L'oeuvre Esther de Jean RACINE

Ecrit par Jean RACINE

Date : 1689

Citations de "Esther"

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ABAISSÉ, ÉESion, jusques au ciel élevée autrefois, Jusqu'aux enfers maintenant abaissée
ABAISSEREt vous, sous sa majesté sainte, Cieux, abaissez-vous
ABANDONNERDites au roi, Seigneur, de vous l'abandonner
ABANDONNERTout semble abandonner tes sacrés étendards
ABATTU, UEJ'adorerais un Dieu sans force et sans vertu, Reste d'un tronc par les vents abattu, Qui ne peut se sauver lui-même
ABÎMEJe frémis quand je voi Les abîmes profonds qui s'ouvrent devant moi
ABOLIREt veulent aujourd'hui qu'un même coup mortel Abolisse ton nom, ton peuple et ton autel
ABONDANCEHeureux, dit-on, le peuple florissant Sur qui ces biens coulent en abondance
ABRIRien ne met à l'abri de cet ordre fatal
ABRIÀ l'abri de ce trône attendez mon retour
ABSOLU, UECe Dieu maître absolu de la terre et des cieux
ABUSERC'est pleurer trop longtemps une mort qui t'abuse
ACCEPTERIl me fit d'un empire accepter l'espérance
ACCORDComme autrefois David par ses accords touchants Calmait d'un roi jaloux la sauvage tristesse
ACCOURIRQuand verrai-je de toutes parts Tes peuples en chantant accourir à tes fêtes ?
ACHETÉ, ÉEJe gouverne l'empire où je fus acheté
ACHEVERVérité que j'implore, achève de descendre
ACTIONIl croit récompenser une bonne action
ADMIRABLEÔ spectacle ! ô triomphe admirable à mes yeux
ADOPTERHélas ! ce Juif jadis m'adopta pour sa fille
ADORABLEJeune peuple, courez à ce maître adorable
ADRESSERLes Juifs à d'autres dieux osèrent s'adresser
ADRESSERJe vois qu'en m'écoutant vos yeux au ciel s'adressent
ADULTÈREPour rendre à d'autres dieux un honneur adultère
AFFECTER...leur majesté terrible Affecte à leurs sujets de se rendre invisible
AFFLIGERSon visage odieux m'afflige et me poursuit ?
AFFRONTERMa prompte obéissance Va d'un roi redoutable affronter la présence
ÂGELe fer ne connaîtra ni le sexe ni l'âge
ÂGEQue l'on célèbre ses ouvrages Au delà des temps et des âges
AGIREt le ciel qui pour moi fit pencher la balance, Dans ce temps-là sans doute agissait sur son coeur
AGITÉ, ÉEJeunes et tendres fleurs par le sort agitées
AGNEAULe lion rugissant est un agneau paisible
AIGRIRSi le mal vous aigrit, que le bienfait vous touche
AILEDieu que la lumière environne, Qui voles sur l'aile des vents
AILEUn ange du Seigneur, sous son aile sacrée, A donc conduit vos pas et caché votre entrée ?
AIMABLEQue le Seigneur est bon ! que son joug est aimable !
AIMÉ, ÉEÔ rives du Jourdain, ô champs aimés des cieux !
AINSIAinsi donc, sans cet avis fidèle, Deux traîtres dans son lit assassinaient leur roi ?
ALLIANCEAvec nous tu juras une sainte alliance
ALLUMÉ, ÉELorsque des Juifs contre eux la vengeance allumée Chassa tout Amalec de la triste Idumée
ALLUMERQuelle guerre intestine avons-nous allumée ?
ALLUMERVous avez vu quelle ardente colère Allumait de ce roi le visage sévère
ALTIER, IÈREPeut-être on t'a conté la fameuse disgrâce De l'altière Vasthi, dont j'occupe la place
AMASDe cet amas d'honneurs la douceur passagère Fait sur mon coeur à peine une atteinte légère
AMATEURProfanes amateurs de spectacles frivoles
ÂMEMardochée à ses yeux est une âme trop vile
ÂMEâme de mes conseils, et qui seul tant de fois Du sceptre dans ma main as soulagé le poids
AMERTUMEIl trouve l'amertume Au milieu des plaisirs
AMOURCette Esther, l'innocence et la sagesse même, Que je croyais du ciel les plus chères amours
ANÉANTIRAinsi donc un perfide, après tant de miracles, Pourrait anéantir la foi de tes oracles ?
ANGEÔ Dieu.... qui voles sur l'aile des vents, Et dont le trône est porté par les anges
ANNALESIl s'est fait apporter ces annales célèbres Où les faits de son règne avec soin amassés Par de fidèles mains chaque jour sont tracés
ANNONCERCroirai-je le bonheur que ta bouche m'annonce ?
APAISERDaignez d'un roi terrible apaiser le courroux
APPAREILVous même avez dicté tout ce triste appareil
APPELEREnfin, las d'appeler un sommeil qui le fuit....
APPESANTI, IEVotre main sur eux appesantie à leurs persécuteurs les livrait sans secours
APPLAUDIRLaissez-le s'applaudir d'un triomphe frivole
APPRENDREL'histoire ou la tradition nous apprend.... Des auteurs dignes de foi nous apprennent.... Quel est donc ce secret que tu me veux apprendre ?
