de supporter sur la scène les inconséquences des Grecs, ni les monstruosités de Shakspeare ; les Français ont un goût trop pur pour cela
MONTERLe péril est comme le vin, il monte à la tête
MONUMENTUne autre salle renferme les monuments tristes et sévères des Égyptiens, de ce peuple chez lequel les statues ressemblent plus aux momies qu'aux hommes
MORAL, ALEIl n'y a rien de si facile que de se donner l'air très moral, en condamnant tout ce qui tient à une âme élevée ; le devoir... peut être dénaturé
MORALISERSénèque y moralise sans cesse Néron, comme s'il était le plus patient des hommes, et lui, Sénèque, le plus courageux de tous
MOUSSERFaire mousser un sentiment si l'on peut parler ainsi
MOUVEMENTIl faut que je vous aime encore, pour n'avoir aucun mouvement de haine
MULTITUDEDes multitudes innombrables de têtes et d'yeux noirs sont tournés vers la barrière d'où les chevaux doivent s'élancer
MUSÉEIls allèrent d'abord au musée du Vatican, ce palais des statues où l'on voit la figure humaine divinisée par le paganisme
MUSIQUERien ne retrace le passé comme la musique
MUSIQUEIl écoutait cette musique de danse, qui, comme toutes les musiques, fait rêver, bien qu'elle ne semble destinée qu'à la joie
MUSIQUELa musique qu'on entendait avait quelque chose de fier et de doux tout à la fois, qui conseillait noblement le sacrifice de la vie
NATIONJe suis sévère pour les nations, répondit Oswald : je crois toujours qu'elles méritent leur sort, quel qu'il soit
NATUREL, ELLEElle voulait enchaîner par le bonheur et par la crainte, et transformait ainsi toujours son naturel en moyens
NEIGERien n'est plus triste que la neige en Italie
NOBLEMENTCes lions du capitole sont noblement paisibles
NOMIl avait une figure noble et belle, beaucoup d'esprit, un grand nom, une fortune indépendante
NOMNotre religion, comme celle des anciens, anime les arts... la nôtre [le catholicisme] parle au nom de l'amour, la vôtre [le protestantisme] au nom du devoir
NOUSIls commençaient à dire nous ; ah ! qu'il est touchant ce nous prononcé par l'amour !
NUAGEUX, EUSELes eaux qui s'élancent en gerbes de ces fontaines sont si légères et si nuageuses....
NUITCes belles nuits des tropiques où l'on prend une si grande idée de la nature et de son auteur
OEILAprès la journée qui venait de se passer, Oswald ne put fermer l'oeil de la nuit
OEILLe Corrége est peut-être le seul peintre qui sait donner aux yeux baissés une expression aussi pénétrante que s'ils étaient levés vers le ciel
OMBREChez nous, où les hommes ont une carrière active, il faut que les femmes soient dans l'ombre ; et ce serait bien dommage d'y mettre Corinne
ONDELes pâles ondes du Tibre
OPPOSITIONIl faut de l'harmonie dans les sentiments et de l'opposition dans les caractères pour que l'amour naisse tout à la fois de la sympathie et de la diversité
ORAGEAh ! qu'il se passe d'orages au fond du coeur !
ORGANISATIONLe Tasse avait cette organisation particulière du talent, qui le rend si redoutable à ceux qui le possèdent
ORIGINELa poésie, le dévouement, l'honneur, la religion ont la même origine
ORPHELIN, INESincérité, bonté, fierté, Dieu demandera-t-il davantage à l'orpheline qui se trouvait seule dans l'univers ?
OUBLILa merveilleuse illusion de l'oubli fait aller le monde
OUBLIEROublier si vite ce qu'on a aimé, c'est flétrir le passé au moins autant que l'avenir
PÂLIRLa douce lumière qui éclairait son visage pâlissait son teint sans affaiblir l'éclat de ses yeux
PALMIERLe beau palmier dont Rome se vante est le seul arbre du jardin de ces moines [les chartreux]
PANTALONTruffaldin et Pantalon paraissent souvent dans ces drames burlesques à côté des plus grands rois de la terre
PARC'était une personne formée par et pour la bonne compagnie
PARABOLEQue signifie la parabole de l'enfant prodigue, si ce n'est l'amour sincère préféré même à l'accomplissement le plus exact de tous les devoirs ?