APPRÊTEREntrez et recevez l'honneur qu'on vous apprête
APPRÊTERRevêtons-nous d'habillements Conformes à l'horrible fête Que l'impie Aman nous apprête
APPUYEREt son trouble appuyant la foi de vos discours
AQUILOND'un souffle l'aquilon écarte les nuages, Et chasse au loin la foudre et les orages
ARMERJe sais que descendu de ce sang malheureux, Une éternelle haine a dû m'armer contre eux
ARMERDe ta gloire animé, lui seul de tant de rois S'arme pour ta querelle et combat pour tes droits
ARRÊTBientôt ton juste arrêt te sera prononcé
ARRÊTToutes.... disputant un si grand intérêt, Des yeux d'Assuérus attendaient leur arrêt
ASPIRERN'aspirant qu'à troubler le repos où nous sommes
ASSASSINERSans cet avis fidèle, Deux traîtres, dans son lit, assassinaient leur roi
ASSIDU, UEUn enfant assidu, .... Que tous les Juifs, dans Suze répandus, à prier avec vous jour et nuit assidus
ASSIDU, UECompagne assidue
ASSIÉGERDu palais cependant il assiége la porte
ASSURERÔ bonté qui m'assure autant qu'elle m'honore
ASSURERAssure, m'a-t-il dit, le repos de ton roi
ASSUREREn les perdant j'ai cru vous assurer vous-même
ASTREIl voit l'astre qui nous éclaire
ATOURL'autre, pour se parer de superbes atours, Des plus adroites mains empruntait le secours
ATTACHÉ, ÉELorsque d'un saint respect tous les Persans touchés N'osent lever leurs fronts à la terre attachés....
ATTEINTEDe cet amas d'honneurs la douceur passagère Fait sur mon coeur à peine une atteinte légère
ATTENDRELes Juifs n'attendent rien d'un méchant tel que toi
ATTENTATDe ce couple perfide J'avais presque oublié l'attentat parricide
ATTESTERIl n'atteste jamais que leurs noms odieux [des idoles]
ATTRAITDe l'aimable vertu doux et puissants attraits !
AU DEDANSLe glaive au dehors le poursuit, Le remords au dedans le glace
AU DELÀQue l'on célèbre ses ouvrages Au delà des temps et des âges, Au delà de l'éternité
AUROREComme une fleur qui n'a vu qu'une aurore
AUSTÈREJeûne austère
AUSTÉRITÉFuyez de mes plaisirs la sainte austérité
AUTANTEt je dois d'autant moins oublier sa vertu Qu'elle même s'oublie....
AUTEURLa mort m'avait ravi les auteurs de mes jours
AUTORITÉQuand la suprême autorité Dans ses conseils a toujours auprès d'elle La justice et la vérité
AUTREFOISSion, jusques au ciel élevée autrefois, Jusqu'aux enfers maintenant abaissée
AUTRUIUn noble coeur ne peut soupçonner en autrui La bassesse et la malice Qui ne sont point en lui
AVANCERLes compagnes d'Esther s'avancent vers ce lieu
AVECSa voix s'est fait entendre avec un cri terrible
AVENIRL'avenir l'inquiète et le présent le frappe
AVERSIONPour lui des Persans bravant l'aversion, J'ai chéri, j'ai cherché la malédiction
AVEUGLÉ, ÉEAh ! que je crains, mes soeurs, les funestes nuages Qui de ce prince obscurcissent les yeux ; Comme il est aveuglé du culte de ses dieux !
BAISERTu le vois tous les jours, devant toi prosterné, Baiser avec respect le pavé de tes temples
BAISERHé, se peut-il qu'un roi craint de la terre entière, Devant qui tout fléchit et baise la poussière....
BALANCEEt le ciel, qui pour moi fit pencher la balance, Dans ce temps-là sans doute agissait sur son coeur
BALANCELe Dieu vengeur de l'innocence, Tout prêt à te juger, tient déjà sa balance
BANNIRMais il ne put sitôt en bannir la pensée
BARBAREBarbare destinée
BARRIÈREDéjà, rompant partout leurs plus fermes barrières, Des débris de leurs forts il couvre ses frontières
BAS, BASSECiel ! si quelque infidèle....
BASSESSEUn coeur noble ne peut soupçonner en autrui La bassesse et la malice
BEAU ou BEL, BELLEAh ! Seigneur, d'une si belle vie Un si faible ennemi peut-il troubler la paix ?
BEAUCOUPOn lui promit beaucoup, c'est tout ce que j'ai su
BEAUTÉCiel ! quel nombreux essaim d'innocentes beautés....
BÉNIRCes Juifs dont vous voulez délivrer la nature.... Ont vu bénir le cours de leurs destins prospères
BÉNIT, ITE ou BÉNI, IEQue béni soit le ciel qui te rend à mes voeux
BESOINJ'ai, pour m'expliquer, besoin de sa présence
BIENHEUREUX, EUSEDu séjour bienheureux de la divinité Je descends dans ce lieu par la grâce habité
BLASPHÉMEREt si l'impie Aman à blasphémer le nom du Tout-Puissant Voulait forcer votre bouche timide
BOIREEt d'enfants à sa table une riante troupe Semblait boire avec lui la joie à pleine coupe
BON, BONNEIl croit récompenser une bonne action
BORNESon orgueil est sans borne ainsi que sa richesse
BOUCHEMême le nom d'Esther est sorti de sa bouche
BOUTRassemblez-vous des bouts de l'univers
BRASSion, le jour approche où le Dieu des armées Va de son bras puissant faire éclater l'appui
BRAVEREt bravant du démon l'impuissant artifice
BRAVERTous les jours un homme.... un vil esclave D'un front audacieux me dédaigne et me brave
BREUVAGEC'est son breuvage le plus doux
BRIDEJe voudrais donc.... Qu'un seigneur éminent en richesse, en puissance, Par la bride guidât son superbe coursier
BRISERIl peut confondre Aman, il peut briser nos fers, Par la plus faible main qui soit dans l'univers
BRUITMes soeurs, j'entends du bruit dans la chambre prochaine
BUTEt mon intérêt seul est le but où tu cours
CACHÉ, ÉEOn m'élevait alors solitaire et cachée Sous les yeux vigilants du sage Mardochée
CACHÉ, ÉELa vertu dans l'oubli ne sera plus cachée
CACHERQuel pays reculé le cache à mes bienfaits ?
CALMENulle paix pour l'impie ; il la cherche, elle fuit ; Et le calme en son coeur ne trouve point de place
CALMELe roi, vous le voyez, flotte encore interdit ; Je sais par quels ressorts on le pousse, on l'arrête, Et fais, comme il me plaît, le calme et la tempête
CALMERCalmez, reine, calmez la frayeur qui vous presse
CALOMNIEJ'inventai des ressorts, j'armai la calomnie
CANTIQUEMes filles, chantez-nous quelqu'un de ces cantiques Où vos voix si souvent, se mêlant à mes pleurs, De la triste Sion célèbrent les malheurs
CANTIQUEPrêtres sacrés, préparez vos cantiques
CARNAGECieux, éclairerez-vous cet horrible carnage ?
CARNAGEQuel carnage de toutes parts ! On égorge à la fois les enfants, les vieillards, Et la soeur et le frère, Et la fille et la mère
CEEst-ce toi, chère Élise ?
CETout ce que ce palais renferme de mystères
CÈDRELiban, dépouille-toi de tes cèdres antiques
CÉLÉBRERNon, non ne souffre pas que ces peuples farouches, Ivres de notre sang, ferment les seules bouches Qui dans tout l'univers célèbrent tes bienfaits
CENDREÀ ces vains ornemens je préfère la cendre
CESSEREt du Dieu d'Israël les fêtes sont cessées
CHACUN, CHACUNEChacune avait sa brigue et de puissants suffrages
CHAGRINÀ la table d'Esther portez-vous ce chagrin ?
CHALEURDu zèle qui pour toi l'enflamme et le dévore La chaleur se répand du couchant à l'aurore
CHAMPTel qu'un ruisseau docile Va rendre tout un champ fertile
CHAMPÔ rives du Jourdain, ô champs aimés des cieux
CHANGERUn moment a changé ce courage inflexible
CHANTChantons, on nous l'ordonne ; et que puissent nos chants Du coeur d'Assuérus adoucir la rudesse !
CHANTSi dans nos chants ta douleur retracée....
CHANTERQue son nom soit béni, que son nom soit chanté
CHARMANT, ANTETous ses jours paraissent charmants
CHARMANT, ANTELes biens les plus charmants n'ont rien de comparable Aux torrents de plaisir qu'il répand dans nos coeurs
CHARMEEt prête à mon discours un charme qui lui plaise
CHARMERJe ne trouve qu'en vous je ne sais quelle grâce Qui me charme toujours et jamais ne me lasse
CHASSERQu'ils soient comme la poudre et la paille légère Que le vent chasse devant lui
CHÂTIER[Ils] Adorent dans leurs fers le Dieu qui les châtie
CHEMINPrends ton chemin vers Suse
CHER, CHÈREIl faut les secourir ; mais les heures sont chères ; Le temps vole....
CHERCHERPour lui des Persans bravant l'aversion, J'ai chéri, j'ai cherché la malédiction
CHERCHERLasse de vains honneurs et me cherchant moi-même
CHÉRI, IELa nation chérie a violé sa foi
CHOSEQuoi ! lorsque vous voyez périr votre patrie, Pour quelque chose, Esther, vous comptez votre vie ?
CHUTEEt tout le peuple même avec dérision De ma chute certaine en tirait le présage
CIELJeunes et tendres fleurs par le sort agitées, Sous un ciel étranger comme moi transplantées
CIELCiel ! quel nombreux essaim d'innocentes beautés....
CILICEMais d'où vient cet air sombre, et ce cilice affreux, Et cette cendre enfin qui couvre vos cheveux ?
CITÉRebâtissez son temple et peuplez vos cités
CLARTÉVenez, derrière un voile écoutant leurs discours, De vos propres clartés me prêter le secours
CLÉMENCEUne aveugle clémence, Loin d'arrêter le crime, en nourrit la licence
COEURAvec un coeur d'airain exerçant sa puissance, J'ai fait taire les lois et gémir l'innocence
COLÈREVous avez vu quelle ardente colère Allumait de ce roi le visage sévère
COLOMBEC'est lui [Louis XIV] qui rassembla ces colombes timides, Éparses en cent lieux sans secours et sans guides
COMBATLe Dieu que nous servons est le Dieu des combats
COMBIENTu sais combien terrible en ses soudains transports, De nos desseins souvent il rompt tous les ressorts
COMBLEPour comble de gloire et de magnificence
COMMANDERCe Dieu jaloux, ce Dieu victorieux Est le seul qui commande aux cieux
COMMENCERMa vie à peine a commencé d'éclore
COMMETTREUn roi victorieux A commis à mes soins ce dépôt précieux
COMPAGNE.... Venez, venez, mes filles, Compagnes autrefois de ma captivité
COMPAGNELes compagnes d'Esther s'avancent vers ce lieu
COMPARABLELes biens les plus charmants n'ont rien de comparable Aux torrents de plaisir qu'il répand dans nos coeurs
COMPARAÎTRELes filles de l'Égypte à Suze comparurent
COMPARERIl faut des châtiments dont l'univers frémisse ; Qu'on tremble en comparant l'offense et le supplice
COMPTERPour quelque chose, Esther, vous comptez votre vie ?
CONCERTSans doute leur concert va commencer la fête
CONDAMNABLEAh ! d'un si grand service oubli trop condamnable
CONDAMNER.... Un peuple infortuné Qu'à périr avec moi vous avez condamné
CONDUITEVous pouvez du départ me laisser la conduite
CONFIANCEHeureux le peuple innocent Qui dans le Dieu du ciel a mis sa confiance
CONFONDREÔ Dieu, confonds l'audace et l'imposture !