PARDONNÉ, ÉECorinne, s'écria-t-il en se jetant à ses genoux, je suis pardonné ; je le sens à ce calme innocent et doux qui règne dans mon âme
PARFUMCes parfums, luxe de l'air déjà si pur et si doux
PASTraînant lentement ses pas sur les larges pierres du pavé de Florence, elle perdait l'idée d'arriver
PASLes derniers pas de la vie sont toujours lents et difficiles
PASSAGELa religion seule a des secrets pour ce terrible passage
PASSAGER, ÈRECe noble ami, dont les regards si touchants ne peuvent s'effacer de mon souvenir, n'est-il pas un être passager comme moi ?
PASSÉOn ne peut faire un pas dans Rome sans rapprocher le présent du passé et les différents passés entre eux
PASSERLe silence des vivants est un hommage pour les morts : ils durent et nous passons
PASSIONElle se sentit saisie tout à coup par la passion, par cette griffe de vautour sous laquelle le bonheur et l'indépendance succombent
PASSIONNÉ, ÉECe sont les caractères passionnés bien plus que les caractères légers qui sont capables de folie
PASSIONNÉ, ÉEUn sentiment passionné rend à la fois plus pénétrante et plus crédule
PATRIELa patrie nous donne mille plaisirs habituels que nous ne connaissons pas nous-mêmes avant de les avoir perdus
PAUPIÈRESes longues paupières voilaient ses regards
PAVÉLes larges pavés blancs de Naples, ces pavés de lave
PAVÉLe pavé de marbre qui environne ce sanctuaire est creusé par les pèlerins qui en ont fait le tour à genoux
PEINDREQui pouvait la regarder sans être frappé de l'inspiration divine qui se peignait dans ses yeux ?
PEINEIl n'y a de sûr que la peine, il n'y a qu'elle qui tienne impitoyablement ce qu'elle promet
PEINEJ'essayai d'expliquer pourquoi cette union si convenable ne me convenait pas ; j'y perdis ma peine
PEINTRELes tableaux de Michel-Ange, ce peintre de la Bible, de Raphaël, ce peintre de l'Évangile, supposent autant de profondeur et de sensibilité qu'on en peut trouver dans Shakspeare et Racine
PENCHÉ, ÉEEn approchant de Bologne, on est frappé de loin par deux tours très élevées, dont l'une surtout est penchée d'une manière qui effraie la vue
PENSÉEFaites-moi donc trouver dans la pensée un asile contre les tourments du coeur
PENSÉECelle [la statue] de Laurent de Médicis, méditant la vengeance de l'assassinat de son frère, a mérité l'honneur d'être appelée la pensée de Michel-Ange
PÉRIRJe vous ai beaucoup d'obligation de me retirer de cette Allemagne où je m'ennuyais à périr
PERPÉTUITÉSur cette figure il y avait à perpétuité un sourire gracieux, et un regard qui voulait être poétique
PERSONNALITÉUne telle absence de personnalité ne s'était peut-être jamais rencontrée : sa journée se passait sans qu'il en prît aucun moment pour lui-même
PERSPECTIVEOn peut contempler Rome de tous les côtés, et voir toujours un tableau frappant dans la perspective opposée
PESERÀ présent les vingt-quatre heures me pèsent beaucoup
PETITESSEMon esprit se remplissait, malgré moi, de petitesses
PEUPLIERLe peuplier, cet arbre régulier comme l'architecture
PIERREQuelle femme aurait le droit de jeter la première pierre à l'infortunée qui ne justifie point sa faute ?