CONFORMERevêtons-nous d'habillements Conformes à l'horrible fête Que l'impie Aman nous apprête
CONJURERIls conjuraient ce Dieu de veiller sur vos jours
CONNAÎTRENe connaissez-vous pas la voix de votre époux ?
CONNAÎTRELe fer ne connaîtra ni le sexe ni l'âge
CONSEILDétourne, roi puissant, détourne tes oreilles De tout conseil barbare et mensonger
CONSEILApproche, heureux appui du trône de ton maître, âme de mes conseils....
CONSPIRERAvec ma volonté ton sentiment conspire
CONTEMPLERSeigneur, je n'ai jamais contemplé qu'avec crainte L'auguste majesté sur votre front empreinte
CONTENTERPour contenter ses frivoles désirs, L'homme insensé vainement se consume
CONTRAIRE.... Allons par des ordres contraires Révoquer d'un méchant les ordres sanguinaires
CONTRE-TEMPSIl est des contre-temps qu'il faut qu'un sage essuie
CONVIERPuisque mon roi lui-même à parler me convie
CORPSQue de corps entassés, que de membres épars !
CORPSDe son corps tout sanglant le misérable reste
CORRIGERJ'ai su de mon destin corriger l'injustice
CÔTÉMoi-même, sur son trône à ses côtés assise, Je suis à cette loi comme une autre soumise
COUCHANT, ANTEDu zèle qui pour toi [Dieu] l'enflamme et le dévore, La chaleur se répand du couchant à l'aurore
COULERHeureux, dit-on, le peuple florissant Sur qui ces biens coulent en abondance !
COULEURQuelle étrange pâleur De son teint tout à coup efface la couleur ?
COULEURJ'inventai des couleurs, j'armai la calomnie
COUPEncore un coup vivez, et revenez à vous
COUPEEt d'enfants à sa table une riante troupe Semble boire avec lui la joie à pleine coupe
COUPLEDe ce couple perfide J'avais presque oublié l'attentat parricide
COUREnfin la cour nous hait ; le peuple nous déteste
COURBERPeut-être Assuérus, frémissant de courroux, Si nous ne courbons les genoux Devant une muette idole, Commandera qu'on nous immole
COURBERL'insolent devant moi ne se courba jamais
COURIRJeune peuple, courez à ce maître adorable
COURIRDe l'Inde à l'Hellespont ses esclaves coururent
COURONNÉ, ÉETu le vois, tous les jours devant toi prosterné, Humilier ce front de splendeur couronné
COURONNERÔ Dieu que la gloire couronne, Dieu que la lumière environne, Qui voles sur l'aile des vents
COURONNERJamais tant de vertu fut-elle couronnée ?
COURONNERC'est ainsi que le roi Honore le mérite et couronne la foi
COURROUXDieu parle, et d'un mortel vous craignez le courroux !
COURROUXDes astres ennemis j'en crains moins le courroux
COURSPleurons et gémissons, mes fidèles compagnes ; à nos sanglots donnons un libre cours
CRAINDRELes rois craignent surtout le reproche et la plainte
CRAINDRELa gloire des méchants en un moment s'éteint ; L'affreux tombeau pour jamais les dévore ; Il n'en est pas ainsi de celui qui te craint : Il renaîtra, mon Dieu, plus brillant que l'aurore
CRÉDITPrincesse, en leur faveur employez mon crédit
CRIPendant que tout gardait un silence paisible, Sa voix s'est fait entendre avec un cri terrible
CRISion, le jour approche où le Dieu des armées Va de son bras puissant faire éclater l'appui, Et le cri de son peuple est monté jusqu'à lui
CRIMEHélas ! si jeune encore, Par quel crime ai-je pu mériter mon malheur ?
CROÎTREQue ce nouvel honneur va croître son audace
CURIEUX, EUSEAh ! que vous enflammez mon désir curieux !
CYR (SAINT-)La célèbre maison de Saint-Cyr ayant été principalement établie pour élever dans la piété un fort grand nombre de demoiselles rassemblées de tous les endroits du royaume, on n'a rien oublié de tout ce qui pouvait les rendre capables de servir Dieu dans les différents états où il lui plaira de les appeler.... Les personnes illustres qui ont bien voulu prendre la principale direction de cette maison, ....me firent l'honneur.... de me demander si je ne pourrais pas faire, sur quelque sujet de piété ou de morale, une espèce de poëme où le chant fût mêlé avec le récit, le tout lié par une action qui rendît la chose plus vive et moins capable d'ennuyer ; je leur proposai le sujet d'Esther, qui les frappa d'abord, cette histoire leur paraissant pleine de grandes leçons d'amour de Dieu et de détachement du monde au milieu du monde même
DÉCELER.... Ciel ! si quelque infidèle, Écoutant nos discours, nous allait déceler !
DÉCHIRERArrachons, déchirons tous ces vains ornements
DÉDAINL'orgueil et le dédain sont peints sur son visage
DÉFENDRECiel ! qui nous défendra si tu ne nous défends ?
DÉFENSEIl prend l'humble sous sa défense
DEGRÉSouvent avec prudence un outrage enduré Aux honneurs les plus hauts a servi de degré
DÉGUISERQuiconque ne sait pas dévorer un affront Ni de fausses couleurs se déguiser le front....
DÉLICEVous qui goûtez ici des délices si pures
DÉLIVRANCEEt sur mes faibles mains fondant leur délivrance
DÉMONQue les démons et ceux qui les adorent Soient à jamais détruits et confondus !
DÉMONEt bravant du démon l'impuissant artifice, De la religion soutient tout l'édifice
DÉPLORABLEDéplorable Sion, qu'as-tu fait de ta gloire ?
DÉPOSERDu tonnerre vengeur s'en va tout embraser, Et, tranquille, à ses pieds revient le déposer
DÉPOUILLEVa, perds ces malheureux, leur dépouille est à toi
DÉPOUILLERNon, il faut à tes yeux dépouiller l'artifice
DÉPOUILLERLiban, dépouille-toi de tes cèdres antiques
DÉRISIONEt tout le peuple même avec dérision Observant la rougeur qui couvrait mon visage....
DERRIÈREVenez, derrière un voile écoutant leurs discours....
DESCENDREDescends tel qu'autrefois la mer te vit descendre....
DESCENDREIl descend comme moi Du sang infortuné de notre premier roi
DESCENDU, UEToi qui, de Benjamin comme moi descendue, Fus de mes premiers ans la compagne assidue
DÉSERTQuel climat, quel désert a donc pu te cacher ?
DÉSIRPour contenter ses frivoles désirs, L'homme insensé vainement se consume
DÉSIRTous vos désirs, Esther, vous seront accordés
DÉSOLEROn verra, sous le nom du plus juste des princes, Un perfide étranger désoler vos provinces
DÉSOLERQuoi toujours de ce juif l'image vous désole !
DÉSORDREJ'ai couru ; le désordre était dans ses discours
DESSILLÉ, ÉEMes yeux sont dessillés ; le crime est confondu
DESTINÉECelui par qui le ciel règle ma destinée Sur ce secret encor tient ma langue enchaînée
DÉTACHERIl fallut donc chercher Quelque nouvel objet qui l'en pût détacher
DÉTESTABLEEt le roi, qui ne sait où trouver le coupable, N'impute qu'aux seuls Juifs ce projet détestable
DÉTESTÉ, ÉEEt détestés partout, détestent tous les hommes
DÉTOURNERTel qu'un ruisseau docile Obéit à la main qui détourne son cours
DÉTOURNERDétourne, roi puissant, détourne tes oreilles De tout conseil barbare et mensonger
DEVANCERCe matin j'ai voulu devancer la lumière
DÉVELOPPER[Il] Sut de leur noir complot développer le fil
DEVIN, INEEntre tous les devins fameux dans la Chaldée....
DÉVORERLa gloire des méchants en un moment s'éteint ; L'affreux tombeau pour jamais les dévore
DÉVORERDu zèle qui pour toi l'enflamme et le dévore
DÉVORERQuiconque ne sait pas dévorer un affront,... Loin de l'aspect des rois qu'il s'écarte, qu'il fuie
DIADÈMEEt [je] crois que votre front prête à mon diadème Un éclat qui le rend respectable aux dieux même
DICTERVa, ne perds point de temps ; ce que tu m'as dicté, Je veux de point en point qu'il soit exécuté
DICTERVous-même avez dicté tout ce triste appareil
DIEUProfanes amateurs de spectacles frivoles, Dont l'oreille s'ennuie au son de mes paroles, Fuyez de mes plaisirs la sainte austérité ; Tout respire ici Dieu, la paix, la vérité
DIEUAinsi du Dieu vivant la colère étincelle
DIREDites au roi, seigneur, de vous l'abandonner
DISCERNÉ, ÉEOn verra l'innocent discerné du coupable
DISCOURSOui, vos moindres discours ont des grâces secrètes
DISPARAÎTREAussitôt de la terre ils disparurent tous
DISPERSERQue de ton nom la terreur les disperse !
DISPERSERRoi, peuple...., tout se vit disperser
DISSIMULERDissimulez, Seigneur, cet aveugle courroux
DISSIPERLui seul mit à vos pieds le Parthe et l'Indien, Dissipa devant vous les innombrables Scythes....
DISSIPERQue peuvent contre lui [Dieu] tous les rois de la terre ? En vain ils s'uniraient pour lui faire la guerre ; Pour dissiper leur ligue, il n'a qu'à se montrer ; Il parle, et dans la poudre il les fait tous rentrer
DIVINITÉDu séjour bienheureux de la divinité
DIVISÉ, ÉEDu reste des humains ils semblent divisés
DOCILETel qu'un ruisseau docile Obéit à la main qui détourne son cours
DOMESTIQUEJ'ai découvert au roi les sanglantes pratiques Que formaient contre lui deux ingrats domestiques
DONNERJe te donne d'Aman les biens et la puissance
DONNERSi le roi dans l'instant, pour sauver le coupable, Ne lui donne à baiser son sceptre redoutable
DOUCEURDieu, notre Dieu sans doute a versé dans son coeur Cet esprit de douceur
DOUX, DOUCEHé ! qui jamais du ciel eut des regards plus doux ?
DURANTHélas ! durant ces jours de joie et de festins....
DURÉEMême tu leur promis de ta bouche sacrée Une postérité d'éternelle durée
ÉCARTÉ, ÉERegagnez l'Hellespont et ces bords écartés Où vos aïeux errants jadis furent jetés
ÉCARTERD'un souffle l'aquilon écarte les nuages
ÉCARTERLoin de l'aspect des rois qu'il s'écarte, qu'il fuie
ÉCHAPPERIncapables de tromper, Ils ont peine à s'échapper Des piéges de l'artifice
ÉCLAIRNi les éclairs ni le tonnerre N'obéissent point à vos dieux
ÉCLAIRHélas ! sans frissonner, quel coeur audacieux Soutiendrait les éclairs qui partaient de vos yeux ?
ÉCLAIRMais plus prompt que l'éclair le passé nous échappe
ÉCLAIRCIRÉclaircissez ce front où la tristesse est peinte
ÉCLAIRERTandis que le soleil éclaire ce perfide....