PIQÛRECes fleurs encore fraîches et brillantes, mais qu'un point noir causé par une piqûre mortelle menace d'une fin prochaine
PITTORESQUEDans les contrées pittoresques, on croit reconnaître l'empreinte du génie créateur
PLANCela n'entrait pas dans le plan de mes études
PLÉNITUDEIl y avait dans son âme cette plénitude de bonheur et d'amour qui ne permet pas de former un désir de plus
POINTEIl s'en était allé là-dessus légèrement et sur la pointe du pied, ne se doutant pas qu'il avait offensé lord Nelvil
POLITESSEIl avait des manières élégantes, une politesse facile et de bon goût
PONTHoratius Coclès fit couper derrière lui le pont qui conduisait à Rome ; les fondements de ce pont subsistent encore
PORTERSi cela était, reprit-elle, c'est vous qui me porteriez bonheur, c'est à vo s que je devrais la protection du ciel
PORTERLe spectacle de la nature, qui porte à la rêverie
POSITIF, IVESa mère lui avait donné des idées positives ; et, quand lord Nelvil vantait les plaisirs de l'imagination et le charme des beaux arts, elle voyait toujours dans ce qu'il disait les souvenirs de l'Italie
POSITIONElle se tourmentait de l'idée qu'il ne l'avait choisie que parce que sa position dans le monde était meilleure que celle de Corinne
POSSÉDERCette ville possède un charme pour ainsi dire individuel
POURSUIVREN'a-t-elle pas poursuivi la gloire sous toutes les formes ?
POUVOIRPouvant mourir dans peu d'instants, il ne disait pas un mot qui fût religieux ni sensible
PRATIQUEÀ cette époque, la plupart des dames romaines se livrent aux pratiques les plus sévères
PRÉCÉDERIl faut que ma confiance précède la vôtre
PRÊCHÉ, ÉELa religion prêchée au milieu des périls de la guerre
PRÉCIPITERAutrefois, quand nous étions ensemble, vous ne cherchiez pas à précipiter les heures, vous en jouissiez
PRÉJUGÉIl avait les principes et les préjugés qui servent à maintenir en tout pays les choses comme elles sont
PRÉMÉDITÉ, ÉEElle réunit la vivacité naturelle à la grâce préméditée
PRENDREL'un d'eux s'en prenait à Voltaire, et surtout à Rousseau, de l'irréligion du siècle
PRÉSAGEVillars Avais-je raison de croire aux présages ?
PRESCIENCEIl lui semblait enfin que la vertu, loin de tourmenter la vie, contribuait tellement au bonheur durable, qu'on pouvait la considérer comme une sorte de prescience accordée à l'homme sur cette terre
PRESTIGEMacbeth précipité dans le crime par les prestiges de l'ambition
PRÉTENDRECette révolution [française] qui, malgré la vieillesse du genre humain, prétendait à recommencer l'histoire du monde
PRÊTERLa langue italienne se prête à toutes les nuances de la gaieté
PRÊTRESSECe n'était plus une femme craintive, mais une prêtresse inspirée qui se consacrait avec joie au culte du génie
PRIERPrier ensemble dans quelque langue, dans quelque rite que ce soit, c'est la plus touchante fraternité d'espérance et de sympathie que les hommes puissent contracter sur cette terre
PRINCIPEAllant demander au soleil quelques principes de vie pour lutter contre mes maux
PRIXIl ne faut pas vouloir ainsi son propre bonheur à tout prix
PRODIGALITÉJ'aime cette prodigalité des richesses terrestres pour une autre vie
PRODUIRECe témoignage de l'impression qu'il avait produite sur Corinne le pénétra de la plus douce émotion
PROFOND, ONDEProfonde dans vos sentiments et légère dans vos goûts
PROFONDÉMENTL'élévation et la dignité du caractère agissaient profondément sur elle
PROFONDEURLa finesse des idées et la profondeur des sentiments
PROMONTOIRENon loin de Terracine est le promontoire choisi par les poëtes comme la demeure de Circé
PROPORTIONTout ce qui est au delà d'une certaine proportion cause à l'homme, à la créature bornée, un invincible effroi
PROSAÏQUETout est commun, tout est prosaïque dans l'extérieur de la plupart de nos villes européennes
PROSATEURIl n'en est pas de même dans la littérature française, dit Corinne, en s'adressant au comte d'Erfeuil, vos prosateurs sont souvent plus éloquents et même plus poétiques que vos poëtes
PROTECTEUR, TRICEIl avait ces soins protecteurs qui sont le plus doux lien de l'homme avec la femme
PUISSANCEIl y a des moments où l'on se croit la puissance de ce qu'on désire
PUISSANCEIl y avait dans son coeur une grande puissance d'aimer
PYRAMIDEOn dit que les pyramides imitent par leur forme la flamme qui s'élève sur un bûcher
QUALITÉLes qualités de l'âme, quand elles sont vraies, ont toujours besoin d'être devinées
QUEÉtonnant mystère que l'amour !