ÉCLAIRERQu'il entre ; ses avis m'éclaireront peut-être
ÉCLATEREst-ce Dieu, sont-ce les hommes Dont les oeuvres vont éclater ?
ÉCLATERCe zèle que pour lui vous fîtes éclater
ÉCLATERL'or éclate en ses vêtements
ÉCLOREMa vie à peine a commencé d'éclore ; Je tomberai comme une fleur Qui n'a vu qu'une aurore
ÉDIFICELui seul.... De la religion soutient tout l'édifice
ÉDITEt le roi trop crédule a signé cet édit
EFFACER....Quelle étrange pâleur De son teint tout à coup efface la couleur ?
EFFRAYANT, ANTEQuelque songe effrayant cette nuit l'a frappé
EFFRAYERQuel jour mêlé d'horreur vient effrayer mon âme ?
EFFROICe Juif, comblé d'honneurs, me cause quelque effroi
EFFROYABLEEt ce jour effroyable [le massacre des Juifs] arrive dans dix jours
ÉGAL, ALERien ne met à l'abri de cet ordre fatal, Ni le rang, ni le sexe, et le crime est égal
ÉGAL, ALECe Dieu.... Juge tous les mortels avec d'égales lois
ÉGAL, ALEÀ l'égal des Persans je veux qu'on les honore
ÉGARERJe ne m'égare point dans ces vastes désirs
ÉGORGERLa nation chérie a violé sa foi.... Maintenant elle sert sous un maître étranger ; Mais c'est peu d'être esclave, on la veut égorger
ÉLANCERQuand son roi lui dit : pars, il s'élance avec joie
ÉLEVER....Allez et faites promptement Élever de sa mort le honteux instrument
ÉLEVEROn m'élevait alors solitaire et cachée
ÉLOIGNERQu'on s'éloigne un moment
EMBARRASDes embarras du trône effet inévitable
EMBARRASSERUn reproche secret embarrasse mon âme
EMBRASSERPar le salut des Juifs, par ces pieds que j'embrasse
EMBRASSERPour oser de ton peuple embrasser l'intérêt
ÉMINENT, ENTEUn seigneur éminent en richesse, en puissance
EMPOISONNÉ, ÉEEt du bonheur public la source empoisonnée
EMPOISONNERUn je ne sais quel trouble empoisonne ma joie
EMPORTERD'Esther, d'Aman, qui le doit emporter ?
EMPREINT, EINTEL'auguste majesté sur votre front empreinte
EMPRESSÉ, ÉEEt de tant de mortels à toute heure empressés à nous faire valoir leurs soins intéressés
ENCENSPuissent jusques au ciel vos soupirs innocents Monter comme l'odeur d'un agréable encens !
ENCHAÎNÉ, ÉELe roi jusqu'à ce jour ignore qui je suis ; Celui par qui le ciel règle ma destinée, Sur ce secret encor tient ma langue enchaînée
ENCHAÎNÉ, ÉELes malheurs sont souvent enchaînés l'un à l'autre
ENCHAÎNEMENTPar quels secrets ressorts, par quel enchaînement Le ciel a-t-il conduit ce grand événement ?
ENCLITIQUEEn latin que est enclitique dans hominumque deumque ; et en français ce est enclitique dans : Est-ce Dieu, sont-ce les hommes Dont les oeuvres vont éclater ?
ENDORMIRIl s'endort, il s'éveille au son des instruments, Son coeur nage dans la mollesse
ENDURÉ, ÉESouvent avec prudence un outrage enduré, Aux honneurs les plus hauts a servi de degré
ENDURERLa terre avec horreur dès longtemps les endure [les Juifs]
ENFANTÉ, ÉEDans le fond de la Thrace un barbare enfanté
ENFLAMMÉ, ÉELorsque le roi contre elle enflammé de dépit
ENFLAMMERJe sais combien est pur le zèle qui t'enflamme
ENFLAMMERTout mon sang de colère et de honte s'enflamme
ENFONCERMais Mardochée assis aux portes du palais Dans ce coeur malheureux enfonce mille traits
ENNEMI, IEDes astres ennemis j'en crains moins le courroux
ENNUYEREt vous qui vous plaisez aux folles passions, Profanes amateurs de spectacles frivoles, Dont l'oreille s'ennuie au son de mes paroles
ENTASSÉ, ÉEQue de corps entassés ! que de membres épars !
ENTENDREVous, que l'on cherche Aman et qu'on lui fasse entendre Qu'invité chez la reine il ait soin de s'y rendre
ENTRAÎNÉ, ÉEDe soins tumultueux un prince environné Vers de nouveaux objets est sans cesse entraîné
ENTREDieu tient le coeur des rois entre ses mains puissantes
ENTRECe soin d'immoler tout à son pouvoir suprême, Entre nous, avait-il d'autre objet que vous-même ?
ENVELOPPÉ, ÉELe roi d'un noir chagrin paraît enveloppé
ENVENIMÉ, ÉEEt que reproche aux Juifs sa haine envenimée ?
ENVI (À L')Esther a triomphé des filles des Persans ; La nature et le ciel à l'envi l'ont ornée
ENVIRONNÉ, ÉEDe soins tumultueux un prince environné
ENVISAGERSeigneur, je cherche et j'envisage Des monarques persans la conduite et l'usage
ENVOYEREt pour vous y conduire Assuérus m'envoie
ÉPARS, ARSEC'est lui qui rassembla ces colombes timides, Éparses en cent lieux sans secours et sans guides
ÉPERDU, UEMes filles, soutenez votre reine éperdue, Je me meurs
ÉPIERJe viens pour épier le moment favorable
ÉPLORÉ, ÉEAu bruit de votre mort justement éplorée
ÉPOUVANTABLEDes plus puissants États la chute épouvantable, Quand il veut, n'est qu'un jeu de sa main redoutable
ÉPROUVERSans doute qu'il voulait éprouver votre zèle
ERRERLe bonheur de l'impie est toujours agité ; Il erre à la merci de sa propre inconstance
ERREURCe dieu, maître absolu de la terre et des cieux, N'est point tel que l'erreur le figure à vos yeux
ESCLAVEFut-il jamais au joug esclaves plus soumis ?