RABATTREJe détestais cet art de rabattre tous les élans, et de désenchanter tous les amours
RAMENEROn a tant de plaisir à ramener la joie sur un visage encore enfant !
RANIMERJe ne sais par quel hasard une superstition de mon enfance s'est ranimée dans mon coeur
RAPPORTMa soeur et moi cependant nous n'avons pas de rapport dans le caractère
RAPPORTL'art qu'elle avait de saisir des rapports touchants entre les beautés de la nature et les impressions les plus intimes de l'âme
RAPPORTElle donnait à la fois l'idée d'une prêtresse d'Apollon, qui s'avançait vers le temple du soleil, et d'une femme parfaitement simple dans les rapports habituels de la vie
RASSURERIl suffit d'aimer pour qu'aucun don de la nature ou du sort ne puisse rassurer entièrement
RATTACHEROn rattache dans sa pensée ses fautes à ses malheurs
RAUQUELe dialecte bolonais dut la surprendre péniblement ; il n'en est pas de plus rauque dans les pays du Nord
RECHERCHELeurs maisons particulières sont très petites, et l'on n'y voit point la recherche de la magnificence
RECUEILLI, IERien ne paraît plus singulier que cette activité des plaisirs bruyants, quand l'âme est tout entière recueillie en elle-même
RÉEL, ELLEC'est le réel de la vie qui vient flétrir et repousser les voeux des âmes généreuses
REFROIDIRUser de ses droits refroidit le coeur plus que les prétentions injustes
REFROIDIRJe sentais mon talent se refroidir
REGRETIl y a dans le sentiment même des regrets quelque chose de doux et d'harmonieux qu'il faut tâcher de faire connaître à ceux qui n'en ont encore éprouvé que les amertumes
REGRETTÉ, ÉEQue celui de nous deux qui précédera l'autre se sente regretté, se sente aimé de l'ami qu'il laissera au monde !
REGRETTERQue voulez-vous savoir de moi, lui dit-elle un jour qu'il insistait pour lui parler ? je me regrette, et voilà tout ; j'avais quelque orgueil de mon talent
REJETERJe ne dois pas vous voir ; mais ce qui vous entoure est ma famille ; en suis-je donc rejetée ?
REJETONNous nous plaisons à la contempler [Corinne] comme une production de notre climat [Italie], de nos beaux-arts, comme un rejeton du passé, comme une prophétie de l'avenir
RELÂCHEEnfin le sentiment de l'existence la poursuivait comme une douleur sans relâche
RELATIONLa nature en Italie fait plus rêver que partout ailleurs ; on dirait qu'elle est ici plus en relation avec l'homme
RELATIONSa timidité souffrait de se trouver tout à coup dans une relation habituelle avec un homme qu'il ne connaissait pas
RELEVERElle avait relevé les tresses de ses cheveux
RELEVEROn eût dit que les défauts mêmes d'Oswald étaient faits pour relever ses agréments
RELIGIEUX, EUSELe sentiment religieux unit intimement les hommes entre eux, quand l'amour-propre et le fanatisme n'en font pas un objet de jalousie et de haine
REMETTRECet intérêt si tendre remit son âme par degrés
REMETTRECette générosité silencieuse qui s'en remettait à lui sans rien demander, sans se plaindre de rien, le touchait vivement
REMETTRELa santé de lord Nelvil se remettait par le climat d'Italie
RENAÎTRES'il pouvait à la fois retrouver les souvenirs de sa patrie et recevoir par l'imagination une vie nouvelle, renaître pour l'avenir, sans rompre avec le passé !
RENONCEMENTC'était une musique toute religieuse qui conseillait le renoncement à la terre
RÉPANDRESi j'écris quelques lignes où mon âme se répande, c'est toi seul qui m'inspires
RÉPARABLESi vous voulez faire des sottises, faites-en qui soient réparables ; mais, pour le mariage, il ne faut jamais consulter que les convenances
RÉPARERLe désir de plaire qu'inspire quelquefois le besoin de réparer des torts
REPENTIRLe repentir qui se répète fatigue l'âme ; ce sentiment ne régénère qu'une fois
RÉPÉTERLes sapins, devenus tous blancs, se répétaient dans les eaux
REPOSEROn voit des Calabrais qui se mettent en marche pour aller cultiver les terres avec un joueur de violon à leur tête, et dansant de temps en temps pour se reposer de marcher
REPRENDREÀ cette nouvelle son émotion a été si vive que la fièvre qui l'avait quittée l'a reprise
REPROCHEQue signifient les reproches en amour ?
RÉPUBLIQUENon loin de ce Rubicon on voit aujourd'hui la république de Saint-Marin, comme si ce dernier faible vestige de la liberté devait subsister à côté des lieux où la république du monde a été détruite
RÉSERVEIl lui trouvait beaucoup de noblesse et de réserve dans les discours et dans le maintien, mais trop d'indulgence dans les opinions
RÉSIGNATIONQuel regard que celui du Christ ! quelle divine résignation !
RÉSOLUTIONLes résolutions qui viennent du coeur
RESPIRERSa course avait été si rapide, qu'en arrivant dans la chambre d'Oswald elle ne pouvait plus respirer ni prononcer un seul mot
RESPLENDISSANT, ANTEResplendissante de jeunesse et de beauté
RESPONSABLECroyez-moi, je ne suis pas responsable de moi-même
RESSEMBLERCes tableaux qui représentent dans Brutus les vertus qui ressemblent au crime
RESSEMBLERLa nature, qui n'a pas voulu que deux feuilles se ressemblassent, a mis encore plus de diversité dans les âmes
RESSOURCEJe m'aperçus avec le temps qu'il avait peu de ressources dans l'esprit
RESSOUVENIRLes longs ressouvenirs conviennent aux longs malheurs
RETENIRCorinne souleva le rideau, et le retint pour laisser passer lord Nelvil
RETENTIRL'occasion d'entendre quelques-uns des prédicateurs qui font retentir les églises de Rome pendant le carême
RETENTIRDes noms célèbres pendant leur vie, mais qui retentissent plus faiblement de génération en génération
RÉTICENCEDivers genres de réticences rendaient ses lettres plus courtes
RETRANCHERPeut-être la meilleure manière dont une femme d'un esprit supérieur peut reprendre sa froideur et sa dignité, c'est lorsqu'elle se retranche dans la pensée comme dans un asile
RETROUVERÀ présent me voilà seul, à présent je me retrouve, et toutes mes blessures vont se rouvrir
RÉVÉLERLes coeurs qui se révèlent par degrés aux regards observateurs
RÊVERIECette rêverie, sans calcul et sans but, qui mène si loin la pensée
REVERSSouvent la vie passagère de l'homme s'use dans les revers
RÊVEUR, EUSELes âmes rêveuses, que la mort occupe autant que la vie, se plaisent à contempler cette campagne de Rome où le temps présent n'a imprimé aucune trace
RÊVEUR, EUSELa peinture ne saurait se contenter d'une expression aussi rêveuse et aussi vague que celle des sons
REVIVREOn dirait que l'on fait revivre ce qu'on découvre, et que le passé reparaît sous la poussière qui l'a enseveli
RIANT, ANTEBoccace dont l'imagination riante a résisté aux fléaux réunis de la guerre civile et de la peste
RIDICULEElle [Corinne] apercevait le ridicule avec la gaieté d'une Française, et le peignait avec l'imagination d'une Italienne
RIDICULEQuand une fois on a tourné l'enthousiasme en ridicule, on a tout défait, excepté l'argent et le pouvoir