ESPÉRERIl espère revivre en sa postérité
ESPRITPareil à ces esprits que ta justice envoie, Quand son roi lui dit : pars, il s'élance avec joie
ESPRITL'honneur seul peut flatter un esprit généreux
ESPRITCiel ! verra-t-on toujours par de cruels esprits Des princes les plus doux l'oreille environnée ?
ESPRITDieu, notre dieu sans doute, a versé dans son coeur Cet esprit de douceur
ESSAIMCiel ! quel nombreux essaim d'innocentes beautés....
ESSUYERIl est des contre-temps qu'il faut qu'un sage essuie
ETQuel carnage de toutes parts ! On égorge à la fois les enfants, les vieillards, Et la soeur et le frère Et la fille et la mère, Le fils dans les bras de son père
ÉTATQue vous semble, mes soeurs, de l'état où nous sommes ?.... Est-ce Dieu, sont-ce les hommes Dont les oeuvres vont éclater ?
ÉTERNEL, ELLEL'Éternel est son nom, le monde est son ouvrage
ÉTERNITÉQue l'on célèbre ses ouvrages Au delà du temps et des âges, Au delà de l'éternité
ÉTINCELERAinsi du Dieu vivant la colère étincelle
ÉTONNERNe faut-il pas s'étonner au contraire Qu'il en en ait si longtemps différé le salaire ?
ÉTRANGEDieux puissants ! quelle étrange pâleur De son teint tout à coup efface la couleur
ÉTRANGER, ÈREÉtrangers dans la Perse, à nos lois opposés, Du reste des humains ils [les Juifs] semblent divisés
ÉTRANGER, ÈREMa voix ne t'est pas étrangère
ÊTREMardochée à ses yeux est une âme trop vile
ÊTREEt les faibles mortels, vains jouets du trépas, Sont tous devant ses yeux comme s'ils n'étaient pas
ÊTRENos pères ont péché, nos pères ne sont plus, Et nous portons la peine de leurs crimes
ÊTREIl fut des Juifs, il fut une insolente race
ÊTREQue dis-je ? votre vie, Esther, est-elle à vous ? N'est-elle pas au sang dont vous êtes issue ? N'est-elle pas à Dieu dont vous l'avez reçue ?
ÉTUDEJe mets à les former [de jeunes filles] mon étude et mes soins
ÉVEILLERIl s'endort, il s'éveille au son des instruments
ÉVEILLER[ô roi] Il est temps que tu t'éveilles : Dans le sang innocent ta main va se plonger
EXCÈSEt qu'Aman soit admis à cet excès d'honneur
EXÉCRABLEUn exécrable Juif, l'opprobre des humains
EXÉCRABLED'un infâme trépas l'instrument exécrable
EXÉCUTÉ, ÉECe que tu m'as dicté, Je veux de point en point qu'il soit exécuté
EXPOSEREt qui voudrait jamais s'exposer pour son roi ?
EXPRIMERQui pourrait cependant t'exprimer les cabales Que formait en ce lieu ce peuple de rivales ?
EXTERMINEROn doit de tous les Juifs exterminer la race
EXTERMINEREt ne pouvez-vous pas d'un mot l'exterminer ?
FACERépandus sur la terre, ils [les Juifs] en couvraient la face
FAIREUn roi victorieux nous a fait ce loisir
FAIREJe fais comme il me plaît le calme et la tempête
FAIT, AITENous sommes tous perdus, c'en est fait d'Israël
FAÎTEQuand verrai-je, ô Sion ! relever tes remparts Et de tes tours les magnifiques faîtes ?
FAMEUX, EUSEPeut-être on t'a conté la fameuse disgrâce
FATAL, ALEEt sa race toujours fut fatale à la vôtre
FATIGUERCe sceptre, cet empire.... fatiguent souvent leur triste possesseur
FAVORABLESi jamais à mes voeux vous fûtes favorable
FÉCOND, ONDEJe nourris dans mon coeur la semence féconde Des vertus dont il doit sanctifier le monde
FÉLICITÉSeul entre tous les grands par la reine invité, Ressentez donc aussi cette félicité
FERRompez vos fers, Tribus captives, Troupes fugitives ; Repassez les monts et les mers ; Rassemblez-vous des bouts de l'univers
FÊTESion, repaire affreux de reptiles impurs, Voit de son temple saint les pierres dispersées, Et du Dieu d'lsraël les fêtes sont cessées
FÊTERevêtons-nous d'habillements Conformes à l'horrible fête [le massacre] Que l'impie Aman nous apprête
FICTIONEt vous qui vous plaisez aux folles passions Qu'allument dans vos coeurs les vaines fictions
FIER, IÈREBrisa les fiers remparts et les portes d'airain
FIER, IÈRELe fier Assuérus couronne sa captive
FIÈREMENTLui, fièrement assis et la tête immobile
FIGURERCe Dieu, maître absolu de la terre et des cieux, N'est point tel que l'erreur le figure à vos yeux
FIL[Il] Sut de leur noir complot développer le fil
FILLELes filles de l'Égypte à Suse comparurent
FILLEVenez, venez, mes filles, Compagnes autrefois de ma captivité, De l'antique Jacob jeune postérité
FLÉCHIRIl n'a devant Aman pu fléchir les genoux
FLÉCHIREt fais à son aspect que tout genou fléchisse
FLORISSANT, ANTEHeureux, dit-on, le peuple florissant Sur qui ces biens coulent en abondance !