RIENUn rien peut la retenir comme un rien l'entraîner
RIRECe rire du désespoir est l'effet le plus difficile et le plus remarquable que le jeu dramatique puisse produire
RISQUEREn Angleterre, on peut tout risquer, si la nature l'inspire
RIVALISERLa nature, la poésie et l'histoire rivalisent ici de grandeur [dans la campagne de Naples]
RIVIÈRELa rivière de feu qui tombait du Vésuve, rendue visible par la nuit, frappa vivement l'imagination troublée d'Oswald
ROCHEDe l'autre côté du Capitole est la roche Tarpéienne ; au pied de cette roche l'on trouve aujourd'hui un hôpital appelé l'Hôpital de la consolation
ROIIl releva la tête que l'attendrissement avait fait pencher, et se crut le roi du monde puisqu'il régnait sur un coeur qui renfermait tous les trésors de la vie
ROMANCECorinne prit sa harpe, et devant ce tableau elle se mit à chanter les romances écossaises dont les simples notes semblent accompagner le bruit du vent qui gémit dans les vallées
ROMANESQUELes femmes aiment la peine, pourvu qu'elle soit bien romanesque
ROMPRELa foule rompt ses rangs quand les chevaux sont passés
ROUGEURLa rougeur inspirée par la délicatesse et la bonté peut intéresser à tous les âges
RUINELes ruines répandent un singulier charme sur la campagne d'Italie
SAISIRJe n'avais point encore été saisie par une affection qui pût me dominer
SALONLes plus grandes dames [de Venise] recevaient toutes leurs visites dans les cafés de la place Saint-Marc, et cette confusion bizarre empêchait que les salons ne devinssent trop sérieusement une arène pour les prétentions de l'amour propre
SALUEREt, revenant avec la chaloupe, il salua le vaisseau de son mouchoir, aussi longtemps qu'il le put
SANG-FROIDLe sang-froid qui double les moyens et les forces
SANTÉElle se servait de la faiblesse de sa santé autant pour plaire que pour toucher
SARCOPHAGEElle aperçut de loin le sarcophage noir élevé sur la place où les restes de lord Edgermond étaient ensevelis
SCULPTEURCorinne et lord Nelvil terminèrent leur journée en allant voir l'atelier de Canova, du plus grand sculpteur moderne
SÉCHERESSEJ'ai beaucoup vu en Italie une femme qui vous intéresse particulièrement. - Je ne le crois pas, répondit lady Edgermond avec sécheresse
SECRETGalilée, qui fut persécuté par les hommes pour avoir découvert les secrets du ciel
SÉDUISANT, ANTEC'est la plus séduisante des femmes, mais c'est une Italienne
SEMAINEÀ l'approche de la semaine sainte, je vais passer quelque temps dans un couvent de religieuses pour me préparer à la solennité de Pâques
SÉNATEURLe paisible magistrat qui porte à lui tout seul ce nom immense de Sénateur romain
SENTIMENTOn cherche dans le ciel les mêmes sentiments qui ont occupé sur la terre
SENTIMENTN'y a-t-il pas dans le coeur de l'homme une pitié divine pour les erreurs que le sentiment ou du moins l'illusion du sentiment aurait fait commettre ?
SÉPAREROswald soupirait en admirant Corinne, comme si chacun de ses succès l'eût séparée de lui
SERRELa serre du malheur me tient
SERRÉ, ÉECette langue forte et serrée qui semble indiquer bien plus de sentiments encore qu'elle n'en exprime
SERREROn avait serré les rangs, et la génération des enfants croissait pour remplacer celle des pères
SERVIRJe croyais, interrompis-je vivement, que le but de la vie d'un honnête homme n'était pas le bonheur qui ne sert qu'à lui, mais la vertu qui sert aux autres
SEUILNos amis ne peuvent nous suivre que jusqu'au seuil de la vie
SEUL, EULEQuelle émulation peut-on éprouver, quand on est seule sur la terre ?
SIÉGELe mauvais air fait, pour ainsi dire, le siége de Rome ; il avance chaque année quelques pas de plus
SIFFLERLe vent du nord se faisait sentir souvent dans notre château ; je l'entendais siffler la nuit à travers les longs corridors de notre demeure
SILENCELe silence est profond : la parole ferait un mal insupportable dans cet état de l'âme où tout est intime et intérieur
SILENCELe silence est profond dans cette ville [Venise], dont les rues sont des canaux ; et le bruit des rames est la seule interruption à ce silence
SILENCIEUSEMENTAfin que, retraçant aux jeunes gens le souvenir des hommes illustres, ils invitassent silencieusement à los imiter
SILENCIEUX, EUSEBien qu'il fût silencieux naturellement, il était inépuisable en sujets de conversation
SILLONNERSi les vaisseaux sillonnent un moment les ondes, la vague vient effacer aussitôt cette légère marque de servitude
SIMPLEJe me rappelle mille traits de sa vie qui me paraissaient tout simples, parce que mon père les trouvait tels
SIMULTANÉMENTLe culte grec, le culte catholique et le culte juif existent simultanément et paisiblement dans la ville d'Ancône
SOCIÉTÉLa société a, quoi qu'on fasse, beaucoup d'empire sur le bonheur ; et ce qu'elle n'approuve pas, il ne faut jamais le faire
SOCIÉTÉOn vivrait donc toujours pour ce que la société dira de nous, reprit Oswald ; et ce qu'on pense et ce qu'on sent ne servirait jamais de rien
SOIGNERElle m'avait répondu qu'une femme était faite pour soigner le ménage de son mari et la santé de ses enfants
SOLEILIl y a dans le soleil d'Italie un éclat qui donne à tout un air de fête
SOMBRELe reste du jour il fut silencieux et sombre
SOMMEILL'indolence peut mettre quelques intervalles de sommeil ou d'oubli dans la vie ; mais elle n'use ni ne flétrit le coeur
SONORECette langue italienne, si pompeuse et si sonore
SORTLe peuple romain ne voulait point les prendre [les gerbes recueillies dans les champs de Tarquin], croyant qu'un mauvais sort y était attaché
SORTIRComme il arrive aux personnes qui sortent de leur caractère, elle prit tout à coup une résolution très vive
SOUFFRANCEEn présence de cette nature immuable, faut-il donc avoir tant de peur des souffrances que le temps entraîne avec lui ?
SOULEVERC'est dans ce moment seul qu'un poids qu'il avait sur le coeur se soulevait et le laissait respirer à l'aise
SPECTREElle avait pris une sorte d'horreur pour tous les objets qu'elle voyait en allant et en revenant ; ils étaient tous comme les spectres de ses pensées
SPHÈREIl entend le bruit des sphères que les organes mortels ne sont pas faits pour saisir
SPLENDEURIl y avait tant de magnificence dans leurs tombeaux [des anciens], que le contraste du néant de la mort et des splendeurs de la vie s'y faisait sentir
SPONTANÉ, ÉELeur pitié spontanée et sans mélange de blâme ou de conseil
STATUELes plus belles statues des Grecs n'ont presque jamais indiqué que le repos : le Laocoon et la Niobé sont les seules qui peignent des douleurs violentes
SUBJUGUÉ, ÉECorinne n'était point une personne frivole ; mais elle se sentait chaque jour plus subjuguée par son amour pour Oswald
SUBLIMEOn n'arrive point au sublime par degrés ; des distances infinies le séparent même de ce qui n'est que beau
SUBORDONNERC'est subordonner la peinture à la poésie que de la consacrer à des sujets traités par les grands poëtes
SUBTILISERNos poëtes subtilisent et exagèrent le sentiment
SUCCÈSIl y a toujours dans les succès d'un homme auprès d'une femme quelque chose qui déplaît, même aux meilleurs amis de cet homme
SUFFRAGERecherchant les suffrages d'un salon, même après ceux d'une tribune
SUITEIl n'y avait pas assurément de vanité à se mettre ainsi à la suite d'un amant préféré
SUPERFICIE[Des livres] qui remuent à peine l'âme à la superficie et peignent comme une fadeur le sentiment le plus orageux qui puisse agiter le coeur humain
SUPERFLU, UECes hommes sont quelquefois agités par un superflu de vie dont ils ne savent que faire
SUPÉRIEUR, EUREIl se plaignit de la difficulté qu'éprouvait une femme supérieure à rencontrer l'objet dont elle s'est fait une image idéale
SUPÉRIORITÉQuelque distingué que soit un homme, peut-être ne jouit-il jamais sans mélange de la supériorité d'une femme
SUPERLATIF, IVELa plupart de vos écrivains en prose [vous Italiens] aujourd'hui ont un langage si déclamatoire, si diffus, si abondant en superlatifs
SUPERSTITIEUX, EUSECe n'étaient point de méchantes femmes, mais des imaginations superstitieuses
SUPPLIANT, ANTESes regards presque suppliants lui demandaient une réponse favorable
SUSPENDU, UEPourquoi mon humble front va-t-il recevoir la couronne que Pétrarque a portée, et qui reste suspendue au cyprès funèbre du Tasse ?