FLOTTERLe roi, vous le voyez, flotte encore interdit
FOILa nation chérie a violé sa foi
FOISÔ jour trois fois heureux
FONDEREt sur mes faibles mains fondant leur délivrance
FORMERDans un lieu séparé de profanes témoins, Je mets à les former mon étude et mes soins
FORT, ORTEDu débris de leurs forts il couvre ses frontières
FORTUNEPeut-être la fortune est prête à vous quitter
FOUDROYERC'est lui [Mardochée] qui, devant moi refusant de ployer, Les [les Juifs] a livrés au bras qui les va foudroyer
FOULERJ'ai foulé sous les pieds remords, crainte, pudeur
FOULERCe bandeau dont il faut que je paraisse ornée... Seule et dans le secret je le foule à mes pieds
FRAGILESur quel roseau fragile a-t-il mis son appui ?
FRAPPÉ, ÉEDe mes faibles attraits le roi parut frappé
FRAPPERQuelque songe effrayant cette nuit l'a frappé
FRAPPERL'avenir l'inquiète et le présent le frappe
FRAUDELa fraude adroite et subtile Sème de fleurs son chemin
FRÉMIRLa discorde en fureur frémit de toutes parts
FRÉMIRTerre, frémis d'allégresse et de crainte
FRÉMIRIl faut des châtiments dont l'univers frémisse
FRÉMISSANT, ANTEPeut-être Assuérus frémissant de courroux....
FRÉMISSEMENTEt sans frémissement Je ne puis voir sa peine et son saisissement
FRÈREEsther, que craignez-vous ? suis-je pas votre frère ?
FRISSONNERHélas ! sans frissonner quel coeur audacieux Soutiendrait les éclairs qui partaient de vos yeux ?
FRONT.... Tous les jours.... un homme, un vil esclave D'un front audacieux me dédaigne et me brave
FUGITIF, IVEQuelle voix salutaire ordonne que je vive, Et rappelle en mon sein mon âme fugitive ?
FUGITIF, IVETroupes fugitives, Repassez les monts et les mers, Rassemblez-vous des bouts de l'univers
FUIRQuiconque ne sait pas dévorer un affront.... Loin de l'aspect des rois, qu'il s'écarte, qu'il fuie
FUIRAu seul son de sa voix la mer fuit, le ciel tremble
FUNÈBREEt l'enfer couvrant tout de ses vapeurs funèbres
FURIEUX, EUSEFaibles agneaux livrés à des loups furieux
GARDEREt pendant ces trois jours gardent un jeûne austère
GARDERPendant que tout gardait un silence paisible....
GARDEREt qui sait, lorsqu'au trône il conduisit vos pas, Si, pour sauver son peuple, il ne vous gardait pas ?
GÉMIRPleurons et gémissons, mes fidèles compagnes
GÉMIRJ'ai fait taire les lois et gémir l'innocence
GENOUIl n'a devant Aman pu fléchir les genoux
GLACERLe remords au dedans le glace
GLOIRELa gloire des méchants en un moment s'éteint
GLOIREÔ Dieu que la gloire couronne.... Tu vois nos pressants dangers ; Donne à ton nom la victoire ; Ne souffre point que ta gloire Passe à des dieux étrangers
GLORIFIERVeut-il par mon trépas que je le glorifie ?
GOÛTJe n'ai de goût qu'aux pleurs que tu me vois répandre
GOUVERNERIl semblait à son gré gouverner le tonnerre
GOUVERNERDans les mains des Persans jeune enfant apporté, Je gouverne l'empire où je fus acheté
GRÂCEJe ne trouve qu'en vous je ne sais quelle grâce Qui me charme toujours et jamais ne me lasse
GRÂCESeigneur, si j'ai trouvé grâce devant vos yeux
GRAND, ANDEMais à grands pas vers nous je vois quelqu'un marcher
GRAND, ANDEJ'oserai devant lui rompre ce grand silence
GRAND, ANDEVois s'il s'offre à tes yeux quelque grand de ma cour
GROSSIRDe leur dépouille enfin grossissez vos trésors
GUERREQuelle guerre intestine avons-nous allumée ?
GUIDERQu'un seigneur éminent en richesse, en puissance, Par la bride guidât son superbe coursier
HABILLEMENTRevêtons-nous d'habillements Conformes à l'horrible fête Que l'impie Aman nous apprête
HABITEt lui-même marchant en habits magnifiques
HABITERDieu descend et revient habiter parmi nous
HARMONIESes criminels attentats Des plus paisibles États Troublent l'heureuse harmonie
HAUT, AUTESouvent avec prudence un outrage enduré Aux honneurs les plus hauts a servi de degré
HAUT, AUTEIl entend les soupirs de l'humble qu'on outrage, Juge tous les mortels avec d'égales lois, Et du haut de son trône interroge les rois
HÉRAUTMalheureux, j'ai servi de héraut à sa gloire !
HERBEEt de Jérusalem l'herbe cache les murs
HÉRÉSIE....S'unissant contre toi pour l'affreuse hérésie
HÉRITAGES'immoler pour son nom et pour son héritage [de Dieu], D'un enfant d'Israël voilà le vrai partage
HEUREIl faut les secourir, mais les heures sont chères
HOMICIDERois, prenez soin de l'absent Contre sa langue homicide [de la calomnie]
HOMMAGEAux feux inanimés dont se parent les cieux, Il rend de profanes hommages
HONNEURL'honneur seul peut flatter un esprit généreux
HONNEUR....Que ma bouche et mon coeur, et tout ce que je suis, Rendent honneur au Dieu qui m'a donné la vie
HONORERC'est ainsi que le roi Honore le mérite et couronne la foi

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