SYLPHE, IDELucile enfin mit sur cette main un pied charmant, et s'élança si légèrement à cheval, que tous ses mouvements donnaient l'idée d'une de ces sylphides que l'imagination nous peint avec des couleurs si délicates
SYSTÉMATIQUEC'est, si l'on peut s'exprimer ainsi, une fureur systématique, telle qu'on en voit beaucoup en Italie
TABLEAUCorinne trouvait que les tableaux pieux faisaient à l'âme un bien que rien ne pouvait remplacer
TARENTELLELe prince d'Amalfi, Napolitain de la plus belle figure, qui priait Corinne de danser avec lui la tarentelle
TARI, IELe mal n'était pas dans l'âme ; quand il est là, rien n'est possible, la source de tout est tarie
TÉMOIGNERElle était douloureusement affligée de l'opinion qu'il avait témoignée sur les Italiennes
TEMPLEC'est une belle idée qu'avaient les anciens de placer les temples au sommet des lieux élevés
TEMPSUn temps gris, qui ternit et confond tous les objets
TERNIRIls entrèrent dans Rome.... par un temps gris qui ternit et confond tous les objets
TÊTEIl avait à beaucoup d'égards ce qu'on appelle une bonne tête
THÉÂTREOn est accoutumé en Italie à regarder le théâtre comme une grande salle de réunion où l'on n'écoute que les airs
THERMESC'est dans les thermes de Caracalla qu'étaient placés l'Hercule Farnèse, la Flore et le groupe de Dircé
TIMIDELe malheur et le repentir l'avaient rendu timide envers la destinée
TIMIDITÉCette timidité souffrante qui se mêlait souvent à ses impressions les plus agréables
TIMORÉ, ÉELucile était une personne très timorée, et qui fatiguait souvent son âme à force de scrupules et d'interrogations secrètes sur sa conduite
TOITEn approchant de Parme et de toutes les villes qui sont sur cette route, on a de loin le coup d'oeil pittoresque des toits en forme de terrasse qui donnent aux villes d'Italie un aspect oriental
TOLÉRANT, ANTEIl n'y a point de peuple plus tolérant que les Romains, ils sont accoutumés à ce qu'on ne vienne chez eux que pour voir et pour observer
TOMBERQuand le jour tombe, il y a de grandes ombres dans la campagne qui semblent les replis de sa robe traînante
TORSEL'impression la plus mélancolique que l'on éprouve au musée du Vatican, c'est en contemplant les débris de statues que l'on y voit rassemblés ; le torse d'Hercule, des têtes séparées du tronc
TORTQuand les étrangers insultent à ce pays [l'Italie].... quand ils sont sans pitié pour nos torts, qui naissent de nos malheurs
TOUJOURSOn croit avoir toujours aimé l'objet qu'on aime, tant il est difficile de concevoir qu'on ait pu vivre sans lui
TOURIl est honteux que vous ne connaissiez ni nos statues, ni nos tableaux ; et demain il faut commencer le tour des musées et des galeries

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